Journal de bord

Las cabañas de Chiloe

25 mars 2014, par domitille, Provincia de Chiloé, X Región de Los Lagos, Chile

Les maisons de Chiloe sont en bois et leurs façades sont recouvertes de tuiles de bois dont les formes et les couleurs varient selon les goûts des habitants.

À l’Ouest, toute !

24 mars 2014, par gasp

Plan du centre de l'île, histoire de se repérer

Tout a commencé de bon matin du 18 mars avec l’envie d’aller vers l’Ouest. On sort d’un copieux petit dej dans un hostel dans un palafito [1] de Castro fort confortable, et on se dit "tiens, si on allait à l’Ouest ?". Pour faire simple, on décide de passer d’abord par l’île de Quinchao à l’Est.

Cabañas de Castro où on logeait

En allant au terminal de bus, on tombe sur Clémentine, une fille qui travaille dans un hostel à Ancud, on l’avait croisée deux jours plus tôt. C’est une Bretonne qui est venue en Amérique Latine en bateau-stop, comme Lili.

Castro, en face des cabañas

Elle décide de nous accompagner à Achao, sur l’île de Quinchao.

A Dalcahue, le bus monte dans un ferry. Sur le pont on croise Johanie, une Québécoise de Gaspé qui travaille dans le sud du Chili dans le Parque de Torres del Paine en tant que guide et porteuse.

Elle a fait du stop et elle fait la tournée avec Antonio un routier qui charge des moules dans toute l’île pour les apporter à Castro.

Intérieur de l'église d'Achao

Eglise d'Achao, toute en bois

A Achao, on visite une église. On fait du stop et paf on retombe sur Antonio ! Il nous amène jusqu’à l’extrémité Sud Est de la petite île de Quinchao, bien que ce ne soit pas sa route, juste pour nous faire visiter ! Après il va faire son chargement dans la ville de Quinchao et pendant qu’on admire la jolie petite église, il s’endort dans son camion, les pêcheurs sont en retard, bref il commence à faire tard... et on est toujours à l’Est.

L'église de Quinchao

Domitille, Joanie et Antonio à Quinchao

À l’origine souvenez-vous, on avait décidé d’aller dans le parc régional à l’Ouest, sur le Pacifique, on salue donc toute cette petite compagnie (Antonio, Johanie et les pêcheurs Chiliens) et on rentre en stop jusqu’à Castro. De Castro, il n’y a plus de bus vers Cucao donc on prend le bus qui nous amènera le plus à l’Ouest possible : le village de Hulinco.

On arrive à Hulinco de nuit, il n’y a personne sur les route, impossible de faire du stop. On marche le long d’un lac, toujours vers l’Ouest, puis, fatigués, la nuit tombante, on décide de planter notre tente face au lac [2]. Malgré le bois humide, le feu prend surprenamment bien.

Le 19 mars matin, on rejoint le parc, on est pris en stop par les administrateurs du camping de Cucao, coup de chance ils nous amènent directement à l’entrée du Parc. Là il y a une guide qui nous griffonne sur un bout de papier un plan de la plage de Colé Colé là où on a prévu de passer la nuit. L’unique garde forestier du parc est à l’hôpital à Castro, hum, on ne va pas être dérangé !

Là, on prend un délicieux déjeuner dans le resto de ceux qui nous ont pris en stop et deux chocolats chauds bien mérités.

Cette partie du parc longe l’Océan Pacifique. Grandes plages, dunes, à côté une rivière qui se confond parfois avec la mer, de grands reliefs qui se jettent dans la mer et recouverts de végétation très dense.

Un pont tout déglingué

La baie de Huentenemo

Domitille à colerette de Nalca

Oh, une petite fleur

Dans un chemin, on croise un riverain qui grimpe chez lui vers le Cerdo Huentenemó retrouver sa femme et ses sept enfants. Il faut savoir que l’accent chilien est quand même assez différent de l’accent argentin, et si en plus on y ajoute l’accent insulaire de Chiloé et le fait qu’il lui manque des dents la conversation est parfois un peu quiproquesque. Il nous donne deux fruits de mer qui ressemblent à de grosses palourdes blanches.

Notre ami Blanche Neige

La baie de Cole Cole, enfin !

Vers la baie de Colé Colé, on trouve un petit coin abrité par les arbres, Domitille installe la tente et prépare un feu de bois mouillé. Je pars chercher de l’eau.

Près de la plage, je croise un jeune Chilien en train de monter son campement. Il habillé en militaire avec une hachette et un poignard à la ceinture. Il est super bien équipé : grande bâche de nylon, tente et sac neufs.

Il s’appelle Christian, il vient du Nord et il va camper sur Chiloe quelques jours. Ça lui rappelle son service militaire. Il parle super vite et j’ai du mal à tout comprendre, mais il a une bonne tête et il est souriant. Il se moque de mon bout de papier griffonné que j’appelle mapa. Il me donne un peu d’eau potable. Il trimballait avec lui deux grands gallons d’eau parmi ses 20 kg de matériel [3].

Je décline l’invitation de Christian de faire campement commun, Domitille a déjà tout installé. Son feu part du premier coup malgré la pluie et le bois mouillé !

On mange des boîtes de conserve de haricots [4] et les mariscots donnés par le pêcheur de Blanche Neige et des 7 nains.

Notre feu de camp : Haricots rouges et fruits de mer !

Le lendemain matin on décide d’aller voir les cascades que nous avait indiquée la guide la veille, en chemin on tombe sur Christian, il nous propose de nous accompagner. La végétation est dense et la progression est lente. Les sentiers ne sont pas entretenus, on patauge dans la boue et Christian, plein d’énergie, nous ouvre la voie au coup’ coup’. Au bout de deux heures et demie, on décide de rebrousser chemin, on est manifestement perdus [5].

Christian et Gaspard, de retour vers Cole Cole

De retour à Colé Colé, après 4 heures en forêt avec notre ranger préféré, on décide de faire une courte pause avant de rentrer vers Cucao, histoire de sécher la tente et de manger des sandwichs. Quand on reprend la route, il est près de 16h et on a au moins cinq heures de marche.

Le retour prend 5 heures dont les dernières sont un peu difficiles : on a froid, il y a du vent et on n’est pas très bien équipés.

Arrivés à Cucao, tout semble fermé. Par chance un gros 4x4 passe et nous prend en stop. Il nous amène devant une auberge (fermée) mais finalement la propriétaire ouvre "Ah non, je suis fermée, je n’ai plus rien à manger, seulement du saumon et du riz", ha ha ! Après avoir marché 9 heures dans la journée avec seulement un sandwich dans le ventre on l’a bien savouré !

Elle nous trouve un hospedaje chez une voisine. On a bien dormi !

Le lendemain, on rentre à Castro puis Puerto Montt pour nous décrotter et mettre à jour le blog.

Photographies

  • De la plage, des chevaux
  • Des rivières le long de l'océan
  • Le Cerdo de Huentenemo juste avant Cole Cole
  • Les plants de nalca sont giogantesques
  • Dans la forêt, perdus
  • Vue de la ferme dans le hameau de Huenetenemo où on est allé demander de (…)
  • Retour par la baie de Huentenemó

[1Maison sur pilotis

[2Domitille a déjà parlé de ça dans le billet précédent : Chiloe, la Bretagne du Chili

[3Oui, nous on souffre alors que nos sacs atteignent à peine les 8 kg. Il dit que quand il était à l’armée, il trimbalait jusqu’à 40 kg de matériel !

[4Qu’on ramènera jusque Castro le lendemain. Au long du trek, on nettoie un peu les détritus qu’on trouve. Principalement des poubelles dans des sacs en plastique avec des produits Allemands. Il faut vraiment être crétin pour venir polluer jusqu’ici avec des boites de conserve allemande !

[5Grâce à un relevé GPS que j’avais pris, je me suis rendu compte qu’on était parti par un autre chemin (qui n’en est pas vraiment un) par-lequel on est sorti du Parque Regional par le Nord.

Chiloe, la Bretagne du Chili

22 mars 2014, par domitille, Provincia de Chiloé, X Región de Los Lagos, Chile

Des petits ports, des collines verdoyantes, des pommiers, des vaches, des moutons, du vent, de la pluie, du soleil, de la pluie, du soleil... Pas de doute, vous êtes en Bretagne.

Ou pas.

Parce que c’est comme ça que ça se passe aussi au Sud du Chili et plus précisément sur l’île de Chiloe !

Chiloe la verdoyante

Bon bien sûr c’est beaucoup plus dépaysant que notre chère Bretagne, et heureusement parce que se taper 12000 km pour manger des galettes et des kouing aman, merci bien !

Alors déjà Chiloe c’est une ILE, c’est à dire que pour s’y rendre il faut monter dans un BATEAU. Et pour aller jusqu’au BATEAU il faut monter dans un BUS. Ensuite le BUS monte dans le BATEAU qui monte sur la mer et qui arrive jusqu’à l’île. Listo.

Sur cette île, c’est la mode du bois. Les maisons sont en bois, les bâteaux sont en bois (normal) et les églises aussi sont en bois. C’est très très très joli. Ca donne tout le temps envie de faire des petites photos avec son téléphone et de les mettre sur Instagram. Hihi.

Bateaux dans le port de Quemchi
Bateau de Chiloe
Eglise de Quinchao
Intérieur tout en bois de l'église San Francisco de la ville de Castro
Maison en bois sur pilotis dans le village de Quemchi
Toutes les façades des maisons sont des empilements de tuiles de bois

Niveau gastro, là bas on mange surtout du poisson et des fruits de mer pour notre plus grand bonheur puisqu’après 1 an passé dans le pays de la VIANDE BOVINE on commençait à être en manque de poissecaille.

La spécialité du coin c’est le curanto. Une grosse marmitte qui déborde de moules géantes, autres coquillages non identifiés, saucisses fumées, jarret et poitrine de porc, poulet, pomme de terre et pain de pomme de terre. Avec du bon jus au fond et du pain pour saucer. C’est un peu comme une choucroute de la mer sans choux. Un vrai régal.

Le curanto avec ses moules géantes

Alors on sait pas trop si c’est le bon air marin, la bouse de vache ou un excès de curanto mais on a trouvé que l’ail sur cette île avait une taille impressionante. Disons qu’une gousse d’ail locale à la taille d’une tête entière d’ail chez nous.

L'ail obèse de Chiloe

On a gouté, c’est un peu plus doux que l’ail en général mais sinon franchement c’est pareil. Comme quoi c’est pas la taille qui compte.

Les algues sèchent au soleil
Bottes de "luche", algues marines

Ce que vous voyez là ce sont des algues sechées (appellées "luche"). Pour être honnête on a pas gouté donc je ne vais pas trop en parler plus mais apparement la façon de les cuisiner c’est de les réhydrater dans de l’eau et après de les faire frire. Il parait que ce n’est pas incroyablement bon mais que c’est très riche en protéines.

Pour conclure ce paragraphe culinaire, si jamais un jour vous passez par la ville de Castro (haha), arrêtez vous au Mercadito, petit resto super mignon et surtout super super bon. Commandez en apéro un pisco sour gelé (slurp) et ensuite vous pouvez cacher vos yeux avec votre main et pointer du doigt un plat au pif sur la carte ce sera bon de toute façon (miam).

A l'intérieur du Mercadito, so cute
Déco du Mercadito, tipico de Chiloe !

Alors on a pas fait que se rouler de restau en restau hein. On a fait des trucs de maboules comme planter une tente ou même faire du feu avec du bois. Et même faire du feu avec du bois mouillé. Et même faire du feu avec du bois mouillé sous la pluie !

Chiloe c’est plutôt tranquille pour ne pas dire parfois désert donc il est possible de faire du camping disons "sauvage" wild, grrraou, un peu partout. On se réveille parfois avec des voisines de chambre qui sortent de l’ordinaire,

Kikoo la vache !

Ou avec des vues plutôt pas mal.

Vue de la tente

On tente de nouvelles expériences gastronomiques,

Au menu : flageolets en boîte et coquillages à la parilla

On se la joue man vs wild...

Man vs Fire

Et surtout le camping hors camping offre une grande liberté de déplacement et créé de très bons souvenirs. Ca fait du bien de sortir de son petit confort et d’être en symbiose avec la nature, faire pipi dans les bois et ne plus se laver. On se sent crado, fatigué, boueux, on se sent VIVANT ! HA !

On avait prévu de rester 3 jours à Chiloe, au final on y a passé une semaine, je crois que ça nous a bien plu :-)

Batteuse Apicultrice

20 mars 2014, par gasp, Cerrillos, Provincia de Santiago, XIII Región Metropolitana de Santiago, Chile

Le rêve de Domitille, c’est d’être batteuse-apicultrice, avoir des abeilles et jouer de la batterie. Seulement, elle n’a encore jamais essayé l’une ou l’autre des disciplines. À Santiago, nous avons été chez Benjamín et Caterina puis chez Esteban et Lili.

Francisca est une couch-surfeuse qu’on avait accueillie quelques jours à Paris en août 2012. Arrivés à Santiago, elle nous présente Benjamín et Caterina qui nous hébergent quelques jours.

On arrive le soir tard dans l’Est de Santiago près de Manquehue dans un quartier assez chic, arbolé et aux avenues spacieuses. Ils nous accueillent avec une grande gentillesse dans leur maison. Ils nous ont préparé une chambre, on s’y sent bien.

Le lendemain, on fait la connaissance de Matilde (prononcer Matildé) leur fille de 6 ans qui joue à la maitresse et nous fait faire des ateliers de dessin [1].

Matilde anime un atelier de dessin

La journée on fait du shopping pour la suite du voyage, on visite les rues et les musées de Santiago, le soir des copains passent et on savoure les pizzas préparées par Benjamín. Je retrouve les 3 chiliennes qui étaient passées à Paris, quelle joie de pouvoir enfin communiquer avec elles en espagnol !

Esteban est un ami de Benjamín, ils jouent du rock ensemble et il vit avec Aurélie (Lili), une française qui est arrivée en bateau-stop en Amérique Latine. Lili vient de s’installer en tant qu’apicultrice et ils nous proposent d’aller voir leurs abeilles.

Le lendemain Esteban vient nous chercher avec Benjamín pour leur répétition hebdomadaire.

Avec Lili, ils habitent un chalet dans la périphérie de Santiago, dans les hauteurs. Dans le sous-sol a été aménagée une salle de répétition. Domitille prend son premier cours de batterie avec Esteban.

Domitille à la Batterie

Le lendemain, on part marcher sur le Cerro Pochoco derrière la maison, on va cueillir des mûres, et pendant que j’aide Lili à déblayer le jardin, Domitille prépare un clafoutis... on a envie de rester.

A l'ombre des cactus !

Le chalet d'Esteban

Le surlendemain, c’est le jour de la révision des abeilles, Domitille prend son premier cours d’apiculture. Dans un mélange de Frespañol, Lili qui a étudié l’apiculture au Chili nous explique chaque étape, ce qu’elle observe, et nous nous occupons de tout consigner dans le cahier qui lui servira à assurer un suivi de ses ruches.

Esteban et Lili révisent les ruches

Les apiculteurs portent des habits blancs pour que les abeilles les voient bien, et Lili propose à Domitille de revêtir moustiquaire et gants pour inspecter sa dernière ruche.

Domitille me montre du nectar sur un cadran

Domitille HEUREUSE !


[1J’ai même eu un sticker "princesse" pour récompenser la qualité de mon dessin

Les ateliers de Matilde

16 mars 2014, par gasp, Cerrillos, Provincia de Santiago, XIII Región Metropolitana de Santiago, Chile

On est en plein atelier de dessin, le blog attendra


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