Journal de bord

Laguna Torre

6 avril 2014, par gasp, Municipio de El Chaltén, Departamento Lago Argentino, Santa Cruz, Argentina

Partis vers 10h d’El Chalten, nous prenons le sentier en direction de la Laguna Torre.

Le chemin est super balisé, la marche très facile, on croise pas mal de monde, après la rando de la mort de Bariloche, ici c’est un peu Disneyland !

En route !

Un marais

Le paysage change assez vite, de forêt à marais et steppe. Rapidement on aperçoit les pics enneigés et le glacier.

Nous posons nos sacs au campement et grimpons jusqu’au Mirador pour avoir une belle vue sur le glacier.

Le Glacier vu du mirador

Au retour on croise un rapace pas farouche qui se laisse photographier.

Un rapace peu timide

La randonnée est terminée et il n’est que 18h. En temps normal on aurait fait un feu et ça nous aurait occupé mais dans ce parc c’est interdit, alors on aménage notre campement. Domitille dresse une cloture autour de notre zone de camping et pose un parquet au pied de la tente. Pour ma part, j’entreprends la construction d’une cuisine avec bancs et table. Nous voilà fin prêt pour dîner, il est 19h...

Une boîte de ravioli cramée plus tard, on se rend compte qu’on a un voisin. Jeff, un américain, la quarantaine, vient à notre rencontre alors on lui fait une visite notre campement.

Jeff au camp

Autour d’une tisane qu’il nous offre, il nous explique qu’il compte aller faire des photos des Torres au lever du jour et nous propose de l’accompagner.

La nuit est froide, on a du mal à dormir. On est presque contents d’entendre le réveil sonner à 7h du matin pour notre rendez-vous matinal avec Jeff.

Le lever du soleil sur les Torres et le glacier, ça en jette. Jeff mitraille et nous on rêvasse.

Jeff au lever du soleil

De retour au campement, on troque deux carrés de chocolat chilien contre du thé, du café, deux super petits dej de flocon d’avoine, une casserole, du parmesan italien, des sacs hermétiques, du couscous et une super cuillère en plastique.

Soit notre chocolat était vraiment bon, soit Jeff en fin de parcours avait envie d’alléger un peu son lourd paquetage de 26 kg.

Laguna Torre au lever du soleil

Glaciar Perito Moreno

4 avril 2014, par gasp, El Calafate, Departamento Lago Argentino, Santa Cruz, Argentina

Nous sommes allés voir le Perito Moreno, gros glacier près d’El Calafate.

Quand on s’approche on dirait qu’il y a de l’orage et des vagues. Les craquements du glacier donnent l’impression de coups de tonnerre ou de canon. Le ruissellement des torrents intérieurs causés par la fonte du glacier ressemblent au ressac des vagues sur la plage.

Parfois de gros blocs de glace se décrochent et avec un bruit fracassant se brisent dans l’eau. On a l’impression qu’ils chutent au ralenti. C’est parce qu’ils tombent de très haut et de loin [1].

Photographies

  • Perito Moreno, vue d'ensemble
  • Le glacier
  • Falaise
  • Perito Moreno, vue panoramique

[1Le glacier mesure une cinquantaine de mètres de haut et nous étions situés à 150m du bord.

Les 7 lacs de cristal

1er avril 2014, par domitille, Villa Traful, Comisión de Fomento de Villa Traful, Departamento Los Lagos, Neuquén, Argentina

Tut-tuuuut ! Attention les lamas ! Gaspard et Domi sont au volant sur la Ruta 40 !

C’est à bord d’une Chevrolet Corsa 3 portes blanche de location que nous nous lançons sur la route des 7 lacs au Nord de Bariloche, en direction San Martín de los Andes.

Ah tut tut pouet pouet la voilà, la Dodomobiiileuuu

Idéal ce petit tour en voiture pour reposer nos jambes après ces 3 jours de trekking intenses ! Et quand même, rouler sur la ruta 40 c’est MYTHIQUE ! Même en petit pot de yaourt à moteur.

Camaïeu de jaunes sur la Ruta 40

C’est un circuit plutôt court, 400 km aller/retour. Ca laisse plein de temps pour s’arrêter tous les 200 m pour faire des photos et admirer les paysages.

Alors que nous avons eu un temps exceptionnel pour notre excursion en montagne, la météo se montre un peu plus capricieuse à présent. C’est donc sous un ciel grisou que nous admirons les 1ers lacs du parcours.

Les lacs c’est un peu comme les chats, la nuit ou sous la pluie ils sont tous gris ! On n’aura donc pas droit aux bleus turquoise intenses du Lago Hermoso et reflets du soleil dans le Lago Espejo mais tant pis, on a de la bonne musique à la radio dans l’auto et les paysages sont quand même vachement beaux donc tout va bien !

Le Lac Tougri Pabo

On arrive dans la soirée à San Martín de los Andes, ville super touristique, un peu morte à cette époque car on est pile entre l’été et l’hiver (l’automne quoi), les randonneurs de janvier et février sont rentrés chez eux et les skieurs de juillet août... Bah ils arrivent en juillet et en août.

Le lendemain on reprend la route en direction de Villa Trafúl. Etant nous même grands amateur de dedo, c’est avec plaisir que nous prenons en chemin deux auto-stoppeurs dans notre pot de yaourt. Ils s’appellent Jesús et Monica, des gens du coin qui sont sans moyen de transport depuis 4 mois (outch !), leurs deux voitures étant en réparation chez le garagiste. Ils construisent leur maison eux même depuis 4 ans (c’est pas trop leur chiffre porte bonheur le 4 on dirait) à Villa Trafúl.

Durant le trajet on papote, forcément des Argentins et des Français ensemble si ils ne parlent pas de foot ils parlent de bouffe. Gaspard leur conte son amour pour le locro et Jesús pas peu fier de lui avouer qu’il est un dieu du locro (ou plutôt le fils) et pour lui prouver sa bonne foi nous invite tous les deux à dîner dans sa maison en construction. Dale !

Jesús fait une petit modification du menu entre temps car un locro il faut le laisser mijoter des heures et des heures et il a peur que ce ne soit pas près à temps pour le dîner. Donc il se donc rabat sur un asado. Dale !

Vivent aussi chez eux en ce moment le grand frère de Jesús et un pote du grand frère. Ils sont venus de Buenos Aires jusqu’ici pour travailler sur un chantier de route car ils sont trop mal payés en Capitale.

Cette chouette bande de gai-lurons garde la pêche quoiqu’il arrive et c’est tous les 6 au coin de la cheminée sur un table improvisée que nous dévorons l’excellent asado que nous a préparé Jesús.

¡Che que rico el asado de Jesús !

On apprend au cours de la soirée qu’il existe un concours international d’asado et que l’année dernière les Argentins ne sont arrivés que 3ème au classement. Difficile à croire quand on voit ce qu’il y a dans notre assiette...

C’est l’heure de dormir, Jesús nous fabrique un lit avec quelques planches qui trainent et on s’endort bien au chaud comme des petits choripans dans leurs sacs de couchage qui grillent lentement au coin du feu.

Hôtel 5 lamas !

Le lendemain, on échange nos adresses postales et électroniques, on se fait des grands abrazos et on reprend la route sous la neige ! Et oui, il a neigé pendant la nuit ! Mais rien de bien sérieux, ça fond vite et le soleil apparait enfin derrière les nuages. Du coup les sommets des montagnes sont tout blancs, c’est très joli.

Vue sur les montagnes enneigées du haut du mirador de Villa Trafúl

On aurait bien envie d'y faire trempette hein ? FROUA

Nous rentrons tranquillement vers Bariloche, on a la suite du voyage à organiser !

Retour vers Bariloche, au loin la Cordillère des Andes

Pampaaaaaa !

Les rives du Lac Nahuel Huapi non loin de Bariloche

Photographies

  • Un bac transporte des voitures d'une rive à l'autre pour accéder à (…)
  • Le soleil pointe le bout de son nez, ¡al fin !
  • Rutaaaaaa !
  • Seychelles ?

Du Cerro Negro au Cerro Lopez

28 mars 2014, par gasp, domitille, Parque Nacional Nahuel Huapi, Departamento Bariloche, Río Negro, Argentina

Plein d’entrain, nous sommes partis gambader dans la région de Bariloche.

Le site du Parc National me prévient comme il peut

Avant de s’aventurer en haute montagne, pour des questions de sécurité, il faut s’inscrire auprès des autorités du Parque Nacional Nahuel Huapi. Lors de cette inscription, ils me conseillent vivement de nous faire accompagner par un guide. Ha ha, le discours sécuritaire et pétochard du petit fonctionnariat Argentin me surprendra toujours !

C'est parti

Lundi, en début d’après-midi, nous prenons le bus pour Colonia Suiza et un peu avant le village, nous descendons pour prendre le sentier du Cerro Negro.

Forêt fraîche et ombragée

On traverse la petite rivière sans se mouiller les pieds

Le trek commence à l’ombre des pins, entourés de belles montagnes, nous grimpons tranquillement sous un doux un soleil.

Refugio Italia Manfredo Segré

Le Refugio Italia Manfredo Segré est situé au bord de la Laguna Negra avec un bel ensoleillement à l’abri du vent. Le Cerro Negro domine un lac profond à l’eau claire, quelques randonneurs prennent le soleil.

C’est très calme, très beau. Au travers de nos lunettes de soleil, on regarde le soleil se coucher en sirotant une bière qu’on avait apporté de Chiloé. Petit luxe de snobisme.

L'intérieur du refuge, cosy

Nous sommes accueillis par Alina qui tient ce refuge en compagnie de Tutti le chat depuis le mois de janvier. En tout elle restera là bas 4 mois, il faut aimer la solitude et les douches froides. Elle nous accueille ainsi qu’un couple de Français et un grand Danois. Bonne ambiance à la lueur des bougies.

La nuit, nous sortons admirer un ciel extraordinaire et on voit un grand zorro. Ses yeux jaunes brillent quand on l’éclaire avec une lampe mais il n’a pas tellement peur de nous.

Mardi matin, nous partons pour le Cerro Lopez, une journée de 7 h de marche qui commence à 10h. On traîne un peu en essayant des chemins qui n’en sont pas, ce n’est pas grave, on a le temps.

Passé le premier col, on a une vue magnifique sur le Cerro Tronador enneigé et son glacier. À droite une crête escarpée qui donne envie d’aller voir le panorama, mais ça n’a pas l’air vraiment praticable alors on descend de l’autre côté. Un pierrier instable nous mène rapidement dans une zone plus boisée et toujours aussi abrupte. “Hé ben, je n’aimerais pas avoir à la remonter cette descente” dit Domitille. Nous ramassons des tiges de bambou pour nous en faire des cannes, parce que paraît-il on économise 20 à 30% d’effort en marchant avec des bâtons.

De l'eau, des arbres, un rayon de soleil, idéal pour piqueniquer

En bas, on trouve l’endroit idéal pour faire une pause. À deux heures et demi de l’après-midi, un rayon de soleil s’engouffre parfaitement dans l’axe d’un ruisseau et près des cascade on fait une pique-nique bien méritée. Eau fraîche, sandwichs de fromage chilien, parfait.

Parfait sauf qu’en repensant aux cartes des français du refuge, je ne me souviens pas qu’on devait traverser ce ruisseau dans la forêt. On regarde sur le GPS, et en effet, on n’est pas du tout sur le bon chemin, il faut remonter !

Gaspard souffre dans le pierrier

On décide donc de remonter vers la crête d’où on voyait le Cerro Tronador et on décide de rentrer au refuge près de la Laguna Negra. Domitille s’entend encore dire “Hé ben, je n’aimerais pas avoir à la remonter cette descente”.

Retour au Refugio Italia Manfredo Segré

Alina dit que c’est une erreur commune : sur la crète, il fallait monter sur le pierrier pour arriver au sommet du Cerro Bailey Willis et de là accéder à l’autre vallée. Heureusement qu’on a fait demi tour, par le sentier dans-lequel nous nous étions engouffrés, le prochain refuge est à 5 jours de marche !

Bref, on se couche tôt. Pas fâchés de retrouver Tutti qui ronronne en se blottissant contre nous.

Mercredi, neuf heures et demie, on repart pour le refuge Lopez. L’accès au sommet du Cerro Bailey Willis n’est pas si terrible que ça en avait l’air, les pierriers de la veille nous ont un peu endurci.

Au pied du Cerro Lopez, il y a une grande vallée arbolée. On hésite longuement : descendre dans la vallée pour grimper en front de montagne dans un grand pierrier ou contourner cette vallée par un hypothétique chemin de crêtes ? C’est une vraie muraille, on ne voit pas du tout par où on va pouvoir passer.

Le plan dit descendre. Bon, on descend.

Là, on voit passer un condor qui plane d’une vallée à l’autre.

Au pied du Cerro Lopez, on décide de faire une petite pause dans un petit bois où coule une source histoire de se motiver. Puis, on y va.

Le Cerro Lopez, c'est là haut !

Oui oui, on est monté là dessus par la coulée de gravier à gauche de la photo et ce n’était pas de la tarte.

Lac Nahuel Huapi

Le Cerro Tronador enneigé

Arrivés au col, une vue imprenable sur le grand lac Nahuel Lapi d’un côté, et de l’autre on voit jusqu’au Chili.

On descend assez difficilement vers le refuge, c’est un peu escarpé mais surtout on a les pieds en compote, on n’est pas très vaillant.

On arrive au refuge, le soleil se couche, le ciel est rose, il y a une vue magique sur le lac Nahuel Huapi on boit une bière et on fume une clope parce qu’on est de bons vrais sportifs.

On déscend par le chemin "facile" pour rejoindre Colonia Suiza et vu qu’on est très fatigués et qu’il fait nuit, on se traîne et le chemin de 2 heures se transforme en 4 heures.

Vers minuit, on arrive enfin à un hospedaje, la dueña nous acceueille dans une maison bien chauffée, elle n’a rien a mangé... sauf peut être un peu de pain maison... des milanesas, de la sala de et des tomates, miam !

Le lendemain, on se réveille avec une dalle de poney, alors on file à Bariloché et on petit-déjeune une bonne grosse fondue.

Cher petit fonctionnaire argentin, je ne mettrai plus ta parole en doute. En effet, le parcours était un peu au dessus de notre niveau !

Photographies

  • Carte du Nord du Parque Nacional Nahuel Huapi
  • En bas, dans la forêt
  • En haut, du col près du Cerro Bailey Willis

Aux portes de la Patagonie

26 mars 2014, par gasp, San Carlos de Bariloche, Departamento Bariloche, Río Negro, Argentina

Nous voilà à San Carlos de Bariloche, ici on peut dire qu’on est aux portes de la Patagonie argentine. On ne sait pas encore quel chemin on va prendre mais, enfin, c’est simple : plein Sud !

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