Journal de bord

El Pintador

20 janvier 2014, par gasp

On ne dit pas Pintador, mais pintor mais vue l’apparence d’Octavio, je trouve que ça correspond mieux.

Domitille est allée l’aider à repeindre sa terrasse, nous on l’a aidé à vider quelques verres de Quilmes.

Photographies

  • Octavio, chef de chantier : clope, bière et téléphone
  • Domitille peint
  • Octavio se demande si c'est une bonne idée
  • Rocio et Tobias témoignent de leur soutien en rafraîchissant les travailleurs
  • Préparation d'une fresque : ce serait dommage que ces murs restent si (…)

Jeanne-Marie et Doctor Agustín

16 janvier 2014, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Maman vient d’arriver, et déjà elle fait des bêtises.

Jeanne-Marie est venue nous rendre visite les sacs chargés de trésors : Beaufort, Tome des Bauges, Crottins de Chavignol, huile d’olive des Saintes Fonts, chocolat, Orangina et même du foie gras !

Elle a goûté aux joies de Buenos Aires, Quilmes, asado, cours de tango, visites de notre quartier. Les commerçants commencent à s’habituer à la nouvelle française de la cuadra, à son style tout particulier dans les verdedurias pour commander des légumes avec trois mots de vocabulaire :

  • "eso" : ceci, sert à désigner un légume, ensuite indiquer la quantité avec les doigts.
  • "nada mas" : ce sera tout merci, sert à signifier qu’on ne veut plus de légumes, ainsi le commerçant arrêter de me regarder les doigts.

Les gens du quartier font vite le lien entre la nouvelle française et nous. On est à nouveau les franchouten du quartier !

Avec ces fruits et légumes, on fait des jus d’orange et des soupes froides de carottes au basilic, de courgettes au persil, un régal.

Tout se passait bien jusqu’à hier soir où en allant chercher le linge sur le balcon, elle tombe et s’ouvre la main avec le rebord de la fenêtre. Deux doigts présentent de profondes coupures. Ça a l’air grave, on va à l’hôpital.

Heureusement, nous sommes à deux pas de l’Hôpital Italiano, institution privée renommée, on saute dans un taxi [1] et nous voici admis aux urgences.

Tout se passe très vite, elle est immédiatement prise en charge et le jeune docteur Agustín dit qu’il va faire des points.

Comme c’est un hôpital privé, il faut payer d’avance et comme on n’avait pas assez de pesos, je fais un aller-retour pour récupérer la carte bancaire qui prend la poussière dans notre appartement.

Les ligaments ne sont pas touchés, le docteur fait des tests de sensibilité, ça a l’air d’aller, il anesthésie, recoud, et emballe dans une jolie poupée.

Dr. Augustin est tellement accroc à son téléphone portable qu'il coud en téléphonant

À peu près deux heures plus tard, on sort de l’hôpital et on plaisante, soulagés, en fumant une cigarette.

Jeanne-Marie et Domitille soulagées

Tout va bien, aujourd’hui on a fait une promenade touristique dans le Micro Centro et à San Telmo.

Jeanne-Marie boit une bière plaza Dorrego

Aguirre 278

7 janvier 2014, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

On redéménage !

On est encore très attachés à notre voisin Octavio

On quitte Diaz Velez et le quartier d’Almagro pour s’installer à Aguirre dans la Villa Crespo, environ 1,5 km, soit près de 20 minutes de marche. J’ai fait le déménagement... en taxi !

Chemin (à pied) de Diaz Velez à Aguirre

Rosario pour le week-end

6 janvier 2014, par gasp, Rosario, Provincia de Santa Fé, Argentina

Nous quittons Buenos Aires, sa canicule, sa pollution et son bruit pour nous mettre quelques jours au frais et à l’air pur de Rosario...

On avait oublié que c’était le départ du Dakar, course motorisée qui reliait jadis Paris à Dakar et qui fait maintenant le tour de l’Argentine avec un crochet en Bolivie (Uyuni) et une bretelle au Chili.

Le Dakar, c’est surtout une joyeuse troupe de 3000 amateurs de vroumvroum qui va migrer tous les jours au fil des étapes, créant ainsi chaque nuit une nouvelle ville avec ses rues, ses adresses, ses logements, son approvisionnement en eau, en électricité en sanitaires... ad nutum, dans des endroits reculés au milieu du désert ou de la pampa.

Je ne sais pas si je dois ressentir de l’admiration ou de l’effroi à l’égard de cette orgie d’énergie fossile, de ce triomphe de moyens et de technologies mises en œuvre pour qu’un troupeau de voitures, motos et camions tournent en rond. Perplexe devant la vacuité de cette fausse migration, je suis bien obligé de me rendre à l’évidence : je n’ai pas l’esprit sportif !

On a croisé la fort sympathique équipe de régie plateau du journal du Dakar, émission de France 3 avec Gérard Holtz qui part plein d’enthousiasme pour 15 jours de tohu-bohu à travers l’Argentine.

A part ça, un groupe de russes [ou pays de l’est] en t-shirt bleu d’une équipe de camions et des tchèques en slips dans notre auberge, la course n’a pas vraiment influencé le paisible cours de notre pérégrination.

Au programme, promenades au soleil et baignade dans le Rio. On a échappé aux grignotages de palometas [1] qui ont été signalés dans les eaux chaudes et boueuses du Fleuve, mais on n’a pas échappé au soleil, on s’est même fait carrément surprendre comme de vrais boludos que nous sommes.

Résultat : gros coup de soleil pour Domitille l’écrevisse et légère insolation pour moi, couchés comme des poules le samedi soir... Dommage, on avait entendu d’élogieuses descriptions de la vie nocturne de Rosario, on y retournera peut être.

Photographies

  • Plein de kayaks sur la plage
  • En traversant le Rio, on fait une course de barques
  • Palometa-y-es-tu ?
  • À l'ombre des saules, sur les abords de la plage

Orage à la fenêtre

2 janvier 2014, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

C’est notre dernier soir à Díaz Veléz.

Après quatre mois passés à Díaz Vélez, dont trois en colocation avec Eva, nous quittons cet appartement pour emménager à Villa Crespo, près de l’Hospital Italiano, à environ 7 cuadras de là.

Domitille et Octavio à la fenêtre

Cette dernière nuit, après un premier janvier à cuver notre gueule de bois faire le ménage, un orage rafraîchit la ville, enfin un peu d’air !

Demain nous partons pour quelques jours à Rosario, à quelques centaines de kilomètres de Buenos Aires.

L’orage de cette nuit était très beau, les éclairs jouaient avec les nuages et les silhouettes des immeubles. Malgré le vent et la pluie, bravant les éléments déchaînés, Domitille a pris son courage et son téléphone à deux mains pour arracher ces quelques images d’une grande poésie [1].


[1Oui, je sais, c’est très pompeux, mais ce soir je suis poète, pin pon, pouêt !

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