Quelquefois une poignée d’immeubles, souvent toute la cuadra, et il arrive même qu’un quartier entier soit coupé. Ça arrive un peu toute l’année les coupures, mais plus particulièrement en ce moment. Les quartiers plus populaires sont les plus touchés.
Elles peuvent durer quelques heures ou quelques jours et engendrer des effets secondaires désagréables comme des coupures d’eau (les bombonnes sur le toit sont alimentées par des pompes électriques). S’il y a une coupure le soir lorsque les gens rentrent du travail et prennent des douche froide, nous n’aurons plus d’eau jusqu’au retour de l’électricité.
Les nuits ne sont pas vraiment fraîches, la chaleur s’accumule dans les appartements, et lors des longues coupures, sans eau, ni ventilateur ni réfrigérateur, pour lutter contre la chaleur, nous mangeons des pastèques.
Heureusement, Buenos Aires est une ville riche en activités, qu’elles soient culturelles (nombreux concerts, expositions), ludiques (cours de dessin gratuits, rencontres de danseurs de swing dans les parcs...) ou sportives (heu, vous voulez vraiment faire une randonnée en roller par cette chaleur ?), et le site des activités culturelles de la ville de Buenos Aires est une mine d’informations.
Mais voilà : pour sortir quand il n’y a pas d’électricité, il faut internet pour regarder les activités, et c’est à ce moment précis de mon récit où pour ne pas tourner en rond, il faut que je vous donne la carte des Wifis libres de Buenos Aires.
Sinon, on se regroupe entre voisins, Octavio fait des pizzas dans son four (au gaz !), il reste toujours quelques Quilmes fraîches, que des rescapés de l’ombre apportent au fur et à mesure de la soirée, on s’éclaire à la bougie, Fa (Fabricio, frère d’Octavio) gratouille sa guitare et pendant que les ombres dansent au plafond, que les glaçons crépitent dans les verres, on se raconte des histoires.