Journal de bord

Orage à la fenêtre

2 janvier 2014, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

C’est notre dernier soir à Díaz Veléz.

Après quatre mois passés à Díaz Vélez, dont trois en colocation avec Eva, nous quittons cet appartement pour emménager à Villa Crespo, près de l’Hospital Italiano, à environ 7 cuadras de là.

Domitille et Octavio à la fenêtre

Cette dernière nuit, après un premier janvier à cuver notre gueule de bois faire le ménage, un orage rafraîchit la ville, enfin un peu d’air !

Demain nous partons pour quelques jours à Rosario, à quelques centaines de kilomètres de Buenos Aires.

L’orage de cette nuit était très beau, les éclairs jouaient avec les nuages et les silhouettes des immeubles. Malgré le vent et la pluie, bravant les éléments déchaînés, Domitille a pris son courage et son téléphone à deux mains pour arracher ces quelques images d’une grande poésie [1].


[1Oui, je sais, c’est très pompeux, mais ce soir je suis poète, pin pon, pouêt !

Bonne année !

1er janvier 2014, par gasp, domitille, Buenos Aires, Capital Federal

En France, il est commun de passer Noël en famille et nouvel an avec ses amis. En Argentine, la coutume est de dîner avec sa famille avant minuit puis de rejoindre ses amis jusqu’au levé du jour.

On a passé le nouvel an avec les Peña, la famille d’Octavio. Comme personne n’avait d’électricité, on a décidé de réarranger notre salon pour bénéficier du maximum de lumière, on a dressé une grande table et allumé des bougies. Un commerçant a bien voulu nous garder du Champagne au frais, listo !

Un dîner aux Chandelles

Après le dîner, nous sommes allés sur la terrasse sur le toit regarder les feux d’artifices, puis nous avons rejoint Agustín qui a un bête d’appart avec une terrasse sur le toit, une piscine de pied, de l’électricité et donc de la musique pour danser jusqu’aux aurores !

La famille Peña

Cette année, nous n’avions pas de moyens de communication modernes pour le nouvel an, mais on a beaucoup pensé à vous... Nous vous souhaitons à tous une très belle année 2014, plein de projets, de voyages, d’amour et de poneys.

Objets de Díaz Vélez

28 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

On est en train de ranger l’appartement qu’on rend parce que la dueña souhaite y retourner.

C’est l’occasion de vous présenter ces petits objets du quotidien dans-lesquels nous avons vécu depuis septembre au Díaz Vélez 4156. Un peu comme un hommage au matérialisme, objets inanimés avez-vous une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?.

Domitille fait l'inventaire de ses trésors

Ce petit week-end de rangement est teinté d’un soupçon de nostalgie, ce sera peut être notre dernier appartement fixe en Argentine, en effet, on prévoit de rentrer en Avril 2014 et de voyager à partir de début mars.

Photographies

  • Un masque Guatémaltèque
  • Des blocs de pierre ornés fe feuillages, inspirés d'un style (...)
  • Un ventilateur de plafond
  • Une pendule d'échecs
  • Un intérrupteur
  • Les robinets qui fuient
  • Léonarda
  • Un autre masque Guatémaltèque

Sin luz

26 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Les habitants de notre cuadra protestent contre la coupure d’électricité qui sévit depuis deux semaines.

Vous vous souvenez qu’on évoquait les coupures d’électricité ? Depuis deux semaines, elle reviennent périodiquement mais dans notre cuadra certaines personnes sont restées sans électricité depuis.

Pancarte exprimant le mécontentement du voisinage auprès de la compagnie d'électricité Edesur

Sans eau, sans téléphone, sans ascenseur, cette situation est particulièrement inconfortable pendant ces périodes de grande chaleur pour les personnes âgées.

Pour se faire entendre, les habitants font ce qui est coutume lors d’un mécontentement : taper sur des casseroles, brûler des poubelles et bloquer les rues.

Barricade à la nuit tombée

Après avoir passé Noël dans l’obscurité, nombreux étaient les voisins à être descendus dans la rue, attirant l’attention des médias.


Nono Noël

25 décembre 2013, par gasp, Adrogue, Buenos Aires, Argentina

C’est Noël ! et bien que nous soyons loin de la France, nous l’avons passé en famille.

Nous avons été très chaleureusement en généreusement accueillis par la famille de Nono, gâtés par Marise, puis invités par Mary où nous avons retrouvé toute la bande sur le bord de la piscine jusqu’au petit matin, oh, merci !


Coupure d’électricité

15 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Avec l’arrivée des grandes chaleurs, la multiplication des appareils de climatisation et la vétusté du réseau électrique, les coupures d’électricité sont courantes dans notre quartier.

Quelquefois une poignée d’immeubles, souvent toute la cuadra, et il arrive même qu’un quartier entier soit coupé. Ça arrive un peu toute l’année les coupures, mais plus particulièrement en ce moment. Les quartiers plus populaires sont les plus touchés.

Elles peuvent durer quelques heures ou quelques jours et engendrer des effets secondaires désagréables comme des coupures d’eau (les bombonnes sur le toit sont alimentées par des pompes électriques). S’il y a une coupure le soir lorsque les gens rentrent du travail et prennent des douche froide, nous n’aurons plus d’eau jusqu’au retour de l’électricité.

Les nuits ne sont pas vraiment fraîches, la chaleur s’accumule dans les appartements, et lors des longues coupures, sans eau, ni ventilateur ni réfrigérateur, pour lutter contre la chaleur, nous mangeons des pastèques.

Domitille Paf Pastèque

Heureusement, Buenos Aires est une ville riche en activités, qu’elles soient culturelles (nombreux concerts, expositions), ludiques (cours de dessin gratuits, rencontres de danseurs de swing dans les parcs...) ou sportives (heu, vous voulez vraiment faire une randonnée en roller par cette chaleur ?), et le site des activités culturelles de la ville de Buenos Aires est une mine d’informations.

Mais voilà : pour sortir quand il n’y a pas d’électricité, il faut internet pour regarder les activités, et c’est à ce moment précis de mon récit où pour ne pas tourner en rond, il faut que je vous donne la carte des Wifis libres de Buenos Aires.

Buenos Aires Wifi Gratis

Sinon, on se regroupe entre voisins, Octavio fait des pizzas dans son four (au gaz !), il reste toujours quelques Quilmes fraîches, que des rescapés de l’ombre apportent au fur et à mesure de la soirée, on s’éclaire à la bougie, Fa (Fabricio, frère d’Octavio) gratouille sa guitare et pendant que les ombres dansent au plafond, que les glaçons crépitent dans les verres, on se raconte des histoires.

Juana Molina

12 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Hier, avec Octavio et quelques copains, on est allé voir Juana Molina en concert.

Juana Molina


La Catedral

5 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

La Catedral est une milonga à quelques cuadras de notre appart. Quand on se motive, on y va prendre des cours de tango ou écouter des concerts.

Un couple de débutants en pleine lumière


Petite histoire des salteñas

3 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Quand on était à La Paz, on se régalait de Salteñas, empanadas locales plus sucrées, juteuses et dont la pâte s’apparente plus à une pâte sablée épaisse.

Le nom salteña fait référence à la région d’orgine de la créatrice de la recette Juana Manuela Gorriti qui est est née dans la province de Salta en Argentine.
La salteña est fourrée de différents légumes, de viande en morceau et du bouillon qui a servi à cuire la viande et les légumes. Elle se mange principalement la matin.

Selon la légende, les salteñas furent introduites au XIXe siècle, par Juana Manuela Gorriti. Issue d’une famille aisée de Salta, elle fut forcée à l’exile à l’âge de 13 ans dans la période d’instabilité [1] qui suivit la déclaration d’indépendance du 9 juillet 1816. Ruinés, ils commencent à vendre des empanadas dans la ville de Tarija. Elle épousera le capitaine Manuel Isidro Belzu qui deviendra président de Bolivie, se fera assassiné, elle écrira des Romans aux idées féministes sous-jacentes, etc...

Ces empanadas deviennent très populaires et Manuela est alors surnommée la salteña. De fil en aiguille, nait le terme de salteña poir faire référence à l’empanada de la salteña.

A La Paz, on se régalait de ces variantes d’empanadas, très sucrées, délicieuses, et tellement juteuses qu’on les mangeait à l’aide d’une petite cuillère !


[1Opposant notamment le parti unitaire au parti fédéral

Recette des Empanadas de Carne

2 décembre 2013, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Il s’agit de la recette de Eva, partie d’une recette classique elle a rajouté quelques épices et changé un peu les proportions.

Eva dans la cuisine en train de cuire des empanadas

Emincer en tout petits morceaux :

  • 2 poivrons
  • 2 gros oignons blancs
  • 200 g. d’oignons nouveaux

Faire cuire le tout dans 200 g. de beurre.

Ajouter 2 tomates coupées en dés.

En option : bouillon cube de volaille ou raisins secs [1].

Remuer et laisser cuire une dizaine de minutes.

Ajouter 500 g. de viande de bœuf hachée.

Lorsque la viande est cuite, sortir du feu.

Ajouter les condiments :

  • 100 g. d’olives vertes
  • 2 cuillères à soupe de sucre blanc
  • 1 cuillère à café de curry
  • 3 cuillère à café de cumin
  • 3 cuillères à café de gingembre
  • 1 cuillères à café de piment ou piment d’Espelette
  • sel/poivre
  • En option : 1 cuillère à café de cannelle

Laisser reposer une nuit au réfrigérateur.

Placer la garniture dans la pâte à empanada. Fermer.

Empañadas crues avant de les enfourner

Avant d’enfourner, badigeonner d’1 jaune d’œuf battu.

Les différentes étapes de l’élaboration des empañadas en 7 secondes


[1Mais il faut bien l’avouer, les raisins secs, ce n’est pas bon

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