Dernier ajout : 16 janvier.
J’ai eu le plaisir de jouer et de finir le New Super Mario Bros U à paraître sur Wii U.
J’ai beaucoup aimé le jeu, même si c’est toujours la même chose et que cela se ressent en y jouant, et du coup dans mon test. Bref, ce sera l’occasion de revenir prochainement compléter mon dossier sur la saga Super Mario qui fait le point sur la série.
Ce nouveau Mario est un bon jeu, mais c’est tout. Il ne véhicule aucune nouvelle valeur intéressante qui ne transpire de part son univers ou son gameplay. Il représente même une philosophie quelque peu nauséabonde, figée entre passéisme et assurance éhontée et désespérée de faire des profits faciles. Je pense donc lui avoir donné une très bonne note. La note du premier de classe qui a fait son minimum sachant que cela passera de toute manière. Vivement le coup de pied au cul. Ou la relève.
Lire mon test complet de Super Mario Bros U !
Parce qu’il y a les strips bd, les tests sur PN, et aussi des vidéos, je me suis dit que ce serait bien d’avoir ma petite page facebook dédiée aux jeux-vidéo. Alors voilà ! Un aperçu de la page au lancement, et puis vous pouvez cliquer dessus pour y aller et "aimer" !
Il y aura aussi bien sûr les articles de ce blog ! A suivre !
Après Joypad l’année dernière, voilà que les deux derniers mastodontes de la presse vidéoludique française tirent leur révérence, j’ai nommé Joystick et Console + (et aussi Jeux vidéo Magazine). Il n’y a donc actuellement plus de revues papier consacrées au jeux vidéo. Triste constat, pour des causes que l’on connait. Quelles seront les conséquences ?...
A l’aube de l’entrée en scène d’une nouvelle console avec la Wii-U, il est bon de revenir sur ces derniers mois où beaucoup de mauvaises choses se sont confirmées dans la politique de Nintendo.
Depuis mon article sur les bonnes choses de l’E3 2010, E3 au cours duquel fut présentée pour la première fois la 3DS, je n’étais pas revenu sur la dernière machine portable de Nintendo. Signe d’un réel malaise.
On se souvient tous l’émotion que la succession de titres présentés avait fait naître en nous. Les retours de Ocarina of time, Starfox, Metal Gear Solid, mais aussi de nouveaux opus de Mariokart, Kid Icarus, Resident Evil, Kingdom Hearts... A défaut d’être originaux, les premiers jeux seraient des valeurs sûres...
Et puis il a fallut attendre. La machine d’abord, pour laquelle les neuf mois semblèrent une éternité. Puis les jeux, Zelda ne sortant même pas au lancement, Resident Evil dix mois plus tard, Kid Icarus un an après, et Kingdom Hearts encore plus tard. Certains jeux de l’E3 2010 ne sont toujours pas sortis, deux ans et demi après leur annonce, comme Paper Mario ou Animal Crossing. Luigi’s Mansion annoncé à l’E3 2011 ne sortira qu’en février 2013. Il est loin le temps des jeux 16 bits qui sortaient un an après leur annonce.
En tous cas, il n’y avait aucune raison de prendre la machine au lancement.
La deuxième raison qui m’a refroidi alors a été son prix. Alors oui la 3DS est bourrée d’améliorations technologiques comme le relief, le gyroscope ou des fonctionnalités online avancées, oui l’inflation joue aussi sur les tarifs qui ne sont plus les mêmes que ceux de l’époque DS ou Wii, mais 250 euros pour une portable restait un prix prohibitif.
Ajouté à cela une console à nouveau minuscule (difficile d’y revenir après un passage sur DSi XL), une finition douteuse (angles tranchant, batterie minable ou 3D désagréable), voilà autant de raisons qui m’a fait attendre bien patiemment.
Le problème c’est que je n’ai pas été le seul à ne pas franchir le pas. De nombreux joueurs n’ont pas été convaincus.
Fier (trop) de son succès avec les DS et Wii, Nintendo a eu les yeux plus gros que le ventre et n’a pas vendu autant de consoles qu’il l’aurait voulu dans la fenêtre de lancement. Même si les ventes étaient bonnes, la firme s’est retrouvée à devoir défendre des résultats décevants aux yeux de ses investisseurs.
Cela les a amené à un premier réajustement. Pour la première fois de son histoire - si l’on excepte le changement de prix du gamecube deux semaines avant sa sortie - Nintendo a du baisser rapidement et franchement le prix de sa console, de 250 à 170 euros. Et avant que la baisse de prix soit effective, Nintendo a quand même trouvé le moyen de faire vendre encore quelques consoles à 250 euros grâce à un plan marketing incroyable : le programme ambassadeur.
Tous ceux qui avaient acheté leur console au prix fort se voyaient gratifiés d’une série de vingt jeux dématérialisés. La plupart sont d’ailleurs encore aujourd’hui inédits au téléchargement sur l’eshop, le service de boutique en ligne de la console. Ce qui reste finalement de l’émulation devenait à la fois un cadeau pour les premiers acheteurs et aussi un argument de vente pour les joueurs qui n’avaient pas encore sauté le pas et les inciter à passer à la caisse au prix fort. Une véritable prise d’otage.
On l’a vu avec la Wii, si un produit marche, il n’est pas besoin de baisser son prix ou de mettre de nouveaux modèles, couleurs principalement, sur le marché. Avec la 3DS, ce fut très différent. Aux deux modèles du lancement (aqua blue et black cosmo), vint rapidement s’ajouter un modèle Flame Red. Puis d’autres couleurs (rose et blanche), puis la fameuse Édition limitée 25th anniversaire Zelda.
Objet de tous les désirs, il y avait quand même de quoi râler (oui, encore, les français on adore râler !). Ce modèle sortait le 25 novembre 2011, dans un bundle avec Zelda. Zelda était sorti quatre mois plus tôt... Tout le monde l’avait déjà pris ou presque. Pourquoi ne pas avoir sorti ce bundle directement à la sortie du jeu ? Ah pardon, la réponse est juste au dessus... Nouvelle couillonnade de Nintendo.
Mais ce n’était évidemment pas fini.
Au Japon, mi-2011, à l’occasion de la sortie de Monster Hunter 3 (toujours pas sorti chez nous au passage), Capcom annonce la sortie d’un support à coupler à la 3DS pour lui permettre de bénéficier d’un nouveau stick droit : le circle pad pro. Stupeur devant la nouvelle, qui a tout l’air d’être un aveu de faiblesse des constructeurs de Nintendo qui ne l’ont pas intégré à leur console fraîchement sortie. Et puis regardez l’engin : la 3DS devient une sorte de Game Gear ou de Game Boy avec accessoires encombrants. L’objet sort chez nous seul ou en pack avec Resident Evil Revelations, qui l’utilise, tout comme les jeux cités ci-après. Malaise rime avec balaise et obèse...
En 2012 sortent enfin les jeux annoncés depuis des lustres : Resident Evil, Metal Gear Solid 3, Kid Icarus, Kingdom Hearts... Voilà de quoi justifier l’investissement immédiat de la console ! Mais attention ! La console est sortie il y a un an, le stick droit a été commercialisé, l’E3 arrive... voilà des signes avant-coureurs de l’annonce d’un potentiel nouveau modèle ! Un modèle qui inclura probablement le fameux stick droit... L’E3 arrive et rien n’est annoncé à ce sujet. Miyamoto lui-même déclare que le modèle actuel est largement suffisant et qu’aucun nouveau modèle n’est en prévision chez Nintendo. Si il le dit.
Surprise ! Dix jours après est annoncé le modèle de 3DS XL, un modèle avec écrans plus larges, équivalent de fait à la DSi XL. Bref, le modèle que l’on aurait aimé dès le départ. Soit. Une pensée pour ceux qui ont acheté leur console suite à l’E3. Ce modèle n’inclue toujours pas de stick droit. La XL aura donc bel et bien droit à son circle pad pro. On n’ose imaginer la taille de l’engin. Et on n’espère qu’il ne sera pas annoncé dans les six mois à un an une 3DS Pro avec le stick intégré. Vraiment.
Aujourd’hui la 3DS semble bien lancée pour marcher sur les traces de son ainée. Il lui reste pourtant tout à faire, c’est-à-dire continuer à proposer des jeux intéressants. Car pour l’instant, en dehors des Luigi’s Mansion, Animal Crossing, Fire Emblem ou autres Bravely Default, rien n’est annoncé pour les mois à venir. Nintendo aime bien naviguer à vue et laisser ses fans dans l’attente ou la non-visibilité.
On avait été habitué aux différents modèles de DS tous les deux ans, mais chacun se justifiait et respectait le consommateur. Plus maintenant. Conclusion : chez Nintendo, on fait un peu n’importe quoi et on aime ça.
"Ah et au fait ! Comme tout le monde a au moins un de nos anciens modèles, on ne vous met plus de chargeur dans la 3DS XL ! C’est écolo !"
On aura beau dire, même si cela fait mal au cul, mais l’ère du jeux-vidéo est aujourd’hui celle des smartphones, de facebook, de Call of Duty et des jeux de danse. Un monde dans lequel les héros d’antan n’ont plus leur place. Un monde dans lequel il leur faut être extrêmement intelligent pour survivre, conserver leurs identités et ne pas se noyer dans la masse.
Qu’il est loin le temps où Mario, star de la 2D, réussissait son passage à la 3D pour les jeux de folie que l’on connait. Qu’il est loin le temps où Link nous proposait des aventures riches, immenses et fondatrices de la saga. Où sont donc passés les Starfox, F-Zéro, Wave Race et autres héros d’antan ? On a senti Nintendo très frileux quand à faire revenir des licences qui auraient pu manquer la cible du grand public, et ce au détriment de la tranche gamer, devenu par la force des choses minoritaire.
La Wii, même si elle a ressuscité Punch Out et Donkey Kong Country, et plus récemment la 3DS Kid Icarus, n’a pas permit à de nombreuses autres licences Nintendo de revenir, au grand dam des fans de la firme.
Pikmin 3, longtemps attendu sur Wii, passera par la case Wii-U. Quant à F-Zéro, c’est triste mais on le verra dans un mini-jeu de Nintendo Land, complètement aseptisé pour l’occasion. Wave Race a été englouti par Wii Sport Resorts. Pilotwings est revenu sur 3DS mais à la sauce mii indigeste.
Mario s’engouffre dans le succès inespéré de New Super Mario Bros en 2006 et se décline depuis jusqu’à l’indigestion (New Super Mario Bros 2 sur 3DS et prochainement New Super Mario Bros U sur Wii U). Jusqu’à quand cela va t-il durer ? Les ventes sont encore là et les nouvelles générations semblent accrocher au wagon de l’éternel recommencement. Je me permets d’en douter quand même.
Zelda a livré l’un des plus mauvais épisodes de la saga avec Skyward Sword. Je ne reviens pas sur le design, absolument magnifique, ni même sur le gameplay à la wiimote plus (que j’ai personnellement détesté), mais sur le challenge lui-même, sur l’ambiance et le respect des sources de la saga. Si encore tout cela évoluait vers quelque chose de nouveau, pourquoi pas, mais on sent la série vieillissante qui n’arrive pas à se renouveler.
A défaut de savoir si les licences reviendront sur Wii U, nous aurons droit au lancement à Nintendo Land, une compilation de mini-jeux avec toutes les licences de Nintendo à la sauce Mii et guimauve. Appelons ça de la Miimauve. Les héros se retournent dans la tombe où ils ne sont pourtant pas encore.
Plus que jamais, les licences phares de Nintendo sont en danger. Passéistes ou en pleines transformations monstrueuses, elles sont en train de perdre irrémédiablement les plumes de leur beau ramage...
Comme on pouvait s’en douter en regardant la structure et l’ADN de la console, les contenus téléchargeables sont finalement arrivés sur 3DS. Nintendo s’en était défendu pendant de longues années. Les investisseurs auront eu raison d’eux, et leur déontologie avec.
Voilà plusieurs titres 3DS à venir avec plein de DLC. Chacun reste libre de payer quelques euros de plus des contenus marquetés de la sorte, d’avoir des jeux en puzzle impossibles à échanger ou à défaire de leur support.
De toute façon, le dématérialisé, c’est l’avenir ! Amorcé avec les jeux de notre enfance sur Console Virtuelle, puis avec les Wiiware, le virement s’est fait avec la récente disponibilité en téléchargement de jeux sortis dans le commerce. Un avantage ? Pourquoi pas. Problème : les jeux dématérialisés sont plus chers que ceux en boite (entre cinq et dix euros de plus), alors que cela devrait être le contraire.
Kawashima (avec Iwata en diable, si si) et Super Mario "Or" 2 étaient les deux premiers ambassadeurs. Symbolique à peine masquée. Depuis, Zelda, les Mario et compagnie sont rétroactivement sortis sur le support dématérialisé. Aujourd’hui, Professeur Layton sort à la fois en magasin et sur l’eshop.
Surprise de dernière minute : Nintendo semble encore avoir une âme ! Il a été en effet décidé de ne pas adjoindre de DLC au futur Animal Crossing sur 3DS. Ce qui aurait tombé sous le sens (de nouveaux objets par téléchargements payants) a visiblement fait l’objet d’une réflexion chez Nintendo qui a déclaré ne pas vouloir utiliser ce procédé pour cette série. Les objets seront donc régulièrement téléchargeables sur la console, gratuitement. Comme sur Wii en fait. Tant mieux.
Ou alors, WAIT. Non, il faut que j’arrête de voir le mal partout.
Nintendo travaille toujours à la prochaine machine. Alors que la Wii connait un succès mondial, les voilà en train de penser à une console HD qui aurait un pad original. Nous sommes à l’ère des ipad et autres tablettes. Et les voilà avec un "gamepad" très proche d’une 3DS avec ses fonctionnalités de gyroscopes, accéléromètres et autres fantaisies.
Mais ça, quand la console est présentée à l’E3 2011, personne ne le comprend bien. Il faut dire que la présentation de la machine pendant la conférence est tout sauf claire. Ce pad est-il un nouveau périphérique pour la Wii ? La Wii-U est-elle une simple Wii HD ? Pourquoi, si c’est une nouvelle console, utilise-t-on encore les Wiimotes ? Pourquoi ne voit-on pas la console en elle-même pendant la conférence ?
Toutes ces questions trouvent difficilement réponses au cours des jours qui suivent. La conférence est ratée, mais surtout la présentation du concept n’a pas marché. Pas de jeux présentés, seules des démos aux graphismes dignes d’une Wii sont là pour faire comprendre le concept aux joueurs.
Cette casserole, Nintendo va se la trainer une année entière, ne cherchant pas particulièrement à réparer ses erreurs. Pendant longtemps on pense même que le nom WiiU va changer, car, comme la 3DS avec la DS, se crée certes un lien mais surtout une ambiguïté avec les machines précédentes. Les consommateurs ne prennent pas forcément conscience qu’il s’agit d’un nouveau hardware.
L’E3 2012 a essayé de redresser la barre. Sur la machine, sur ses jeux. Il faut mettre le gamepad en mains pour comprendre l’intérêt de la machine nous dit-on. Mais rares ont été les événements pour que la presse et à plus forte raison les joueurs puissent mettre la main dessus. Nintendo semble vouloir créer la surprise et tout présenter au dernier moment.
Il s’agit aussi de considérer les jeux disponibles au lancement, dans la fenêtre de lancement, et dans l’avenir. Nintendo Land en fer de lance, New Super Mario Bros U pour l’image, ZombiU comme caution gamer, toute une ribambelle de jeux que l’on a plutôt l’habitude de voir chez les concurrents, quand ils ne sont pas déjà disponibles (Assassin’s Creed 3, Batman, Mass Effect 3, Darksiders 2, etc). Puis Rayman Legends, Pikmin 3... Au niveau des annonces pour l’année prochaine, elles sont rares. Tout au plus sait-on qu’un Bayonnetta 2 exclusif à la Wii-U sortira un jour.
Il est donc trop tôt pour tirer une conclusion sur la WiiU, à l’aube de son lancement. Tout est possible, le succès, comme le grand flop. Personnellement je ne suis pas encore séduit par les titres présentés. J’attends plus de Nintendo. Je me retrouve dans l’exacte situation de la DS et la 3DS à leurs sorties. Si la DS a su me séduire avec le temps, c’est, comme on l’a vu, plus délicat avec la 3DS. J’attendrai donc des jeux WiiU plus convainquants, et ce un an, deux ans s’il le faut. Des Xenoblade, des Muramasa, des Sin & Punishment ou autres Other M et Galaxy. Mais des Nintendo Land, New Mario Pipi ou autres fantaisies, le jour J, sans façon !
Nintendo a longuement travaillé à dégoûter les joueurs par sa politique et par la gestion de ses jeux. Il leur faudra faire de véritables efforts pour nous convaincre à nouveau.
Cet article était super long à faire, j’espère que je ne ferai plus le sous-marin comme ça à l’avenir ! Allez, on revient à des notes plus légères !
Article suivant : Nintendo, cette difficile reconquête du plaisir
C’est toujours cool de mettre la main sur une nouvelle console, ici en l’occurrence le gamepad. Je ne verrai pas du tout l’interface de la WiiU, mais j’ai pu passer trois bonnes heures sur ZombiU, qui m’a gentiment convaincu des possibilités de la nouvelle console de Nintendo. Enfin pas de quoi acheter la console sur un coup de tête non plus.
Retrouvez mes impressions sur le jeu dans ma preview !
"Club Nintendo VIP", c’est ainsi que s’est appelé à partir de 2002 et le lancement de la gamecube l’actuel Club Nintendo. Mais si vous savez, le club en ligne qui vous permet d’enregistrer les petits cartons à points que l’on retrouve dans les jeux.
En 2002, et pendant deux ans, le Club Nintendo VIP était intéressant. Goodies, jeux, accessoires inédits. Il faisait bon d’être fidèle à Nintendo ! Que ce soit le CD collector Zelda, Pokémon Box, des jeux gamecube ou GBA, tous les articles étaient classes et ne coûtaient pas une blinde en "étoiles". Seule la statue collector la GBA SP Zelda ou Twilight Princess demandaient d’être un peu trop accro aux jeux Nintendo... ou de savoir comment dégotter un maximum de cartes à points.
Et puis l’arrivée de la Wii a un peu tout changé. Le club s’est restructuré. Les points accumulés, dérangeant pour le constructeur, ont été repensés, soumis à des conditions temporelles et proposé à l’échange en Wii Points (pour la Console virtuelle) au triste rapport de 1 Wii Point pour 4 étoiles. Les cadeaux eux, ont vu leurs prix d’échange grimper, pour devenir indécent. Les points expirant au bout de quelques mois, nous voilà contraint de les dépenser en cartes de wii points en hurlant au viol.
Le "club" n’avait plus grand chose de convivial.
On l’a donc laissé sombrer dans son triste coma, pestant de temps en temps histoire de montrer qu’on est bien français et qu’on aime tirer sur l’ambulance. "C’était mieux avant" ! Et ne parlons pas du club japonais, qui recevait régulièrement des goodies pour lesquels on se serait volontiers damné.
Et puis allez comprendre, en 2011, avec l’arrivée de la 3DS (si, c’est bon, j’ai compris) et la fin de vie de la Wii, Nintendo s’est réveillé. Les voilà qu’ils nous offrent un cd de musique pour tout achat de Zelda sur 3DS. Que la BO de Xenoblade est téléchargeable en ligne, mais surtout qu’un superbe artwork est envoyé aux 1000 premiers acheteurs enregistrés. Que des goodies magnifiques font leurs retour (la manette Super Nintendo pour Wii, le Game ’n Watch collector, la statue de Mario et compagnie, les trophées Mariokart)... Nous n’aurons pas assez de points, pas assez de temps ni d’argent, mais le club se refait une santé.
En 2012, l’opération séduction continue. Tout d’abord avec l’arrivée des cartes panini pour Kid Icarus Uprising. Une opération bien menée qui me permet encore aujourd’hui de régulièrement échanger mes points contre des sachets de carte. Inutile mais mignon.
Mais le top a été la surprise de savoir que les acheteurs ayant enregistré les trois RPG que sont Xenoblade, The Last Story et Pandora’s Tower allaient recevoir un coffret de pièces collector. Là encore l’objet ne sert à rien, mais quand on le reçoit, on ne peut rester que baba :
Nintendo a donc su bien remonter la pente. Le club est un aspect très important d’une marque. On se souvient encore des fascicules qui étaient édités du temps de la NES. On se souviendra longtemps du CD collector Zelda et des pièces commémoratives RPG. Ce lien avec le consommateur est un petit plus certes, mais un petit plus qui fait toute la différence. Encore faut-il sortir de bons jeux, mais ça, c’est une autre histoire...
Le titre est une référence au "Poungi la racaille - Obtiens la richesse ou meurs en essayant" de Bastien Chanmax (l’accroche étant elle-même tirée de celles fort développées d’une pléthore d’affiches de films d’action).
Edit 2020 : Je fais une vidéo de Zelda Collector’s Edition sur Gamecube !
Voir mon test de Theatrhythm Final Fantasy sur Nintendo 3DS !
Si il y a bien une affiche de jeux-vidéo qui m’a fait rêver, c’est celle-ci ! Et pourtant, quoi de plus normal qu’un jeune ado en blouson et lunettes noires ? Un ado dont la passion est de jouer aux "videogames" dans des salles d’arcade et qui se retrouve enfermé dans une borne. Pour en sortir il devra en battre le boss de fin en personne !
Voilà un jeu que j’ai découvert à sa sortie, en 1992. C’était un de mes premier jeux Megadrive. J’ai donc su l’apprécier en son temps, avant que ne sortent des jeux qui pouvaient sembler bien meilleur que lui. Kid Chameleon conserve aujourd’hui son statut de jeu de plateformes culte pour les uns, archaïque et incompris pour les autres. Les premiers auront adoré sa grande difficulté et son challenge.
On commence donc sous l’apparence du Kid, et très vite, on trouve des costumes qui vont changer notre apparence et nos facultés, à l’instar des costumes de Mario Bros 3.
Le gameplay est particulier, et Kid a l’inertie d’une pierre mais cette pesanteur se révèle beaucoup plus maniable. Le fait qu’il puisse s’accrocher aux rebords des murs ou blocs de pierre est particulièrement jouissif.
Chaque costume apporte un gameplay différent. La plupart sont caractérisés par cette inertie : le samouraï saute haut et retombe rapidement, le chevalier grimpe à certains murs comme Knuckles, le rhinocéros défonce tout à condition d’être parfaitement lancé sinon c’est l’échec...
Les costumes suivants sont encore plus jouissifs : Jason lance des hache à distance, stable et puissant, le tank est super bourrin et fun, le cyclope balance de puissants rayons...
Les derniers costumes sont les plus fun : la mouche plane et se colle comme de la glu dégoulinante à tous les murs, on vole carrément avec le costume des airs, et le skateboard est très étrange (il peut changer la gravité sol/plafond). C’est quand même plus élaboré qu’un Mario 3 non ?
Ces nuances de gameplay permettent de passer plus facilement les zones que l’on traverse, et surtout de découvrir les nombreuses zones cachées qui abondent dans le jeu. Il y a aussi beaucoup de warp zones. Le jeu peut être fait dans l’ordre des niveaux, ou un peu dans tous les sens en empruntant ces passages.
Le jeu est très difficile... parce qu’il est très long. Comme il n’y avait pas de sauvegarde, il fallait s’accrocher. Passé l’expérience de chacun des neufs costumes, et des déclinaisons de niveaux qui vont avec, le challenge se corse et il faut vraiment lutter pour avancer !
C’est le temps limité qui est souvent traitre. A un moment tout n’est que pics, bumpers, et pièges vicieux. Les blocs à piques qui s’élancent dans tous les sens après que tu en ai activé un sont un cauchemar !
Exemple de niveau qui aura fait couler beaucoup de larmes, de sueur et de sang (avec la musique bien stressante) :
Le boss final que l’on rencontre plusieurs fois au cours du jeu.
A noter la jaquette "japonisée" pour coller plus avec le public nippon :
Bizarrement cette version me fait moins rêver !
Et pour finir un speed run du jeu. Le joueur va à toute allure et emprunte soit les drapeaux de fin de niveau pour passer au suivant, soit les warpzones pour accéder à un autre endroit d’un autre niveau. Attention c’est vertigineux !
Kid Chameleon est une des valeurs sûres de la SEGA Megadrive. Un univers qui n’a étrangement pas donné de suite. Qu’importe, le titre reste un des challenges les plus élevés de la console. Chaussez vos lunettes les kids !
(oui j’ai toujours ma paires de lunettes noires "Kid Chameleon" offertes dans le magazine Megaforce !!)
The Legend of Zelda, voilà une saga qui ne laisse personne indifférent. Il suffit simplement de parler de sa chronologie ou d’avoir le malheur de comparer deux de ses épisodes pour déchaîner les passions.
Certains épisodes font l’unanimité. Mais quand un épisode déçoit, il vaut mieux attendre quelques mois avant de pouvoir livrer un avis objectif, sous peine de s’attirer les foudres de fans aveuglés.
Juste cité dans ces colonnes lors de sa sortie, il est temps à présent de revenir sur The Legend of Zelda Skyward Sword sans craindre de subir l’excommunication.
Des débuts difficiles
Commencer une nouvelle aventure de Zelda est toujours un moment délicieux. Pourtant, les débuts de Skyward Sword ont été majoritairement décriés. En effet, l’histoire est longue à démarrer et le prologue narratif de plusieurs heures sert de tutorial poussif où l’on va vous apprendre toutes les ficelles du gameplay du jeu et de son indispensable accessoire, le wiimotion plus.
Pour rappel, le wiimotion plus, accessoire introduit deux ans auparavant avec Wii Sports Resort, est la manette telle qu’on la concevait à la présentation de la Wii, celle qui va reproduire tous nos gestes sur l’écran. Finies les gesticulations pour activer le gyroscope à même de retranscrire un mouvement quelconque sur l’écran, comme c’était le cas dans Twilight Princess. Maintenant, quand vous levez votre épée, elle se lève de la même manière et sous le même angle.
Wiimote Plus m’a tuer...
Enfin, en pratique. Certains joueurs n’ont rien trouvé à y redire, mais en ce qui me concerne, la wiimote plus, pour moi, ça a été la croix et la bannière. Un problème de capteur ? De distance par rapport à l’écran ? Très souvent, tendre la wiimote dans une direction ne donnait pas la bonne à l’écran. L’angle n’était pas bon. Le geste n’était pas stable. Sélectionner un objet dans la roulette qui sert d’inventaire, ou aller pointer quelque chose en coin m’oblige à forcer le poignet.
Les séquences en oiseau ou en chute libre m’auront aussi donné du fil à retordre. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait tenir la wiimote pointée avec insistance vers l’avant (aïe) pour l’un et à l’horizontale, posée sur les deux mains pour l’autre (bonjour l’immersion !)
A cela j’ajouterais trois autres problèmes majeurs liés à cette wiimote : le poids de l’objet a vite rendu les parties fatigantes. Le recalibrage constant de l’accessoire est saoulant. Enfin la batterie se manifeste de manière un peu trop visible quand elle vient à manquer d’énergie.
A part ça tout va bien. J’ai du être victime d’une conspiration.
On touche donc là au défaut majeur de l’ajout de ce gameplay wiimote plus : mal calibré et omni-présent, il ne cesse de nous faire sortir du jeu. Combien de fois je me suis dit que j’aurais simplement aimé pouvoir appuyer sur des boutons sans avoir à gérer cette fichue manette !
Le début de l’aventure est donc tout à fait pénible de ce point de vue là. Heureusement on découvre aussi les bons côtés de cette nouvelle maniabilité.
Des énigmes innovantes
Pour rester dans le gameplay (on est dans un jeu après tout), la wiimote plus ne fait pas que des écarts. Elle permet de renouveler de manière tout à fait significative les énigmes dans les donjons et les façons de se comporter face aux ennemis. Si certains ennemis sont un peu relous (les goblins ou les plantes qui ne peuvent être atteints que sous un angle, ou encore Ghiranihm et son duel incompréhensible tant on est pas habitué à de telles nuances), ce sont surtout les énigmes qui vont nous réjouir. Des énigmes qui ne seraient rien sans les objets qui vont avec. Scarabée, jarre, fouet, grappin utilisent avec brio et efficacité la reconnaissance de mouvement et se manient avec joie dans des donjons aux cartes et ambiances on ne peut plus réussies. L’honneur est sauf.
Un univers charmant
L’histoire de ce peuple des cieux est agréable à suivre, de même que l’évolution des mésaventures de notre pauvre héros. Les personnages sont nombreux et bénéficient d’un design vraiment réussi, certains tout en douceur, d’autres plus incongrus. Des personnages principaux aux personnages secondaires, personne n’a été laissé pour compte et tous fournissent une sensation de vie très rafraichissante.
C’est indéniablement le gros point fort de cette épisode. Le style est maîtrisé, c’est animé avec soin. On tend vers un dessin animé (muet) au style unique.
Zelda, cette allumeuse
Si Link semble toujours porté vers l’amour courtois, Zelda se révèle un peu plus entreprenante que d’habitude, pour notre plus grand plaisir . Malheureusement elle n’a pas le temps de concrétiser avec son galant et se fait enlever. Link part à sa recherche et la retrouve à la fin du premier donjon. Mais elle ne semble pas encline à le suivre. Une situation ambigüe étonnante qui crée chez le joueur un sentiment de malaise. Qu’attend donc vraiment de nous ? Bon évidemment, si Zelda avait été délivrée d’entrée il n’y aurait plus de jeu, mais on va pouvoir observer cette situation évoluer avec délicatesse. L’un des objectifs du joueur sera de découvrir de quoi il en retourne. Ces cinématiques captivent et on a hâte de voir la séquence suivante qui se révèle plus épique que la précédente. Aussi c’est pourquoi, au regard de cette progression, le final, profondément conformiste, peut décevoir.
Des détails qui fâchent
A côté de toutes ces joyeusetés que sont les énigmes, les ambiances ou les personnages, de nombreux détails viennent malheureusement ternir le tableau.
Le premier tient à l’aspect purement technique de l’affichage. Même avec un câble YUV, Skyward Sword est tout bonnement dégueulasse. S’il y a visiblement de grandes différences selon les téléviseurs, il n’en reste pas moins que le phénomène dit d’escalier sur les modèles 3D dénature complètement le jeu. Un rendu absolument incompréhensible pour un jeu Nintendo de ce calibre. Certains l’ont fait tourner sur un émulateur HD et c’est magnifique. Comment peut-on brider un jeu à ce point ?
Il me semble aussi important de signaler l’horrible vidéo qui clôt le jeu : un enchainement de différents panoramiques sur les décors du monde. C’est un classique des Zelda, cela permet de se remémorer les temps forts de l’aventure, le tout sur une musique magnifique. Si la musique est effectivement grandiose, la vidéo, quant à elle, rame. Oui rame. Mais alors grave. "Incompréhensible", le retour. Ce Zelda est définitivement fâché avec la technique.
Le deuxième aspect fâcheux tient dans le personnage de Fey. Nouvel avatar de la fée Navi ou du bateau Lion, Fey, l’âme de l’épée de Link, est votre interlocuteur à tout faire. Son rôle est de vous aider dans votre quête en vous guidant ou en vous donnant des informations sur une situation donnée. Le problème de ce personnage est son omniprésence et surtout le ton qu’elle emploie : elle s’exprime dans un langage robotique basé sur un pourcentage de réussite, du genre "il y a 90% de chance qu’il y ait quelque chose derrière cette porte". Je veux ! Quand Fey vous répète cela à chaque porte, cela devient vite agaçant. Même quand elle semble le faire avec humour (une fois, et ça tombe à plat, ou alors ce n’était pas voulu). Pire encore, en plus de nous rappeler le moindre aspect de gameplay d’un jeu Zelda, elle vient surenchérir sur ce qu’il faut faire, même quand c’est totalement évident et qu’en plus une caméra nous l’a montré au préalable. Cela gâche carrément le plaisir de la découverte. On ne parlera pas enfin de ces séquences où, telle une patineuse artistique, Fey danse l’hymne à la joie à la fin de chaque donjon... pour rien. Ça lui fait plaisir de croire que c’est grâce à ça que la magie des lieux opère.
Fey a cependant la bonté de fermer sa gueule vers la fin de l’aventure. On la remercie.
On sait enfin que depuis Wind Waker, la saga a quelques soucis de rythme. Ici ce problème est partiellement résolu puisque tous les donjons s’enchainent bien les uns aux autres grâce à des transitions soignées. Mais du coup on rencontre un autre souci, c’est le manque d’unité entre les zones. C’est simple, il n’y en a plus. Dans Ocarina of time on avait et le rythme et la cohérence. Dans Skyward Sword on a un espace aérien restreint qui fait la jonction entre un village "hub" et trois zones. Tous ces espaces n’ont pas conscience les uns des autres. On y trouve ainsi des peuplades qui s’ignorent. Certaines sont même hors du temps (les robots). Côté dépaysement on y gagne c’est certains, mais côté homogénéité, on est aussi perplexe que le Goron qui essaie vaguement de recoller les morceaux au fil de ses explorations !
Dernier regret : la disparition du cycle jour/nuit. C’est soit l’un soit l’autre. En plus de couper encore plus le rythme en le rendant artificiel, il empêche la magie qui s’opère lorsque le temps passe et les éléments changent.
Et pour terminer, la lyre, c’est nul. On sent que Wii Music est passé par là !...
Skyward Sword prend compte des défauts de ses prédécesseurs mais en gagne d’autres. Si l’univers est plus que jamais réussi, il est complètement étouffé par la technique et sa manette, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Nintendo s’est senti obligé de légitimer sa technologie et s’est cassé les dents sur l’une de ses séries phares. J’aurai tellement voulu y jouer sans avoir à me fatiguer à secouer les bras ou à pester contre les approximations...
Skyward Sword sera t-il le vilain petit canard, ou le premier d’une lignée de caneton de plus en plus calibrés ? L’avenir nous le dira.
RYoGA
A l’heure d’internet où toutes les soluces et aides de jeux sont disponibles quelques heures à peine après la sortie des titres, et où l’on gribouille carrément sur les écrans, il ne faut pas oublier qu’avant la prise de note était essentielle pour savoir ce que l’on avait fait ou pas fait dans un jeu. Comment par exemple s’y retrouver dans un Zelda si l’on a pas minutieusement noté ou coché la liste des quarts de cœur ou des skulltulas d’or ?
Sur Wii U il n’y aura plus qu’à regarder les posts-it de soluces laissées par les joueurs !...
Saurez-vous identifier le jeu qui a inspiré ces prises de notes ? (Facile !)
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