Journal de bord

Vers le Nord

3 juillet 2013, par gasp, Salta, Argentina

Après un peu plus de deux mois passés à Buenos Aires, on est partis vers le Nord près la Bolivie.

On quitte l’appart de Piedras, on fait nos sacs et on prend la route. Comme notre coloc Mati fêtait son anniversaire, on s’est joints à cette fête de départ pour marquer le coup !

Photo de groupe pour l'anniversaire de Mati

Eva se débrouille pour repousser à plus tard ses cours d’español et moi je sèche mes examens. Je me dis que le diplôme de nivel 1b de l’UBA ne me servira pas à grand chose et que parler Bolivien ça me fera progresser !

Gaspard, Eva et Domitille, à la gare de Retiro, départ pour Salta
Le bus est un hôtel à roulettes, on a pris la classe "Suite" dans un Coche Cama, le grand confort quoi !

Nous avons donc pris un bus pendant 20 heures pour aller jusqu’à Salta, puis nous passerons la frontière à Villazon pour nous rendre à Tupiza.

La Basílica San Francisco

Salta est une grande ville du Nord de l’Argentine à l’architecture coloniale et aux multiples églises. On avait entendu parler de cette ville pour sa proximité avec les déserts de sel et surtout parce que c’est de là que sont originaires les empañadas, miam !

Nous repartons le soir même pour 7 heures de bus jusque La Quiaca (la ville frontalière de Villazon).


Le Maté

29 juin 2013, par domitille, Buenos Aires, Argentina

Penchons nous sur le maté, boisson nationale de l’Argentine.

Du Pape à l’employé de Poste, ici tout le monde boit du maté. C’est la boisson la plus consommée du pays (100 litres par an par habitant).

Consommation argentine de boissons en litre par habitant et par an

Qu’est-ce que c’est ?

Le maté est une infusion de yerba maté, plante sud-américaine aux effets stimulants semblables à ceux du thé ou du café.
Le maté se boit dans une calabaza (calebasse) séchée à l’aide d’une bombilla (se prononce "bombicha").

La bombilla est une espèce de paille en métal avec un filtre au bout qui permet de boire l’eau infusée sans aspirer les herbes.

On rempli la calabaza de yerba maté. Puis on plante la bombilla dans le tas d’herbes et on arrose le tout d’eau bien chaude mais pas bouillante.

La cérémonie du maté

On ne rigole pas avec le maté ! Il existe carrément un cérémonial.

Le maté est une boisson conviviale. Ce n’est pas une boisson que l’on peut commander dans un bar. Ça se boit à la maison, au travail, chez le coiffeur, dans le parc, dans la rue, au bal... En fait partout sauf dans les bars.

En général, une personne sert le maté au reste du groupe.

Elle rempli la calabaza d’eau chaude avec son thermos (il est courant de voir des Argentins se balader toute la journée avec leur thermos sous le coude).

Le "faiseur" boit la première gorgée qui est la plus amère (et si il n’aime pas il a le droit de la recracher comme un lama).

Quand il a bu toute l’eau, il rempli la calabaza à nouveau et tent le maté à son voisin.

Quand la deuxième personne a fini, elle redonne le maté au faiseur qui rajoute de l’eau chaude et le redonne à une 3eme personne et ainsi de suite.

On garde la même bombilla pour tout le monde ! On partage tout, même les microbes !

Notre expérience

C’est une boisson très très amère. On a un peu de mal à s’y faire. Nous on a acheté une yerba maté un peu plus douce qui se boit plus facilement.

Ça donne vraiment un coup de fouet, c’est super pour rester bien concentré dans son travail ou pour tenir le rythme des Argentins qui sortent à des heures impossibles !

Cherchez l’erreur

20 juin 2013, par domitille, Buenos Aires, Argentina

A votre avis, qu’est-ce qui cloche dans cette photo ?

 Les nuages dans ce beau ciel bleu ? Non.
 Le bouc barbichette du porteño à droite ? Non.
 Le feu tricolore qui vole ? Non.

Cherchez encore...

Oui ! Vous ne rêvez pas ! Là haut ! Sur l’immeuble ! Il y a une maison !!

Mais comment a-t-elle bien pu arriver là ??

Non. Pas comme ça.

En fait, cette mystérieuse maison a été construite en 1927 par Rafael Díaz, propriétaire de l’immeuble de 10 étages en haut duquel trône son "chalet". Tous les 10 étages de la "Mueblería Díaz", étaient dédiés à la vente de meubles.

Mais alors d’où lui vint cette idée saugrenue ?

Quand Rafael Día avait 15 ans, il était vendeur dans une mercerie de la rue Chacabuco à Buenos Aires. La nuit, il dormait sur le comptoir de la boutique. Son employeur, avant de l’embaucher, lui prédit quelque chose : "Usted va a ir al Paraíso, Rafael, usted tiene un chalecito reservado en el cielo" (Rafael, un jour tu iras au paradis. Tu as un petit chalet réservé pour toi dans le ciel).

Des années plus tard, à la tête d’un commerce florissant, Rafael réalise son rêve de petit garçon et fait construire son chalet dans le ciel (heureusement que son patron ne lui a pas dit qu’un hippodrome l’attendait au paradis, vous imaginez le cirque !).

Au final, ce chalet ne lui servait que de succursale et de petit coin tranquille pour aller faire sa pause dej’ et sa sieste. Il ne vivait pas là. Chaque soir, il prenait le train pour rentrer dans sa maison à Banfield.
Du haut de son chalecito, Rafael fût aux premières loges pour assister à la construction bloc par bloc de l’Obélisque de Buenos Aires en 1936.

A la mort de Rafael Díaz, la maison a été abandonnée pendant plusieurs années. Aujourd’hui ce sont des bureaux.
On dit que par très beau temps, on peut voir la côte de l’Uruguay du haut des fenêtres du chalet.

sources : La Nacion : El chalet en la cima de un edificio et banfield-web

Parrilla

18 juin 2013, par gasp, domitille, Buenos Aires

Vous vous demandez ce que l’on fait de nos dimanches après-midi ?

Parrilla, /ˈpɑɾɪʃɑ/ féminin
barbecue argentin avec d’énormes morceaux de viande qui cuisent sur une braise blanche

Derrière Puerto Madero, le long de la réserve écologique, à partir de 11h s’ouvrent des petites cabanes jaunes. Une fumée blanche s’en échappe, on y prépare l’asado.

Ce sont les parillas. Et il y en a à perte de vue sur deux kilomètres. Parilla de Ernesto, Parillon, Parilla mi Sueño... Toutes ont le même concept et sensiblement la même offre. Les tarifs pratiqués sont très abordables (comptez 3 euros par personne) les portions très copieuses mais surtout C’EST BON. C’est super bon même ! Nous en avons testé une poignée (burp).

Que choisir ?

Si vous avez un petit appétit, optez pour le choripán (chorizo-pan), c’est une saucisse de bœuf/porc grillée dans un morceau de pain. Ne vous vexez pas pas quand ils vous demandent ce que vous allez prendre avec ça, ici c’est un peu le "menu enfant".

Il y a aussi des hamburguesas, normaux ou completas (avec oeuf et fromage).

Si vous voulez faire plus local, le classique, c’est le lomo, une belle pièce de bœuf.

Ici ils cuisent la viande très longtemps et à feu doux. Résultat tout est archi cuit. Vous pouvez tenter de la demander un peu plus rosée mais le résultat dépend des stands, des heures et de l’énergie gesticulatoire que vous avez mis à expliquer la notion de rosé.
Mais que les puristes de la viande rouge ne s’affolent pas ! La maîtrise de la cuisson des Argentins est telle que leur viande n’est jamais sèche, toujours extrêmement tendre et comme croustillante à la surface. Un vrai régal !

Gaspard revient de sa commande d'un pas triomphant

Commander

Selon les heures, il y a plus ou moins de queue, ne vous trompez pas : l’attroupement de gens qui attendent devant la grille ont déjà commandé, si vous attendez avec eux, vous resterez sur votre faim ! Il faut aller directement à la caisse, payer et donner son nom.

Attendez que votre commande soit prête. Soit en flânant devant la parilla pour profiter de la fumée, de la chaleur et du gras, soit en allant tranquillement siroter une Quilmes à portée de voix sur une table à côté (oui à portée de voix car quand la commande est prête on vous appelle par votre nom pour que vous veniez la chercher).

Attendre la préparation de la parrilla

Garniture

À la parilla, on vous sert le pain et la viande (+ oeuf et fromage si completo). Basta.
Ensuite pour l’accompagnement et la garniture c’est du self-service.
Et il y a l’embarras du choix !
D’innombrables sauces, des papas pailles (frites très très fines), des petits oignons nouveaux, de la radicheta (sorte de pissenlit/roquette) des crudités, des herbes...

Domitille, ravie de son premier lomo

C’est une partie difficile car à ce moment là on a dans une main le sandwich tout chaud qui sent trop bon et dans l’autre une cuillère avec à disposition plein de garnitures et sauces alléchantes. Il faut essayer de ne pas avoir les yeux plus gros que le sandwich sinon ça ne rentre plus, c’est vraiment dur.

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