Dernier ajout : 27 août 2021.
C’est avec une grande joie que nous accueillons désormais la trilogie BioShock sur console Nintendo ! Tout comme avec les collections Bordelands et XCOM, 2K Games propose les jeux à l’unité sur l’eShop ou en sortie boite impliquant immanquablement des téléchargements. Pour BioShock, ce sont les premiers chapitres de chaque jeu qui sont sur la cartouche ce qui oblige à télécharger le reste. Que ce soit en full démat ou en téléchargements complémentaires de la version boite, il va falloir préparer les cartes SD !
Test publié sur Puissance-Nintendo
Bienvenue à Rapture
1960. Suite à un accident d’avion, notre personnage échappe de justesse à la mort et dérive en plein milieu de l’océan Atlantique. Devant lui un phare majestueux, qu’il s’empresse de rejoindre pour découvrir l’accès à une incroyable ville sous-marine : Rapture !
Une fois sur place, un voix nous accueille pour nous guider. L’environnement, très art-déco, est certes magnifique, mais laissé à l’abandon depuis des années. Des humanoïdes appelés les Chrosômes, dégénérescences des anciens occupants, veulent nous tuer dès notre arrivée. Armé au départ d’une clef à molette et d’un simple pistolet, nous découvrons une seringue de plasmide qui nous confère des pouvoirs surnaturels, le premier étant de lancer des éclairs pour immobiliser les ennemis et interagir avec les environnements.
Plus loin, nous faisons la rencontre d’un terrifiant duo : un mastodonte en scaphandre accompagné d’une toute petite fille, aussi frêle que dérangeante. C’est une "petite sœur" et son "protecteur". Quand vient le moment de les affronter, et que le géant est tué, vous avez le choix d’épargner la fillette comme de la tuer pour en récolter un maximum de ressource, le fameux "adam" qui va vous permettre d’évoluer génétiquement.
Si votre but premier est de sortir d’ici vivant, la voix vous demande rapidement de l’aider et va vous guider dans les différentes zones qui sont autant de pièces digne d’un paquebot géant... ou d’un manoir hanté. Plus on avance dans l’histoire et plus on en apprend sur les origines de ce sinistre endroit.
Des pouvoirs phénoménaux
Pour survivre dans ces environnements sanglants et aliénés, nous allons progressivement obtenir de nombreux pouvoirs et armes aux effets aussi fantastiques que variés.
Il y a tout d’abord les plasmides, créations génétiquement modifiées qui vont vous permettre de lancer des sort avec votre main gauche. La première récupérée vous permet donc de lancer des éclairs. Puis viendront d’autres éléments, comme le feu ou la glace, qui amène à interagir avec les environnements comme des flaques d’huile à enflammer ou des blocs de glace à faire fondre. L’un d’entre eux vous permet d’attirer des éléments par télékinésie pour les projeter sur vos cibles. D’autres plasmides encore plus mystérieux sont à débloquer, sachant qu’au départ vous êtes limité dans leur nombre, ce qui implique de devoir choisir ou changer de pouvoir auprès de bornes dédiées.
Leur utilisation est limitée, symbolisée par la barre d’énergie bleue, et vous oblige d’utiliser une seringue pour la régénérer. Autant dire que les Seringues d’Eve comme elles s’appellent, tout comme les trousses de soin, sont vivement recherchées parmi d’autres objets dans les décors, quand on ne peut carrément pas les acheter contre quelques dollars dans des stands ornés du visage d’un clown.
Les pouvoirs spéciaux peuvent être sélectionnés en passant de l’un à l’autre avec la gâchette gauche, ou en la maintenant pour faire apparaitre une roue les représentant. Même chose avec les armes de votre main gauche, attribués à la gâchette gauche. Il est vrai que l’on s’emmêle un peu les pinceaux au départ, mais l’efficacité, autant que la variété, est fulgurante.
D’autres fortifiants peuvent être trouvés sur place, achetés ou obtenus par l’expérience. Comme les plasmides, ils sont à attribuer dans des espaces limités et boosteront toutes vos capacités. Force, puissance, déplacements, interactions avec les machines, capacité à pirater les systèmes qu’ils soient robots, coffres fermés et distributeurs en tout genre. A vous de choisir ce que vous préférez, nous avons opté pour une invisibilité lorsque immobile (pratique pour laisser passer les sentinelles robotiques qui vous traquent) ou encore de l’électricité mortelle dégagée pour tout contact ennemi, entre autres réjouissances.
De fait, la quête de pouvoirs s’avère particulièrement palpitante, de par leur variété et leur interactions toujours intéressantes d’un point de vue ludique.
Les dessous de l’affaire
Interdit aux moins de 18 ans, BioShock présente un univers sombre, glauque, véritablement malsain et dérangeant. Les créatures qui nous assaillent semblent toutes droit sorties d’un asile d’aliénés. Le sang gicle de toute part. L’utilisation de drogues vous confère des pouvoirs obtenus dans une souffrance perceptible. Tous les repères de bien et de mal sont brouillés.
Ce malaise est d’autant plus fort que cette violence se déroule au sein d’un endroit autrefois riche et luxueux aujourd’hui laissé à l’abandon. Les salons de danse sont en décrépitude, mais la musique romantique des années 50 continue d’être diffusée. Poussant le contraste jusqu’au bout, certaines séquences proprement hallucinées vous feront combattre des hommes masqués et ultra-violent virevoltant sur la plus intense des valses.
Et surtout, ce monde autrefois idyllique est le vestige d’un monde ultra-contrôlé où ses habitants étaient manipulés de toute part, que ce soit leurs corps avec de la chirurgie ou leurs esprits avec une propagande à base de publicités très orientées. Un endroit où tout esprit sensé n’aurait pas envie d’être.
En ce sens Bioshock est, au delà de sa violence, fascinant. Sa réussite est d’avoir réussi à distiller cet univers dans des niveaux rigoureusement échafaudés. La progression est toujours mue par le scénario, que ce soit la recherche d’un personnage, d’une arme ou d’une faculté. Les environnements restent variés malgré le fait que tout se passe dans les tuyaux de cette ville de plomb. Si le début nous a sérieusement perturbé, et même un peu perdu, toute la deuxième partie du jeu est si intense qu’il a été impossible de lâcher la manette avant d’avoir le fin mot de l’histoire.
Le jeu n’est pas très long, comptez un peu plus de dix heures. Mais il est fort probable que vous ayez envie de le refaire pour le voir sous un autre œil ou prendre des décisions différentes, tant scénaristique avec le sort que vous faites aux petites sœurs que ludique avec la gestion des plasmides.
Quand il n’y en a plus...
Le jeu propose d’office les trois DLC : "Individualisme" où l’on doit vaincre un Protecteur quasiment à mains nues, "Des événements épouvantables" où l’on doit sauver des petites sœurs en situation inconfortable, et "Mondes de douleur" où l’on dispose de toutes ses armes dans une série d’arènes.
Les commentaires audio des réalisateurs sont disponibles, à condition d’avoir trouvé les bobines cachées dans le jeu. Plusieurs spot promotionnels filmés de l’époque sont également de la partie.
Enfin, la galerie des personnages 3D et des illustrations nous est présentée de manière bien originale puisque nous arpentons un musée avec le moteur du jeu !
Encore un jeu majeur de l’histoire vidéoludique qui rejoint les rangs de la Switch ! BioShock est un très bon jeu qu’il est encore temps de découvrir, puisqu’il s’agit désormais d’un "classique".
Pour terminer, je vous propose de découvrir le début du jeu en vidéo !
Série existant depuis vingt ans, les jeux "Atelier" sont des RPG avec pour cœur la notion d’alchimie. Ses jolies héroïnes sont les reines du mélange d’ingrédients pour concocter des objets toujours plus variés et puissants. Les différents épisodes de cette série sont d’ailleurs disponibles en grande partie sur Switch. Le dernier en date, Atelier Ryza, franchit la barrière du JRPG avec un univers beaucoup plus grand et ambitieux que d’habitude. Pari réussi ?
Test publié sur Puissance-Nintendo
Jeunes adolescents débordant d’énergie, Ryza et ses amis Lent et Tao passent un été tranquille dans le petit village de l’île Kurken. Ils rêvent d’aventures et se demandent comment ils pourraient passer à l’action. Ce serait pour Ryza une occasion de se débarrasser des corvées que ses parents souhaitent lui faire faire dans les champs. L’arrivée de deux étranges alchimistes sur leur île va être le point de départ de leur première aventure.
Atelier Ryza nous propose de faire connaissance avec nos héros tout au long de très nombreuses cinématiques qui ne manqueront pas d’intervenir en cours de jeu. Le titre est doublé en japonais et sous-titré en anglais, tous les menus étant d’ailleurs également en anglais, cela nécessite pour le joueur une très bonne maîtrise de cette langue, tant les textes sont nombreux.
Bienvenue à Kurken Island !
La première dizaine d’heures du jeu se déroule dans le village et ses proches alentours, ce qui en fait les préparatifs les plus longs que l’on ait jamais eu l’occasion d’observer de mémoire de joueur RPG ! Il faut dire que les missions qui nous sont proposées sont à même de nous apprendre tous les rouages du jeu, ainsi que de nous poser les relations entre les personnages, et leurs très vastes ressentis sur l’existence. Les fans d’animation japonaise seront aux anges, quoique l’histoire navigue ici dans un style qui pourrait ne pas plaire à tout le monde, sans parler du rythme particulièrement lent de l’ensemble.
Nous voilà face à un jeu d’aventure plutôt joli, avec un accent particulier porté à Ryza et ses compagnons, mais qui montre rapidement ses faiblesses techniques. Nous renvoyant plus de dix ou quinze ans en arrière, nous voilà avec un personnage qui saute de manière très raide, qui est incapable de sauter une corniche, et qui ramasse des objets posés à terre en se penchant légèrement avant que l’objet ne disparaissent. Une description qui quand on y pense convient également aux récents Pokémon Épée et Bouclier, preuve que même une réalisation datée n’empêche pas de s’amuser.
L’excitation liée à l’exploration bat donc son plein, et l’on s’amuse à découvrir les différentes zones du village, malheureusement séparées des murs invisibles et de longs temps de chargement. Ses habitants courent un peu partout pour ce qui est des plus jeunes, les autres vaquent à leurs occupations et vous proposent même une mission par-ci par-là. L’ensemble est bon enfant. Partout en bordure des chemins, des éléments sont à collecter et à ramener chez vous pour les stocker dans votre coffre. De l’herbe, au légume, au minerai, tous vous serviront d’une manière ou une autre.
Ryza dispose comme première arme d’un bâton qui lui sert autant à frapper des ennemis qu’à collecter des éléments. Certains objets ne peuvent être ramassés qu’avec un outil spécifique et il faut attendre quelques temps avant de pouvoir utiliser une faucille ou une hache à même de vous permettre de récupérer les matériaux issus de plantations, arbres ou grosses pierres. Passer d’un outil à un autre se fait d’ailleurs avec une combinaison de touches pas très heureuses, ce qui s’avère un peu désagréable sur le long terme.
Concernant les missions ou même le fil rouge de l’histoire, elles sont toute consignées dans deux pages de l’inventaire accessibles en une ou deux pressions de touches. Il y a beaucoup d’informations à appréhender au fur et à mesure, et cela prend du temps. Les tutoriels viennent souvent vous expliquer de quoi il retourne, tout comme la pratique et la recherche personnelle, qui peut être un peu fastidieuse pour un nouveau venu. C’est ainsi que nous avons découvert qu’il était possible de savoir où trouver un ingrédient particulier en affichant une sous-page, sans avoir encore tous les lieux du jeu en tête et surtout savoir où les retrouver.
Même chose pour équiper les différents outils, pour lesquels plusieurs manipulations infructueuses seront effectuées avant d’arriver à trouver comment arriver à ses fins. Pour ce qui est de l’histoire principale, on retrouve rapidement son chemin puisque la porte à prendre est clairement affichée en bleu sur la carte. Au début Ryza doit utiliser des panneaux d’affichage pour aller d’une zone à une autre, puis plus tard il est enfin possible de se téléporter via une carte du monde.
La parfaite alchimiste
Après avoir rencontré deux énigmatiques personnages en visite sur l’île, Ryza trouve sa vocation : elle sera alchimiste. Équipée d’un chaudron dans sa chambre à l’étage de la maison familiale, la voilà en train d’utiliser tous les ingrédients précieusement ramassés.
Quelques tutoriaux et beaucoup de pratique plus tard, nous voilà en train de manipuler des éléments pour confectionner de nouvelles recettes. De fait, l’histoire nous offre ces recettes lorsqu’elles s’avèrent nécessaires pour la progression : celle par des bombes pour débloquer une route obstruée par exemple. La recette s’affiche ainsi dans la liste des créations possibles, et une fois sélectionnée, un organigramme s’ouvre avec différentes sphères où placer des ingrédients pour finir une chaîne d’éléments. Selon la valeur et la quantité des ingrédients, il sera possible de débloquer des maillons supérieurs et obtenir des résultats aux statistiques plus élevées.
Tous les objets consommables, outils et armes que Ryza et ses compagnons vont utiliser sont confectionnés par vos soins. Par la suite, il est également possible de modifier des objets déjà créés pour les améliorer. Il n’est pas rare que des habitants vous demandent également de l’aide en leur fournissant un objet à même de leur servir, de la tôle pour calfeutrer une toiture à un peu de glu pour colmater une fissure ! Plus tard, Ryza et ses amis élaborent eux-même les matériaux pour construire leur propre repaire, ce qui leur permet d’avoir enfin un coin à l’abri des indiscrets et des incrédules. C’est que quand on devient alchimiste, on s’expose à l’incompréhension de ceux qui vous traiter de sorcière !
Crafter ou combattre
S’ils ont soif d’aventure, nos jeunes héros n’ont aucune idée de ce qui les attend. Quelques monstres déambulent d’un air débonnaire dans la forêt, et s’ils se font la main dessus, c’est uniquement parce que Ten le guerrier veut s’entraîner à la pratique de l’épée. Le petit Tao est quant à lui un érudit et n’a d’yeux que pour les livres et les textes à déchiffrer. C’est donc avec plein d’appréhension qu’ils vont se lancer dans la mêlée et affronter quelques monstres.
Le système de combat au tour par tour est assez classique avec un timing à respecter avant de pouvoir lancer une attaque. Il est possible de jongler d’un personnage à l’autre en appuyant sur les gâchettes, et ce afin de pouvoir gérer au mieux le combat.
Plusieurs attaques sont disponibles : celle de base mais aussi deux attaques qui consomment des points d’énergie qui se remplissent avec le temps. Plus le temps passe et plus ces points d’action ("AP") sont importants et à même de nous permettre de varier les attaques. Des objets consommables et créés à l’atelier peuvent être attribués à chaque de nos personnages.
Avec d’autres personnages qui vont rejoindre l’équipe, nous nous retrouvons toujours avec un trio basé sur l’attaque, la défense et le soin. Même si on y retrouve tous les classiques du genre, à raison d’enchaînements, combos, stratégies, et actions de groupe, les combats ne sont pas l’aspect le plus mémorable du jeu. Sans doute la faute à l’aspect très statique et au manque de clarté de l’ensemble. Les ennemis au design assez générique et répétitif ne donnent pas plus envie que ça de se lancer dans l’action. La plupart du temps on évite les combats en contournant les ennemis. Quant aux boss, ils sont très peu nombreux, ce qui s’avère assez décevant au final.
Une histoire au rythme franchement inégal
Force est de constater que l’histoire qui s’enlise sur l’île Kurken est du même acabit. Plutôt que de simplement partir de l’île et vivre l’aventure loin de chez elle, Ryza doit continuer de subir pendant des heures et des heures les réprimandes de ses parents, de ses rivaux de l’école, d’une guerrière sur le retour ou encore des différents pontes de l’île. Heureusement, sa propre volonté de s’en sortir nous donne envie de l’aider. C’est sans doute pour cette raison que l’on évite de sauter les dialogues alors que cela nous est proposé pour chaque cinématique.
En parallèle de toutes ces petites misères bien humaines, une menace semble poindre sur la région. Elle met du temps à arriver, mais lorsque l’action se décide à commencer, l’aventure prend une autre tournure, exploitant toutes les thématiques et caractéristiques du jeu qui nous ont été inculquées jusqu’ici. La question est de savoir si vous arriverez à tenir jusque là !
En injectant des notions d’open world à sa saga, le dernier né du studio Gust gagne en ampleur mais manque cruellement de finitions. Néanmoins le jeu dispose de suffisamment de charme et d’efficacité dans son système d’alchimie pour nous tenir en haleine. Quant à l’histoire, comme on dit "ça passe ou ça casse", le rythme particulièrement lent et haché de l’aventure pourrait en décourager plus d’un. Dommage qu’une traduction française n’ait pas été envisagée, cela aurait clairement aidé.
Vous aimez chasser les fantômes un aspirateur à la main dans les couloirs sombres d’un hôtel enchanté ? Vous aimez vous faire peur ou rire de ceux qui comme Luigi s’effraient du moindre bruit ? Vous aimez enfin ressentir cette satisfaction qui survient alors que vous venez de résoudre des énigmes joliment agencées ? Luigi’s Mansion 3 est alors très certainement fait pour vous !
Test publié sur Puissance-Nintendo
Plus jamais seul
En entrant dans cet hôtel aux allures champêtres, Luigi est tombé dans un guet-apens : le bâtiment est un nid à fantômes et ses amis ont été enlevés. Prenant son courage et son aspirateur à deux mains, Luigi peut compter sur son chien ectoplasmique pour l’aider à progresser, mais également sur un allié de choix pour le guider au travers des différents étages : le Professeur K.Tastroff est de la partie et prodiguera à Luigi ses précieux conseils. De ceux qui sont liés à l’histoire et qui permettent à Luigi d’augmenter progressivement les capacités de son attirail à ceux qui nous aident ponctuellement à résoudre une énigme (et qui sont désactivables dans les menus), vous ne serez jamais abandonné.
Ses objectifs clarifiés, Luigi est lâché dans la nature et peut à loisir explorer les salles qui se dévoilent toujours plus nombreuses. La plupart du temps, Luigi arpente un étage spécifique de l’hôtel pour récupérer l’élément qui lui permet d’aller au suivant via l’ascenseur principal.
Sur son chemin, il doit déloger les différents fantômes, ramasser un maximum de pièges, billets ou autres lingots d’or qui traînent dans tout le mobilier, et débloquer les différents accès jusqu’à atteindre le boss de la zone. Même si l’hôtel est un seul et même lieu dans lequel on peut revenir à travers les étages comme on le souhaite histoire de chercher des choses que l’on aurait pas vu au premier passage, le jeu est décomposé en moments forts qui suivent généralement les différentes ambiances propres à chaque niveau.
Une réalisation Triple AAAAAAAAAHHHHH
Je vous laisse l’entière surprise de ces environnements. Or on imagine tout à fait les concepteurs du studio Next Level Games avoir arpenté différents hôtels quatre étoiles de Vancouver pour chercher leur inspiration tant les lieux sonnent juste. Chaque salle est différente, dispose de son propre mobilier et d’énigmes conçues en conséquence. Aux lieux communs, salles de loisir ou de repos viennent s’ajouter des environnements beaucoup plus hors-normes, que l’on imagine pas trouver un seul instant dans la réalité !
D’un point de vue technique et artistique, Luigi’s Mansion 3 est un merveilleux travail d’orfèvre sans aucune fausse note, et quand on repense à toutes les situations incongrues que l’on peut vivre dans ce donjon géant, on ne peut que tirer son chapeau à l’équipe de développement.
Je mettais également l’accent dans ma preview sur l’incroyable travail d’animation sur les personnages. En jeu, Luigi dispose de très nombreuses animations s’adaptant en permanence aux éléments qui l’entourent, que ce soit son regard, ses émotions, ou son attitude générale quand il se met par exemple à courir ou encore réagir à un obstacle impromptu. C’est encore un pas en avant en terme d’animation et d’interaction de personnage avec son environnement. Les cinématiques ne sont pas en reste puisqu’on atteint là également un niveau supérieur dans tout ce que l’on a pu voir chez Nintendo : nombreuses et toujours d’excellente qualité, elles rivalisent presque avec ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma.
N’oublions pas l’incroyable capital sympathie et comique de notre bon vieux Luigi, téméraire et froussard, poussé malgré lui dans l’action. Ses adversaires sont facétieux, comploteurs, grotesques, dépassés par les événements ou au contraire machiavéliques, mais toujours follement drôles. Il suffit de voir leurs attitudes pendant les cinématiques ou encore alors qu’ils sont sur le point de se faire aspirer pour en être convaincu. Ajoutons à cela toutes les blagues ou références plus ou moins évidentes ajoutées par les développeurs qui s’en sont donné à cœur joie pour nous faire rire le plus souvent possible.
De nombreuses mécaniques de gameplay au service d’un level-design soigné
Aspirer (ou souffler) n’aura bientôt plus de secrets pour vous ! Si l’on commence gentiment en explorant l’hôtel avec sa lampe torche, très vite on récupère l’Ectoplast 3000 à même de nous permettre d’aspirer les fantômes. Pour cela, il faut au préalable les éblouir avec l’énergie concentrée de la lampe, puis les ferrer comme des poissons : le fantôme se débat et voit ses points de vie fondre comme neige au soleil. A vous de maintenant le stick droit dans la position inverse du déplacement du fantôme - et ce même s’il change de direction - pour faire monter une jauge qui une fois remplie vous permet d’envoyer valser l’ectoplasme violemment contre le sol. C’est d’ailleurs l’occasion de le projeter sur ses comparses pour faire des dommages collatéraux. Ils perdront d’ailleurs sûrement au passage leur objet de protection comme des boucliers ou des lunettes qu’en temps normal vous devez leur enlever par la ruse. Il existe différentes familles de fantômes, lesquels ont des comportements différents et nécessitent de les approcher d’une manière bien spécifique. Il arrive souvent que plusieurs fantômes aux attaques complémentaires s’y mettent à plusieurs pour tenter de vous piéger.
Que ce soit pendant les combats ou pendant l’exploration, il faut souvent jongler entre les différentes capacités que l’on apprend au fil de l’eau. Ainsi, le saut brutal de Luigi lui permet autant de se débarrasser d’ennemis un peu trop collants que d’ouvrir des passages que l’on avait tenté d’aspirer sans succès. La ventouse que l’on peut balancer un peu partout pour viser et atteindre des cibles vous aide à tracter toute sorte d’éléments comme vous défendre contre certains types d’ennemis. Le révéloscope fait apparaître des objets invisibles dont vous avez soupçonné la présence par un détail, comme c’est le seul moyen de vous débarrasser de certains monstres à la force surnaturelle.
Déjà remplis de petites énigmes très ingénieuses, le jeu gagne en puissance dès lors que Luigi se voit offert un acolyte de poche, le fameux Gooigi. Double de lui-même disposant de toutes ses capacités, l’entité verte certes craint l’eau, ce qui nous oblige à penser nos déplacements, mais s’avère capable de traverser grillages, tuyaux ou bouches d’égouts pour aller explorer plus en avant. L’exploration des mécanismes dissociés ou à actionner en plusieurs temps nous renvoie à ce que Nintendo sait faire de meilleur en terme de level-design. Les deux moustachus doivent parfois agir en même temps, ce qui même en mode solo reste possible : un Luigi s’immobilise en train d’aspirer une zone et il ne nous reste plus qu’à prendre le contrôle de l’autre pour venir aspirer à ses côtés. L’intérêt de Gooigi est aussi qu’il peut être incarné par un deuxième joueur en mode duo, un deuxième joueur qui cette fois-ci ne se sentira pas délaissé !
Je n’ai pas rencontré de difficulté particulière pour avancer dans le jeu, mais il faut bien avouer que les énigmes proposées par ce Luigi’s Mansion 3 sont de celles que nous raffolons. Totalement dans l’esprit des deux premiers épisodes, mais aussi de nombreux autres jeux du même type comme Captain Toad ou Pikmin, elles demandent le sens de l’observation et de comprendre la logique propre à la thématique du niveau, tout en ayant conscience de ses propres capacités, quitte à jongler entre les pouvoirs. Les habitués seront ravis de voir Nintendo au top de sa forme. Les nouveaux joueurs peuvent s’aider de quelques indices de K. Tastroff dans le menu de pause. L’ingénieur ne recule d’ailleurs devant rien pour aménager votre navigation et rendre plus confortable votre progression au fur et à mesure de l’aventure, évitant ainsi les écueils des joueurs amenés à faire de trop nombreux aller-retours.
Le jeu n’est pas difficile mais sait donner du répondant. Il m’est arrivé une seule fois dans l’aventure de tomber sur un os avec une énigme franchement plus complexe qui demande un certain enchaînement d’éléments. Je ne serai probablement pas le seul à rester bête sur celle-là, mais gageons que toutes les cellules grises de la communautés se mobiliseront pour se sortir de ce mauvais film. En dehors de cela, tout s’enchaîne parfaitement bien, et avec un plaisir non dissimulé. Il faut environ une quinzaine d’heures pour terminer le jeu, sans les à côtés (gemmes cachées qui demandent pour certaines un peu plus de réflexion, et le retour d’ennemis "boolversifiant"). Profitez-en bien car elles passent à toute vitesse !
Sauf erreur de ma part, pas de New Game Plus proposé à la fin de l’aventure : il faut reloader un point de sauvegarde précédent la fin du jeu pour pouvoir retourner explorer l’hôtel et compléter ses quêtes annexes. Pensez à récolter le plus d’argent possible, on ne sait jamais, ça pourrait servir !
Pour quelques lingots de plus
Les modes multijoueurs sont semble t-il devenus la norme même dans les jeux d’aventure à la base solo. Luigi’s Mansion 3 est un jeu incroyable, mais de nombreux joueurs continuent d’en demander toujours, ce qui a amené Nintendo à développer deux façons supplémentaires de jouer à plusieurs.
Tout d’abord une section multi en local. Les "jeux de l’étrange" sont trois arènes qui permettent de deux à huit joueurs de s’affronter aux points. "Tombes à la pelle" est une chasse aux fantômes dans un cimetière. "Grands canons" vous demande d’aspirer des boulets au sol pour les déposer dans des canons à actionner pour détruire des cibles mouvantes. "Bassin miné" est une piscine géante dans laquelle il faut ramasser des pièces tout en faisant attention à ne pas se faire toucher par des bombes. Les jeux sont honnêtes et égaieront quelques soirées. Le dicton "plus on est de fous plus on rit" est de circonstance.
Le mode multi en ligne est autrement plus intéressant puisqu’il propose d’explorer un dédale de salles jusqu’à quatre joueurs en coopération. Chaque mission en temps limité a un objectif différent, qui va du nettoyage de fantômes, au ramassage de pièces à la libération de Toad. Chaque joueur peut explorer librement et communiquer avec les autres joueurs par de petites phrases pré-enregistrées pour demander de l’aide ou de se rassembler. Un mode sympathique dont il faudra profiter les premiers mois avant que les joueurs ne deviennent trop rares sur les serveurs.
Du grand Nintendo ! Artistiquement et techniquement irréprochable, Luigi’s Mansion 3 est un bijou soigné dans tous ses détails. De son exploration palpitante à ses énigmes variées et recherchées, on ne s’ennuie jamais, seul ou à deux. Des modes multi local et en ligne ont été ajoutés pour prolonger un peu l’expérience, mais moi je n’ai qu’une envie, c’est de "boocler" le jeu à 100% puis le refaire, parce que c’est tout ce qu’il reste à faire... un nouvel épisode n’étant pas prêt d’arriver !
J’ai pu consacrer quelques heures à celui qui s’annonce comme un des jeux incontournables de cet hiver : Luigi’s Mansion 3. Fort de mon expérience dans le mode Solo et une incursion dans le mode multijoueur, que penser, pour l’instant, de ce nouvel opus ? La réponse dans cette preview !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
Mario et toute la bande sont invités par un mystérieux mécène à venir passer un séjour de rêve dans un hôtel de campagne. Arrivé sur place, tout n’est que luxe et volupté. Mais la nuit tombée, Luigi se rend très vite compte que lui et ses amis sont tombés dans un sinistre traquenard !
Quand Nintendo marche sur les plates-bandes de Pixar
Lors de cette longue introduction, qui mêle à la fois dessin-animé en images de synthèse et séquences de gameplay, on peut se rendre compte de la qualité du travail réalisé par les équipes de Nintendo. Luigi’s Mansion 3 dispose d’une direction artistique absolument magnifique, tant pour les décors que les animations des personnages.
Durant les phases animées au cours desquelles on suit Luigi et ses amis, on ne peut être qu’émerveillé par le soin apporté à la mise en scène et les attitudes de notre peureux favori : quelque part entre Pixar et Aardman (Wallace et Gromit), jamais la bande à Mario n’avait été aussi vivante. Et quant on sait que Nintendo prépare son propre film d’animation de Mario avec les studios Illumination (Moi moche et méchant), on est rassuré sur l’avenir d’un tel projet. On trouve dans ce Luigi’s Mansion des signes évidents que Nintendo veut s’améliorer dans ce sens. C’est en tous cas clairement un rêve de fan de la première heure que de voir cet univers si bien représenté.
Du mobilier et un plombier malmenés
Même si ses cinématiques sont très soignées et que l’on nous en donne pour notre argent, le jeu n’oublie jamais de nous faire intervenir tout au long de ces séquences.
La nuit tombée, Luigi sort sa lampe torche pour explorer les sombres couloirs de cet endroit devenu menaçant. On s’amuse de pouvoir rentrer dans tous les éléments du décor, interagir avec certains comme des commodes ou la cuvette des WC. Luigi est clairement effrayé et cela se ressent dans l’animation du personnage alors même qu’on le contrôle.
Ce n’est qu’après quelques péripéties que Luigi met enfin la main sur son emblématique aspirateur. Votre boulot de ménage peut commencer ! Littéralement, puisque Luigi peut quasiment aspirer tout ce qui l’entoure, et tant pis si les objets sont sensés être trop gros pour rentrer dans le tuyau... ils y passeront quand même ! Un effet comique certain, en même temps qu’un gros plaisir de pouvoir interagir avec tout ce qui nous entoure et faire disparaître tout le mobilier. La tornade de l’Ectoplast crée un joyeux capharnaüm ! Les pièces, perles, billets de banque et autres lingots d’or cachés pullulent et l’on inspecte tous les recoins pour les récupérer.
J’ai joué avec un contrôleur pro, et si les sticks permettent de déplacer indépendamment Luigi et son aspirateur, le gyroscope permet d’orienter l’aspirateur vers le haut ou le bas. Tous ces paramètres et de nombreux autres sont ajustables dans les menus du jeu. Je reviendrai dessus d’ici le test du jeu.
Un équipement de pro
L’Ectoplast de Luigi peut à la fois aspirer mais également souffler de l’air, ce qui sera utile dans certaines situations. La lampe-torche est dès lors intégrée à l’équipement, et permet de créer des flash lumineux pour actionner certains mécanismes, détruire les petits ennemis comme les souris ou les araignées, et bien sûr éblouir les fantômes pour pouvoir les aspirer.
Plus tard, Luigi apprend à utiliser le Reveloblast, un rayon qui dévoile les éléments cachés invisibles à l’œil nu mais décelables avec un peu d’observation.
Au menu des nouveautés, j’ai déjà pu expérimenter l’attaque dévastatrice qui permet de balancer un fantôme aspiré de part et d’autre de la pièce pour lui faire tomber ses points de vie plus rapidement. Il est possible de choisir la direction dans laquelle vous voulez envoyer valdinguer le fantôme, et si possible sur d’autres fantômes pour les blesser, ou encore du mobilier pour le détruire au passage.
En appuyant sur les deux gâchettes, Luigi peut également faire un saut et retomber violemment pour causer des dommages au sol.
Enfin, Luigi pourra disposer d’une ventouse qu’il peut tirer dans le décor et aller aspirer ensuite. La plupart du temps il s’agit de viser un objet que l’on veut dégager du passage.
Toutes ces techniques nous sont remises au fur et à mesure de l’histoire par un personnage truculent que les fans de la série auront tôt fait d’identifier.
Déjà dans les décors, certains éléments inaccessibles (comme des gemmes emprisonnées dans des plantes récalcitrantes) nous font dire que d’autres capacités seront à découvrir au fil de l’aventure. Les précédents épisodes proposaient en effet des fonctionnalités de feu et de glace.
Les premières heures de jeu sont déjà en soit palpitantes, tant par leur ambiance, la sympathie que l’on éprouve pour le personnage, que par les capacités qui lui sont octroyées et qui apportent énormément de situations de jeu satisfaisantes.
Le slime est ton ami
Dans la suite de l’aventure, Luigi se voit accompagné de sa version ectoplasmique pour l’aider. Le fameux Gooigi peut apparaître et disparaître à volonté. Activé, Luigi tombe dans les vapes et ne bouge pas pendant que vous prenez le contrôle de l’ectoplasme. Ce dernier dispose de tous les mouvements de Luigi mais a quelques avantages... et aussi quelques faiblesses.
Gooigi peut par exemple passer par toutes les canalisations au sol ou au travers de tous les grillages, se dématérialisant le temps de passer. Pratique pour atteindre des endroits inaccessibles par notre bon vieux Luigi. Mais il faut bien une faiblesse pour contrebalancer : Gooigi ne résiste pas à l’eau du tout et fond à tout contact avec elle. Il faudra souvent trouver l’astuce pour contourner le problème.
Ce sont donc souvent des situations qui nécessitent de séparer les actions entre les deux personnages. Il est commun en effet de passer de l’un à l’autre pour réaliser une énigme.
Mais il arrive parfois que les deux personnages doivent s’unir pour passer un obstacle. C’est le cas d’un mécanisme à actionner en même temps. Il est en effet possible de commencer à faire aspirer quelque chose à Luigi, de switcher vers Gooigi - Luigi restant alors en position d’aspiration - et d’aspirer enfin avec Gooigi pour valider une énigme.
Une exploration totalement libre
Le premier Luigi’s Mansion, sorti sur Gamecube en 2002 (et réadapté sur 3DS l’année dernière) était apprécié car il nous proposait d’explorer un manoir et ses proches environs sans véritables coupures. Des zones se dévoilaient petit à petit, rythmées par des combats de boss. Le sentiment d’exploration et de liberté était assez fort.
Un sentiment qui s’était vu quelque peu malmené avec Luigi’s Mansion 2, sorti sur Nintendo 3DS en 2013. En effet le jeu - tout aussi bon soit-il - était séquencé par missions, avec numéros de chapitres et écrans de fin de score, ce qui rompait avec cette sensation de liberté totale appréciée par les joueurs.
Dans Luigi’s Mansion 3, nous revenons à la formule originale. L’hôtel est certes segmenté par notre propre capacité à l’explorer, mais dans l’absolu une fois les obstacles passés il sera possible d’évoluer comme bon nous semble. Le jeu propose d’explorer les différents étages de l’hôtel les uns après les autres, mais de ne pouvoir y accéder qu’à la condition d’en avoir les "clés" (je ne vous en dirais pas plus pour l’instant).
Chaque étage, ou zone, offre le temps d’observer les différentes salles qui le composent, d’en résoudre les énigmes et d’en dégager les accès. Chacun est sur une thématique et dispose d’un boss qu’il faut battre en utilisant les outils que l’on vient de mettre à notre disposition.
En effet, l’allié de Luigi a installé sa base dans le garage de l’hôtel, et vous pouvez y retourner à chaque fin de nettoyage de zone, ou même à tout moment, quand vous le souhaitez. Vous pourrez y sauvegarder votre partie (bien que le jeu le fasse de manière automatique très régulièrement, notamment quand on passe des portes), consulter les différentes données de l’aventure et naviguer dans les différents menus.
Premiers contacts avec le mode multijoueurs
Luigi’s Mansion 3 permet de jouer en solo ou en duo à plusieurs en mode local dans certains modes de jeu qui ne sont pas le scénario. Nous n’avons pas encore pu le tester.
J’ai pu essayer au mode multijoueur en ligne, qui propose de parcourir une tour hantée jusqu’à quatre joueurs ensemble. Ce mode est très similaire à ce que Luigi’s Mansion 2 offrait dans son déjà très sympathique mode multi.
L’objectif est de répondre aux différentes missions qui nous sont proposées à chaque étage. Il faudra réussir par exemple à collecter un nombre défini de fantômes, récolter des pièces, ou encore libérer des Toad, le tout dans le temps imparti.
Chacun des quatre joueurs peut vaquer indépendamment à ses occupations dans le dédale de salles proposées. Généralement chacun part de son côté pour répartir les tâches. Il faut toutefois parfois se réunir pour actionner des mécanismes ou affronter un monstre plus fort.
La croix directionnelle (ou boutons gauches des Joy-Cn) sert à envoyer des messages à ses coéquipiers ("merci", "venez ici", "au secours"...) car il n’est pas exclu que vous ayez besoin d’aide, tandis que vous êtes coincé derrière une porte qui s’est rabattue sur vous ou que vous êtes englobé par un tapis hanté !
Il y a plusieurs manches qui sont autant de salles. Vous pouvez en définir le nombre (5, 10 ou de manière aléatoire). Mes premières impressions sont plutôt bonnes. Le mode est bien réalisé, mais il faut voir ce qu’il propose sur la longueur pour savoir si on y reviendra suffisamment.
Mes premières heures avec Luigi’s Mansion 3 sont totalement satisfaisantes. Nintendo nous sort le grand jeu pour le retour de Luigi, au meilleur de sa forme. Mêlant action, exploration et réflexion, le titre semble être le digne représentant de tout ce que l’on aime chez Nintendo.
Rendez-vous d’ici quelques étages, le temps de savoir si le jeu tient la route jusqu’au sommet !
Le voilà enfin, Link’s Awakening débarque sur Switch le 20 septembre, et je vous souhaitons la meilleure aventure possible ! Voici mon ressenti global sur une partie complète du titre !
Test publié sur Puissance-Nintendo
Ce n’est qu’il y a une semaine que je vous proposais ma preview de Link’s Awakening sur Switch. j’en ressortais enchanté, heureux de retrouver l’un de mes jeux préférés dans un écrin royal, agrémenté de quelques nouveautés, soulevant au passage quelques partis pris de réalisation.
Vis ma vie de rêve à Cocolint
Depuis, j’ai enchaîné les donjons. Certains m’ont parfois donné du fil à retordre, car même en les ayant pratiqué des dizaines et des dizaines de fois dans le passé, un donjon de Zelda reste toujours une énigme à déchiffrer, quitte à tourner en rond jusqu’à retrouver les bonnes sorties.
Pour accéder à ces donjons, il m’a bien fallu en trouver la clé. Généralement cachée à l’autre bout de la carte, c’est une quête à part entière qui nous permet de découvrir chaque recoin de l’île Cocolint, qui cache un secret sous chacun de vos pas. Difficile de reprocher au jeu de d’entretenir le vide entre deux plaines, ici chaque mètre carré est utilisé dans l’aventure. Une aventure que l’on vous laisse généralement aborder vous-même et sans aucune aide, en dehors de quelques PNJ et d’une cabine téléphonique dont les messages pourraient vous sortir d’un mauvais pas si besoin.
Si les donjons sont les moments forts - et forcément plus cérébraux - de l’épopée, tout le reste est à votre libre appréciation, et à peu près dans l’ordre que vous voudrez. Si le jeu répond bien sûr au principe du Metroïdvania, libérant certains accès à la condition que vous ayez le pouvoir ou l’arme adéquate, rien ne vous empêche de passer un temps insensé à faire la fameuse quête du troc ou grappiller toujours plus de rubis à aller dépenser au magasin ou à l’attrape-nigaud du village des mouettes.
Le magasin se recharge d’objets toujours plus pratiques et onéreux. Le "Jeu dans le vent" ajoute des coquillages, des quarts de cœur et des figurines à venir piocher. Coquillages et quarts de cœur sont d’ailleurs une quête en marge de l’aventure puisque vous en trouverez cachés un peu partout sur l’île, dont certains sont nouveaux par rapport à l’œuvre originale.
Et pour tout vous dire, j’ai beau eu du nez en retrouvant instinctivement ceux que l’on connaissait, il m’en manque encore plein alors que j’ai retourné l’île plusieurs fois dans tous les sens. Mine de rien, un challenge est né et va me prendre encore plusieurs heures après avoir bouclé l’aventure.
Les 7 différences
Si je suis d’avance heureux pour tous les joueurs qui n’ont jamais eu l’occasion de mettre la main sur cet épisode (à moins d’être allergique aux Zelda 2D, je n’ai qu’un conseil : foncez !), je pense également à ceux qui ont déjà fait l’aventure et qui se poseraient la question de savoir si cela vaut le coup de la refaire. Sans forcément avoir la réponse à cette question (somme toute personnelle), je peux vous faire part de mon ressenti en tant que joueur de la première heure.
De fait, Nintendo a distillé tout au long de son jeu de plus ou moins subtiles différences à toutes les étapes de l’aventure. Ce serait une gageure de toutes les énumérer, une gageure autant que du spoil : je ne voudrais pas non plus vous priver de tous ces petits plaisirs réservés aux joueurs et qui ne manqueront pas de vous faire sourire ou de vous interpeller.
Mais l’on peut parler de petites modifications de gameplay, que ce soit dans la gestion de l’inventaire, des objets à utiliser (nous avons déjà évoqué le fait de ne plus avoir à équiper le bracelet de force ; ce sera le cas d’autres objets du même type), ou de l’interface. La gestion de la carte est ainsi beaucoup plus précise avec la possibilité de la zoomer et de voir très précisément chaque recoin de l’île, de laisser des marqueurs comme autant de pense-bêtes ou encore d’avoir accès aux anciens dialogues et emplacements de quarts de cœur et coquillages trouvés. Les points de téléportation sont plus nombreux et sont affichés sur la carte, au lieu d’avoir bêtement à passer de l’un à l’autre comme c’était le cas auparavant.
Les monstres, autant les normaux que les boss, ont tous des petits changements dans leur comportement, au moins de quoi surprendre les joueurs les plus aguerris et les obliger à être réactif de nouveau.
Est-ce que l’on peut dire pour autant que ce Link’s Awakening transcende ou améliore le jeu d’origine ? Difficile de répondre ! Il le transforme forcément d’un point de vue visuel (c’est charmant), sonore (les musiques, déjà excellentes, sont ici fabuleusement bien réorchestrées), et ergonomique (voir ci-dessus).
Objectivement, je serais donc tenté de dire oui. Ce serait oublier la totale lisibilité des graphismes (certes plus simples) d’avant, là où aujourd’hui un effet de flou entoure l’écran en extérieur. La version Game Boy souffrait de véritables ralentissements à certains moments de l’aventure. Aujourd’hui nous avons quelques légers manques de fluidité par moments. Mais ce serait dommage de ne se focaliser que sur ça, comme si l’on ne retenait de la version Game Boy que ses quelques faiblesses d’affichage alors que tout le monde ne retient aujourd’hui que la puissance évocatrice de son aventure.
Un Zelda Maker dans les cartons ?
Sans doute pour combler une aventure riche mais vite terminée (du simple au double selon si vous la connaissez déjà ou que vous êtes plutôt du genre à prendre votre temps et flâner, ce que je ne saurais que trop vous conseiller), l’équipe de réalisation de chez Grezzo s’est attelée à ajouter un mode de jeu complet qui n’existait pas du tout auparavant.
Accessible assez rapidement dans l’aventure, il nous met face à Igor le fossoyeur qui nous propose des concevoir des donjons à partir des salles déjà existantes dans le jeu. Pour bien en comprendre le fonctionnement, il vous invite à faire quelques tutoriels où vous devrez concevoir des donjons selon des règles de plus en plus complexes.
De base, chaque donjon doit contenir une entrée, au moins un coffre (contenant la clé du boss), et une salle finale avec un boss. Petit à petit, Igor nous apprend à complexifier nos donjons en ajoutant des éléments supplémentaires comme des trappes pour accéder à d’autres salles ou à respecter une forme de donjon particulière. En guise de récompense, Igor nous offre des cases de sa collection personnelle, cases qui iront rejoindre notre sélection.
Si l’on peut obtenir des cases avec des amiibo (seulement cinq scans possibles en tout et pour tout, ce qui est un peu décevant), ou à la boutique du village des Mouettes moyennant une somme astronomique, les cases s’obtiennent au fur et à mesure de votre exploration dans les donjons du jeu. Cela n’est donc pas très utile de se lancer dans la confection de donjons avant d’avoir fini le jeu une première fois.
Vous aurez alors récupéré tous les types de salles possibles, entre les boss et mini-boss, certaines avec des coffres, et toutes les configurations d’entrées et sorties possibles, sur les quatre côtés d’une salle. Tout est ensuite rangé selon le nombre et la disposition de ces accès.
Beaucoup de surprises semblent être réservées à ce mode que je viens juste d’obtenir un événement "horde d’ennemis" à ajouter par dessus une case déjà existante. Pas forcément engageant de prime abord, ce mode construction un peu fermé pourrait finalement créer de bonnes surprises une fois tous ces éléments mis bout à bout. Un joli à-côté qui pourrait occuper de nombreuses heures en marge de la belle aventure déjà proposée.
Aujourd’hui, le seul moyen de partager ses créations est d’enregistrer son donjon sur un amiibo, à prêter ensuite à un ami. En 2019, on a vu plus pratique ! Aucun mode en ligne n’est pour l’instant prévu, et c’est un peu dommage il faut bien avouer. Un dernier mystère pour l’île Cocolint...
Ce Zelda est l’un des plus appréciés des joueurs car son histoire est marquante, son exploration passionnante et ses donjons d’une rare ingéniosité. Il s’agit d’ailleurs d’une adaptation de la version DX, avec son donjon supplémentaire, mais malheureusement pas la quête des photographies. Ceux qui l’ont déjà fait seront à la maison et auront quelques nouveautés à se mettre sous la dent.
Un remake parfaitement fidèle certes, mais quel bonheur ! Une merveilleuse friandise qui se dévore sans ménagement. Pas très long, mais disposant tout de même d’à-côtés conséquents, Link’s Awakening est une aventure universelle qui ne vous laissera pas indifférent !
Si vous voulez découvrir le jeu avec moi, je vous invite à regarder mon let’s play !
Cela faisait quelques années que la rumeur d’un remake du Zelda de la Game Boy sorti en 1993 circulait. D’abord pressenti sur Nintendo 3DS où était déjà sorti l’excellent The Legend of Zelda : A Link Beetween Worlds en 2013, Link’s Awakening a finalement été dévoilé cette année pour une sortie sur Nintendo Switch. C’était en février dernier, à la toute fin d’un Nintendo Direct déjà bien fourni. Dès lors, des débats houleux concernant le design de ce remake déchiraient la planète Zelda. Quelques mois après et une présentation lors de l’E3 réussie, les tensions se sont quelques peu désamorcées et aujourd’hui, nombreux sont les joueurs à attendre le titre avec une impatience non dissimulée. J’ai pu jouer longuement à ce Link’s Awakening, voici mes premières impressions.
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
De l’art du remake
Tout d’abord une petite précision s’impose. The Legend of Zelda : Link’s Awakening sur Switch est un remake du jeu Game Boy de 1993. De ce fait, il est fort à parier que pour de nombreux joueurs ayant fait le titre sur sa console d’origine, sur la version couleur "DX" de 1998 ou via la Console Virtuelle de la 3DS, l’intérêt sera de retrouver cet univers qu’ils ont tant aimé, tout en s’intéressant aux petites modifications que cette version Switch aura bien pu apporter. Les articles sur le jeu se focaliseront certainement sur ces petits détails qui changent - plus ou moins - l’expérience. Je ne me gênerai pas de les évoquer.
Toutefois, il nous semble bon de ne pas perdre de vue tous les joueurs qui n’ont jamais touché à cet épisode, et qui vont avoir l’immense chance de pouvoir découvrir cette aventure pour la première fois. N’oublions pas que c’est aussi pour eux, si ce n’est principalement, que Nintendo ressort la plupart de ses jeux. Nous tâcherons donc de prendre tous les joueurs en considération, qu’ils soient de la première heure ou à l’aube d’une belle aventure. Les présentations faites, embarquez, je vous prie !
Link à la dérive
On ne sait pas trop comment Link en est arrivé là, mais le voilà perdu en mer sur un radeau de fortune, balloté par des vagues déchaînées et sous un ciel criblé d’éclairs. Le naufrage est inévitable et nous retrouvons notre héros échoué sur la plage d’une île mystérieuse où trône un œuf géant à son sommet. Il est recueilli par une jeune fille dénommée Marine, que Link confond quelques instants avec la Princesse Zelda. Il apprend alors qu’il se trouve sur l’île Cocolint et que depuis son arrivée, toute la région est envahie par des monstres.
Récupérant son bouclier puis un peu plus tard son épée, Link rencontre un hibou doté de parole. Ce dernier voit en notre héros celui qui pourra débarrasser l’île de ce nouveau fléau. Il nous parle également du Poisson-Rêve, la divinité locale autour de laquelle flotte de très nombreux mystères. Livré à lui-même, Link part explorer l’île à la rencontre de ses habitants avec lesquels il va pouvoir lier de nombreux liens. Ce n’est qu’un peu plus tard qu’il apprend son véritable objectif : trouver les huit instruments des rêves, chacun d’entre eux étant caché au fin fond des différents donjons de l’île.
Un village de rêve
Le village des mouettes est votre premier pied à terre et un endroit où vous serez à revenir souvent. Et si les joueurs aguerris (ou pressés) savent qu’il faut dès lors foncer vers la plage pour récupérer son épée, de nombreux autres pourront juste passer leur temps à batifoler dans les herbes hautes et aller parler à tout le monde. Ils feront la connaissance de Mme Miaou-Miaou et de ses chiens, de Mamie Youpie qui balaie devant chez elle, de Pépé le Ramolo qui ne vous parle que par combiné téléphonique interposé, de ces petits enfants qui essaient de vous donner quelques informations sur l’île, mais après tout ce n’est pas sûr car "ce ne sont que des gosses"...
Un petit monde que l’on a immédiatement envie d’aimer et dans lequel il y a déjà tant à faire. La boutique du coin vous fait miroiter quelques objets hors-de-prix, la salle de jeu vous propose des sessions d’attrape-nigaud où dilapider vos précieux rubis. Rien que le jeu de pêche peut vous occuper de longues minutes si vous n’avez pas la bougeotte. Ça et là déjà quelques accès vous sont interdits, bloqués par de grosses pierres que vous n’êtes pas (encore) en mesure de soulever.
Comme tout bon Zelda ou même Metroïdvania qui se respecte, Link’s Awakening limite votre exploration par phases. En effet, impossible de progresser plus en avant tant que vous n’avez pas récupéré l’objet qui élargit vos compétences. Il vous est ainsi impossible dans un premier temps de franchir tous ces trous qui jonchent le terrain, et il vous faudra compter sur l’objet gagné au sein du premier donjon pour pouvoir avancer. Petit à petit, vous êtes en mesure d’explorer de nouvelles parties de l’île.
Un remake fidèle et charmant
Ce Link’s Awakening 2019 est un remake du jeu original dont il reprend entièrement la structure. Les habitués retrouveront donc exactement le même jeu et ne seront pas dépaysés d’un poil, renouant avec leurs souvenirs d’époque pour progresser exactement de la même manière. C’est comme si vous revoyez un vieux pote avec la sensation de ne l’avoir jamais quitté. N’y avait-il pas là un quart de cœur caché ? Bingo. Ici un coquillage en creusant le sol ? Gagné encore ! La traduction française est quasiment semblable à celle d’origine, à quelques réajustements près.
Évidemment, on s’amusera à déceler les différences par rapport à l’original. Et elles sont nombreuses. Le jeu de pêche a été légèrement modifié, de même que l’attrape-nigaud, pour les rendre plus réaliste et augmenter le challenge. Link peut désormais trouver des flacons dans le jeu et y loger des fées, emprunt à d’autres épisodes. Les boss ou certains ennemis ont des attitudes légèrement différentes, avec souvent une petite feinte qui casse la routine que vous pourriez avoir. Parfois un personnage va se permettre de vous donner un indice sur ce qu’il faut faire dans un cas précis, là où votre sens de déduction suffisait dans l’original.
Je ne m’attarderai pas sur les graphismes, absolument charmants, accompagnés de petites animations bien senties sur tous les personnages. Nous avons même trouvé un petit air de famille avec A Link Between Worlds, principalement dans les donjons. Toutes les musiques ont été réorchestrées, de bien belle manière. Mention très bien pour les onomatopées de Link qui sont absolument hilarantes : il suffit de l’entendre grogner lorsqu’il essaie de soulever ou pousser quelque chose pour éclater de rire. Le bruitage n’est d’ailleurs pas unique et il en a plusieurs variantes. Link ne parle pas mais il ne s’est jamais autant exprimé, qu’il se fasse électrocuter ou même qu’il soit en train de se noyer !
Non, la différence majeure de réalisation tient dans le fait que le titre a laissé tomber l’exploration par case de l’épisode Gameboy. A l’époque, chaque zone était découpée en cases et le scrolling marquait un temps de transition pour passer de l’une à l’autre. Tout est désormais relié et l’on évolue de manière beaucoup plus fluide qu’auparavant. Cela a pour conséquence directe d’accélérer la progression, et en termes de ressenti, on se surprend à arriver d’un endroit à un autre en seulement quelques instants.
Le personnage se prend en main sans difficulté aucune, et de ce point de vue-là c’est un sans faute. Vous pouvez vous adonner à du découpage d’herbe en masse avec toujours autant de plaisir ! La vue de haut de côté fonctionne bien, avec un léger réajustement plus en hauteur lorsqu’on longe l’arrière d’un mur ou d’un bâtiment, de sorte à ce que l’on ne perde rien de vue.
Anecdote amusante : puisque le découpage par cases n’existe plus, comment faire pour restituer les herbes vertes tranchées, arbustes arrachés ou cailloux soulevés sous notre passage ? Les programmeurs auraient pu les restaurer après que Link soit rentré dans une maison, et pourtant non, le choix a été fait de les remettre quasiment immédiatement après qu’ils soient sortis de l’écran. Cela donne des situations cocasses, notamment au Village des Mouettes où le grand champ d’herbe se régénère systématiquement et ce en quelques secondes même si l’on ne s’est éloigné que de quelques mètres !
Pour rester dans la réalisation, on observera un étrange effet de flou tout autour de l’écran, et ce principalement en extérieur. Difficile de dire pourquoi on en est arrivé là. Effet de style à la Octopath Traveler ? Cache misère pour faciliter la fluidité ? Nous n’avons pas la réponse mais pouvons affirmer que certains joueurs ici ont pu être gênés par cet ajout tout sauf naturel. D’autant qu’il a tendance à rajouter des scintillements sur l’ensemble. C’était un petit constat technique qui ravira les observateurs tatillons. Passé plusieurs heures de jeu nous l’avons déjà oublié. Ne comptez pas particulièrement sur nous pour en reparler lors du test global.
Des nouveautés à la pelle
L’inventaire du jeu se veut plus clair. D’un côté nous avons l’inventaire avec les objets, que l’on peut attribuer au x boutons "x" et "y" de la manette, ainsi que votre attirail ou le compte des collectibles. On découvre au fil de l’aventure que certains objets jadis à équiper n’ont plus besoin de l’être - le bracelet de force pour ne citer que lui - ce qui facilite grandement l’exploration (on se souvient à quel point c’était pénible de devoir lire encore et encore que l’on n’était pas capable de porter un pot ou un objet quand on en touchait un alors qu’on n’était pas équipé du bracelet) !
Et puis il y a la carte, qui se dévoile par section au fur et à mesure de votre avancée, qui vous permet cette fois d’interagir avec elle. Tout comme dans Breath of the Wild, il est désormais possible de poser des balises sous forme d’icônes comme autant de pense-bêtes pour revenir à un endroit important. Vous n’êtes pas capable de ramasser ce quart-de cœur car vous n’avez pas l’objet nécessaire ? Laissez ça pour plus tard !
De la même manière, la carte permet également de consulter les anciens dialogues importants échangés avec les personnages, ou encore les emplacements des cœur ou des coquillages déjà trouvés.
Mais la première nouveauté - totale - qui se présente à nous est l’apparition d’Igor le fossoyeur dans le jeu. Ce personnage n’était en effet apparu dans la saga que quelques années après le jeu sur Game Boy, dans Ocarina of Time sur Nintendo 64. Son insertion dans cet épisode est donc tout à fait nouvelle.
En marge de l’aventure, il nous propose principalement de créer nos propres donjons ! Pour notre preview, nous n’avons pas encore creusé plus en avant cette fonctionnalité car tout l’intérêt est de faire le jeu et ses donjons pour récupérer des "blocs" correspondant à autant de salles que l’on peut poser dans notre création.
Sur un damier, il est ainsi possible de poser des salles aux caractéristiques différentes : blocs avec des portes sur les côtés, contenant un coffre, des accès fermés à clé, une salle de boss. Bref, toutes les salles que vous rencontrerez dans le jeu pourront ensuite être ajoutées et utilisées dans l’outil de création.
Puisque les salles que l’on peut utiliser existent déjà, et qu’il ne nous reste plus qu’à les agencer comme on le souhaite, il ne s’agit pas réellement d’un équivalent à Mario Maker. Ce dernier nous propose d’utiliser des outils très précis en partant de rien, ce qui fait toute la différence. Nous reviendrons sur cet aspect lors de notre test. Mais gageons que cette fonctionnalité risque malgré tout de passionner de nombreux joueurs.
Igor nous invite également à utiliser un amiibo Link (de n’importe quelle série amiibo) pour disposer d’un adversaire Link noir qui nous poursuit dans nos donjons. Une difficulté supplémentaire pour ceux qui aiment les défis corsés.
Petite déception pour l’instant : la maison d’Igor se tient peu ou prou à l’emplacement de la maison du photographe qui avait été rajoutée dans la version "DX" sur Game Boy Color en 1999. Nous n’avons donc pas - encore ? - eu l’occasion de retrouver ce personnage qui proposait dans cette version une rigolote quête de photographies. De même, on est moins sûr de retrouver le fameux donjon basé sur les couleurs qui avait été ajouté alors. Verdict d’ici le test.
Notons également que dès le début du jeu, il vous est proposé de faire le titre en mode héroïque, soit un mode difficile où l’on se prend le double des dommages à chaque coup.
Même en connaissant le jeu d’origine sur le bout des doigts, c’est un véritable plaisir de retrouver Link’s Awakening sur Switch. Nous ne pouvons qu’inviter les joueurs qui ne connaîtraient pas cette aventure à débarquer sur cette île pleine de surprises. Charmant au possible, le jeu reste une des aventures les mieux agencées de toute la saga, avec des donjons particulièrement bien construits. Que ce soit dehors à batifoler dans les herbes au milieux d’animaux et de monstres ou dedans à résoudre les énigmes les plus retorses, nos sentiments comme notre intellect sont invités à la danse. A une semaine de la sortie fixée le 20 septembre prochain, nous vous donnons rendez-vous pour notre verdict final !
Classique de la Game Boy, Link’s Awakening va revenir le 20 septembre dans une version remasterisée à destination de la Nintendo Switch. La technique est mise au goût du jour, mais le jeu reste le même, à quelques petits détails près ! Découvrons cela ensemble !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
Une aventure mystérieuse...
Entre deux aventures au Royaume d’Hyrule, le jeune chevalier Link échoue sur une plage après que son radeau ait été malmené par la tempête. Il est secouru par une jolie jeune fille appelée Marine qui attend tranquillement son réveil à son chevet. Là se trouve également Tarkin, son oncle, qui se fait un plaisir de vous rendre votre bouclier dès votre saut du lit. Votre épée se trouve par contre échouée sur la plage, d’après les dernières informations.
Vous voilà sur l’île Cocolint, et plus précisément au village des mouettes. Les habitants y sont paisibles mais dernièrement des monstres se sont dangereusement rapprochés des habitations. Plus étrange encore, un œuf géant trône au sommet de la plus grande montagne de l’île, et tout un mystère l’entoure. Link aimerait bien reprendre sa route mais il se lie rapidement d’amitié avec les habitants et se fait un point d’honneur à les aider. Le voilà parti dans l’exploration de l’île, ses chemins n’étant pas tous immédiatement accessibles. Il lui faudra récupérer des objets aux pouvoirs magiques cachés dans des donjons pour pouvoir progresser.
Même si vous n’êtes pas familier avec le titre Game Boy sorti en 1993, nous nous pouvons que vous inviter à découvrir cette merveilleuse aventure qui est l’une des plus savoureuse qui soit. L’annonce d’un remake de ce jeu est une bonne chose pour faire redécouvrir des classiques à des yeux nouveaux, et passé quelques appréhensions sur le design, nous sommes à présent à priori conquis, qui plus est après y avoir joué plusieurs fois.
Un charme imparable
En effet, à moins d’être imperméable à des jeux avec une vue de dessus, rien n’empêche aujourd’hui de savourer un tel jeu. Que ce soit son design ou même son level-design que l’on sait excellent, comment ne pas succomber ?
Le petit Link sort de la maison de Marine et Tarkin avec pour but d’aller chercher son épée, mais le village des mouettes est rempli de villageois tout aussi truculents les uns que les autres, si bien que l’on peut passer beaucoup de temps à déambuler et discuter avec plein de monde. Les renards se baladent toujours dans le village, de même que les poules, qu’il faudra éviter de frapper sous peine d’en voir débarquer des dizaines fort revanchardes.
Ce qui est formidable avec Link’s Awakening, c’est qu’au niveau de la carte tout est là, semblable en tout point à l’original, sans être non plus au pixel près. Tout est réadapté pour que tout semble naturel, et en effet, on retrouve autant ses marques que l’on a envie de se laisser aller à la flânerie ça et là, que ce soit pour aller au magasin, chercher quelques rubis pour participer au jeu de l’attrape-nigaud local, ou essayer le jeu de pêche.
Quelques réajustements surprises
Et en même temps, dans chacun de ces jeux, quelques petites nuances ont été apportées. L’attrape-nigaud est véritablement devenu un jeu où l’imprévu débarque : il n’est plus question comme dans l’original de savourer sa maîtrise de la gestion millimétrée de la grue et de récupérer la peluche Yoshi du premier coup. Non, cette fois la pince est capricieuse, tant dans son déplacement que dans la réception, où les broches laissent lamentablement s’échapper le prix après quelques secondes lors du retour. Le jeu de pêche n’offre plus aux pus persévérants un quart de coeur mais un bocal qu’il faudra ramener à la surface envers en contre tout, et surtout les poissons, plus vorace que jamais, faisant tomber le premier contenant.
Ce n’est que de l’ordre du détail, mais que sont ces stèles qui trônent dans les habitations ? On peut les lire et voir qu’un Goomba ou une plante Piranha, deux ennemis de l’univers Mario présents dans le jeu lors des quelques phases de plateformes de Link’s Awakening, en sont l’objet. Que faudra t-il faire ? Scanner un amiibo ? Trouver ces personnages dans le jeu et les ramener ? Voilà une nouvelle énigme !
Le menu d’options de gestion des objets et items n’est pas exactement le même, mais le système de combinaison d’objets est toujours là puisqu’il est possible aujourd’hui d’attribuer des objets spéciaux à "x" et à "y".
La carte du monde est entièrement refaite et plus belle que jamais.
Nostalgie, mémoire, découverte !
Connaissant le jeu par cœur, nous nous sommes lancé dans une quête exprès en direction du premier donjon du jeu. Tout étant à sa place, tout va très vite, mais avec le plaisir de le redécouvrir sous un nouveau jour.
Auparavant les différents écrans du jeu étaient scindés avec un scrolling de l’un à l’autre. C’est terminé à présent, tout s’enchaîne directement, en un seul morceau, ce qui rend l’expérience plus fluide.
Les dialogues sont exactement les mêmes que la traduction française d’origine, de même que les prénoms des personnages. La nostalgie fait donc immédiatement effet.
Nous voilà à l’assaut du premier donjon, dans lequel on ramasse un objet fort utile : la plume, qui nous permet de sauter par dessus des trous.
Dans une deuxième session, nous partons à la quête des objets à troquer. Et de s’étonner qu’après avoir récupéré la peluche Yoshi, un petit garçon (qui n’intervenait pas à l’origine) nous indique que ce Yoshi serait fort apprécié par sa maman. Si on vient à lui reparler, il nous dit même où se trouve la maison de cette dernière. Le texte est charmant, et c’est pour cette raison que l’on n’en voudra pas trop à Nintendo de vouloir aiguiller les joueurs dans ce qui est une des quêtes les plus amusantes de la saga.
Vous l’avez compris : je suis sous le charme de Link’s Awakening. La nostalgie joue t-elle ? Certainement. Le jeu n’en est-il pas moins bon ? Seuls les nouveaux joueurs pourront décider si l’aventure les passionnera autant que nous à l’époque, pour ce qui est pour beaucoup l’un des tout meilleurs Zelda 2D. En tous cas, si le jeu traite avec autant de douceur et de brio le titre d’origine, nous avons hâte d’être au 20 septembre prochain !
Luigi’s Mansion 3 m’avait déjà fait forte impression lors de sa présentation détaillée à l’E3. La phase de gameplay à laquelle j’ai été convié lors de l’événement parisien Post E3 a fini de me convaincre sur la qualité de ce hit en puissance !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
L’hôtel du Repos Éternel !
Mario et ses amis sont invités à séjourner dans un hôtel luxueux par un mystérieux mécène. Luigi est de la partie, mais alors qu’il traîne un peu à l’arrière du bus qui les a conduit jusque là, il assiste impuissant à l’enlèvement de la petite troupe devant les portes de l’édifice. Le fameux mécène s’avère être le roi Boo en personne !
Qu’à cela ne tienne, Luigi part à la poursuite des ravisseurs pour récupérer ses amis. Pour l’aider dans cette tâche, il est assisté du professeur K. Tastroff qui met à sa disposition un nouvel aspirateur de fantôme, l’Ectoblast GL-U, ainsi qu’un double de lui-même en slime, le fameux Gluigi !
Nous avons pu essayer une partie organisée spécialement pour cette version de démonstration, qui entraînait Luigi dans des caves débouchant sur une arène où l’on pouvait affronter un boss chevalier.
Aspirateur en mains
Ce fut l’occasion de mettre les mains sur Luigi et de découvrir le gameplay de cet épisode. Il reprend à la fois les mécanismes bien connus, à savoir l’aspirateur qui peut à la fois aspirer (ZR) des objets ou des fantômes ou refouler de l’air (ZL).
La lampe "Spectroflash" permet d’éblouir les fantômes pour les étourdir et pouvoir les aspirer (touches A ou R), et peut être concentrée pour plus d’effet. Certains petits ennemis comme des souris peuvent être détruits simplement avec la lampe chargée.
Le "Reveloscope" apparu dans Luigi’s Mansion 2 fait son retour (il faut maintenir le bouton X) et permet de dévoiler des éléments cachés dans le décor, à l’image d’une porte en pierre invisible à l’œil nu. Nous avons d’ailleurs eu une petite note d’astuce pour nous indiquer qu’il fallait l’utiliser dans la pièce où nous étions.
Nouveaux mouvements
De nouveaux mouvements ont été intégrés à cet épisode. Le premier d’entre eux est une jauge qui apparait lorsque l’on aspire un fantôme : remplie, on peut ensuite avec "A" envoyer valser violemment un ennemi au sol dans n’importe quelle direction. Cela a pour effet de faire tomber drastiquement les points de vie des fantômes, mais aussi de faire des dommages collatéraux aux ennemis alentours.
Il y a ensuite la "bourrasque", une attaque qui permet à Luigi de se sortir de situations inconfortables lorsque par exemple il est submergé d’ennemis. Pour la déclencher, il faut appuyer sur les deux gâchettes ZL et ZR.
Le lance-ventouse est tout nouveau. Il consiste à envoyer une ventouse, sur un décor, un ennemi et ensuite à l’utiliser à son avantage. On l’envoie avec Y ou L, et il faut avouer que ce n’est pas évident de viser lorsque l’on est en mouvement : un petit curseur bleu assez fin ne nous permet pas de bien visualiser le point d’impact, qui change notamment dès que la cible est en mouvement. Hormis ce petit désagrément qui demande très certainement un peu de pratique, la ventouse peut surtout être aspirée pour ôter un bouclier à un ennemi ou détruite la surface d’un tonneau par exemple.
Enfin, il y a le fameux Gluigi, un ectoplasme vert qui peut remplacer Luigi quelques instants. Pour l’invoquer, il faut appuyer sur le stick droit une fois, puis appuyer encore une fois pour switcher entre les deux personnages. Pour faire partir Gluigi, il faut enfin appuyer deux fois rapidement sur le même stick. L’avantage de Gluigi : il passe par exemple au travers de pics au sol sans prendre de dommages. On imagine que de nombreux puzzles et mécanismes vont fonctionner comme ça dans le jeu. Quand Gluigi est contrôlé, Luigi reste sur place, immobile, sonné, et à la merci des ennemis. Attention donc à ne pas le laisser n’importe où !
Gluigi pourra être contrôlé par un deuxième joueur, mais nous n’avons pas pu essayer cette façon de jouer.
Ce niveau était donc un terrain de jeu pour expérimenter tout cela. Le long de salles aux pierre anciennes, Luigi évolue dans des couloirs, utilise un ascenseur qu’il doit activer en aspirant dans un premier temps les hélices d’une roue puis en demandant à Gluigi de souffler pour le faire descendre. Plus loin il révèle une porte secrète avec le Reveloscope. Derrière se trouve une cave dont il faut exploser les tonneaux avec des ventouses pour y trouver la clé vers la porte suivante. Dans la même pièce, un trou dans une cloison de bois permet de voir derrière en vue subjective qu’il y a une échelle qui mène vers une épée spectrale, un des collectibles du jeu très vraisemblablement. Enfin, le combat de boss dans une arène nous fait affronter un chevalier qui se protège derrière son bouclier. Il faut attendre le bon moment pour lui ventouser sa protection et pouvoir ainsi l’aspirer et le vaincre.
Pour rappel, ce Luigi’s Mansion 3 nous fait explorer des niveaux à thématiques très variées. Chacun de ces niveaux se logent dans les différents étages de l’hôtel, que l’on explorera à priori les uns après les autres, avec, - on s’en doute - quelques surprises. Chaque étage de ce satané hôtel sont en tout cas remplis de dédales sur plusieurs niveaux, ce qui promet plein de surprises.
Ce niveau de démonstration m’a totalement séduit : en jeu Luigi est superbement animé et réactif à tout ce qui l’entoure, tout comme les environnements remplis d’éléments avec lesquels on peut interagir et s’amuser. Le gameplay déjà efficace est à la fois optimisé et agrémenté de nouveaux mouvements et pouvoirs forts prometteurs. Luigi’s Mansion 3 est donc très bien parti pour devenir le jeu d’exploration et de puzzle de qualité comme Nintendo sait si bien les faire dans ses meilleurs moments.
Beaucoup de mystères planent autour du prochain épisode de Pokémon à sortir le 15 novembre prochain sur Switch ! Ma session de gameplay au salon Parisien Post E3 n’en résoudra sans doute pas beaucoup mais j’ai néanmoins pu jouer à Épée/Bouclier le temps d’une petite partie dans une arène Pokémon !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
Le jeu s’est largement dévoilé juste avant et pendant l’E3, avec la présentation du "monde ouvert" central, de raids ou encore de la capacité de transformer ses Pokémon en géants lors des combats.
Aujourd’hui, nous vous proposons nos impressions sur une session de jeu se déroulant dans l’arène d’eau de la championne Nessa, celle-là même qui a été présentée à l’E3.
Épée, bouclier et manette
Contrairement à l’année dernière avec Let’s Go Pikachu / Evoli où l’on nous avait mis une Pokéball Plus dans les mains (avec certes de la surprise, mais aussi un peu de déconvenue), la session s’est déroulée cette fois avec une (vraie) manette en mains.
Tout commence avec l’exploration de l’arène d’eau, habitée de quelques dresseurs faisant office d’amuse-bouche en attendant la championne. Nous nous faisons pas d’illusion sur la nature de cette version de démonstration qui a pour but de nous familiariser avec les contrôles et non pas nous faire passer un sale quart-d’heure. Quand on connait les différentes natures de Pokémon, il est facile d’éliminer chacun de ses adversaires en un coup. Petit détail amusant : les dresseurs nous repèrent désormais de loin en diagonale et sont ainsi beaucoup plus souples, ce qui change de la raideur dont tous faisaient preuve en nous attendant sagement dans les recoins des mondes Pokémon.
Nous avons donc six Pokémon à notre disposition : les trois starters, à savoir des Pokémon d’eau, de feu et plante. Un Pokémon électrique sous la forme d’un joli corgi. Le fameux corbeau acier. Et enfin le non moins fameux mouton, Pokémon de type normal porté sur la défense. Face à nous, le plaisir de revoir le Pokémon tortue de roche avec son imposante mâchoire présenté à l’E3 et, nouveauté, un singe violet de nature fée.
En combat, en dehors des animations Pokémon certes limitées mais propres, des design et animations des dresseurs soignés, et de menus parfaitement lisibles, rien n’est à signaler. La formule instaurée fonctionne toujours aussi bien.
Une arène en deux temps
L’arène se découpe en effet en deux espaces. Le premier est la zone de type puzzle. Il faut ici aller actionner des interrupteurs de couleurs pour libérer le passage de dalles aux couleurs correspondantes projetant des jets d’eau. L’énigme est simple : on alterne deux premières couleurs, puis on actionne trois couleurs différentes dans un certain ordre. Rien d’extravagant pour les connaisseurs.
Puis vient l’accès à la deuxième et dernière partie de l’arène : la salle du champion. Comme vous avez sans doute déjà pu le voir dans les trailers, les dresseurs s’affrontent désormais dans un stade gigantesque, entouré par le public.
C’est là que vous rencontrez Nessa, lors d’une cinématique plutôt cool. Le combat commence. Nessa n’a que deux Pokémon mais elle lance son attaque Dynamax dès le début, ce qui vous oblige quasiment à coup sûr à perdre le Pokémon que vous aviez lancé.
A vous de contre-attaquer en utilisant la fameuse technique qui consiste à rendre votre Pokémon géant et plus fort pendant trois tours. Il ne dispose alors plus qu’une seule attaque surpuissante qui nous a permet de vaincre facilement l’adversaire.
L’objectif de cette démo était de présenter de façon simple et claire le système de contrôle du personnage et des combats. Rien d’extraordinaire en soit, mais rien qui ne nous ait semblé clocher. La volonté était sans doute de vouloir rassurer après les quelques couacs de gameplay que les Let’s Go s’étaient trimballés. A ce stade, impossible de définir la potentielle difficulté du jeu ni de savoir si le niveau va être monté d’un cran, les derniers épisodes s’étant en effet révélés assez faciles. Rendez-vous donc pour une prochaine preview, qui se déroulera on l’espère dans les Terres Sauvages !
Lors de l’événement Post E3 à l’attention des journalistes sur Paris, j’ai pu assister à une présentation d’Astral Chain, le prochain PlatinumGames. La présentation manette en mains d’Astral Chain par des responsables Nintendo m’a permis de prendre conscience de l’énorme potentiel du prochain jeu de PlatinumGames à venir le 30 août prochain.
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
Je vais vous retranscrire ce que j’ai vu et appris lors de cette présentation qui a bien duré vingt minutes, le temps de présenter l’univers, le système d’exploration et de combat. La première séquence se déroulait dans une ville futuriste tandis que la seconde nous emmenait dans le monde des chimères, les ennemis du jeu.
Détective Astral Chain
Nous incarnons un policier de la ville futuriste d’Ark qui assiste à l’invasion de la cité par des forces maléfiques appelées chimères. La ville est impressionnante visuellement. Si l’on est pas non plus au niveau technique des open world citadins sur d’autres supports, le rendu esthétique d’une ville du futur de nuit avec ses éclairages et néons de couleur fait clairement son effet.
Le personnage que l’on incarne, au choix un garçon ou une fille, sachant qu’il sera ensuite possible de le customiser pour lui donner l’apparence que l’on souhaite, est chargé de mener l’enquête après la mystérieuse destruction d’un pont de la ville.
Pour cela nous sommes amené à résoudre différentes missions, certaines principales, d’autres secondaires, afin d’y voir plus clair dans cette affaire. Il va donc falloir trouver des indices sur place et analyser la zone en détail. Pour ce faire nous pouvons activer une vision spéciale qui révèle certains éléments du décor et nous invite à les analyser. Il est même possible de remonter le temps sur certains aspects du décor, le pont en question par exemple, pour savoir comment il a été détruit, et en tirer des conséquences.
Après notre petit bout d’enquête, notre chef nous pose une question pour savoir comment faire évoluer la piste. Plusieurs réponses à cette question, qui ne sont que l’objet de votre observation précédente. Nous ne savons pas ce qu’il se passe si on se trompe de réponse, les responsables de la présentation allant directement au but pour éviter de perdre trop de temps.
Nous avons pu voir les menus et notamment la carte des lieux, dont les différents objectifs sont indiqués par couleur selon le type de missions. Ramasser des canettes de boisson et les mettre à la poubelle la plus proche est visiblement une sous-sous quête qui peut rapporter quelques unités de monnaie.
Les Légions d’honneur
Notre personnage fait appel à une créature pour l’assister dans toutes ses actions : elles sont appelées les légions et sont reliées aux policiers par une chaîne, d’où une partie du nom du jeu. Il est possible de déplacer et notre personnage et la légion, qui sert alors d’avant-coureur dans les phases d’exploration. La chaîne n’est pas extensible à l’infini et il faut également compter sur sa jauge d’endurance, sur une base de cent, mais potentiellement plus, pour gérer ses déplacements. Pour sortir la Légion fusionnée de base à notre corps, il faut appuyer sur les touches ZL et R en même temps. N’ayant pas eu la manette en mains, il est impossible de dire si cette configuration est pratique.
Notre Légion nous aide littéralement à nettoyer de la matière rouge laissée par les chimères ennemies. Cette petite opération de nettoyage dispose d’un pourcentage de complétion qui se réparti sur tout le jeu, puisqu’il s’agit là d’une quête secondaire.
La Légion sert également au combat puisqu’elle vient nous épauler lors des corps-à-corps et des attaques à distance. Il existe cinq types de Légion que l’on débloque au fur et à mesure de l’aventure, avec des types de combat différents, du combat à l’épée, à l’arc, etc. Une fois qu’on en a au moins deux, il est possible de switcher entre les deux à tout moment. L’expérience acquise au combat est ensuite répartie dans un arbre de compétence pour chaque d’entre elles.
Lorsqu’on lance la Légion, elle part combattre de façon automatique. Il est toutefois possible de lui indiquer quelles attaques faire, à quel moment, de sorte à pouvoir combiner ses propres attaques avec elle et faire des combos dévastateurs. Chaque Légion dispose en effet de deux coups spéciaux, au choix. La chaîne sert également puisqu’il est possible de coincer ou faire rebondir les ennemis avec elle.
Une énorme créature surgit en pleine rue. S’engage alors le combat, où l’on dirige à la fois notre policier, et gère notre Légion, dont la barre d’endurance diminue avec le temps et les dommages. Si elle tombe à zéro, la Légion revient fusionner avec nous et il faut attendre de longues secondes avant de pouvoir l’invoquer à nouveau. Le combat est long et il faut penser à se soigner avec des fioles de vie verte de temps en temps. Il est possible d’activer la vision précédemment évoquée lors de l’enquête pour dévoiler les point de vie de l’ennemi.
A la fin du combat, des statistiques complètes nous attribuent une note à l’anglaise : la maximum étant le fameux S+.
Le monde des chimères
Sur la place, nos personnages aperçoivent une femme à l’apparence démoniaque disparaissant dans un vortex rouge. Nos héros sur un pont font alors délicatement tout le tour par des escaliers pour revenir sur la place. Nous soulignons cet aspect car nous avons été plus d’un à constater que naturellement nous aurions essayé alors de sauter en bas du pont : mais non, notre personnage n’a pas de fonction de saut, et cela plombe littéralement l’action, sur le moment en tout cas.
Ils partent à sa suite et rentrent dans le vortex, qui les amènent sur le plan astral, la dimension des chimères.
C’est l’occasion de découvrir le côté plus action-plateformes du titre puisque nous voyons alors les personnages évoluer dans des zones successives où il faut actionner des mécanismes pour progresser. Nous pouvons par exemple être amené à utiliser notre Légion comme grappin pour se hisser vers d’autres zones.
La plupart du temps nous sommes amené à fusionner avec notre Légion pour utiliser ses capacités. C’est le cas avec la Légion qui utilise un arc : notre personnage dispose alors de l’arc pour viser sur certaines cibles à même de libérer le passage. Certaines cibles sont cachées derrière des blocs en mouvement et il est même possible de se concentrer pour arrêter le temps et la cible pour l’atteindre plus sereinement.
Les combats reprennent et on observe les talents du joueurs qui envoie la Légion sur un ennemi, utilise ensuite le grappin pour faire une puissante frappe, voir enchaîner un combo.
Les ennemis attaquent en groupe et il faut méticuleusement nettoyer les monstres en s’attaquant d’abord à ceux qui protègent les principaux et sont reliés à eux par un fil de lumière. Une fois défaits, les autres sont enfin à découvert.
La session s’est terminée sur cet enchaînement de combats dynamiques qui demandaient d’alterner les Légions selon leurs positions, au sol ou dans les airs.
Avec cette présentation, nous avons pu nous rendre compte du potentiel d’Astral Chain. Le jeu proposera a priori différentes phases, allant de l’exploration façon enquête et recherche d’indices entrecoupées de combat, et de phases de plateformes, certaines rappelant, toutes proportions gardées, les sanctuaires de Breath of the Wild. Comptez sur nous pour vous dire ce que cela donne manette en mains dès que cela sera possible, avant la sortie du jeu d’ores et déjà programmée au 30 août prochain !