Journal de bord

Lamas !

15 juillet 2013, par domitille, Sur Lípez, Bolivia

Les lamas sont à l’Altiplano ce que les vaches sont à la Normandie : ils sont PARTOUT. Normal puisque 70 % des lamas du monde entier vivent en Bolivie.

Ils se promènent en troupeau et passent leur journée à brouter l’herbe des étendues boliviennes.


Quel bonheur d’approcher cet animal chéri de si près !

On voit quasiment toujours des lamas avec des pompons dans les oreilles. Ils ne font pas ça pour le style mais ce sont leurs propriétaires qui leur accrochent ces bouts de laine colorée pour montrer qu’ils leurs appartiennent (vive le lama libre !).

D’ailleurs les lamas ne sont pas les seuls à avoir ces jolis pompons accrochés aux oreilles. En Bolivie les moutons, les ânes et même des chats en ont !

Ça fait donc bien longtemps que le lama a été domestiqué par l’homme en Amérique du Sud. Il est élevé pour sa laine toute douce et aussi pour sa viande. Oui, le lama se mange. Oui, c’est triste. Mais c’est bon quand même.

Le lama sert aussi de mule. Sa charge maximale étant d’une vingtaine de kilos, il ne peut être monté. Dommage.

A certains endroits ont été fabriqués par l’homme des enclos à lamas en pierre. C’est un muret circulaire avec une ouverture dans lequel vont s’entasser des troupeaux de lamas en fin de journée afin de se tenir bien chaud pendant la nuit.

Enclos de lamas
Tas de lamas dans son enclos

L’info scato du jour :

Le lama a pour habitude de faire ses crottes à un seul endroit. C’est pour cela que l’on voit dans les prairies à intervalles réguliers des taches noires d’environ 2m de diamètre qui sont en fait des tas de crottes.

Tas d'excréments de lamas

Elles ressemblent à des crottes de lapins toutes rondes et font un excellent engrais (et aussi un combustible). D’ailleurs les lamas au cours de leur journée éparpillent les crottes en bordure des tas pour croquer les petites pousses très nutritives qui ont poussé en dessous grâce à tout cet engrais naturel.

Ces tas sont aussi un signe d’identification du territoire du troupeau de lamas. Pratique.

Sinon pour info le lama crache seulement pour sa défense (très rarement sur l’homme, plus souvent sur ses congénères). Ce crachat est constitué de régurgitations gastriques visqueuses (miam).

Lama fâché

Après toutes ces histoires peu ragoutantes je vous propose de vous attendrir sur ces photos de bébés lamas super super mignons.


Et en bonus voici une photo d’un vrai lamasticot !

C’est tout pour aujourd’hui !

La laguna verde

14 juillet 2013, par gasp, Sur Lípez, Bolivia

Laguna Verde

Pointe ultime de notre tour en Sur Lípez, à l’extrême sud-est de la Bolivie, à frontière avec le Chili, la Laguna Verde.

La laguna verde et le Licancabúr

La couleur verte de l’eau de la laguna Verde provient d’une forte concentration de cuivre dans ses sédiments, quand nous l’avons vu, elle était partiellement recouverte de glace, ce qui donne des dégradés de couleurs : du plus glacé (bleu) au plus liquide (vert).

Laguna Verde

Le désert Salvador Dalí

13 juillet 2013, par gasp, Sur Lípez, Bolivia

Le Desert de Dalí est situé dans la pointe sud-ouest du Lípez, pas très loin de la Laguna Verde.

La Femme Nue dans le Desert

On l’appelle le désert Dalí, parce qu’avec ses vastes étendues de cailloux, ses tons clairs et ses rochers parsemés comme tombés de nulle part (à part du volcan voisin), on s’attend à y voir des arbres morts, des montres qui coulent, et des éléphants-cigognes.

Photographies

  • Le désert de Dali
  • Il était partiellement enneigé
  • Le désert est parsemé de monolithes
  • La volcan Sairecabur
  • Gaspard dans le désert
  • A cette altitude, courir est une très mauvaise idée

L’Altiplano

12 juillet 2013, par gasp, Altiplano, Sur Lípez, Bolivia

Situé en pleine cordillère des Andes et réparti sur l’Argentine, la Bolivie, le Pérou et le Chili, l’Altiplano a une altitude moyenne est de 3 300 mètres.

C’est une grande plaine plus ou moins désertique entourée des crêtes montagneuses des volcans actifs. La terre est rouge est au début recouverte d’une végétation verdoyante puis plus on s’y enfonce, plus elle devient nue et désertique. Selon les régions, le sol peut être recouvert de touffes d’herbe jaunes éparses, de cailloux, de neige ou de borax.

C’est une région très riche en minéraux, on y exploite l’or, l’argent, le plomb, le zinc, le cuivre, le lithium, le borax et l’étain.

Vers le sud-est (Tupiza) on a croisé quelques villages dédiés à l’exploitation de l’or et de l’argent. Quelques maisons de terre recouvertes de taules ondulées luttaient contre le vent et hébergeaient quelques mineurs

Puis en remontant dans la région des lacs (au sud du salar d’Uyuni) on a vu une grosse exploitation de borax, c’est une extraction à ciel ouvert.

Le salar d’Uyuni lui-même est un lieu d’exploitation de lithium.

La plupart des minerais (du moins ce qu’on sait pour le Borax) sont envoyés au Chili qui a les usines de transformation/raffinement.

Les quelques villages qu’on croise hébergent des exploitants de minerais ou des éleveurs de lamas. Il y a aussi un village qui héberge des voyageurs : bien situé à côté de la Laguna Colorada, entre le désert de l’Atacama (Chile), le Sur Lípez (Bolivia) et l’Argentine.

Photographies

  • Une mine de Borax
  • La végétation est essentiellement constituée de mousses, d'herbes (...)
  • Un village de bergers de lamas
  • Quelques rivières parcourent l'altiplano
  • La plaine
  • En hiver, par endroits, la végétation est enneigée
  • Les montagnes enneigées laissent leurs couleurs transparaître
  • Une grande partie de l'altiplano est désertique

La ville abandonnée

10 juillet 2013, par gasp, San Antonio de Lípez

Le village fantôme de San Antonio de Lípez fut à sa grande époque un eldorado. Les bâtisses y étaient grandes, les murs épais et l’église blanchie à la chaux.

Le Village de San Antonio de Lípez aujourd'hui

C’était un des principaux villages miniers de son époque dans la région du Sur Lípez. Les espagnols y avaient bâtis de robustes demeures pour affronter le vent et le froid glacial auxquels leurs organismes de méditerranéens ne s’étaient pas habitués.

Ne connaissant pas les techniques d’isolation qu’avaient développés les indiens, ils ont reproduit les l’architecture et l’urbanisme espagnol dans un environnement très éloigné du leur, ils on donc tenté de compenser en augmentant l’épaisseur des murs, mais les embrasures de portes restent large et on voit encore des fenêtres. Les pièces sont spacieuses. Pour avoir des portances pareilles, ils ont dû faire monter du bois de la vallée, car les tiges des cactus que nous avions croisé dans le Sillar ne sont sûrement pas assez longues. Tupiza n’est certes qu’à 80km de distance à vol d’oiseau, mais avec plus de 1500m de dénivelés, ils ont dû fatiguer quelques esclaves Indiens.

L'église

Aujourd’hui, ses ruines recouvrent une vallée, les poutres qui soutenaient ses pompeuses toitures ont toutes disparues, seuls ses murs, ses rues et les places qui furent jadis lieux de commerce et d’échanges. Seule l’église garde encore un peu de sa grandeur avec ses pans de mur pâles particulièrement épais. Adossé à celle-ci, un triste cimetière de pierres ocres balayées par le vent au milieu-duquel pointent encore une demie-douzaine de croix indiquant l’endroit où il y avait eu des tombes. D’obscurs descendants de ces ambitieux conquistadors y ont accrochés quelques rubans de plastiques en guise d’ornement, à moins que ce ne soit le vent.

On dit dans la région que cet endroit était frappé d’une malédiction et qu’il ne fait pas bon y séjourner. Nous passons donc rapidement notre chemin non sans y croiser quelques créatures qui depuis le départ des humains ont élu domicile dans ce dédale de pierres

Photographies

  • Quelques ruines
  • Une place
  • Rues et maisons

Vers l’Altiplano

9 juillet 2013, par gasp, Tupiza (Sillar), Bolivia

Nous quittons Tupiza en 4x4 avec Eva et nos deux Luxembourgeois (oui, on se les est appropriés).
Tupiza est à 2950m et l’Altiplano est une grande étendue plane de haute altitude, environ vers 4000m

La piste de Tupiza à Awanapampa est triplement à couper le souffle. Premièrement, les paysages de la Palala puis du Sillar sont toujours aussi bluffants. Le paysage désertique vertical de rochers rouges anguleux et obliques se mêle petit à petit à une plaine parsemée de lichens, de mousses et de touffes d’herbes éparses où les lamas paissent.

Deuxièmement, les filles n’osent pas beaucoup respirer à la vue des ravins vertigineux que notre chauffeur Ismaïl aborde joyeusement dans cette route qu’il fait plusieurs fois par mois "si si, señorita, soy muy acostumbrado". Acostumbrado ou pas acostumbrado il préfère rouler du côté de l’apique pour préserver ses pneus des rochers tranchants tombés de la falaise, à moins que ce ne soit pour le plaisir d’observer nos visages dans le rétroviseur à chaque fois que nous plongeons nos yeux dans d’émouvantes perspectives.

Enfin, on se prend mille mètres en quelques heures, et à 4000m d’altitude, le souffle est un peu plus court, malgré les feuilles de coca que nous mâchouillons joyeusement.

Photographies

  • Même près de l'altiplano, il y a encore des monolithes
  • La vallée de la Palata
  • Malgré l'apparente aridité, la (rare) pluie et les vents creusent le (...)
  • Photo panoramique

Fashion victim ou victime du froid ?

5 juillet 2013, par domitille, Tupiza, Bolivia

A Tupiza, en nous promenant dans la ville, nous sommes tombés sur une petite boutique remplie de gants, de chapeaux, d’écharpes, de foulards, de pulls... Tout ça bien sûr en laine de lama ou d’alpaga et à des prix dérisoires. Ô joie !

On a fouillé un bon moment dans cet amas (pas ce lama) géant de laine afin de s’équiper contre le froid des nuits Boliviennes. On est ressortis de là les bras chargés de vêtements et d’accessoires plus beaux et plus boliviens les uns que les autres !

Avec Eva on se voyait déjà s’entasser tous nos vêtements sur le dos, faire la moue et être stylées comme les mannequins de Vogue...

Bon, pour les mannequins de Vogue, on repassera.

Mais on a chaud c’est l’essentiel !

Balade à cheval

4 juillet 2013, par gasp, Tupiza, Bolivia

A la frontière bolivienne entre La Quiaca et Villazon, nous avons réveillé dans notre bus deux Luxembourgeois qui s’apprêtaient à rater leur arrêt, et comme ils allaient aussi à Tupiza, nous avons partagé un taxi avec eux et trois autres Boliviens, autant dire qu’à neuf (avec le chauffeur), nous avons rentabilisé le bilan carbone du trajet.

Tupiza est à 2850m d’altitude, soit un peu moins haut que Villazón (3447m) il y a donc un soleil très fort la journée et il fait très froid la nuit.

Elsa et Robi sont de très agréable compagnie. Ils parlent un français légèrement accentué qui trahit leurs origines nordiques et partagent avec nous l’amour pour la bonne bouffe, les jeux de mots débiles (met ce bol sur l’assiette, quand tu la tires...) et les chaussettes en lama.

Tupiza est entourée de montagnes rouges et de cactus, ambiance Western. On y observe des curiosités géologiques impressionantes. Nous sommes allés voir tout ça de plus près tous les cinq à cheval avec un guide. Nous avons galopé dans la Quebrada Seca jusqu’à la Puerta del Diablo et avons fait boire nos chevaux dans Cañon de los Incas.


Vers le Nord

3 juillet 2013, par gasp, Salta, Argentina

Après un peu plus de deux mois passés à Buenos Aires, on est partis vers le Nord près la Bolivie.

On quitte l’appart de Piedras, on fait nos sacs et on prend la route. Comme notre coloc Mati fêtait son anniversaire, on s’est joints à cette fête de départ pour marquer le coup !

Photo de groupe pour l'anniversaire de Mati

Eva se débrouille pour repousser à plus tard ses cours d’español et moi je sèche mes examens. Je me dis que le diplôme de nivel 1b de l’UBA ne me servira pas à grand chose et que parler Bolivien ça me fera progresser !

Gaspard, Eva et Domitille, à la gare de Retiro, départ pour Salta
Le bus est un hôtel à roulettes, on a pris la classe "Suite" dans un Coche Cama, le grand confort quoi !

Nous avons donc pris un bus pendant 20 heures pour aller jusqu’à Salta, puis nous passerons la frontière à Villazon pour nous rendre à Tupiza.

La Basílica San Francisco

Salta est une grande ville du Nord de l’Argentine à l’architecture coloniale et aux multiples églises. On avait entendu parler de cette ville pour sa proximité avec les déserts de sel et surtout parce que c’est de là que sont originaires les empañadas, miam !

Nous repartons le soir même pour 7 heures de bus jusque La Quiaca (la ville frontalière de Villazon).


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