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Test : Theatrhythm Final Fantasy

, par RYoGA

Faut-il être fan de la saga pour apprécier ce spin-off musical ou bien ses qualités propres suffisent ? C’est ce que nous allons voir dans ce test de Theatrhythm Final Fantasy.

Test publié sur Puissance-Nintendo

Donkey Konga de retour !

Se jouant intégralement au stylet, Theatrhythm Final Fantasy vous amène à tapoter l’écran tactile de trois manières. Les ronds rouges appellent à une pression du stylet. Les verts nécessitent de maintenir la pression tant que leur traînée est présente à l’écran. Et les jaunes demandent de faire glisser le stylet dans la direction représentée. Vous pouvez taper à n’importe quel endroit de l’écran tactile, seuls le timing et le type de pression importent. Rien de surprenant, les cibles arrivent au rythme des mélodies jouées.

En cas de réussite vous obtiendrez un superbe "Critical". Mais vous pouvez tout aussi bien être en léger décalage et obtenir un "Great" (très bien), un "Good" (bien). Si vous ratez vous aurez "Bad" (mauvais) et ne parlons pas du "Miss" (raté) qui intervient quand vous ne touchez pas l’écran tactile ou que vous vous loupez complètement. Vous obtiendrez bien sûr plus ou moins de points selon votre degré de réussite.

Trois types de parties musicales

 Le Battle Music Stage (BMS, représenté par une couleur rouge) revêt l’apparence d’un écran de combat classique de Final Fantasy : les ennemis à gauche et les héros à droite. Les cibles musicales défilent de la gauche vers la droite en suivant les lignes de chacun de vos quatre personnages. ll vous faudra toucher l’écran tactile lorsque la cible arrive dans la zone de réception devant vos personnages, peu importe la ligne. Les musiques qui se jouent sous cette forme sont bien sûr celles des combats de la série. Réussissez un maximum de "Critical" (dommages critiques) pour battre les ennemis qui se présentent successivement à vous.

 Le Field Music Stage (FMS, représenté par une couleur verte) propose le même schéma, mais pour un seul personnage. Ce dernier se ballade dans un décor champêtre. La traînée des cibles vertes zigzague de haut en bas et vous aurez à suivre sa progression du stylet afin d’en valider les cibles-clés. Les musiques que l’on retrouve ici sont celles des cartes du monde des différents jeux.

 Le Event Music Stage (EMS, représenté par une couleur bleue) ne fait pas apparaître de personnages à l’écran. Une ligne de guidage se déplace sur l’écran du haut et fait apparaître les cibles au fur et à mesure. Vous n’avez plus qu’à jouer de l’écran tactile. En fond d’écran se déroule une vidéo liée à l’épisode. Des cinématiques avec le moteur du jeu ou en images de synthèse dont le déroulement influence visuellement le parcours de la ligne de guidage et le type de cibles, selon un choix tout à fait subjectif des concepteurs. Comprenez que rarement on se sentira immergé dans la vidéo alors que l’on touche les cibles en rythme.

Cela amène d’ailleurs à parler d’une des rares frustrations du jeu : obligé de se concentrer sur l’action musicale, il est difficile de contempler les ennemis qui apparaissent. De même pour les vidéos qui passent lors du mode EMS. Heureusement il est possible de débloquer et de regarder tout cela à loisir dans un musée virtuel.

Deuxième particularité, et en en restera là avec les regrets : le jeu est en anglais, il n’a pas été traduit, ce qui est quand même bien dommage. Les non anglophones vont vraiment devoir lire le manuel, traduit en français, tant le texte et les règles sont importantes.

Des modes de jeu pour tous les goûts

Les trois types de jeu sont praticables de plusieurs façons.

 Le mode Series classe les musiques par épisodes. Seuls les épisodes principaux - les numérotés - sont présents. De Final Fantasy premier du nom à Final Fantasy XIII, c’est un véritable album de la série qui se dévoile sous nos yeux. Chaque épisode comprend cinq manches : les trois modes précités (BMS, FMS et EMS) encadrés par deux sessions, une d’ouverture et une de conclusion. Dans ces deux sessions, il s’agit tout simplement d’écouter les thèmes d’ouverture et les finals des jeux et de tapoter en rythme sur l’écran du bas quand des notes de musiques arrivent dans l’écran du haut. Si vous tapez alors que la note est au centre du cristal vous obtenez un point de rythme (nous y reviendrons). Il est possible de zapper ces deux thèmes à tout moment. Ils n’entrent en effet pas dans le décompte des points de score du jeu.

A noter que c’est uniquement en jouant au mode Series que vous pourrez débloquer les musiques pour le second mode de jeu, le mode Challenge.

 Le mode Challenge donc permet de sélectionner n’importe quelle musique débloquée et de la jouer à loisir. C’est ici que l’on s’exercera pour élever son score sur les niveaux de difficulté "Basic", "Expert" et "Ultimate". Pour débloquer ces deux derniers dans le mode Series, il faudra absolument terminer le niveau de difficulté inférieur dans le mode Challenge !

 Le mode Chaos Shrine propose des morceaux de difficulté accrue. On les débloque au fur et à mesure de ses avancées dans les deux précédents modes de jeu. C’est un savant mélange d’un FMS et d’un BMS, et vous aurez intérêt à vous accrocher !
Enrôlez vos héros préférés !

Nous l’avons vu, les parties mettent en scène des personnages. Vous aurez à former une équipe de quatre héros issus des épisodes de Final Fantasy. Au début vous ne pourrez sélectionner que le héros le plus emblématique de chaque épisode. Vous pourrez progressivement en débloquer d’autres. Il faudra pour cela dégoter un certain nombre d’éclats de cristaux, bonus parmi d’autres donnés lors de vos exploits.

A chaque fin de partie les personnages se voient attribués des points d’expérience qui augmentent leur niveau et leurs caractéristiques. Plus vous jouerez avec eux plus ils seront compétents, que ce soit pour leur barre de vie (vous en perdez quand vous loupez des notes, et c’est bien sûr le Game Over si la barre est vide), leur force d’attaque (contre les ennemis du mode Battle), ou d’autres caractéristiques. Il est possible d’équiper les personnages avec des compétences, permanentes ou ponctuelles, et des objets à activer pendant les parties.

Plusieurs millions de points !

Sachez que l’obtention du meilleur score est un des moteurs principaux du jeu. Il est possible d’obtenir jusqu’à un maximum de 9 999 999 points sur un morceau. Rien que ça ! Heureusement les points ne se gagnent pas par dizaines, mais par bonnes centaines de milliers. Votre dextérité et de votre sens du timing vous amèneront peut-être à réaliser de longs combos, voire un combo parfait, la "Perfect Chain" (chaîne parfaite). De nombreuses autres techniques et caractéristiques sont là pour faire grimper vos résultats. Tout cela est détaillé dans l’écran des statistiques à la fin du morceau.

C’est à ce moment-là, que fébrile, vous attendez de savoir quelle note vous est attribuée pour vos exploits. La lettre "F" n’est réservée qu’en cas de Game Over. Vous aspirerez donc plutôt à un "A" ou un "S", les "SS" étant réservés aux parties sans fautes, et ne parlons pas des "SSS" qui récompensent les parcours excellents. Inutile de préciser que ces différentes notes débloqueront les nombreuses récompenses du titre.

Les records sont consultables en détails dans le menu "Records" du "Museum". De quoi satisfaire les fans de statistiques. C’est aussi là que l’on trouvera le mode Collection qui présente sous forme de classeur des cartes à l’image de tous les personnages du jeu. On obtient bien sûr ces cartes au cours de ses parties. C’est enfin là que l’on pourra consulter les vidéos et écouter tranquillement les musiques du jeu.

Le scoring n’est pas la seule source de points. Les points de Rythmia sont des unités à part que l’on obtient à la fin de chaque partie selon ses critères de réussite. On peut aussi directement les obtenir via les sessions "ouverture" et "conclusion" dans le mode "Series". L’intérêt majeur de ces points de Rythmia est de débloquer les éléments de jeu les plus rares.

Un jeu vraiment complet (bien qu’incomplet…)

Un mode Streetpass est disponible. Il vous permet de créer une carte de profil que vous pouvez envoyer à d’autres joueurs en ligne. Le multijoueur est en mode local et jusqu’à quatre joueurs possédant la cartouche. Ils font équipe sur la même chanson et partagent leurs résultats pour une cause commune.

On terminera enfin avec les DLC, qui peuvent être achetés sur l’eshop. Un menu vous propose d’y aller dès les premiers écrans de jeu une fois l’option débloquée. Pour un euro vous pouvez obtenir une chanson supplémentaire. Cinq musiques sont ainsi ajoutées chaque semaine depuis la sortie du jeu. Que ceux qui ne souhaitent pas mettre la main à la poche ne s’inquiètent pas, il y a déjà suffisamment de matériel dans la cartouche pour passer de longues heures dessus !

Véritable hommage à la saga, Theatrhythm Final Fantasy est une mine d’or pour les fans. C’est sans compter sur un système de jeu très solide et déjà fort complet - même sans DLC - qui ouvre le titre à tous les joueurs, et pas seulement aux gamers avides de scoring. Un très bon titre sur 3DS. A quand d’autres sagas adaptées sous ce format ?