RYoGAmeOver

gameover > Tests > Test : Super Mario 3D World

Test : Super Mario 3D World

, par RYoGA


Test originellement publié sur Eurogamer.fr !

Super Mario 3D World est la seule grosse carte de Nintendo pour affronter Noël sur sa console de salon. Est-ce que Nintendo a raison de se laisser porter par sa mascotte pour sauver les meubles ? Répondons tout de suite : Et pourquoi pas ? Parfait mélange entre jeu de plateformes en 3D à la Super Mario Galaxy et de jeu multijoueur à la New Super Mario Bros Wii U, Nintendo pourrait bien imposer sa killer-app pour les soirées de la fin d’année !

Seul ou à plusieurs, en avant !

La série Mario est signe de l’excellence du jeu de plateformes. On pourrait même être tenté de dire qu’il représente le genre à lui tout seul, puisqu’il l’a créé et qu’il est un des derniers représentants du genre, délaissé par ses concurrents. Chaque nouvel épisode a redéfini les limites du genre, le dernier se nommant Super Mario Galaxy. Le jeu (et sa suite) gérait la gravité des plateformes, introduisait de nouveaux pouvoirs et de nouvelles mécaniques de jeu vraiment jouissives. Seulement voilà, pour Nintendo difficile d’abandonner ce qui fait son autre marque de fabrique : le multijoueur. De là est née la série New Super Mario Bros jouable à quatre, sur Wii puis Wii U. Si l’attrait de jouer à Mario jusqu’à quatre en même temps est réel, force est de constater que niveau renouvellement ce n’était pas ça. New Super Mario Bros Wii reprenait l’univers 2D de l’épisode Nintendo DS et l’épisode Wii U, une pâle copie de l’épisode Wii en HD. Super Mario 3D Land sur Nintendo 3DS est venu apporter un vent de fraîcheur avec son nouveau rythme et la structure de ses niveaux, mais son apparence digne d’un "best-of Mario" n’a pas joué en sa faveur. Quand Super Mario 3D World s’est dévoilé, tout jusqu’à son titre laissait entendre que cette nouvelle version Wii U serait dans la lignée du dernier épisode portable. Une inquiétude légitime est née : pourquoi adapter un jeu portable à un épisode de salon ? Essayons de répondre : d’une part le titre 3DS est un gros succès sur la portable de Nintendo, ce qui amène une suite comme une évidence, et d’autre part pourquoi ne pas pousser plus loin cette version avec plus de contenu et en y apportant le multijoueur ? Nintendo est peut-être entêté mais il n’est pas dupe, et tout ce travail de réflexion allait amener à la création de Super Mario 3D World , un jeu qui se permet d’aller un peu plus loin dans la direction multijoueur et d’emmener tout ce beau monde vers "l’école du skills".


Certains environnements classiques gagnent une classe folle grâce à leurs musiques. On pense entre autre aux niveaux enneigés.

Super Mario 3D World se compose donc comme un jeu de plateformes classique à la Mario, avec sa succession de niveaux à achever en franchissant le drapeau de fin de parcours. Dans chacun d’entre eux, trois étoiles vertes, délicieusement cachées, sont à ramasser pour prétendre finir le jeu à 100%, débloquer des étapes en cours de route et débloquer des niveaux supplémentaires. Chaque niveau réussi débloque le ou les suivants, des embranchements se créant quasiment systématiquement, laissant le choix au joueur de choisir l’un ou l’autre, et surtout de faire ou de ne pas en faire la moitié, quitte à arriver plus vite au générique de fin. Sachez toutefois que de temps en temps il vous sera demandé de présenter un certain nombre d’étoiles vertes pour aller plus loin. Mario peut se balader sur la carte comme bon lui semble, afin d’observer quels niveaux il va avoir à appréhender. En plus des niveaux traditionnels, toute une série de petits niveaux annexes offrent au joueur la possibilité de varier les plaisirs et gagner des étoiles vertes par lots : des petites boites violettes proposent une succession de combats ou les fameux niveaux du Capitaine Toad offrent un casse-tête en 3D à orienter avec le gamepad et le stick droit. Les maisons champignons offrent des bonus pour ceux qui en manqueraient. Des tuyaux partent dans tous les sens vers des petites zones où vous attendent les ennemis de Mario, ou encore le train mystère, sorte de niveau bonus qui revient de temps en temps pour vous faire gagner des pièces. Le jackpot apparait aussi parfois sur la carte : décochez de la tête la même icône bonus quatre fois pour gagner un maximum de vies ! Vous l’avez compris, Super Mario 3D World offre déjà beaucoup de contenu, et ce rien que sur sa map !

Et ça court de partout ! Vivent les chats dans Mario !

En accédant à un niveau, il vous est donné la possibilité d’incarner un personnage parmi quatre : Mario (standard), Luigi (qui saute plus haut), Peach (qui plane avec sa robe) et Toad (plus rapide et nerveux). Un cinquième personnage sera débloqué vers la fin du jeu, qui aura la possibilité de faire un double saut. Utiliser l’un ou l’autre personnage permet de varier les plaisir, certes, mais il arrive parfois qu’un bouton dans le niveau ne puisse être actionné que par un personnage en particulier. Il convient donc de refaire le niveau avec le personnage adéquat. La plupart du temps il s’agit d’obtenir un "tampon", une icône bonus qui vient s’ajouter sur un tableau une fois le niveau complété. En plus de favoriser l’aspect "collectionnite", ces tampons peuvent être utilisés pour décorer les billets du Miiverse et montrer vos exploits. Mario et ses amis disposent de tous les mouvements propres aux épisodes en 3D : sauts, triples sauts, rebonds sur les murs, projection en avant, toupie, attaque rodéo, roulade une fois baissé. Il s’agit ni plus ni moins du Super Mario le plus complet à ce jour au niveau des mouvements. L’aspect multijoueur est de mise avec la possibilité de se saisir d’un compagnon pour le porter ou le jeter au loin. Un super saut en hauteur n’est possible que si deux joueurs y mettent du leur. Des joueurs peuvent rejoindre et quitter la partie à n’importe quel moment : jamais le joueur solo ne sera pris au dépourvu ou bloqué devant un mécanisme qui aurait nécessité plusieurs joueurs. Parfois être plusieurs sera déconcertant, à la fois perturbant et amusant. Parfois cela pourra vraiment aider avec une répartition des tâches et certains mécanismes qui seront plus faciles à aborder à plusieurs. La rivalité fait aussi parti du jeu, notamment à cause d’une couronne que le leader aux points gagne en début de partie et que les autres s’empresseront de lui piquer en lui sautant dessus avec l’attaque rodéo ! Aïe !

"Sauts, triples sauts, rebonds sur les murs, projection en avant, toupie, attaque rodéo, roulade une fois baissé. Il s’agit ni plus ni moins du Super Mario le plus complet à ce jour au niveau des mouvements."

La chaussure sur glace, nouveau sport olympique !

Sur le terrain, les différents joueurs (qui ne peuvent pas prendre le même personnage) peuvent s’éloigner les uns des autres, ce qui aura pour conséquence d’élargir le champ de vision jusqu’à un certain point. Passée une limite propre à l’environnement exploré, une bordure bleue vient signaler qu’un joueur s’aventure hors-champ et qu’il faut qu’il revienne dans la course. Au bout de quelques secondes le joueur égaré est automatiquement redirigé vers celui qui, au centre de l’action, est désigné comme leader. Une bulle semblable à New Super Mario Bros Wii, qu’il est néanmoins possible d’éclater soi-même quand on le désire. La scène peut très vite ressembler à un grand capharnaüm, mais c’est bien là le sujet d’amusement. Avec un peu de coopération les choses peuvent devenir très intéressantes et certains niveaux jouent sur l’entraide entre joueurs et cherchent parfois volontairement à créer des pièges encore plus retors à plusieurs. Tout le brio est d’avoir réussi à créer un espace de jeu intéressant à la fois seul et à plusieurs. Les fans de Super Mario Galaxy seront content de retrouver quelques unes des structures (à plat) qui avaient rendu le jeu diabolique. Certains niveaux sont courts et simples, puis progressivement deviennent plus complexes ou plus longs. Certains demandent de se presser, avec un chrono vraiment limité. Ce qui est sûr c’est que l’on a pas forcément le temps de flâner, au risque de se retrouver en bout de timing.

Les nouveaux costumes de cet épisode sont un pur ravissement. Comment ne pas parler du costume de chat qui modifie entièrement le gameplay du personnage. En plus de le rendre très mignon (Peach en chat, c’est miaow), le voilà qui peut donner des coups de pattes au sol, retomber en piqué, grimper le long des murs pendant quelques secondes (et en dégringoler en s’accrochant avec ses griffes ; ce n’est qu’une simple animation, n’allez pas y voir une utilité !). Les bonus sont souvent cachés en hauteurs et le costume de chat, en plus de vous donner un certain sentiment de puissance, rend le jeu beaucoup plus simple et fun (à l’image de la feuille du raton-laveur, elle-aussi disponible). Le bonus le plus fun est celui de la cerise, qui dédouble Mario… et ses pouvoirs ! Vous contrôlez les deux personnages créés en même temps, et si leur chemin vient à se séparer, vous les contrôlez toujours en parallèle. Un mur bloquera un clone pendant que l’autre continue d’avancer. Vous passez ainsi d’un personnage à l’autre d’une même impulsion du stick et gérez les effets de déplacement sur les deux en même temps. S’ils sont trop séparés, trouvez un coin de mur pour les rassembler et partir sur de bonnes bases. Leurs pouvoirs sont aussi dédoublés donc si vous avez un Mario qui tire des boules de feu (avec la fleur de feu), chacun tirera ses projectiles, pour deux fois plus de dégâts ! Mais ce n’est pas fini ! Si vous reprenez alors une cerise, un nouveau clone apparait… Nous avons réussi à faire apparaitre jusqu’à six personnages, ce qui crée un vrai carnage à l’écran. On vous laisse imaginer lorsque vous jouez à plusieurs. Aucun soucis technique ou ralentissement n’est à déplorer dans ces moments-là. Ce Super Mario 3D World est parfaitement réalisé et ne souffre d’aucune tare technique. C’est propre, c’est net. D’autres costumes viennent créer de nouvelles situations de gameplay inédites : les pots à fleur Pirahna à transporter qui gobent tout sur leur passage, les boites à canon, les boites à lumière (qui détruisent les Boos trop longtemps exposés à la lumière), les chapeaux Goombas (pour passer inaperçu) rejoignent les boites à pièces, à hélices, champignons géants, boomerang, étoiles d’invincibilité et autres classiques.

Le Gamepad est utilisé dans quelques niveaux où l’on appuiera sur l’écran pour faire surgir des plateformes ou ouvrir des portes coulissantes. Un ou deux niveaux demandent de souffler dans le micro pour faire avancer des plateformes à hélices. Des petites idées sympathiques qui se font discrètes. Il est possible pour le joueur seul, comme c’est une habitude maintenant sur Wii U, de jouer uniquement sur le gamepad, sans télévision.

La savane, Mario en chat, une musique aux tonalités chaudes. On se croirait dans le Roi Lion.

On se plaignait d’environnements recyclés ? Super Mario 3D World offre de nouveaux types d’environnements. Ambiances Music-Hall, Carnaval, Guimauve, Savane, Ruines antiques, îles tropicales, Dojos japonais, rejoignent les univers habituels ou récents parmi lesquels les Ghost Houses, les niveaux aquatiques, enneigés ou alpins. Certains concepts sont très sympathiques comme un niveau à la Mariokart ou axé Shoot’em up ! Ces niveaux aux ambiances très variées sont intégrés pêle-mêle dans des mondes beaucoup plus carrés : prairie, désert, glace, zones maritime, nuageuse, etc… Les niveaux sont placés ça et là sans aucune logique particulière, ce qui a le mérite de toujours surprendre. Par contre on comprend moins pourquoi des niveaux d’une même thématique sont répartis dans des mondes différents. Pour briser la routine ? Certes, mais en dépit de toute logique esthétique ou narrative. Tous ces mondes sont reliés par des tuyaux transparents, transports créés par les Libella, petites fées aux couleurs de l’arc-en-ciel. L’éternel Bowser les capture pour gérer leurs pouvoirs et bien sûr Mario et sa clique partent à leur secours, monde après monde. On retrouvera ces tuyaux transparents au sein même de certains niveaux, et ils procurent une bonne dose de fun.

Des idées dans ce Mario il y en a à la pelle, des nouvelles, des anciennes, certaines parfois plus réussies que d’autres. Le gros dinosaure orange donne lieu à des séquences de glisse pataudes mais rigolotes. Des roulades sur grosses roues de pierre vous feront attraper des crises de nerfs, et certains niveaux vous feront perdre beaucoup de vies "pour rien" quand vous glisserez bêtement dans le vide, et ce à plusieurs reprises alors que vous avez pourtant récupéré minutieusement les étoiles du niveau. Le drapeau de mi-chemin ne sera pas du luxe. À certains moments les niveaux fileront sans aucune difficulté. Peut-on parler d’une mauvaise gestion de la progression de la difficulté ? Est-ce du à l’agencement chaotique des niveaux ? Ou encore de la gestion parfois hasardeuse de l’espace 3D ? Un peu tout ça peut-être, ce qui fait que l’on passe souvent par des hauts et des bas, entre très bonnes idées et d’autres plus convenues ou même un peu trop exigeantes. Il est possible d’orienter la caméra avec le stick à 90° vers la gauche ou la droite : on ne l’utilisera jamais car les niveaux sont globalement bien gérés et roulent tout seul. Un des derniers niveaux bien prise de tête oblige néanmoins de gérer la caméra au stick en même temps que l’on saute au dessus du vide sur des objets en mouvements : c’est tout sauf pratique et on respire de n’avoir qu’un niveau sur ce schéma ! Une chose est certaine : il faut rester à l’écoute de ce qui est proposé avec des niveaux très faciles et d’autres qui nécessitent toute notre attention. Le final joue avec nos nerfs et on n’en dira pas plus histoire de pas gâcher la surprise !



De beaux effets de textures avec ici Mario sous la pluie.

À qui donc s’adresse Super Mario 3D World ? Aux fans de la saga ? C’est certain. Aux fans de multijoueur ? Assurément ! Aux hardcore gamers qui ne jurent que par Super Mario Galaxy ? Eh bien aussi ! Si Super Mario 3D World n’est pas Super Mario Galaxy 3, il reste un jeu étonnant qui sait brasser toutes les influences de la série et leur réservera de nombreuses surprises. Super Mario 3D World s’adresse donc autant aux joueurs de passage qui souhaitent faire quelques parties délirantes avec des amis qu’aux aficionados du 100% qui trouveront un challenge tout à fait à leur niveau. Le pari de Nintendo de réunir tous les joueurs est donc réussi. Super Mario 3D World est ambitieux à sa manière et réussit parfaitement à trouver un style à la fois amusant et exigeant. Reste que l’on se questionne sur l’avenir de la saga : la branche multijoueur en 3D étant à présent exploitée, Nintendo continuera t-il dans cette voie ? Peut-on encore rêver d’un monde ouvert à la Super Mario 64 et Super Mario Sunshine ou devra t-on suivre les déclinaisons, même aussi réussies soient-elles que cet épisode, du mouvement New Super Mario Bros Wii ? Plus que jamais on se demande dans quel univers Mario et sa joyeuse équipe vont être envoyés la prochaine fois…

Les avis et conclusions du rédacteur

Réalisation : Super Mario 3D World est très soigné, du début à la fin. Le monde de Mario en 3D en HD passe particulièrement bien et de sacrés efforts ont été faits sur les environnements pour les rendre foisonnants de détails et très attrayants. Les animations des personnages, beaucoup plus expressifs, sont irrésistibles. À l’image, tout est parfaitement animé, même en présence de très nombreux éléments. Mention pour les musiques qui sont tout bonnement exceptionnelles avec de nouveaux morceaux qui resteront. On retrouve les anciens avec grand plaisir. Réentendre les thèmes principaux de Super Mario Galaxy et Super Mario 3D Land fait chaud au coeur ! À vouloir réunir les deux écoles 2D et 3D, le gameplay restera toujours un peu déconcertant, à l’image de la croix et du stick, disponibles tous les deux pour mouvoir ses personnages.

Avis du rédacteur : TRES BONNE

Intérêt et mécaniques de jeu : Super Mario 3D World apporte de très bons nouveaux costumes qui ont pour certains leurs niveaux dédiés. Chaque niveau apporte de bonnes idées, nouvelles comme anciennes. Les fans de plateformes ne seront pas déçus. Pas de niveaux avec des planètes sphériques mais de nombreux mécanismes des niveaux de Super Mario Galaxy et 3D Land se retrouvent au milieu de level design plus simples et classiques. Des nouveautés à la pelle qui partent dans tous les sens, certaines plus réussies que d’autres. Certains niveaux sont funs, certains sont plus crispants. On décrochera des sourires, lâchera pas mal d’injures, jubilera devant les secrets découverts. Mais pas de "woaaa" épaté comme du temps de Super Mario 64 ou Super Mario Galaxy. Enfin si, le temps d’un niveau à la fin, plus orienté action.

Avis du rédacteur : TRES BONNE

Durée de vie : Il est possible de zapper la moitié des niveaux pour atteindre la fin en moins de dix heures. Mais à quoi bon ? Le plaisir de la découverte et du 100% est plus fort et il faudra une quinzaine d’heures pour tout boucler, voir un peu plus si l’on s’attarde vraiment et que l’on cherche toutes les étoiles et tous les tampons. Le multijoueur vient apporter une bonne dose supplémentaire de délire aux parties. Aucune mode supplémentaire n’est à signaler. Il faut dire que les maps contiennent tout ce qu’il faut de mini-jeux pour vous divertir.

Avis du rédacteur : TRES BONNE

Points forts :

- Un univers très coloré et entraînant (miaow)
- Des mécaniques Super Mario en 3D qui ont fait leurs preuves
- Des nouvelles idées à la pelle (et des costumes chouettes)
- Le mode multjoueur en 3D : Nintendo l’a fait !
- Réalisation en HD très réussie
- Les musiques vraiment excellentes
- Un bon challenge en 100% et plein de niveaux surprises

Points faibles :

- Difficulté parfois à jauger l’espace en 3D
- Certains niveaux crispants
- Les niveaux d’une même thématique balancés un peu au hasard dans les différents mondes

Ce qu’il faut en retenir : « Super Mario 3D n’est pas l’étourdissant Super Mario Galaxy, mais reste un excellent jeu de plateformes Mario, avec un condensé des meilleures idées des derniers épisodes et de toutes nouvelles idées très agréables. Déjà fort de son mode solo complet, le titre jouit de la possibilité de jouer à quatre, et ça ça n’a pas de prix ! »