RYoGAmeOver

gameover > Tests > Test : New Pokémon Snap (Switch)

Test : New Pokémon Snap (Switch)

, par RYoGA

Sorti en l’an 2000 dans nos contrées, Pokémon Snap sur Nintendo 64 avait su faire le bonheur des fans de Pokémon. Vingt ans plus tard, une suite s’annonce. Le safari-photo est-il toujours au goût du jour ?

Test publié sur Puissance-Nintendo

Le nouveau Parc Safari

New Pokémon Snap reprend le concept de safari-photo qui avait fait l’originalité du titre Nintendo 64. Enfermé dans une bulle à roulettes appelée Neo-One, notre héros ou héroïne reporter part capturer des Pokémon lors de parcours sur rail où l’on peut observer à 360° en vue subjective sans avoir à se soucier des déplacements de la machine.

Depuis une base où vos alliés vous prodiguent toutes sortes de conseils, vous apprenez que votre mission consiste à débusquer des Pokémon ayant une particularité : celle d’être luminescent à la nuit tombée. Selon une légende vieille de plusieurs milliers d’année relatée dans un livre par un explorateur, ce phénomène serait lié à la chute d’une météorite sur la Terre. C’est à vous d’enquêter sur la vérité, en partant à la recherche des Pokémon Luminescent ! L’histoire, si elle reste simple, a le mérite d’attirer notre curiosité.

L’as de la photo !

Au cours de chaque safari, vous disposez d’une pellicule de 80 photos. C’est à priori largement suffisant pour capturer tout ce que vous souhaitez le long du parcours, lesquels, assez courts, ne font en général que quelques minutes. Si vous veniez à dépasser ce quota de clichés, l’exploration se termine avec un retour à la base immédiat.

Pour déplacer la caméra dans les environnements, deux possibilités : soit avec les deux sticks de la Nintendo Switch ou d’un Controller Pro, soit en activant la fonction gyroscope de la Switch ou du pad pro. Pour cette dernière, il est possible de gérer des paramètres de sensibilité pour les mettre à votre goût.

De nombreuses fonctions de votre appareil photo sont ajoutées au fil de l’aventure. Certaines au début, comme le zoom ou le radar, d’autres à la fin comme la prise en rafales. Vous disposez également d’objets pour attirer l’attention des Pokémon, comme les pommes, la boite à musique, ou encore les orbes luminescents pour les faire réagir différemment.

L’esthète au placard

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le but du jeu n’est pas de prendre les plus belles photos. En soi, rien ne vous en empêche, d’autant qu’il est possible de sauvegarder ses clichés et de les partager en ligne pour épater la galerie (et obtenir des points spéciaux bonus). Non, le but est bien de faire un maximum de points avec ces photos.

Et là, il n’y a pas de secret, ou plutôt il y a des règles. Six critères entrent en compte lorsqu’il s’agit de faire les "meilleures" photos : le cadrage (votre Pokémon est-il bien centré ?), la taille, la pose (le Pokémon fait-il une mimique spéciale ?), l’angle de vue (vous regarde t-il ?), la qualité de l’arrière plan, et le fait qu’il y ait d’autres Pokémon éventuellement à l’image.

Le Professeur Miroir se charge de l’évaluation à chaque fin de mission et attribue des étoiles (de une à quatre) à vos clichés. Le choix des photos peut se faire de façon manuelle, et l’on prend un certain plaisir (du moins au début) à sélectionner nos clichés, ou de manière automatique, le jeu ne gardant que la photo susceptible d’avoir le meilleur score.

L’un des objectifs peut être d’ailleurs d’obtenir un cliché de chaque type étoilé pour chacun des 214 Pokémon présents dans le jeu. Autrement dit, il faut maîtriser la technique photographique sur le bout des doigts pour espérer obtenir chaque type de cliché... ou faire confiance au hasard ! En effet, il est plutôt commun que l’on prenne les mêmes types de clichés (le jeu nous proposant alors de remplacer le précédent par le nouveau), et surtout nous ne pouvons en garder pour chaque Pokémon qu’un par excursion !

En général, on garde le plus étoilé. Cela nous oblige à revenir faire des clichés de moindre importance, ce qui est d’un intérêt plus limité. Certains pourront déplorer que le jeu ne garde pas chaque type de cliché étoilé en une seule fois. Cela aurait certes réduit la durée de vie du jeu (déjà bien conséquente), mais épargné un peu nos nerfs et notre temps précieux.

Une progression non linéaire

Chaque exploration au sein d’un nouvel environnement est toujours source d’émerveillement. Dans des décors de bonne facture, nous découvrons des Pokémon plein de vie évoluant selon leurs envies et réagissant à notre présence. C’est d’ailleurs tout l’intérêt d’une exploration : prendre des photos en fonction des réactions des Pokémon, que vous les ayez provoquées ou que vous n’en soyez que le spectateur.

Les points gagnés lors de l’évaluation correspondent peu ou prou à un niveau d’expérience du stage, qui passe au niveau suivant lorsque la limite est franchie. Dans un level de niveau 2, les Pokémon se déplaceront de manière différente, certains seront présents tandis que d’autres auront disparu. Le stage est en quelque sorte revisité, apportant un peu de nouveauté au sein d’un même environnement. C’est bien évidemment aussi l’occasion de faire de nouvelles photos différentes des précédentes, à même de faire plus de points ou d’obtenir un grade étoilé différent.

Passé un stade, le niveau est même disponible de nuit. Les Pokémon y sont alors totalement renouvelés, et quelques uns qui dormaient de jour sont alors enfin actifs. Enfin, une dernière zone est le lieu d’apparition du fameux Pokémon Luminescent, qui est seul dans une mise en scène un peu plus élaborée.

Plusieurs continents se dévoilent au fur et à mesure de l’exploration. Classiques mais variés, ils sont toujours un plaisir à découvrir. Mais avant d’arriver à un nouvel environnement, il n’est pas rare d’avoir à refaire en boucle les précédents niveaux afin d’obtenir suffisamment de points d’expérience, ou de comprendre ce que l’on attendait de nous pour débloquer la suite. Une fois ce sera de prendre en photo une fleur lumineuse particulière, une autre les ruines cachées dans le décor. Parfois il est nécessaire d’avoir exploré tous les embranchements possible du stage pour obtenir l’accès au niveau ou continent suivant.

En ressort une certaine lassitude, renforcée par le côté très cérémoniel des compte-rendus de Miroir et ses amis. C’est pourquoi, pour éviter cette fatigue liée à un style de jeu pas forcément dynamique, nous vous conseillons de ne jamais enchaîner plus de quelques missions à la suite et de vous garder le côté frais du jeu en le dégustant de manière ponctuelle. Personnellement, nous aurions préféré quelque chose de plus linéaire, nous amenant à faire dans un premier temps les niveaux une ou deux fois maximum dans chaque itération. Et ce afin de nous laisser plus libre de revenir faire nos photos supplémentaires. La durée de vie aurait été réduite de moitié, mais cela aurait peut-être évité un certain étouffement présent pendant la majeure partie de l’aventure.

Ceci dit, New Pokémon Snap ne manque pas de contenu en dehors de son aventure principale. Entre les missions annexes à faire, le photodex à compléter, ses pages de statistiques très élaborées, la possibilité de sauvegarder, modifier et partager ses photos en ligne et regarder et noter celles des autres, il y a de quoi faire !

New Pokémon Snap est un bon petit jeu, plein de surprises, malgré la lourdeur du concept, de son habillage et de sa progression. Pris par petites doses, on ne perd pas le plaisir de la découverte, réel. Son contenu annexe donne aux fans de quoi s’amuser pendant un certain temps !