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Dans la famille Four Swords, voici The Legend of Zelda : Tri Force Heroes ! Héritière des versions GameCube et Game Boy Advance, cette toute nouvelle aventure souffle un vent de fraîcheur sur la saga et nous entraîne dans un monde coloré où trois Link vont devoir faire la différence !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo !
Au royaume d’Estoffe, tout le monde est accro à la mode et cherche à se vêtir de la plus belle manière. La princesse Mousseline, la plus belle de toutes, est l’objet de la jalousie de la Sorcière des contrées maudites. Cette dernière envoie un colis piégé à la Princesse qui se voit obligée de porter un accoutrement grotesque. Elle s’enferme dans sa chambre, refusant de voir qui que ce soit. La rumeur se propage : tous les gens élégants disparaîtraient. Le royaume sombre dans la torpeur !
C’est sur une musique quelque peu baroque et un ton cocasse que débute cette étrange histoire. Le Royaume est à la recherche de nouveaux héros "Totem", et cela tombe bien, avec vos oreilles pointues et vos rouflaquettes touffues, vous êtes là !
Au pays des hipsters
Dès votre arrivée, un jeune garçon qui a repéré que vous correspondiez au profil type de héros (la mèche de côté, ça ne pardonne pas), vous indique la direction de la boutique d’habits de Madame la Couturière. Dans ce pays, on ne saurait partir à l’aventure sans le bon équipement vestimentaire ! Sur ces entrefaites, nous ne pouvons résister à faire un tour du village. Notre Link dispose déjà d’une épée et nous nous ruons sur les premiers buissons alentours, qui contiennent déjà quelques rubis. La musique a quelques résonances italiennes qui ne sont pas pour déplaire. Le moteur du jeu est bien celui de A Link Between Worlds. La 3D relief met en valeur les bâtiments aux couleurs chatoyantes. Au sud du village, un garde nous empêche de sortir. Qu’y a-t-il à l’extérieur ? On ne le saura pas immédiatement.
Revenant sur nos pas, nous découvrons une fontaine au centre. Elle permet de sauvegarder la partie. Un homme au chapeau élégant et à la barbe rousse nous en apprend plus sur la légende des héros Totems. La fontaine représente en effet trois héros qui se portent les uns les autres, celui tout en haut brandissant une épée. Les héros Totems auraient sauvé le royaume à ses heures sombres.
La boutique de Madame "M" la couturière est chaleureuse. La bande-son chantée à l’intérieur de la boutique est amusante. Madame elle-même, avec son look improbable, vous accueille par quelques vocalises ! Elle vous rappelle que la mode est plus importante que tout et se dit prête à vous aider à partir à l’aventure dans de bonnes conditions. Il faut dire que les héros qui disparaissent du royaume ne l’aident pas dans ses affaires. Sans oublier votre look piteux qui l’oblige à faire quelque chose. Elle veut néanmoins s’assurer que nous sommes un vrai héros et nous invite à rencontrer le général Gomina au château. Séduit par nos rouflaquettes, ce dernier valide notre statut de héros et nous confie des matériaux à remettre à la couturière.
Les fils d’étoffe obtenus permettent de confectionner une tunique de héros. C’est l’occasion de découvrir le catalogue de la boutique : moyennant rubis et éléments à récupérer sur des ennemis, vous pourrez acheter différentes tuniques aux attributs très spéciaux. Par exemple, la "Bombinaison" augmente la puissance des bombes. La tenue Kokiri permet de décocher trois flèches à la fois, et ainsi de suite. Mais pour l’instant vous êtes fauché. Il faudra donc repasser !
Dans le village, vous trouvez également une boutique itinérante, une boutique de jeu de coffres aux trésors et une autre qui vous permet d’envoyer des photos sur Miiverse.
Le château, hub vers les contrées maléfiques
Le général Gomina est bien content de vous retrouver en costume de héros. Il vous explique le fonctionnement des équipes envoyées dans les contrées maléfiques à la poursuite de la sorcière. Elles doivent impérativement être composées de trois membres. Et c’est là que le mode multijoueur de Tri Force Heroes se dévoile. Depuis le hall du château (dont la salle du trône est dans un premier temps inaccessible), deux portes, chacune accueillant les différents modes de jeu.
Une première porte à gauche affiche trois avatars de joueurs sur son paillasson. Elle donne accès aux modes multijoueurs, en ligne, local et téléchargement.
Le mode en ligne utilise la connexion Internet pour trouver des compagnons d’aventure.
Le mode multijoueurs local permet à trois amis de se retrouver et jouer ensemble. Il faut que chacun ait sa console et sa cartouche de jeu.
Enfin, le mode téléchargement autorise des joueurs sans cartouche de jeu à rejoindre une expédition. Seulement ils ne seront pas meneur de l’équipe. Espérons qu’ils ne seront pas trop vexés et qu’ils ne commenceront pas à jeter les autres joueurs dans le vide pour un rien (cela risque d’arriver souvent en local, du fait que l’on connaît les personnes avec lesquelles on joue).
Nous prédisons que le mode local sera une grande attraction des futures soirées multijoueurs !
Une deuxième porte à droite n’a qu’un seul avatar sur son tapis. Elle renferme la salle des pantins et permet de partir seul à l’aventure. Enfin, presque seul, car vous serez accompagné de deux pantins qui peuvent devenir les réceptacles de votre âme. En gros, vous pouvez passer à tout moment d’un pantin à un autre par simple pression de son avatar sur l’écran tactile. Passer d’un Link vert à un autre Link bleu ou rouge selon les situations et les mécanismes des donjons est le concept du jeu solo. Nous y reviendrons.
Dans le sous-sol du hall du château se trouve également une arène où l’on pourra affronter un ou deux joueurs. Les affrontements s’effectuent par le biais de la communication sans fil et permettent de rencontrer des joueurs inconnus ou amis.
Chacune de ces antichambres deviennent de véritables salles d’attente dès lors qu’il s’agit de recruter des héros en ligne.
Heureusement quelques amusements interviennent pour faire passer le temps. En dehors des quelques émoticônes basiques pour établir un début de contact avec vos interlocuteurs, il est possible de faire tomber un ballon surprise en rentrant à toute vitesse dans les murs. Plus vous frappez le ballon qui rebondit à chaque coup, plus vous obtenez de rubis, en plus de faire jouer les différentes notes successives d’un des grands thèmes musical de la saga Zelda. Les réorchestrations sont d’ailleurs absolument sublimes. Essayez d’ailleurs de battre notre record de coups : 185 !
Après avoir trouvé trois compagnons en ligne ou avoir été affublé de deux pantins dans le mode solo, vous êtes projeté vers une première zone des contrées maléfiques. Au départ, seule la forêt est accessible, mais d’autres endroits se débloquent par la suite.
Trois pour le prix d’un
Chaque région est composée de différents niveaux. La forêt propose ainsi quatre zones : la Forêt Mojo, la Caverne électrique, le Fort moblin et le Temple de la Forêt. Une zone offre la possibilité de recueillir des matériaux différents pour la conception de ses habits. On retourne donc faire un niveau en fonction de ses besoins. Une fois un monde terminé, un mode défi se débloque et propose des règles de jeu bien précises. Ce sera plus dur, mais les récompenses seront plus grandes !
Si en mode multijoueurs chacun des trois joueurs contrôle un Link, en mode solo nous contrôlons un Link et ses deux pantins. Une simple pression sur l’écran tactile du bouton coloré de chaque Link permet de passer de l’un à l’autre, l’âme de Link naviguant d’un avatar à un autre.
Dans la première zone, vous prenez le contrôle successif des trois Link pour les faire descendre une butte puis récupérer l’arme du niveau, un arc. Le Link que vous contrôlez peut saisir un pantin (la musique se voit alors accompagnée de chœurs supplémentaires, c’est du meilleur effet) pour le projeter sur une hauteur. Mais le troisième Link peut alors saisir les deux autres, ce qui fait un beau totem de héros ! Ici il suffit dans un premier temps de jeter successivement les Link vers des boutons plus ou moins élevés. Le Link du milieu jette celui du sommet vers l’interrupteur le plus en hauteur. La porte vers la Triforce au sol s’ouvre et vous pouvez passer à la portion suivante du niveau.
La mécanique des trois Link n’est pas toujours évidente à maîtriser (heureusement les mélodies changent en fonction de l’activité ou inactivité de votre groupe) mais sans doute est-ce parce qu’elle réclame une gymnastique à laquelle votre cerveau n’est pas habitué ! De nombreux raccourcis de gameplay sont les bienvenus comme la possibilité de se laisser tomber directement sur les épaules d’un autre ou encore de dégainer l’épée du Link tout en haut tout en marchant avec celui du bas.
La zone suivante voit nos héros combattre des blobs verts situés à différents étages. Vous pouvez soit projeter les Link pour les occire, soit rester sur les épaules d’un compagnon pour les atteindre. La dernière zone du niveau vous voit affronter un boss dont le point faible change d’étage au cours de l’affrontement. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Certaines zones sont par la suite difficiles à passer tout seul. Elles nécessitent la réactivité de trois personnes réelles car il devient impossible de jongler assez rapidement entre les trois pantins. Il est possible de zapper un niveau, en échange d’une vie sur les trois que l’on possède au départ.
Des messages apparaissent en plein milieu de l’écran lorsque Link ramasse un cœur ou des rubis. Inutiles en mode solo, ces messages renforcent la cohésion de groupe qui doit mettre ses cœurs en commun pour survivre !
Premières expériences du mode multijoueurs en ligne
Nous avons réussi à rassembler trois joueurs et faire quelques missions en ligne. Ce n’était pas une mince affaire car, comme pour Splatoon au début d’année, les joueurs en ligne ne font pas foule avant la sortie officielle. Il y aura évidemment beaucoup de joueurs à la sortie du jeu et ce pendant quelques mois... Et puis après ? Quand les serveurs de la 3DS fermeront, vous devrez vous contenter du solo et du local. Enfin, nous n’en sommes pas encore là !
Le fait de ne pas pouvoir parler avec vos coéquipiers vous oblige à leur faire confiance, eux et leur intelligence, pour pouvoir progresser en fonction des puzzles qui se présentent. Auquel cas quelque chose échapperait à l’un d’entre vous, les émoticônes sont là pour coordonner les actions, appeler les autres ou tout simplement se féliciter ou s’encourager ! Il suffit de tapoter les icônes affichées sur l’écran tactile. Si vous le faites plusieurs fois d’affilée, elle grossissent, grossissent ! De quoi faire monter l’adrénaline !
L’action à trois n’est pas toujours facile et il y a parfois beaucoup d’informations à l’écran. Ce n’est pas toujours lisible, entre les ennemis et les informations textuelles. Mais on s’en sort toujours. En tous cas il faut le faire avec les trois vies affichées au compteur.
Chaque zone finale offre au joueur un item pour confectionner un futur costume. Vous pouvez d’ailleurs consulter certains de ces costumes dans notre précédente news.
À noter qu’à l’instar d’un jeu Pokémon, il n’y a qu’un seul slot de sauvegarde pour le jeu.
Le titre est clairement orienté multijoueurs. S’il est vrai que les parties que nous avons pu faire en local ou en multi sont amusantes, elles peuvent parfois être un peu brouillonnes en multi ou frustrantes en solo. Elles respectent certes les mécaniques des donjons de la série Zelda. Mais passé la présentation et la découverte du joli petit village, l’univers de ce Zelda privé d’overworld parait bien fade. En effet, la porte sud ne se révèle être qu’une porte de sortie vers les menus du jeu. Ce ne sera qu’un village, un château et des salles vers des contrées séparées. Une fois la pilule avalée, il faut bien faire avec ça et partir à la découverte de ces contrées et donjons qui ont été pensés pour le multijoueurs. De nombreux objets et costumes sont encore à essayer !
Multijoueur à valeur augmentée, The Legend of Zelda : Tri Force Heroes est une nouvelle façon de jouer l’univers de Zelda, à mi-chemin entre un Four Swords et les donjons de ALBW. Le temps de parcourir les contrées maléfiques et nous vous dirons si le royaume d’Estoffe vaut la peine de se fendre les cheveux en quatre (enfin, en trois) !