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Preview : Luigi’s Mansion 3 (Switch)

, par RYoGA

J’ai pu consacrer quelques heures à celui qui s’annonce comme un des jeux incontournables de cet hiver : Luigi’s Mansion 3. Fort de mon expérience dans le mode Solo et une incursion dans le mode multijoueur, que penser, pour l’instant, de ce nouvel opus ? La réponse dans cette preview !

Preview publiée sur Puissance-Nintendo

Mario et toute la bande sont invités par un mystérieux mécène à venir passer un séjour de rêve dans un hôtel de campagne. Arrivé sur place, tout n’est que luxe et volupté. Mais la nuit tombée, Luigi se rend très vite compte que lui et ses amis sont tombés dans un sinistre traquenard !

Quand Nintendo marche sur les plates-bandes de Pixar

Lors de cette longue introduction, qui mêle à la fois dessin-animé en images de synthèse et séquences de gameplay, on peut se rendre compte de la qualité du travail réalisé par les équipes de Nintendo. Luigi’s Mansion 3 dispose d’une direction artistique absolument magnifique, tant pour les décors que les animations des personnages.

Durant les phases animées au cours desquelles on suit Luigi et ses amis, on ne peut être qu’émerveillé par le soin apporté à la mise en scène et les attitudes de notre peureux favori : quelque part entre Pixar et Aardman (Wallace et Gromit), jamais la bande à Mario n’avait été aussi vivante. Et quant on sait que Nintendo prépare son propre film d’animation de Mario avec les studios Illumination (Moi moche et méchant), on est rassuré sur l’avenir d’un tel projet. On trouve dans ce Luigi’s Mansion des signes évidents que Nintendo veut s’améliorer dans ce sens. C’est en tous cas clairement un rêve de fan de la première heure que de voir cet univers si bien représenté.

Du mobilier et un plombier malmenés

Même si ses cinématiques sont très soignées et que l’on nous en donne pour notre argent, le jeu n’oublie jamais de nous faire intervenir tout au long de ces séquences.

La nuit tombée, Luigi sort sa lampe torche pour explorer les sombres couloirs de cet endroit devenu menaçant. On s’amuse de pouvoir rentrer dans tous les éléments du décor, interagir avec certains comme des commodes ou la cuvette des WC. Luigi est clairement effrayé et cela se ressent dans l’animation du personnage alors même qu’on le contrôle.

Ce n’est qu’après quelques péripéties que Luigi met enfin la main sur son emblématique aspirateur. Votre boulot de ménage peut commencer ! Littéralement, puisque Luigi peut quasiment aspirer tout ce qui l’entoure, et tant pis si les objets sont sensés être trop gros pour rentrer dans le tuyau... ils y passeront quand même ! Un effet comique certain, en même temps qu’un gros plaisir de pouvoir interagir avec tout ce qui nous entoure et faire disparaître tout le mobilier. La tornade de l’Ectoplast crée un joyeux capharnaüm ! Les pièces, perles, billets de banque et autres lingots d’or cachés pullulent et l’on inspecte tous les recoins pour les récupérer.

J’ai joué avec un contrôleur pro, et si les sticks permettent de déplacer indépendamment Luigi et son aspirateur, le gyroscope permet d’orienter l’aspirateur vers le haut ou le bas. Tous ces paramètres et de nombreux autres sont ajustables dans les menus du jeu. Je reviendrai dessus d’ici le test du jeu.

Un équipement de pro

L’Ectoplast de Luigi peut à la fois aspirer mais également souffler de l’air, ce qui sera utile dans certaines situations. La lampe-torche est dès lors intégrée à l’équipement, et permet de créer des flash lumineux pour actionner certains mécanismes, détruire les petits ennemis comme les souris ou les araignées, et bien sûr éblouir les fantômes pour pouvoir les aspirer.

Plus tard, Luigi apprend à utiliser le Reveloblast, un rayon qui dévoile les éléments cachés invisibles à l’œil nu mais décelables avec un peu d’observation.

Au menu des nouveautés, j’ai déjà pu expérimenter l’attaque dévastatrice qui permet de balancer un fantôme aspiré de part et d’autre de la pièce pour lui faire tomber ses points de vie plus rapidement. Il est possible de choisir la direction dans laquelle vous voulez envoyer valdinguer le fantôme, et si possible sur d’autres fantômes pour les blesser, ou encore du mobilier pour le détruire au passage.

En appuyant sur les deux gâchettes, Luigi peut également faire un saut et retomber violemment pour causer des dommages au sol.

Enfin, Luigi pourra disposer d’une ventouse qu’il peut tirer dans le décor et aller aspirer ensuite. La plupart du temps il s’agit de viser un objet que l’on veut dégager du passage.

Toutes ces techniques nous sont remises au fur et à mesure de l’histoire par un personnage truculent que les fans de la série auront tôt fait d’identifier.

Déjà dans les décors, certains éléments inaccessibles (comme des gemmes emprisonnées dans des plantes récalcitrantes) nous font dire que d’autres capacités seront à découvrir au fil de l’aventure. Les précédents épisodes proposaient en effet des fonctionnalités de feu et de glace.

Les premières heures de jeu sont déjà en soit palpitantes, tant par leur ambiance, la sympathie que l’on éprouve pour le personnage, que par les capacités qui lui sont octroyées et qui apportent énormément de situations de jeu satisfaisantes.

Le slime est ton ami

Dans la suite de l’aventure, Luigi se voit accompagné de sa version ectoplasmique pour l’aider. Le fameux Gooigi peut apparaître et disparaître à volonté. Activé, Luigi tombe dans les vapes et ne bouge pas pendant que vous prenez le contrôle de l’ectoplasme. Ce dernier dispose de tous les mouvements de Luigi mais a quelques avantages... et aussi quelques faiblesses.

Gooigi peut par exemple passer par toutes les canalisations au sol ou au travers de tous les grillages, se dématérialisant le temps de passer. Pratique pour atteindre des endroits inaccessibles par notre bon vieux Luigi. Mais il faut bien une faiblesse pour contrebalancer : Gooigi ne résiste pas à l’eau du tout et fond à tout contact avec elle. Il faudra souvent trouver l’astuce pour contourner le problème.

Ce sont donc souvent des situations qui nécessitent de séparer les actions entre les deux personnages. Il est commun en effet de passer de l’un à l’autre pour réaliser une énigme.

Mais il arrive parfois que les deux personnages doivent s’unir pour passer un obstacle. C’est le cas d’un mécanisme à actionner en même temps. Il est en effet possible de commencer à faire aspirer quelque chose à Luigi, de switcher vers Gooigi - Luigi restant alors en position d’aspiration - et d’aspirer enfin avec Gooigi pour valider une énigme.

Une exploration totalement libre

Le premier Luigi’s Mansion, sorti sur Gamecube en 2002 (et réadapté sur 3DS l’année dernière) était apprécié car il nous proposait d’explorer un manoir et ses proches environs sans véritables coupures. Des zones se dévoilaient petit à petit, rythmées par des combats de boss. Le sentiment d’exploration et de liberté était assez fort.

Un sentiment qui s’était vu quelque peu malmené avec Luigi’s Mansion 2, sorti sur Nintendo 3DS en 2013. En effet le jeu - tout aussi bon soit-il - était séquencé par missions, avec numéros de chapitres et écrans de fin de score, ce qui rompait avec cette sensation de liberté totale appréciée par les joueurs.

Dans Luigi’s Mansion 3, nous revenons à la formule originale. L’hôtel est certes segmenté par notre propre capacité à l’explorer, mais dans l’absolu une fois les obstacles passés il sera possible d’évoluer comme bon nous semble. Le jeu propose d’explorer les différents étages de l’hôtel les uns après les autres, mais de ne pouvoir y accéder qu’à la condition d’en avoir les "clés" (je ne vous en dirais pas plus pour l’instant).

Chaque étage, ou zone, offre le temps d’observer les différentes salles qui le composent, d’en résoudre les énigmes et d’en dégager les accès. Chacun est sur une thématique et dispose d’un boss qu’il faut battre en utilisant les outils que l’on vient de mettre à notre disposition.

En effet, l’allié de Luigi a installé sa base dans le garage de l’hôtel, et vous pouvez y retourner à chaque fin de nettoyage de zone, ou même à tout moment, quand vous le souhaitez. Vous pourrez y sauvegarder votre partie (bien que le jeu le fasse de manière automatique très régulièrement, notamment quand on passe des portes), consulter les différentes données de l’aventure et naviguer dans les différents menus.

Premiers contacts avec le mode multijoueurs

Luigi’s Mansion 3 permet de jouer en solo ou en duo à plusieurs en mode local dans certains modes de jeu qui ne sont pas le scénario. Nous n’avons pas encore pu le tester.

J’ai pu essayer au mode multijoueur en ligne, qui propose de parcourir une tour hantée jusqu’à quatre joueurs ensemble. Ce mode est très similaire à ce que Luigi’s Mansion 2 offrait dans son déjà très sympathique mode multi.

L’objectif est de répondre aux différentes missions qui nous sont proposées à chaque étage. Il faudra réussir par exemple à collecter un nombre défini de fantômes, récolter des pièces, ou encore libérer des Toad, le tout dans le temps imparti.

Chacun des quatre joueurs peut vaquer indépendamment à ses occupations dans le dédale de salles proposées. Généralement chacun part de son côté pour répartir les tâches. Il faut toutefois parfois se réunir pour actionner des mécanismes ou affronter un monstre plus fort.

La croix directionnelle (ou boutons gauches des Joy-Cn) sert à envoyer des messages à ses coéquipiers ("merci", "venez ici", "au secours"...) car il n’est pas exclu que vous ayez besoin d’aide, tandis que vous êtes coincé derrière une porte qui s’est rabattue sur vous ou que vous êtes englobé par un tapis hanté !

Il y a plusieurs manches qui sont autant de salles. Vous pouvez en définir le nombre (5, 10 ou de manière aléatoire). Mes premières impressions sont plutôt bonnes. Le mode est bien réalisé, mais il faut voir ce qu’il propose sur la longueur pour savoir si on y reviendra suffisamment.

Mes premières heures avec Luigi’s Mansion 3 sont totalement satisfaisantes. Nintendo nous sort le grand jeu pour le retour de Luigi, au meilleur de sa forme. Mêlant action, exploration et réflexion, le titre semble être le digne représentant de tout ce que l’on aime chez Nintendo.

Rendez-vous d’ici quelques étages, le temps de savoir si le jeu tient la route jusqu’au sommet !