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"Sorry to keep you waiting !" C’est sur ces quelques mots que Pit nous accueille ! Que nous réserve le grand retour de notre héros ? Sur NES, on avait droit à un scrolling ascendant. Ici on chamboule tout, heureusement !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
Un retour en fanfare
Chaque niveau se déroule en deux parties. La première est une phase de tir en vol, typique des shoot’em-up, où des hordes d’ennemis viennent face à vous pour vous attaquer, au corps à corps ou en vous envoyant des projectiles. Les décors défilent à toute allure pour une sensation de vitesse vraiment grisante.
La seconde phase du niveau se déroule sur la terre ferme, façon beat’em all. Pit a toujours la possibilité de tirer sur ses ennemis au loin, mais peut aussi se déplacer au sol. Il a alors la possibilité de piquer des sprints et d’utiliser des glissades. Si vous ne pouvez pas gérer la caméra lors des phases de vol, cela devient tout à fait possible lors des phases au sol. Vous pouvez alors regarder tout autour de vous, à 360°, et décider de vous diriger dans un recoin du niveau - où sera caché un coffre - d’aller ouvrir une porte sur un côté ou tout simplement de revenir en arrière. Classique en somme, mais il est bon de le préciser tant le dynamisme de l’action vous incite à plutôt aller de l’avant !
En effet, Kid Icarus Uprising est un jeu fête foraine, un feu d’artifice constant. Lors de la première mise en main, on en prend plein la vue sans forcément avoir eu le temps de comprendre tout ce qui nous arrive. On explose tous les monstres, progresse à vitesse d’enfer et défait le premier boss en deux temps trois mouvements. Le jeu est tellement dense que l’on a à peine le temps de respirer. Niveau amusement et excitation, c’est comme se retrouver face à une bonne vieille borne d’arcade !
Plein les yeux
Les trois niveaux s’enchaînent donc rapidement, apportant leur lot de surprises, de clins d’œil à la série et d’affrontements démesurés. En plus de l’action, ces premiers niveaux, qui font clairement office de tutoriels, introduisent les personnages de l’histoire. Médusa sera votre pire ennemie et la déesse Paluténa votre plus proche alliée. En effet, si la reine ne combat pas à vos côtés, elle communique avec vous par télépathie. Concrètement son image apparait sur l’écran du bas de la 3DS et vous pouvez entendre sa douce voix vous délivrer un bon flot d’informations.
Tous les personnages, dont Pit, seront amenés à apparaître sur cet écran pour commenter l’action, et ce en permanence. Un véritable dialogue de cinéma qui ne nous lâche presque jamais. Autant dire que ce jeu d’action est très bavard ! L’unique langue disponible chez nous étant l’anglais, ceux qui ne comprennent pas la langue de Shakespeare devront suivre les sous-titres français. Apparaissant selon les cas soit sur l’écran du bas, soit sur l’écran du haut, ils sont une information supplémentaire à suivre à l’image. Vous comprenez à présent pourquoi les premières parties sont déroutantes !
Jouer avec ou sans la 3D permet de se rendre compte à quel point elle est bien travaillée sur ce jeu. Elle apporte la profondeur de champ essentielle pour bien évaluer les distances avec les ennemis. Au niveau de sa réalisation, le soft s’en sort très bien, tout au plus pourrait-on regretter que le personnage de Pit ne soit pas plus soigné. En effet, s’il est bien animé, il n’est pas particulièrement joli à regarder, la faute à une absence de lissage des arrêtes composant les polygones du personnage.
Le style Masahiro Sakurai sur 3DS
Si tous les menus du jeu n’ont pas pu être dévoilés lors ce test, sachez néanmoins qu’on y retrouve bien l’esprit du créateur de Smash Bros. Avant chaque niveau il vous est possible de customiser des armes aux effets et portées différentes, comme des lames, des griffes, des arcs, des massues, etc… Il est aussi possible de partir au combat avec un certain nombre de pouvoirs, comme un surplus de vie, de vitesse, et attaques en tout genre, que vous débloquerez via le menu des "dons". Il se présente sous la forme d’un carré dans lequel vous allez pouvoir faire des rentrer des formes : où quand Tetris rencontre le système de vignettes de Smash Bros Brawl ! Si on en prend pas forcément conscience tout de suite, ces dons peuvent se révéler capitaux.
Il est temps à présent de parler du fameux système de gestion de la difficulté. Accessible avant chaque début de niveau, il est représenté sous forme d’une échelle graduée de 1 à 9. De base on commence à l’échelle 2, ce qui correspond à un niveau de difficulté facile. Pour pouvoir l’augmenter, il va vous falloir dépenser en nombre l’unité de valeur du jeu, le cœur. Vous en récupérez constamment lors des parties en abattant des ennemis. Pour l’avoir testé, nous pouvons vous dire que challenge du premier niveau au level 5 devient tout à fait intéressant, et qu’au level 9 Pit n’a pas tenu dix secondes !!
Il aurait fallu pour cela maîtriser le jeu en gérant les stats et armes du personnage. Plus le level est élevé, plus les armes que l’on va obtenir en cadeau à la fin du stage seront rares et performantes. C’est aussi un pari avec vous-même : si vous perdez le challenge, vous perdrez aussi tous les cœurs engagés. Autant ne pas se lancer trop tôt dans une bataille impossible à gagner ! A noter enfin qu’en fonction du level choisi, de nouveaux endroits seront débloqués dans le jeu. Il vous faudra découvrir sur place les portes avec les numéros de level correspondant.
Le gameplay en question
On touche ici au point le plus délicat de Kid Icarus Uprising. Avec la main droite vous soutenez la console, utilisez le pouce pour déplacer le personnage avec le stick analogique et le majeur pour tirer avec la gâchette L (en pression continue, ou par à-coups). Avec la main gauche vous utilisez le stylet sur l’écran du bas pour balayer les ennemis et déplacer la caméra. La configuration n’est pas mauvaise, seulement elle reste rapidement inconfortable.
Jouer sur une longue durée parait bien difficile et Nintendo semble en avoir pris conscience puisqu’il livre le jeu quoi qu’il arrive avec un support en plastique à poser sur une table qui va soutenir la console, qui pour le coup n’a plus grand-chose d’une portable. A noter que le circle pad pro est compatible avec le jeu, mais qu’il n’apporte qu’une configuration destinée aux gauchers. Mais là encore, de l’aveu même de Nintendo, les gauchers semblent préférer la configuration classique. De là, il ne reste plus qu’une solution : se muscler la main gauche…
Voilà pour l’instant ce que l’on peut dire de l’expérience de jeu sur ses trois premiers niveaux. Ils placent l’action, le gameplay, mais aussi l’histoire qui s’annonce pleine de rebondissements. Vous en apprendrez aussi très prochainement sur les différents menus et modes de jeu, assurément très riches. On n’a même pas parlé du mode multijoueurs et des combats de cartes en réalité augmentée !
Kid Icarus Uprising apparait comme un excellent jeu d’action. On s’y amuse énormément. En plus de l’histoire en mode solo qui promet, on sent que tout a été pensé pour la rejouabilité du titre. On reviendra donc avec plaisir dans les différents niveaux pour la collectionnite aigüe et le challenge, élevé. On en attendait pas moins du créateur de Smash Bros !