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Nintendo m’a convié dans ses locaux à une présentation de Gear.Club Unlimited, le jeu de course développé par les studios Eden Games. L’occasion d’en apprendre plus sur le 1er jeu de course automobile "sérieux" de la Switch, un genre qui connait beaucoup d’amateurs, malheureusement peu servis sur consoles Nintendo. S’en est suivie une longue prise en main et beaucoup de questions pour s’assurer de la qualité de ce jeu attendu au tournant !
Preview publiée sur Puissance-Nintendo
L’amour des belles voitures
Gear.Club Unlimited est développé par Eden Games, un studio de développement lyonnais qui s’est déjà brillamment illustré dans des jeux de courses comme V-Rally sur la première PlayStation (2000), Need for Speed : Porsche avec Electronic Arts également sur PS1 également (2000) ou encore Test Drive Unlimited sur PS2/Xbox 360 (2006).
Pour Gear.Club Unlimited sur Switch, la volonté était de reprendre les bases de Test Drive Unlimited pour proposer un jeu de course réaliste sur la machine.
Le mode "Campagne" est la base du jeu. Il nous met dans la peau d’un pilote en devenir qui grâce à un mécène va pouvoir démarrer sa carrière. Après avoir choisi notre nom, notre personnage (représenté par notre avatar Switch) est coatché par un chef d’écurie et aidé par une mécanicienne qui nous refile des infos.
Le garage, ma maison !
Comme dans Test Drive Unlimited, vous disposez d’un garage où entreposer, admirer et améliorer vos véhicules. Avec la caméra, vous survolez l’ensemble de votre entrepôt. Au début, tous les stands sont bâchés. Ils se débloqueront au fur et à mesure de votre progression dans le mode Campagne. Plusieurs apparences sont également disponibles pour le garage, pour que vous vous sentiez comme à la maison !
Le jeu propose de base une trentaine de véhicules parmi seize marques officielles, parmi lesquelles BMW, Alfa Romeo, Mc Laren, Mercedes. Dans le garage, vous pouvez visionner toutes les voitures et les tester sur le terrain pour vous faire une idée, avant de les acheter.
Les amoureux de belles carrosseries et les grands enfants seront donc ravis de pouvoir tourner autour des véhicules, d’ouvrir le capot ou le coffre. C’est également le moment de consulter toutes les statistiques des voitures, de l’accélération au freinage à la maniabilité. Les fans de simulation automobile s’arrêteront avec minutie sur des données comme l’understeering/oversteering, soit la capacité du véhicule à virer ou sous-virer lorsque l’on tourne d’un coup.
Le jeu se veut une simulation réaliste, avec de nombreuses informations pointues, mais également accessible. Réaliste mais fun, avec la possibilité d’afficher de nombreux conseils pour ceux qui auraient besoin d’éclaircissements.
Sept stands sont là pour customiser vos véhicules. L’atelier mécanique vous permet de modifier le moteur, la boite de vitesse. La pneumatique pour gérer les pneus et donc la distance de freinage et l’adhérence. L’atelier rallye permet de changer les suspensions (pratique quand il faut faire face à des terrains accidentés). L’atelier soufflerie pour l’aérodynamique, soit la vitesse maximum du véhicule. L’atelier carrosserie est l’occasion de gérer le poids de votre véhicule. L’atelier peinture et stickers pour l’apparence (attention, vos créations sont surveillées en ligne !) Enfin, l’atelier cosmétique customise l’apparence comme les ailerons ou les pare-chocs, dans la limite des autorisations des constructeurs partenaires !
Prenez soin de votre garage : d’autres joueurs pourraient très bien venir le visiter en ligne. Vous-même aurez la possibilité de voir les lieux d’autres joueurs pour leur piquer des idées !
Une map à la Zelda ?!
Une carte affiche l’ère de jeu. Elle est limitée au début, et les alentours sont masqués par des nuages. Il faut parcourir les premières courses pour débloquer les suivantes. Un petit détail que l’on retrouve d’habitude dans les jeux d’aventure, et une idée bienvenue pour motiver les joueurs à progresser.
Les objectifs sont variés : courses contre huit concurrents, championnats d’au moins quatre courses, contre la montre, affrontements de fantômes. Au total, plus de quatre cents courses et deux cents circuits sont proposées, pour environ soixante-dix heures de jeu.
Chaque course est disponible en mode "novice", "normal" et "expert". De quoi proposer une bonne durée de vie pour les aficionados de complétion ultime !
C’est bien évidemment au cours de ces courses que vous remportez de l’argent, à dépenser ensuite dans votre garage.
Que ce soit pour le solo ou le multi, vous pouvez amener votre voiture tunée avec amour. Quant aux fantômes à affronter, ce sont d’abord des performances enregistrées par les développeurs dans le jeu, qui vont ensuite laisser leur place à des ghosts de joueurs en ligne.
Progresser dans le mode Campagne débloque des espaces où acheter de nouvelles voitures (les "Car dealers"), de nouveaux championnats, mais également d’autres modes de jeu comme le Rally.
Auto Moto (sans motos)
Gear.Drive Unlimited propose deux vues possibles : la vue arrière et la vue capot. Le jeu, fluide au demeurant, l’est un peu moins en mode capot, ce qui n’est pas gênant pour autant.
Jeu réaliste oblige, tout se passe sur la route. Impossible de faire du hors piste, et on ne peut pas se crasher de façon irréaliste. Il n’y a pas de dégâts occasionnés sur notre voiture ou celles des concurrents.
Un mode "magnétoscope" est possible : en pressant la touche "X", vous pouvez revenir en arrière de quelques dizaines de secondes afin par exemple de mieux gérer un virage. Si l’utilisation est illimitée, on gagne en revanche moins d’argent pour cette course.
Nous avons réalisé ce banc d’essai avec un contrôler pro dans les mains. "L" sert à freiner, "R" à accélérer, "ZL" à changer de vue. Un gameplay gyroscopique avec les JoycCon est possible, mais nous n’avons pas pu l’essayer lors de cette session.
Le débat sur l’absence de gâchettes analogiques sur Switch a déjà eu lieu dans nos colonnes. Ici il faudra appuyer plus ou moins longtemps pour simuler la pression mécanique. Le tactile n’est pas utilisé dans le jeu.
Côté technique, il y a un peu d’aliasing sur la voiture, et très peu de clipping sur les décors. Les sensations de vitesse sont bonnes. Du Motion Blur a été ajouté afin d’accentuer l’impression de rapidité. Sur la télé le rendu est propre. Sur l’écran de Switch en mode portable, c’est juste parfait. La résolution en mode "dock" est de 1080p, et de 720p en mode portable. Le tout tourne à 30 i/s, que ce soit en solo ou en multi.
Des succès ont été ajouté dans le jeu. Il y en a même un quand on quitte une course de rage après avoir raté sa performance (ce qui ne nous est pas arrivé on tient à le dire) !
Parmi les courses testées, un terrain large pour nous faire la main sur de nombreux virages ou encore une piste où tout est étudié pour aller le plus vite possible et avoir à réagir au quart de tour. Les environnements diffèrent, avec des pistes dans des villes ou des zones plus naturelles comme les abords d’un volcan. Des conditions climatiques variées sont proposées, de même que des moments différents de la journée, mais tout est pré-défini pour chaque course. Ne vous attendez pas à des changements climatiques ou la nuit qui tombe en cours de partie.
Vé, v’là le Mode Rally !
Le mode Rally se débloque au bout d’environ dix heures de jeu. Les courses ne sont toujours pas hors-piste mais le sol est beaucoup plus glissant, si bien qu’il faut anticiper ses dérapages.
Une variante dans les courses à même de passionner certains, qui chercheront à customiser au maximum leurs bolides.
Les championnats en ligne
En ligne, vous pouvez choisir d’entrée toutes les voitures disponibles dans le jeu. Elles ne seront en revanche pas customisées.
Les championnats fonctionnent par un sytème de calendrier : quelques jours sont consacrés à un événement au cour duquel les adversaires vont chercher à faire les meilleurs temps. Tous les deux jours, le meilleur tiers sera qualifié pour la ligue suivante et ainsi de suite. Si les performances sont moins bonnes ou moins suivies, il y a risque de rétrogradation. Un classement mondial sera établi par saisons.
Ce sont les serveurs du studio Eden Games qui hébergent les parties. Ils seront disponibles indépendamment du service online de Nintendo, ce qui veut dire que vous pourrez y avoir accès même si vous ne souscrivez pas au service de Nintendo en 2018.
Les premiers DLC seront gratuits. Des DLC payants arriveront par la suite pour proposer plus de contenu au jeu, notamment de nouveaux véhicules. Aucune micro-transaction n’est demandée en jeu, ni maintenant ni plus tard.
Le mode multi jusqu’à quatre, un classique
Enfin, le mode multijoueurs est disponible jusqu’à quatre en écran splitté, sur la même console en même portable ou sur la télé. Il est dommage que l’on ne puisse pas jouer à plusieurs chacun sur sa machine pour profiter du plein écran. En mode table il faut vraiment de bons yeux pour profiter de la course (Comme nous avons de bons yeux, nous avons fini premier !).
Inutile de rappeler que ce mode de jeu est très amusant, et ce même si l’on n’est pas dans un Mario Kart ! Les véhicules adverses peuvent être traversés, ce qui accentue l’envie de maîtrise et de vitesse pure.
Gear.Club Unlimited sort le 1er décembre en boite et sur l’eShop sur Switch !
A la fois pointue et accessible, Gear.Club Unlimited est une simulation de course plus que complète. Agréable à prendre en mains, que ce soit avec un Contrôler Pro ou sur l’écran portable de la Switch, elle satisfait aussi bien les pros de jeux de courses que les novices en la matière. Beaucoup plus chaleureux que d’autres jeux du même genre, Gear.Club Unlimited s’avère être un très bon jeu de course. Les joueurs Switch peuvent être soulagés que le premier titre qui leur soit proposé soit de cette qualité.
Vous pouvez également lire mon test du jeu !