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C’est lors des Game Awards en décembre dernier que Nintendo a annoncé le portage sur Switch des deux Bayonetta sortis fin 2014 sur Wii U. L’occasion de présenter au nouveau public de la Switch l’exclusivité Nintendo Bayonetta 2, mais aussi de relancer la machine à l’approche d’un Bayonetta 3 officialisé dans la foulée. Dans cette preview, nous verrons les différences avec la version Wii U et si le portage tient la route.
Preview publiée sur Puissance-Nintendo.com
Bayonetta c’est quoi ?
Les deux jeux Bayonetta racontent l’histoire de Cereza, une sorcière en conflit avec les anges de Lumen et les sorcières de l’Umbra. Si Bayonetta premier du nom nous livre quelques secrets sur les origines mystérieuses de la belle, le deuxième épisode vient approfondir les raisons de la lutte qui l’anime. Le scénario s’exprime au moyen de très nombreuses cinématiques, au cours desquelles nous rencontrons une série de personnages tous plus déjantés les uns que les autres. Ce n’est en effet pas tant l’histoire que l’atmosphère loufoque, déglingué, voire sexy, qui font l’esprit de la série. Les jeux sont surtout centrés sur une action frénétique et enchaînent les séquences gargantuesques.
Coups de poings, de pieds, gunfights, esquives et envoûtements qui ralentissent le temps sont la base de combos dévastateurs. Quelques QTE apparaissent le plus souvent pour finir des ennemis d’une manière particulièrement sanglante. L’apothéose de l’umbra de Bayonetta 2 se déclenche lorsque la jaune de magie noire est remplie. Elle invoque une créature géante qui va réduire les ennemis en charpie.
Quoi de neuf depuis la version Wii U ?
Bayonetta 1 et 2 sur Switch sont sensiblement les mêmes jeux que leurs versions Switch sorties en 2014. La première différence est évidemment le support même de la Switch qui permet de jouer à ces deux jeux en mode portable (ou nomade), un nouveau luxe désormais possible et franchement séduisant. Maniable, facile d’utilisation, le jeu et ses courtes sessions convient bien à une pratique portable.
Les contrôle tactiles sont toujours de la partie. Cette fois, au lieu du stylet de la Wii U, vos doigts ou plus précisément l’ongle de votre index sera réquisionnisé pour glisser du tapoter l’écran frénétiquement. Les autres options comme les soins ou les furies apparaissent dans les bords de l’image. Tout est parfaitement jouable mais on a trop peur d’abimer le bel écran de la console, même derrière un protège-écran.
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Les autres différences techniques sont légères voire invisibles : temps de chargement réduits avant d’arriver dans un niveau, réajustements de quelques images lors des cinématiques. Lors des comparatifs Wii U / Switch que nous avons réalisés (ci-dessus), nous n’avons observé qu’une séquence un chouïa plus terne sur Switch, mais c’est vraiment pour dire. Techniquement, Bayonetta 2 sur Switch reste absolument semblable à sa version Wii U. Seule véritale nouveauté, le mode coopératif Tag Climax qui n’était accessible qu’en ligne sur Wii U est désormais disponible en local sur Switch. Il s’agit d’affrontements de boss dans des arènes qui pourront séduire les fans de scoring en duo.
L’enregistrement de vidéos de 30 secondes est prévu sur le jeu, à la sortie du jeu ou peu de temps après sa sortie. Mais c’est surtout du côté des amiibo que cela change !
Les amiibo
Le 24 octobre 2014, date de sortie de Bayonetta sur Wii U, les amiibo n’existaient pas encore. Depuis, la série de figurines interactives de Nintendo ont eu leur petit succès, au point de s’insérer dans tous les jeux de la firme. Bayonetta a même eu droit à deux figurines dans le cadre de la collection Smash Bros.
Aujourd’hui, il est possible d’utiliser ses amiibo dans le magasin du jeu pour obtenir des récompenses. Scanner un amiibo (32 max par jour) débloque selon la figurine de la monnaie du jeu, des items de soin ou de magie, des armes voire un costume spécial.
Les amiibo Zelda débloquent la fameuse tunique de Link, Fox et Falco une tenue moulante et sexy de l’espace, la série Metroïd la combinaison de Samus, Peach et Daisy leurs tenues respectives. Pour rappel, ces tenues sont sélectionnables dans le menu avant de choisir un chapitre et ne peuvent pas être changées en cours de partie. Les effets sont purement cosmétiques et c’est un plaisir de tirer avec les lasers de Fox ou le tir chargé de Samus.
Les petits messages affichés après chaque scan sont amusant et font directement référence au personnage Nintendo et son univers. On vous laisse découvrir ce qu’un amiibo de la série Splatoon, Pikmin ou Animal Crossing inspire à la facétieuse Bayonetta !
Certains amiibo débloquent une nouvelle arme d’appoint pour Bayonetta, à l’instar de Bowser qui offre carrément un boulet Chomp à son pied. Bayonneta peut désormais sortir son chien !
A priori, comme sur Wii U, toutes ces fonctionnalités sont débloquables dans le jeu au fur et à mesure de votre progression. Il faut également de la monnaie du jeu pour les acheter dans le magasin, là où les amiibo vous les offrent. Les amiibo permettent donc d’obtenir tout beaucoup plus rapidement et l’argent offert avec chaque scan vous rend riche comme crésus lorsqu’il s’agit d’acheter les armes ou mouvements spéciaux mis à votre disposition.
Pour l’anecdote, Resident Evil Revelations (et 2) offrait lui aussi de scanner un nombre soit-disant illimité d’amiibo par jour, mais ce n’était au final pas le cas, avec un taux d’échec très élevé les jours suivants. Ici, les 32 scans par jour sont parfaitement fonctionnels.
Niveau place en dématérialisé, Bayonetta 2 fait 12,4 Go. On est dans la norme haute (équivalent à Xenoblade Chronicles 2 et Resident Evil Revelations). Bayonetta 1 fait 8,5 Go.
Et Bayonetta 1 dans tout ça ?
Pour tous ceux qui achèteront Bayonetta 2 en version boite (version standard ou collector), un code de téléchargement de Bayonetta 1 est disponible. Ceux qui auront opté pour la version dématérialisée de Bayonetta 2 pourront bénéficier d’une remise sur le premier épisode (et vice versa) d’environ cinq euros.
Bayonetta 1 dispose d’un scénario accrocheur qui amène la jeune sorcière à comprendre ses origines. Le jeu dispose de beaucoup plus de séquences d’exploration et de mécanismes et puzzle à résoudre, ce qui, à côté des phases de combats dantesques ou des séquences de course, en fait un jeu presque plus intéressant que le deuxième, qui a pour lui son action non-stop, ses couleurs vive... et ses cinématiques ennuyantes ! Ici, pas de fonctionnalité amiibo au programme, les costumes spéciaux étant accessibles dès le début du jeu. Je vous renvoie à mon test de Bayonetta sur Wii U (2014) pour vous faire une idée, et vous inviter à commencer peut-être par le début de l’histoire !
Rendez-vous bientôt pour le test de Bayonetta 2 sur Switch, un nouveau titre indispensable à ajouter votre collection si vous ne l’avez pas fait sur Wii U, que vous aimez le genre beat’em all, que vous n’êtes pas hermétique à l’humour absurde à la japonaise et que vous n’avez pas froid aux yeux !
Voir également mon Test du jeu !