Dernier ajout : 16 janvier.
En 1999, après dix ans de domination totale de Nintendo sur le marché portable avec la Game Boy (et ses déclinaisons Pocket et Color), la fime annonce la Game Boy Advance. On change complètement de hardware et on se retrouve avec une 32 bits portable, qui dans les faits se rapproche plus d’une Super Nintendo portable, en témoignent les nombreux portages que l’on retrouvera dessus.
Un lancement réussi... mais les jeux ?
La Game Boy Advance sort officiellement au Japon le 21 mars 2001. Elle y rencontre un succès énorme. SEGA arrête la production de la Dreamcast et déjà un Sonic GBA est annoncé. La console est lancée le 11 juin aux Etats-Unis.
La console sort en Europe le 22 juin 2001. C’est un gros succès. Les jeux majeurs du line-up sont Castlevania : Circle of the Moon, F-Zero : Maximum Velocity, Rayman Advance, Kuru Kuru Kururin, et Super Mario Advance (Super Mario Bros 2).
Aucun d’entre eux ne m’attire mais je suis très fan de la console en elle-même alors je la prends sans jeux. Je suis assez confiant avec la ludothèque que pourra offrir la console. Et comme je n’ai jamais eu de Game Boy couleur (je n’ai qu’une pocket) je continue à jouer à Pokémon Argent (sorti en avril) en couleur !
À ce moment-là je finis mes études et cherche du boulot. Niveau jeu je reste donc un peu sur mes acquis, un peu comme à la fin de la Super Nintendo, en rejouant aux jeux 64 et en atomisant Pokémon, qui m’accompagne partout. Je fais l’impasse totale sur la Dreamcast, qui tombe au mauvais moment, puis la Playstation 2, trop chère et sans jeux à ses débuts. Du coup j’attends la Gamecube.
Mon premier jeu GBA est Mario Kart : Super Circuit en septembre. Je le dévore, même si ce n’est pas facile d’y jouer sur l’écran non rétro-éclairé de la console. Si sur le moment j’apprécie le jeu (c’est quand même mon premier jeu GBA), je suis rapidement déçu par l’esprit du titre, dont je me lasse rapidement. Les images de Wario Land 4 me font baver, mais je ne sauterais jamais le pas (et je n’y ai toujours pas joué !...) Advance Wars sort en janvier 2002 mais je ne suis pas du tout familier avec les tactical RPG à l’époque.
Je jette mon dévolu en mars 2002 sur Sonic Advance, la mascotte de SEGA sur console Nintendo pour la première fois ! J’adore le jeu. Je joue des heures au mini-jeu avec le Chaos, que je m’empresserai de transférer sur Gamecube dans le jeu Sonic Adventure 2 Battle. Quelle déception quand je découvre qu’on ne peut pas vraiment intéragir avec ce personnage élevé des heures durant ! En février est sorti le très chouette aventure-RPG Golden Sun, que je dévore sans façons. Classique, mais très bien réalisé.
Après je me concentre sur la Gamecube et je reviens sur la GBA en fin d’année pour le magnifique Metroïd Fusion ! Cela faisait huit années que l’on avait pas revu Samus Aran et le jeu est magnifique. Cette suite reprend le meilleur de Super Metroïd et le pousse plus loin avec des mouvements encore plus agiles pour Samus. Peut-être le fait qu’il soit sur portable et que j’ai du m’esquinter les yeux sur l’écran de la console joue t-il en sa défaveur car je préfère néanmoins la version 16 bits. Je ne l’ai pas refait depuis, je me réserve ce petit plaisir pour bientôt !
Beaucoup de jeux sortent sur la GBA, qui a le vent en poupe ! On retiendra Super Mario Advance 2 (Super Mario World), Castlevania : Harmony Of Dissonance, Breath Of Fire 1 puis 2, Megaman Zero, Dragon Ball Z : L’Heritage De Goku, et Super Mario Advance 3 : Yoshi’s Island qui est le deuxième jeu Nintendo de fin d’année.
Un super deuxième modèle... mais les jeux ?!
À cette époque, la bulle internet commence à exploser : pour les jeux-vidéo, voilà un an ou deux que de nombreux sites internet sont apparus, comme Jeux-video.com, Gamekult, Puissance-Nintendo. Ces sites changent considérablement la façon de suivre l’information. Moi qui passait mon temps à acheter des revues, voilà que l’info est diffusée en temps réel. Le monde des forums s’ouvre à moi, à vous, à nous. Nous communiquons alors sur les topics des jeux qui nous intéressent et les infos circulent entre passionnés qui ne se connaissent pas forcément. Fini le temps des cours de récré !
Cela fait deux ans que la GBA est sortie, et voilà que Nintendo présente un deuxième modèle de sa console, qu’il présente comme un parfum, avec des jeunes branchés qui jouent et ont l’air heureux (c’est le début d’une ère marketing contestable), j’ai nommé la GBA SP. La publicité suivante aura aussi marqué pas mal de joueurs je pense !
Comment résister à son écran rétro-éclairé et son aspect plus compact ? Cette refonte de la console sort le 28 mars 2003. Pour moi il s’agit sans conteste du meilleur Game Boy que Nintendo ait créé.
Le même jour sort The Legend Of Zelda : A Link To The Past / Four Swords. Il s’agit à la fois d’un portage de Zelda 3 (juste mon Zelda préféré) et aussi d’un tout nouveau jeu, Four Swords, dans lequel on incarne un Link qui peut se quadrupler pour passer des énigmes. C’est ce jeu qui est ressorti en 2011 sur DSi à l’occasion de l’anniversaire des 25 ans de The Legend of Zelda. Sur le coup je n’accroche pas particulièrement à Four Swords, mais refaire Zelda 3 sur la nouvelle GBA SP me ravit totalement. C’est le début de l’ère portage pour Nintendo, entre les Mario Advance et les NES classics qui débarquent à partir de 2004.
Je craque aussi pour Sonic Advance 2. Malheureusement le titre me semble beaucoup moins bon que son prédécesseur, la faute à des graphismes aux couleurs douteuses et un challenge beaucoup plus ardu. Un portage de Donkey Kong Country sort en juin mais il est pour moi loupé à cause des graphismes qui en prennent un sacré coup par rapport à la version Super Nintendo. Impardonnable ! Par la suite on me prette Golden Sun : L’Age Perdu, ce qui me permet de boucler cette sympathique série.
C’est d’ailleurs à cette époque que je commence les Strips PN, BD sur Puissance-Nintendo !
Parmi les bons titres de l’année sur GBA on retiendra Castlevania : Aria Of Sorrow, Wario Ware Inc. : Minigame Mania , Dragon Ball Z : L’Héritage De Goku 2, Mario & Luigi : Superstar Saga, Final Fantasy : Tactics Advance, Super Mario Advance 4 (Super Mario Bros 3), Advance Wars 2 : Black Hole Rising, ou Kirby : Nightmare In Dream Land. Le 20 juin sort le Game Boy Player, un socle à placer sous le Gamecube pour jouer aux titres GBA sur sa télé.
Mais pour moi le jeu de l’année reste Pokémon Rubis et Saphir. Il sort le 25 juillet 2003.
On remet les compteurs à zéro puisque les jeux ne sont pas compatibles avec les versions Game Boy/Game Boy Color. Il faut les attrapper tous de nouveau ! Mais toutes les créatures ne sont pas tous disponibles dans cette cartouche qui introduit la 3e génération (une gen dite "tristoune" à cause de ses graphismes plus ternes et d’une inventivité moindre) et il faudra compter sur d’autres titres à venir. Le jeu de l’année sur la portable donc, mais pas mon préféré. La GBA a décidément du mal à m’emballer !
La GBA sert aussi d’interaction avec la gamecube dans quelques jeux. L’utilisation la plus intéressante reviendra à The Legend of Zelda : the Wind Waker où l’on utilise le GBA comme un radar pour découvrir des coffres et exploser des ennemis avec les bombes de Tingle. Cela reste facultatif et tout à fait dispensable. Je suis curieux de voir comment Nintendo va adapter cette fonctionnalité dans le prochain remake sur Wii U qui sort à la fin de l’année (3DS ? Gamepad ?)
Sword of Mana, que j’attendais comme le digne successeur de Secret of Mana, fut une sacrée déception. Il s’agit d’un remake d’un jeu d’aventure linéaire paru sur Game Boy première du nom. On se retrouve face à un jeu très joli certes, mais très classique. C’est Metroid : Zero Mission qui me séduit en offrant un remake (oui, encore) aux petits oignons du premier Metroïd (et en y ajoutant un final génial !).
Je me laisse tenter par Final Fantasy I & II : Dawn of Souls et peux enfin découvrir les premiers épisodes de la mythique saga. Les jeux ont pas mal veilli, mais restent praticables. On me prette The Legend Of Zelda : The Minish Cap, que je fais sans passion. J’ai décidément du mal avec les Zelda made in Capcom. Je viens de le relancer pour voir ce qu’il en est.
Mais c’est surtout Pokemon version Vert Feuille (et Rouge Feu) qui me fait redécouvrir le premier épisode de la série, totalement magnifié par les différents ajouts propres à cette version (dont un adaptateur wireless : fini les câbles link !)
Je participe d’ailleurs pour la seule et unique fois de ma vie à un championnat Pokémon, les Pokélord Masters ! J’avais entraîné mes Pokémon toute la nuit pour arriver au niveau 100, minimum requis !
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2004 c’est aussi Mega Man Zero 3, Fire Emblem, les NES classics, Kirby And The Amazing Mirror, Donkey Kong Country 2, Sonic Advance 3, F-Zero GP Legend, Boktai : The Sun Is In Your Hand, Shining Force : Resurrection Of The Dark Dragon...
En 2005, tandis que la DS est sortie, la GBA fait sa vie avec DK : King Of Swing, Astro Boy : Omega Factor, Yoshi’s Universal Gravitation, Kingdom Hearts : Chain Of Memories, Dragon Ball Advanced Adventure, Mega Man Zero 4, Fire Emblem : The Sacred Stones, Donkey Kong Country 3, GunStar Future Heroes et Pokemon version Emeraude.
Un troisième modèle pour la gloire ?
À l’E3 2005, contre toute attente, Nintendo va présenter la GBA Micro. Minuscule, la console se veut la machine portable parfaite. En effet, il est possible de la sortir de poche de chemise. Son écran est aussi alors celui qui se fait de mieux (il est bien meilleur que l’écran de la GBA SP et même que la DS première du nom). Malgré ça et un prix rikiki la console va passer totalement inaperçue !
Pendant un temps objet de convoitise, j’ai eu la chance de la trouver sur un vide-grenier à un prix ridicule. C’est une excellente machine, avec une prise casque (ce que n’avait pas fait la SP) et bien un écran de fou !
En 2006 la console n’est plus officiellement alimentée en jeux par Nintendo mais va recevoir encore pendant deux ans des titres à licence de toutes sortes. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, Square-Enix va successivement sortir des remake de ses titres phares : Final Fantasy IV Advance en 2006, Final Fantasy V Advance en 2007 et surtout Final Fantasy VI Advance deux mois plus tard. Les jeux sont intégralement traduits en français pour la première fois et le fait qu’ils aient bénéficié de petites sorties (5000 exemplaires pour FVI) en font des jeux rares et très chers aujourd’hui.
Une seconde vie
La GBA laisse sa place à la Nintendo DS et disparait des circuits. Ses jeux reviennent sur le devant de la scène fin 2011 à l’occasion du programme ambassadeur orchestré par Nintendo pour calmer les premiers acheteurs de la 3DS au prix fort alors qu’une baisse de prix survient à peine trois mois après la sortie de la machine.
Ces "ambassadeurs" se voient offrir les jeux suivants : Yoshi’s Island : Super Mario Advance 3, Mario Kart : Super Circuit, Metroid Fusion, Wario Ware Inc. : Mega Mini-Jeux, Mario vs. Donkey Kong, F-Zero : Maximum Velocity, Wario Land 4, Kirby et le Labyrinthe des Miroirs, Fire Emblem : The Sacred Stones, The Legend of Zelda : The Minish Cap. À savoir rien de moins que les meilleurs jeux de la machine. Les jeux sont encore inédits en téléchargement pour les autres joueurs. Bientôt sur l’eshop ?
Quand on pense à tous les jeux sortis sur cette console, on peut se dire qu’elle a été bien gâtée. Je pense que je suis passé à côté, du fait que j’étais principalement en train de jouer sur Gamecube et que je n’étais pas familiarisé avec certains genre comme le tactical (Advance Wars, Fire Emblem, Castlevania, remake RPG ou jeux de course). Beaucoup de jeux m’avaient déçu, j’étais donc resté méfiant. Les jeux de la GBA sont pour moi à redécouvrir.
* objet de luxe pour le ratio "console-jeux" achetés !
Autre console mythique de Nintendo, la Nintendo 64 est pourtant celle par laquelle Nintendo va descendre du piedestal sur lequel était placée la société. De nombreuses erreurs stratégiques, la création de son propre menesis et des retards incroyables auront minimisé l’impact de cette console qui n’a pourtant pas démérité au niveau software. Elle réinventa les genres, propulsa des séries vers une nouvelle dimension qui allait marquer toute l’industrie. Retour sur les débuts chaotiques de cette incroyable machine.
Le successeur de la Super Nintendo
Nintendo entreprend dès 1990 de créer une console avec un lecteur CD. La société travaille sur des prototypes avec Sony mais abandonne le projet à cause de différents. Sony recycle le projet et annonce le développement de la Playstation dès 1991, qui prend son envol petit à petit jusqu’à sa sortie japonaise fin 1994.
Mais ça le joueur lambda n’en a rien à faire, il joue tranquillement sur Super Nintendo ou sur Megadrive !
Nintendo quant à lui s’allie avec la société américaine Silicon Graphics (responsable des effets spéciaux sur Terminator 2 ou Jurassic Park) pour développer une machine beaucoup plus puissante. Elle aura pour nom de code « Project Reality » et Nintendo l’annonce en août 1993. Donkey Kong Country sorti fin 1994 sur Super Nintendo est la première démonstration de jeux avec des graphismes impressionnants.
Je me souviens avoir découpé l’image de ce vaisseau spatial et l’avoir collé sur un de mes cahiers d’école de sciences !
En 1994 le nom Ultra 64 est retenu et le support cartouche, contre toute attente, conservé. Annoncée pour sortir en avril 1995, la console accuse du retard. Elle est présentée pour la première fois fin novembre 1995 au Shoshinkai Software Exhibition (qui deviendra le Nintendo Spaceworld deux ans plus tard).
Super Mario 64, fini à 50%, y est présenté jouable et impressionne. Ce n’est pas le cas de Kirby Bowl, jouable lui-aussi, qui sera abandonné (et sortira huit ans plus tard remodelé en Kirby Air Ride !). On peut voir les premières vidéos de Zelda, MarioKart, Starwing 2 ou encore Wave Race. La sortie japon est prévue pour avril 1996.
En mai 1996 la console est présentée aux Etats-Unis. Elle prend officiellement le nom de Nintendo 64 et son design final sera le même dans tous les pays. Les jeux prennent leurs titres définitifs : Super Mario 64, Mariokart 64, Pilotwings 64, Starfox 64, Wave Race 64, Star Wars : Shadows of the Empire, Buggy Boogie (annulé). Zelda 64 n’a pas encore son aspect définitif. La console sort finalment le 23 juin au Japon et le 30 septembre aux Etats-Unis. Nintendo écoule tous ses stocks et un problème de taille arrive : une fois Super Mario 64 sorti sur les deux continents, Pilotwings 64 au Japon et Star Wars aux Etats-Unis, plus rien ne sort sur la machine. Les jeux sont loins d’être prêts. Les joueurs ont tout le temps de se tourner vers la Playstation.
La perte d’un allié de poids
Avec son choix de conserver le support cartouche pour éviter les temps de chargement et surtout le piratage, Nintendo s’est fermé la porte à beaucoup de développeurs qui voyaient dans le CD un support d’avenir. C’est le cas de Squaresoft, développeur de la mythique série Final Fantasy dont tous les épisodes étaient alors sortis sur NES et SNES.
Squaresoft avait pourtant mis en chantier un moteur 3D pour un jeu FF sur la console 64 bits de Nintendo. Ce visuel reprend les personnages de FF6 en 3D :
Mais devant les difficultés à réaliser leur jeu en 3D et l’impossibilité de développer des musiques de qualité satisfaisante, la société a préféré passer un accord avec Sony. C’est ainsi que Final Fantasy VII commença son développement sur la future Playstation.
La Playstation prend le relai
En France, la Super Nintendo se fait d’un coup vieillisante avec la sortie de la Playstation. Même si des hits comme Donkey Kong Country 2 ou Yoshi’s Island tiennent la dragée haute aux productions de Sony (certes fun mais peu profondes), nous sommes en train de changer d’ère.
La Playstation devient la console des nouvelles générations. Toutes les stars du show-bizz défilent pour vanter la 32 bits de Sony, son lecteur CD audio et ses jeux en 3D moche. Il est très facile de pirater les jeux en gravant tout simplement les jeux sur des cd vierges. Tout le monde ne possède pas encore un graveur sur son ordinateur et de véritables marchés parallèles se développent. Le succès de la machine vient aussi de là. Battle Arena Toshinden est le premier jeu de combat à sortir avec la console en septembre 1995. Il sert de vitrine technologique et on le retrouve, avec Ridge Racer, dans toutes les émissions de variété à la télé. Je me souviens que la console était alors un lot du "Juste Prix" !
Pour l’Europe, Nintendo a annoncé l’Ultra 64, dont la sortie est prévue dans un premier temps fin 1996 et Super Mario 64 a l’air juste phénoménal : il n’y a qu’à voir les previews fleuves dans les magazines. Secret of Evermore est mon dernier jeu Super Nintendo, au cours de l’été 1996.
La Playstation fait rapidement fureur chez les copains. Pour moi il est hors de question d’investir, elle est trop chère. J’essaye chez des amis Resident Evil (enfoiré de chien !), Ridge Racer, Wipe Out, Destruction Derby, Crash Bandicoot et Tomb Raider ! Je vais pour acheter la Playstation en mai 1996, alors que sort Ridge Racer Revolution. Je suis dans le magasin avec le budget mais je change d’avis. Je préfère attendre la prochaine console de Nintendo avec ses nouveaux Mario, Mariokart et Starfox...
L’attente interminable
La console est repoussée à mars 1997. C’est une période un peu pénible au cours de laquelle je vais vendre un maximum de choses et jeter pas mal de magazines (mes pauvres Nintendo Player !) Nintendo joue avec nos nerfs en sortant dans les magazines des publicités qui vont faire date :
Ironie du sort, la Nintendo 64 ne va pas sortir en mars. Ou plutôt si, mais dans toute l’Europe, sauf la France ! Un problème de stocks ? Un problème de fréquence avec le signal couleur codé en SECAM propre à la France ? On ne le saura jamais vraiment.
La console sort en France en septembre 1997 au prix fort bas de 990 francs. Il fallait bien réagir pour contrer la toute-puissance de la Playstation qui sort alors les suites de ses hits comme Crash Bandicoot 2, Tomb Raider 2, Resident Evil 2, Wipe Out 2097, Destruction Derby 2 et Cool Boarders 2, ou de nouvelles licences fortes comme Oddworld : L’Odyssée d’Abe, PaRappa the Rapper. Sans parler de megahits comme Castlevania : Symphony of the Night ou Final Fantasy VII !
Nintendo propose Turok, ISS 64, Super Mario 64, Super Mario Kart, Lylat Wars, Goldeneye 007 et Diddy Kong Racing pour la fin 1997.
La grosse attente de la 64 sera la sortie de Zelda fin 1998. Tout au long de l’année Nintendo diffuse des screenshots du jeu et fait monter la pression avec des bandes-annonces. L’une d’entre elle sera sur une VHS dont j’ai rembobiné une vingtaine de fois l’extrait de Zelda situé à 30 minutes :
Et le coup de grâce fut les pubs télé du jeu à la fin de l’année :
Un an après sa sortie en France, je prenais la console et Super Mario 64 en occaz, Zelda Ocarina of time devant sortir un mois après !
La Nintendo se vendra bien au cours de sa carrière, régulièrement propulsée par des jeux mythiques qui sortiront soit des usines de Nintendo, soit de celles de RareWare. Mais les chiffres seront loins de ceux de Sony avec sa Playstation. La guerre est perdue pour cette génération et dans le language courant on ne dira plus "une Nintendo" pour désigner une console de jeu, mais bien "une Playstation" !
La suite de l’article, où l’on parle des jeux de la Nintendo 64 !
Cet article fait suite à celui écrit le 1er novembre 2012 : Nintendo, cette longue désintégration du désir. C’était juste avant la sortie de la Wii-U. On s’étonnait du manque de communication de Nintendo à un mois de la sortie de sa nouvelle console. Sur la volonté de Nintendo d’aller vers le dématérialisé. Ou encore un premier retour sur la 3DS.
On reprend les même et on voit comment tout cela a évolué. Un petit point avant l’E3 qui arrive d’ici deux semaines semble opportun, quitte à me faire mentir. Mais on est jamais trop prudent !
Des sorties. Nintendo a enfin sorti quelques jeux très attendus sur sa console : Castlevania Lords of Shadow - Mirror of fate, Monster Hunter 3 Ultimate, Luigi’s Mansion 2, Fire Emblem Awakening ou le prochain Animal Crossing : New Leaf. Et ce n’est pas fini en 2013 !
Des jeux gratuits. À noël on avait déjà eu droit à un jeu dématérialisé offert pour peu qu’on ait acheté une Nintendo 3DS XL. Le choix était sympa : Super Mario 3D Land, Professeur Layton et le masque des miracles, La nouvelle maison du style, New Art Academy ou Freakyforms Deluxe. J’avais pris Mario, ce qui n’est pas rien.
Des jeux gratuits 2. En mai Nintendo continue à offrir des jeux dématérialisés pour tous ceux qui en ont déjà acheté deux (boite ou démat) dans une vaste liste : Animal Crossing, Castlevania, Donkey Kong Country Returns 3D, Fire Emblem, LEGO City Undercover, Luigi’s Mansion 2, Monster Hunter 3 Ultimate et Pokémon Donjon Mystère. On choisit un jeu de cette même liste. Bref, ça commence à être sympa !
Des grosses annonces. Nintendo n’a pas l’air, avec la 3DS, de vouloir se reposer sur ses lauriers. Régulièrement, via des émissions pré-enregistrées appelées les Nintendo Direct, Nintendo a annoncé l’existence de nouveaux jeux à sortir bientôt sur la console. C’est ainsi que l’on a appris que Pokémon X & Y sortirait en octobre dans le monde entier, ou encore qu’un Legend of Zelda sortirait à la fin de l’année. En tant que journaliste j’ai même pu tester une démo de ce fameux Zelda à peine quelques jours après son annonce : jouissif !
En attendant la réaction des éditeurs tiers, Nintendo balance toutes ses cartouches : Mario & Luigi : Dream Team Bros, Yoshi’s Island 3DS, Mario Golf World Tour, Mario Party 3DS. Quels seront les nouveaux jeux à annoncer à l’E3 ?...
Mais ne nous le cachons pas, cette volonté d’offrir des jeux dématérialisés ne fait qu’illustrer l’intention de Nintendo d’implanter progressivement le tout-téléchargement.
Les jeux déjà sortis en boite sortent à postériori en dématérialisé sur l’eshop de la 3DS, au même prix que les versions boite. C’est le cas pour tous les jeux édités par Nintendo. Capcom y a eu droit aussi avec les deux épisodes de Resident Evil, à prix réduits. On a vu une réduction temporaire de quelques jeux comme Zelda : Ocarina of time.
Code of Princess, un jeu (moyen) sorti en boite aux Etats-Unis est sorti chez nous uniquement sur l’eshop de la 3DS.
Plus génant : Phoenix Wright : Ace Attorney : Dual Destinies (le cinquième épisode de la brillante saga amorcée sur DS) a été annoncé pour l’Europe pour la fin d’année, et ce uniquement en dématérialisé. Raison invoquée par Capcom : les ventes relatives de la série sur Nintendo DS les amène à ne plus prendre de risques. Quand on est fan de la série comme moi, je ne peux que regretter de ne pas voir cet excellent jeu sortir en boite et rejoindre ses petits camarades dans ma collection.
La Wii U prend bien sûr le train en marche avec les versions téléchargeables de ses sorties boite, mais aussi ses jeux exclusifs en ligne parmi lesquels Trine 2 : Director’s Cut, The Cave, Puddle, Toki Tori 2, Zen Pinball 2 (et ses multiples DLC) sans compter les jeux de la Console Virtuelle.
Rendez-vous au prochain épisode de la saga dématérialisée.
Sortie le 30 novembre 2012, la Wii U s’est correctement vendue pendant la période de Noël. Début janvier, c’est la bérézina, pour une raison évidente : l’absence de sorties software. Une autre raison peut être aussi le manque de communication autour de la console, que beaucoup croient encore (et pour longtemps) être une nouvelle Wii. Sortir la Wii Mini (premier relookage de la Wii, 6 ans après sa sortie !) au même moment n’était pas judicieux du tout, malgré une volonté de différencier les designs.
Les mauvais résultats dans le monde de ses deux premiers mois de commercialisation ont jeté un froid dans l’industrie, qui ne semble plus vouloir jouer le jeu. On s’étonne de la vitesse à laquelle les choses vont. Les présentations récentes et imminentes de la PS4 et de la XBOX One doivent jouer dans l’engagement des développeurs. Tout cela était malheureusement bien prévisible et on ne peut pas croire que cela n’ait pas été un minimum anticipé.
Le coup de Trafalgar revient à Ubisoft qui décide de décaler la sortie exclusive Wii U prévue au 27 février de Rayman Legends à la rentrée 2013 sur toutes les consoles. La rumeur voudrait que Ubisoft ait pris cette décision suite au refus de Nintendo de financer les frais de publicité du jeu. Du coup, le jeu sera disponible pour tout le monde le 23 août. Ubisoft a finalement sorti une démo spéciale scoring en ligne sur Wii U afin de faire avaler la pillule aux joueurs... et les fidéliser avec des mises à jour quotidiennes jusqu’à la sortie du jeu.
Les gamers sur Wii U n’ont rien à se mettre sous la dent. Passés les jeux du lancement, Monster Hunter 3 Ultimate reste un portage Wii. Resident Evil Revelations est un portage 3DS. Lego City Undercover, aussi sympathique soit-il, reste un jeu mineur. Prévu fin février, Scribblenaut Unlimited sort une heure sur l’eshop avant de disparaître sans explications. Il n’a toujours pas réapparu depuis. Un vrai mystère...
Satoru Iwata multiplie les Nintendo Direct 3DS mais reste sans annoncer de grosses nouveautés Wii U. Le Nintendo Direct de fin janvier révèle un remake de The Legend of Zelda : Wind Waker en HD, un Wii Party U , quelques extraits d’un Yoshi’s Land en chantier et surtout un trailer de "X" de Monolith Software, qui semble être la suite spirituelle de Xenoblade Chronicles.
La console, dont le hardware n’est pas particulièrement optimisé, souffre d’une sortie semble t-il prématurée. Des mises à jour régulières stabilisent et améliorent le système. On aurait pas cru ça de Nintendo...
Quant au Miiverse, le réseau social interne de la console, il s’est vu décliner sous forme web, ce qui se révèle assez pratique. Voir le Miiverse en dessins.
En mai, la Console Virtuelle est enfin officiellement de sortie et l’on peut savourer sur le Gamepad des jeux NES ou Super Nes (comme Super Metroïd) à des prix plus ou moins avantageux.
La seule annonce software qui m’ait un temps soit peu enthousiasmé dernièrement est la présentation de la suite spirituelle de Eternal Darkness. "Shadow of the Eternals" est actuellement en développement sur Wii U et PC et en quête de financement via crowdsourcing. Il serait bon que Nintendo suive ce projet !
Au niveau des sorties, les dates de Game & Wario (28 juin), Pikmin 3 (26 juillet) et The Wonderfull 101 (23 août) ont été longuement attendues.
J’espère que l’E3, où seront présentés les nouveaux Mario 3D, MarioKart, Smash Bros - mais aussi souhaitons-le d’autres licences - sera une délivrance au regard des premiers mois difficiles de la Wii U. La première année d’une console est une période délicate pour quasiment tous les supports. Il aura été épuisant de voir à quel point tout le monde s’est acharné sur la bête et à quel point les gens ne savent plus attendre et veulent tout tout de suite. À bon entendeur !
Article suivant : Nintendo, cette bataille à deux têtes (Juin 2014)
J’ai pu jouer à un donjon du prochain Zelda sur 3DS ! Découvrez mes impressions de jeu sur Puissance-Nintendo !
J’en parle aussi de vive voix dans le PN Cast n°19 !
Fire Emblem : Awakening c’est un nouveau tactital RPG qui vient de sortir sur 3DS. Je vous en parle ans le PN Cast n°18, qui porte sur le Nintendo direct du 17 avril ! (je présente le jeu à partir de la 45e minute).
Cette semaine, toute l’équipe du PN Cast s’est réunie pour parler de ses premiers souvenirs liés a Nintendo. L’irrésistible Mlle S. était notre invitée à l’occasion de cette 17e émission.
Luigi’s Mansion 2 sort aujourd’hui sur 3DS. Une suite que l’on attendait depuis plus de dix ans ! Un très bon jeu made in Nintendo, avec quelques regrets sur sa constructions par missions (là où le jeu d’origine était un monde ouvert), l’absence de deuxième stick... et un professeur K-Tastroff plus bavard que jamais !...
Pas de test de mon cru pour cet épisode. Par contre j’ai retrouvé le test de Luigi’s Mansion sur Gamecube que j’avais fait pour le web en 2002 !
Retrouvez mon test de Splash or Crash, jeu Eshop sur 3DS, sur Puissance-Nintendo !
Retrouvez sur PN mon test du jeu culte Pac-Man, disponible sur NES via la Console Virtuelle de la 3DS !
Test publié sur Puissance-Nintendo
Une légende
L’histoire de ce premier épisode est très simple : vous êtes Simon Belmont et vous voilà parti à l’assaut du château du Comte Dracula. On peut alors découvrir les environnements magnifiques pour l’époque (quoique parfois un peu chargés) et écouter les sublimes musiques composées par Kinuyo Yamashia, qui feront la légende. Armé de son fouet, plus puissant selon les objets ramassés, Simon détruit les morts-vivants et autres chiens zombies qui se lancent contre lui.
Les petits cœurs que laissent les ennemis derrière eux ne sont pas là pour régénérer votre barre de vie mais sont des unités indispensables pour utiliser les armes spéciales. Fioles de magie, croix boomerang, couteaux ou autres montres à même d’arrêter le temps seront en effet à collecter dans les réceptacles que sont les chandeliers disposés en masse dans chaque niveau. Avant chacun d’entre eux, une carte sur laquelle se déplace Simon permet de voir concrètement son évolution dans les ailes du château.
Un Castlevania pour les pros
Tout guilleret, vous partez donc à la chasse au comte. Vous passez le premier niveau, après avoir battu une chauve-souris géante qui ne laisse pas indifférent, ne serait-ce que pour la musique qui accompagne le bestiau. Deuxième niveau, les choses se corsent. Les ennemis sont disposés partout, volent dans tous les sens selon des trajectoires diverses, et ne se gênent pas pour vous toucher alors que vous êtes en plein saut au dessus du vide. Simon étant du genre émotif, il va sursauter de plusieurs mètres en arrière à chaque heurt. Coton quand chaque saut est millimétré pour ne pas tomber dans les crevasses !
Ce sera la première difficulté d’un parcours qui en sera truffé. En bon plateformer diabolique qu’il est, Castlevania va enchaîner les séquences vicieuses et impitoyables qui vont vous faire hurler d’injustice et envie de jeter la console par la fenêtre. Une seule solution : réessayer, encore et encore. Jusqu’à mémoriser l’emplacement de chaque ennemi, comprendre comment ils se déplacent, et ce jusque dans leurs variations, mais aussi gérer la physique de votre personnage et surveiller sa barre de vie, qui descend comme neige au soleil.
Bref, faire cœur avec cette œuvre du diable et en connaître les secrets. Car oui il y a des items pour régénérer sa barre de vie : ce sont les gigots qui sont... cachés dans des murs (oui Dracula a des mœurs bizarres). Si les boss peuvent être vaincus à force de sueur et d’acharnement, ils ont souvent une technique à découvrir pour faciliter (un peu) les choses.
L’aide de la Console Virtuelle (version 3DS de 2013)
Si vous ne vous accrochez pas vous ne verrez alors pas plus loin que les premiers niveaux du jeu. C’est d’ailleurs ce que je faisais alors que je relançais la cartouche originale du jeu sur NES. Aujourd’hui, n’écoutant que mon courage je décidais, pour vous chers lecteurs, de finir une bonne fois pour toute le jeu. C’est aussi grâce à la fonction de sauvegarde de la Console Virtuelle qu’une telle chose a été possible, il faut bien l’avouer. En effet, en plus de sauvegarder sa position une fois le jeu quitté, la CV permet aussi, comme pour tous les autres jeux de ce support, de sauvegarder un point défini de son choix.
Il est évident que cette opportunité n’est pas à négliger pour Castlevania. Me voilà donc à faire des sauvegardes régulièrement, dès qu’une portion du niveau semble franchie dans les meilleures conditions, afin de pouvoir reprendre en cas de game over fatidique. C’est on ne peut plus pratique, surtout quand vous sauvegardez juste avant un boss que vous allez refaire une cinquantaine de fois.
C’est ainsi que j’ai pu finir le jeu, avec une grande fierté !
Hardcore comparé à ce qui se fait aujourd’hui, ce premier Castlevania séduira les curieux (qui se casseront les dents au bout de quelques minutes de jeu) comme les joueurs en quête d’un challenge à leur niveau. Il reste toujours une valeur sûre du jeu de plateformes 2D, et un pan de l’histoire à connaître.
A lire : la saga Castlevania !
L’actualité des jeux-vidéo sélective !
RYoGAMEOVER, le blog de RYoGA sur les jeux vidéo !