Dernier ajout : 10 février 2021.
The Legend of Zelda : Link’s Awakening sur GameBoy est sorti il y a 20 ans en France ! L’un des meilleurs Zelda, où Link est perdu sur l’île Cocolint, à la poursuite du Poisson-Rêve et en prenant le temps d’écouter la belle chanson de Marine !
Que d’heures passées sur ce jeu, que je refaisais chaque année quand j’étais ado ! Un de mes jeux préférés et je lui consacre une pleine page dans Game & Draw, mon histoire du JV dessinée !
Maintenant qu’on m’a prêté une PS3, et après avoir fait Journey, j’avais très envie de faire The Last of us, sorti en juin dernier. Il ne m’a fallut que trois jours pour terminer cette aventure absolument prenante. Un survival plus réaliste qu’horrifique qui nous met dans la peau de Joël et Ellie, obligés de survivre dans un monde dévasté et dépeuplé... ou presque. S’il a fallut que je m’accroche pour supporter la tension procurée par le jeu (je me serai presque fait pipi dessus) - ce qui m’a rappelé mes meilleurs moments de la saga Resident Evil - c’est surtout la narration superbe, le scénario prenant et très mature qui m’ont accroché. Les dialogues sont excellents, les personnages vraiment réalistes. Impossible de décrocher dans ce jeu qui ne dispose de quasiment aucun temps de chargement, enchaînant les phases de jeu et les cinématiques avec un naturel déconcertant.
The Last of us, jeu de la génération ? Peut-être pas, mais assurément un grand titre. À ne pas mettre entre toutes les mains. Une expérience brute, réfléchie. Une histoire qui n’a rien à envier au cinéma et qui le dépasse en qualité très souvent.
Edit 2020 : Enfin une vidéo du jeu !
J’ai enfin fait (et fini dans la foulée, obligé) Journey. La plus belle expérience vidéoludique que j’ai faite depuis bien longtemps. Inutile de chercher à comparer. Journey fait parti de ces rares jeux qui devraient être sacrés par un oscar, un césar, un temple, enfermés dans une capsule temporelle envoyée dans l’espace et surtout partagée avec le plus grand nombre.
J’hésite à en dire plus, tant je suis bluffé par tant de sensibilité et de justesse. Je déconseille même à quiconque d’en regarder quoi que ce soit. Est-ce que cette image vous parle, c’est tout ce qu’il faut savoir. Une aventure à vivre, tout simplement.
La SEGA Megadrive est sortie le 29 octobre 1988 au Japon !
La console 16 bits de SEGA a deux ans d’avance sur la Super Nintendo et sera surtout un succès en occident (Europe et Amérique). La saga Sonic la mettant même au niveau de Nintendo pendant quelques années. Je vous invite à lire le dossier Megadrive que j’avais écrit un peu plus tôt dans l’année.
La Megadrive a bien sûr quelques pages qui lui sont consacrées dans Game & Draw, mon histoire du JV dessinée !
Il faudra attendre deux ans et un mois pour fêter les 25 ans de la Megadrive en Europe (30 novembre 1990) !
Non, pas d’article sur la Game Gear, la console portable de SEGA, vu que je n’ai jamais possédé la machine et que je n’en ai jamais eu l’intention. Il faut rappeler que la console avait un écran couleur qui était difficilement lisible, consommait des piles à la chaine et était proposée à un prix assez élevé. C’est sans compter que si on avait une Master System elle ne servait pas à grand chose car, à part de rares exclues, elle disposait de jeux tout droits tirés du catalogue de la machine de salon.
SEGA avait sorti l’année dernière sur l’eshop de la 3DS quelques titres à la qualité discutable, proposant les médiocres Sonic Blast et Sonic Labyrinth au lieu des Sonic "canoniques". Erreur réparée aujourd’hui avec le premier Sonic the Hedgehog, mais surtout les RPG de la machine, qui étaient pour ainsi dire les seules exclues qui me faisaient de l’oeil à l’époque.
Est donc sorti Shining Force : The Sword of Hajya et cette semaine on aura Defenders of Oasis !
Shining Force : The Sword of Hajya est dans la veine des deux Shining Force sortis sur Megadrive. Il s’agit d’un tactical RPG (comme Fire Emblem). Il est vraiment excellent.
Defenders of Oasis est un pur RPG aventure exclusif à la machine. J’ai hâte de voir de quoi il en retourne.
À noter que les jeux rendent vraiment bien sur la 3DS et que pour rien au monde je ne retournerais sur la machine d’origine pour y jouer ! Je suis contre le dématérialisé, mais quand il s’agit de "vieux" jeux à tout petit prix sur des machines que je ne possède pas, dans ce cas je ne dis pas non !
Comme nous l’avons vu dans l’article qui retrace sa génèse, la Nintendo 64 est déjà sur le marché depuis un an et demi (sortie japonaise) lorsqu’elle débarque en France en septembre 1997. Nintendo a alors plusieurs cartouches successives à livrer.
Les hostilités commencent quelques semaines auparavant avec Turok : Dinosaur Hunter, un FPS impressionnant pour l’époque, malgré le fameux "brouillard" que l’on retrouvera dans pas mal de mauvais jeux de la console. Bourrin et sanglant, cette chasse aux dinosaures a toutefois un prix, 549 francs, ce qui n’empêchera pas son succès et des suites multiples dont seul le deuxième épisode vaudra vraiment le coup (Turok 2 – Seed of Evil, un an plus tard). La sortie "en avance" en France vient du fait que la console était sortie dans tous les autres pays d’Europe depuis le mois de mars.
La fin d’année d’année 1997 est donc bercée par Super Mario 64, Mario Kart 64, Lylat Wars, Goldeneye 64, Wave Race 64, Pilotwings 64 et Diddy Kong Racing. Des jeux fabuleux pour lesquels la console méritait amplement d’être achetée. On pouvait aussi trouver Star Wars : Shadows of the Empire, Doom 64, ISS 64, Killer Instinct Gold, et quelques autres.
En 1998 la N64 sort de nombreuses daubes. Il est du coup plus simple d’identifier les bons titres qui seront cette année-là Banjo-Kazooie, une nouvelle licence de RareWare qui vient marcher sur les plates-bandes de Super Mario 64, Yoshi’s Story, 1080° Snowboarding, F-Zero X, Mario Party pour la toute première fois et bien sûr l’incommensurable The Legend of Zelda : Ocarina of time. En gros, quand on a acheté deux jeux dans l’année on est largement comblé. C’est à ce moment-là que j’achète la console et il y a déjà de quoi faire !
En 1999, il n’y a pas grand chose non plus à se mettre sous la dent. Le premier Castlevania en 3D déçoit. Sortent des jeux aussi variés que Mystical Ninja 2 Starring Goemon, F1 World Grand Prix, Star Wars Episode I : Racer, Superman (LA daube de la console), Shadow Man, Jet Force Gemini, Rayman 2 : the great Escape (Rayman passe lui aussi à la 3D), Mario Golf. Les deux jeux de l’année sont chez Nintendo : Super Smash Bros 64 m’électrise et Donkey Kong 64 est livré avec l’expansion pack, une sorte de barrette de mémoire supplémentaire.
An 2000. Resident Evil 2 sort sur N64 deux ans après la version d’origine sur Playstation. Castlevania : Legacy of Darkness rectifie le tir en offrant un jeu d’aventure en 3D de bien meilleure facture que son ainé. Pokémon Stadium surprend par la qualité de sa réalisation : la modélisation des créatures de poche est excellente, la voix-off mémorable et les mini-jeux amusants. Perfect Dark surprend tout le monde en offrant une suite spirituelle à Goldeneye de très haute qualité. Pokémon Snap, Mario Party 2 et Mario Tennis sont très bons. RareWare tente un Mickey Speedway USA surprise. Le jeu de fin d’année est bien sûr The Legend of Zelda : Majora’s Mask, sublime aventure qui joue avec le temps et une ambiance apocalyptique superbe.
La prochaine génération de console arrive bientôt : la Playstation 2, la X-Box et le Gamecube sont sur les rails.
2001. La Nintendo 64 livre ses ultimes cartouches, et quels titres : Banjo-Tooie, Conker’s Bad Fur Day, Excitebike 64, Kirby 64 - the Crystal Shards, Paper Mario, Pokémon Stadium 2 et Mario Party 3 qui scelle en novembre 2001 le riche destin de cette console.
La Nintendo 64 est une console dont les jeux sont profondément marquants.
Allez, un p’tit top perso pour finir !
1) Smash Bros 64, le jeu que je n’attendais pas. Grosse surprise et grosse claque. J’y ai joué des heures avec mes potes.
2) The Legend of Zelda : Ocarina of time. Celui-là on peut dire qu’on l’a attendu ! Un momument du jeu-vidéo.
3) Super Mario 64, une sensation de liberté immense, que de découvertes !
4) The Legend of Zelda : Majora’s Mask, on continue le plaisir. Un jeu tout simplement extraordinaire.
5) Conker’s Bad Fur Day, une énorme surprise ! Un jeu ambitieux, délirant et réussi !
6) Goldeneye 007, première fois que j’accroche à un FPS. Unique en solo comme en multi !
7) Mariokart 64, très différent de la version Super Nintendo, mais j’ai bien accroché !
8) ISS 64, mon péché mignon de la console, j’adore l’ambiance de ce jeu de foot !!
9) Mario Tennis, vraiment très agréable à jouer, même avec les pieds !
10) Lylat Wars, très chouette, mais moins impressionnant que Starwing (quoique la scène contre Star Wolf !...)
Mario Tennis
International Superstar Soccer 64, dans la veine de ISS 64 !
Star Wars Racer Episode 1
Super Metroïd est le seul épisode à être sorti sur Super Nintendo. C’est le troisième épisode d’une saga mythique qui s’est déclinée en deux branches : les versions 2D et les versions 3D. Pour en savoir plus sur le sujet je vous renvoie à mon historique de la série.
Super Metroïd reprend la structure du tout premier épisode et en magnifie l’ambiance grâce à de nombreux détails graphiques qui renforcent l’impression de vie dans cet univers, et ses musiques absolument délicieuses. Le jeu utilise subtilement les effets spéciaux que proposait la Super Nintendo comme des effets de transparence ou les rotations et zoom du fameux Mode 7.
Super Metroïd c’est surtout un gameplay évolutif où notre personnage gagne en puissance et en capacités au fil des objets trouvés dans l’aventure. À ces pouvoirs on rajoute ici deux mouvements spéciaux que sont ceux le saut en hauteur par rebonds ou projection.
C’est enfin une recherche de tous les instants des capsules d’énergie ou des recharges de missiles, disséminées dans les murs qui regorgent de nombreux passages secrets. Une quête vraiment jubilatoire ! Sans parler du final du jeu, qui est un des plus stressant et émouvant qui soit !
Le jeu ressort ces jours-ci sur la Console Virtuelle de la Wii U (pour 30 cents pendant un mois !) Y jouer au casque sur le gamepad est un pur régal. Le jeu est compatible avec Miiverse et la communauté permet d’échanger ses questions et ses images sur la chaîne. Les photos issues de cet article viennent d’ailleurs de Miiverse !
Si vous voulez en savoir plus sur le jeu je vous invite à lire le test que j’en avais fait en 2002 !
Test de Super Metroïd par RYoGA (2002)
On parle du jeu dans la rubrique "l’Expérience" en fin d’émission du PN Cast n°22, l’émission de l’actualité de Puissance-Nintendo, avec Krayo, Jumpman et moi-même !
Enfin, l’original en boite et avec le livret, une des pièces préférées de ma collection ! Aujourd’hui le guide est en quelque sorte remplacé par Miiverse !...
Edit 2019 : J’ai enfin tourné une vidéo du jeu dans RYoGA World ! \o/
La Megadrive, la revanche de SEGA
La Master System de SEGA n’a pas réussi à s’imposer au Japon face à la NES. SEGA riposte en 1988 avec la Megadrive, première console 16 bits de sa génération. En face il n’y a alors que la PC-Engine de NEC. Trop content du succès de la NES, Nintendo n’a alors pas du tout prévu de sortir son projet 16 bits, la Super Nintendo. Cette dernière ne sortira qu’en novembre 1990, laissant ainsi deux années de domination à la Megadrive. Un succès qui se répète aux Etats-Unis, avec une année de décalage.
En France la Master System s’est bien implantée et la Megadrive est bien accueillie lors de sa sortie le 30 novembre 1990. Vendue en bundle avec le cultissime Altered Beast, elle dispose au départ d’une ludothèque variée mais un peu chiche. On retrouve beaucoup de jeux de l’arcade ou parus sur Master System, dans des versions un peu tristes comme Alex Kidd, Strider, Golden Axe, Ghouls’ n Ghost, Super Monaco GP, After Burner II, Space Harrier, Super Hang On, Out Run, Moonwalker, E-SWAT, Mystic Defender, Thunder Force II, Gynoug, Phelios, Phantasy Star II, Alien Storm... Certains titres comme Revenge of Shinobi ou Mickey Castle of Illusion font parti des premiers succès de la console.
À ce moment-là je découvre tout juste SEGA et je joue sur Master System.
La vitesse supérieure
À l’approche de la sortie de la Super Nintendo SEGA met les bouchées doubles pour tuer dans l’oeuf son principal adversaire. De là vient la création de Sonic the Hedgehog avec pour mascotte le hérisson bleu. Un jeu magnifique qui ridiculise visuellement et techniquement le déjà vieillissant Super Mario World.
SEGA met tous les atouts de son côté en sortant Streets of Rage, un beat’em all superbe et jouable à deux. Ces deux jeux sont vendus en bundles avec la console pour la fin d’année. Nintendo en est encore à sortir Super Mario Bros 3 sur la NES que SEGA aligne les cartouches si ce n’est impressionnantes comme Quackshot de très bonne qualité comme Decap Attack, Wonder Boy in Monster World, Golden Axe II, Fantasia, Phantasy Star 3, Chuck Rock, Road Rash, Desert Strike...
C’est chez un ami que je joue à la plupart de ces titres. Et Toe Jam & Earl me tape dans l’oeil.
SEGA, c’est plus fort que toi
C’est aussi à la même période que SEGA lance sa campagne publicitaire "SEGA c’est plus fort que toi", qui fait un carton.
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Je me procure la console en mars 1992 avec Toe Jam & Earl. Déjà, un Sonic the Hedgehog 2 est présenté dans les journaux et autres lettres du fan club SEGA. C’est l’euphorie ! Ecco le Dauphin fait le buzz avec un jeu de plateformes/aventure singulièrement différent. Thunderforce IV, Road Rash II, James Pond II, Splatterhouse 2, Sonic Spinball ou Alisia Dragoon font les beaux jours de la Megadrive. C’est là que je rattrappe le rythme des nouvelles sorties avec Kid Chameleon et Taz Mania. J’attends la fin d’année avec impatience. Noël est alors sous le signe de Sonic the Hedgehog 2 et Mickey & Donald World of Illusion (et Streets of Rage 2, mais à l’époque je ne savais pas !).
1993 est l’année où la concurrence avec Nintendo est la plus acharnée. Là où la Super Nintendo aligne les titres cultes (Zelda 3, Street Fighter 2, Mariokart, Starwing...) la Megadrive continue de sortir de bonnes cartouches : Global Gladiators, Flashback, Turtles Ninja, Tiny Toons, Rocket Knight Adventures, Cool Spot, Shining Force, Bubsy, Mortal Kombat, Street Fighter 2’, Eternal Champions, Gunstar Heroes, Shinobi III : Return of the Ninja Master, ou encore Landstalker : le Trésor du Roi Nole, un RPG/aventure intégralement traduit en français, ce qui est encore rare à l’époque !
SEGA présente le Mega-CD 2 en septembre 1993. Pour le flop que l’on connait. Mais le moment fort de 1993 reste le duel entre les deux versions d’Aladdin, la version Megadrive développée par David Perry et celle par Capcom sur Super Nintendo. Grâce à l’aide de Disney, la version Megadrive impressionne de par sa réalisation et la sacre instantanément comme meilleure.
1994 est la dernière année forte de la Megadrive. Sonic the Hedgehog 3 sort en début d’année et se voit rejoindre par sa suite (Sonic & Knuckles) en octobre. The Jungle Book, la production de David Perry laissée en plan afin de finir Aladdin dans les temps sort pour l’été. Disney sort Mickey Mania et le Roi Lion pour les fêtes. La Megadrive continue de recevoir des bons jeux toutes catégories comme Shining Force II, Castlevania : The New Generation, Dragon Ball Z l’appel du destin, Sparkster, La Légende de Thor, Phantasy Star IV : The End of the Millennium, Soleil, Streets of Rage 3, ou encore l’onéreux et impressionnant Virtua Racing. Impossible de parler de tous les titres sortis tant ils sont nombreux.
La Super Nintendo va définitivement gagner du terrain et la sortie de Donkey Kong Country en fin d’année 1994 y sera pour beaucoup. Autre raison : SEGA s’acharne à vouloir faire évoluer sa 16 bits alors que la Saturn est quasiment sur les rails : le Mega 32 X est une extension en forme de champignon qui vient se greffer au port cartouche et qui booste les capacités de la console. Faute de jeux et à cause d’un prix élevé, ce sera un flop.
Fin et reconquête d’un monde
Les deux extensions ratées de SEGA ternissent un peu l’image que le fameux slogan avait véhiculé. Les jeux proposés par SEGA sur Saturn ne m’intéressent pas. L’époque SEGA se termine vraiment à ce moment-là. Je joue sur Super Nintendo et je vends ma Megadrive et mes jeux en prévision de la Nintendo 64... qui n’arrivera pas (mais ça c’est une autre histoire !)
C’est dix ans plus tard que je me mets en quête de retrouver tous les jeux de mon enfance. À l’époque je n’étais intéressé que par les jeux de plateformes. J’élargis mes choix et teste de nombreuses cartouches. Les jeux qui m’ont enthousiasmé ces dernières années sont Landstalker, Castlevania, les deux Shining Force, et après avoir fait le premier épisode sur Master System j’enchaîne avec Phantasy Star II sur Megadrive. Sachant que j’ai encore à faire les III et IV, autant dire que la console va encore m’occuper longtemps !
Je vous renvoie vers les articles que j’ai pu écrire sur les jeux Megadrive :
Les SEGA Game Cards par Panini, des cartes à collectionner et à ranger dans un joli classeur que j’ai toujours, mais je n’ai pas tout !
Ma Megadrive <3 (et le Mega Converter qui permet de lire les jeux Master System)
La Master System dans le monde des grands
Après plusieurs tentatives d’introduction de consoles de jeu au Japon SEGA lance en octobre 1985 la SEGA Mark III, le nom japonais de la Master System sous la forme qu’on lui connait. C’est deux ans après la Nintendo NES qui a déjà une sacrée longueur d’avance. Super Mario Bros vient de sortir et devient le succès phénoménal qu’on lui connait. Ce n’est pas la conversion des nombreux titres de l’arcade ou la sortie en 1986 de Alex Kidd in Miracle World, un jeu de plateformes très sympathique développé pour contrer Mario, qui y changera quelque chose. La console sort aux États-Unis en juin 1986 et floppe aussi. Elle sort finalement en Europe en 1987, tout d’abord distribuée par Mastertronic, puis Virgin Loisir un an plus tard. C’est en fait en Europe que la SMS va marcher le mieux, grâce à une communication agressive ("SEGA c’est plus fort que toi !") et des jeux variés qui trouveront leur public.
En quelques années la SEGA Master System se forge tout de même une jolie ludothèque, entre les jeux d’arcade (Golden Axe, Out Run, Double Dragon, Shinobi, Super Monaco GP...) , les jeux d’action (Mickey Castle of Illusion, Wonder Boy 1, 2, 3, Psycho Fox...), les shoot’em up (Space Harrier, R-Type, Choplifter, Fantasy Zone, Cloud Master...), les jeux de rôle (Phantasy Star, Y’s, Golvellius, Ultima IV, Golden Axe Warrior...) ou encore les jeux de sport (California Games, World Soccer, Tennis Ace...).
Premiers pas de RYoGA chez SEGA
En ce qui me concerne je suis loin de connaître tout ça. C’est surtout Nintendo qui fait l’actualité dans les magazines jeunesse. Je regarde tourner les jeux Nintendo en magasins, ça a l’air chouette, mais les prix sont inabordables. Ce n’est qu’en 1991 que je découvre la Master System chez un ami qui possède Alex Kidd in Miracle World. C’est le coup de foudre ! Peu de temps après j’ai la Master System premier modèle avec Alex Kidd intégré directement dans la console. Il suffit d’appuyer sur le bouton power pour jouer !
Je l’ai toujours ! Regardez, elle vous fait risette !
Alex Kidd in Miracle World est donc mon premier jeu sur cette console. Il m’occupe un bon moment car le terminer n’est pas si simple ! Après vient le moment de choisir un second jeu. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à ce moment-là le seul moyen d’avoir des infos sont ces petits dépliants glissés dans la console ou les boites de jeux. Les jeux, classés par genre, sont pour certains dévoilés grâce à un screenshot, que l’on scrute méthodiquement. Un peu dur non ?
Mon choix se porte donc sur une valeur sûre : Mickey, dans une aventure appelée Mickey Castle of Illusion. Le jeu est un pur ravissement. La grosse sortie du moment semble être Alex Kidd in Shinobi World. Je ne connais alors pas du tout Shinobi, mais Alex Kidd oui, donc c’est parti mon kiki ! Je découvre un excellent jeu, bien meilleur que l’opus Megadrive (qui était déjà sorti alors), mais ça je ne le savais pas encore ! Comme je suis plutôt axé jeux de plateformes je continue avec The Lucky Dime Caper starring Donald Duck qui, s’il n’est pas QuackShot, reste un très bon jeu avec le canard. Il faut dire qu’à cette époque tous les jeux Disney étaient un gage de qualité.
J’enchaîne avec une autre licence, Astérix. Le jeu est créé par SEGA Japon pour le marché français, ce qui entraîne une jolie traduction française et un respect certain de la bande-dessinée. Un jeu qui m’aura visiblement marqué puisque j’écris "le meilleur jeu de la Master System pour moi" dans un de mes cahiers d’enfant (encore des choses à scanner !) Je me laisse séduire par Bubble Bobble et ses cent tableaux (deux cents pour les courageux !). Un jeu que j’aimais beaucoup mais la personne à qui je l’avais prêté ne me l’a jamais rendu. Si vous le voyez traîner en loose vous savez quoi faire !... On termine l’année 1991 par la version Master System de Sonic the Hedgehog, dont je ne dis que du bien dans le dossier que j’ai consacré à l’échidné bleu ! Sonic est depuis quelques mois la mascotte de SEGA, laissant Alex Kidd sur le carreau.
La Master System déjà à la retraite
Entre temps le magazine Mega Force est sorti et permet d’en savoir plus sur l’actualité de SEGA, et notamment de la Megadrive. Quelques semaines plus tard je passe à la 16 bits de SEGA et n’achète plus de jeux Master System. Il n’y a plus pour moi de sorties de jeux qui justifient leur achat. Nombreux sont les titres qui sortent en deux versions : une pour la Megadrive et une pour la Master System. Les versions 8 bits sont systématiquement moins bonnes. La Master System récolte d’autre part tardivement de quelques portages de succès Megadrive, comme Streets of Rage, Wonderboy V, Taz Mania, Global Gladiators... En 1992 la Master System sort en Europe dans sa version relookée : la Master System II.
La console tire sa révérence en Europe au cours des années 1994-1995. Elle continuera sa folle carrière au Brésil où seront faits exclusivement là-bas des relooking de la machine et des conversions de jeux, comme Earthworm Jim en 1996 ou Street Fighter 2 en 1997 !
Ce qui ne m’empêche pas de vous parler de quelques jeux prêtés, donnés, ou joué chez des amis ! J’ai notamment eu la chance de pouvoir faire les trois Wonderboy. J’ai particulièrement aimé Wonderboy in Monster Land (le deuxième épisode) et Wonder Boy III : The Dragon’s Trap qui ont été mes premiers action-rpg. Psycho Fox est l’un de tous meilleurs jeu de plateformes de la Master System, avec son système de changement de personnages aux pouvoirs différents.
Cloud Master est un shoot’em up exigeant dans un monde coloré et mignon. Pour rester dans le genre, R-Type est un classique. Mon coup de cœur revient à Rampage, un jeu qui ne paie pas de mine mais qui est terriblement accrocheur, surtout à deux joueurs en même temps. Dans la peau d’un monstre géant le but est de détruire à gros coups de poing des immeubles tableau après tableau, en mangeant les humains qui crient au secours depuis leur fenêtre, tout en évitant les chars et les hélicoptères qui vous mitraillent. En les explosant du poing ou en les bouffant. Tiens, je pense aussi à Spiderman, qui m’avait bien occupé. Il me semble injouable aujourd’hui.
Il vaut mieux tard que jamais
La Master System est une console que j’ai peu ressortie de sa boite depuis tout ce temps. L’achat d’un Master System Converter (qui permet de lire les jeux Master System sur Megadrive) y est pour beaucoup ! Il y a peu de jeux que j’ai eu envie de faire par la suite, histoire de varier les plaisir ou de rattraper quelques lacunes. J’ai essayé quelques titres qui m’ont laissé plutôt froid (Shinobi, Ninja Gaiden, Mickey Land of Illusion, Kenseiden, Strider, Y’s, Golden Axe Warrior...). Et puis Aladdin est revenu à mon souvenir. Fin 1993, bien que différent de la sublime version Megadrive, il était de qualité, avec une réalisation superbe, mais il avait pour défaut de se finir d’une traite en moins d’une heure. 345 francs l’heure c’était un peu cher à l’époque, comparé aux autres titres. C’est pourquoi je n’ai eu aucun scrupule à le prendre pour quelques euros il y a peu. Tom & Jerry me faisait de l’œil aussi mais je n’ai pas sauté le pas. Fantasy Zone me branche bien aussi, mais je me dis que tant qu’à faire mieux vaut passer directement à la version Megadrive. Des objections ?
Et puis le coup de cœur ultime je l’ai finalement au détour d’une petite boutique de jeux d’occasion. C’est un peu le saint Graal de la Master System : Phantasy Star. Un genre de jeu qui ne m’intéressait pas un copec il y a vingt ans, et qui avec le temps a su façonner mon goût. Voilà que je le trouvais en boite et notice, comme sorti d’un rêve. Je l’ai dévoré, comme en témoigne mon article, qui tombait pile poil pour les 25 ans du jeu au Japon.
Voilà pour mon parcours personnel avec la Master System ! Racontez-moi les vôtres ! On se donne rendez-vous pour la Megadrive d’ici quelques temps. Là ça va être plus coton !
Et parce que je ne savais pas où le mettre ailleurs, voici ma vidéo de gameplay du jeu The Lucky Dime Caper starring Donald Duck !
C’est à la fois avec grand plaisir mais aussi une certaine appréhension que je m’en vais vous parler de l’ami Sonic.
En effet, Sonic le hérisson bleu est clairement mon personnage préféré de jeu-vidéo. Plus que Mario, Sonic est celui qui a accompagné mes premiers pas videoludiques, celui qui m’envoyait des lettres postales pour m’informer des dernières nouveautés SEGA, celui enfin qui avait une classe folle. Sonic ce sont des jeux exceptionnels sur Megadrive. Et puis pschiit. La mascotte de SEGA, contrairement à celles de Nintendo, n’a pas su proprement gérer son passage à la 3D, et surtout sa carrière sur le long terme. Si l’on excepte les deux Sonic Adventure, que j’ai découvert plus tard sur Gamecube, aucun jeu Sonic ne peut se vanter d’être aussi novateur que le tout premier épisode, ou d’être un bon jeu tout court.
Je m’attarderai donc un peu sur les épisodes que j’ai aimé et me contenterais de citer les autres épisodes, si j’en ai suffisamment l’envie et le courage. Pour une conclusion qui paraitra évidente.
Sonic the Hedgehog est un jeu de plateformes en 2D où vous incarnez un hérisson bleu filant à toute allure dans les niveaux. Cette caractéristique technique a été exploité par son développeur Yuji Naka qui avait découvert qu’on pouvait faire défiler le scrolling bien plus rapidement que ce qui se faisait dans les autres jeux. Pour l’histoire, Sonic ramasse des anneaux de puissance, les "rings", et détruit les robots dans lesquels le méchant Docteur Robotnik a enfermé ses amis animaux.
Première rencontre
La première fois que je découvre Sonic, c’est par la couverture du Console Plus n°0 (le pilote). Le jeu vient tout juste de sortir et à ce moment-là je joue encore sur Gameboy et à Pac-Man sur Atari 2600. Évidemment ce Sonic a l’air de casser la baraque, même si la PC-Engine et la Neo Geo sont les consoles reines techniquement, et que la Super Nintendo commence à peine à se montrer du Japon. Personne dans mon entourage n’a encore la Megadrive. Pas moyen de voir ce Sonic tourner. Je découvre la Master System chez un ami et tombe en amour avec Alex Kidd in Miracle World. Je prends la console, qui est bien moins chère que la Megadrive. Je dois encore avoir le poster géant offert dans ce fameux Console Plus (que je possède toujours). le magazine publiera d’ailleurs l’intégralité des plans du jeu Megadrive, redessiné pour l’occasion.
À ce moment-là le marketing "Sonic" déferle sur tous les supports de promotion. Les fameuses lettres de Maître SEGA que les membres du club SEGA reçoivent par la poste arborent régulièrement des visuels de Sonic. Une mascotte forte, des documents d’information réguliers, tout est fait pour que l’on devienne un vrai "Segamaniaque" !
Oui mais les jeux dans tout ça ? Eh bien contre toute attente je n’ai pas commencé avec Sonic the Hedgehog sur Megadrive. Ben oui, je n’avais pas la console ! Quel plaisir quand j’ai appris qu’une version de Sonic était prévue pour la Master System pour une sortie en fin d’année 1991 ! SEGA a en effet bien joué son coup en adaptant ce hit planétaire aux consoles d’ancienne génération, Master System comme Game Gear. Le joueur que j’étais n’était pas lésé par rapport aux autres.
Fort intelligemment, Sonic the Hedgehog sur Master System (1991) ne reprend pas les niveaux de son homologue Megadrive. La comparaison aurait été inévitable et en défaveur de la console 8 bits. Non, Sonic sur SMS trouve son propre rythme, son propre style, et il lui réussit plutôt bien. Il y a la vitesse, il y a les loopings, des niveaux bonus (certes plus simples techniquement que sur MD), et les émeraudes à ramasser dans les stages eux-mêmes . Les musiques sont très sympathiques (mention au thème de la jungle). C’est un succès.
Quelques mois plus tard je succombe aux délices de la Megadrive et après Toe Jam & Earl (découvert là encore chez un ami), mon second jeu sera bien sûr Sonic the hedgehog sur Megadrive. Comme j’ai pu l’essayer chez des amis la surprise n’est plus là mais le jeu reste un incontournable, un "must have".
La folie Sonic
Mais à ce moment-là tous les regards sont déjà tournés vers un autre jeu. Il suffit d’une preview dans les magazines et d’une lettre "édition spéciale" de Maitre SEGA pour que mon cœur s’enflamme : Sonic the Hedgehog 2 est en développement et sortira à la fin de l’année 1992 !
Sonic se voit rejoindre par un petit renard orange à deux queues (sic), Tails. Il admire Sonic et veut tout faire pour ressembler à son modèle. Le premier jeu a tellement impressionné les joueurs qu’ils en redemandent, et les images des nouveaux niveaux en imposent. C’est, avec Zelda Ocarina of time sur Nintendo 64, le jeu que j’ai le plus attendu de ma vie de joueur. Qu’est-ce que les previews des magazines m’en auront fait baver !
J’achète mon premier Player One (en fait le deuxième après le numéro d’octobre avec Street Fighter 2) parce qu’une magnifique illustration de Olivier Vatine et de Olivier Fiquet orne la couverture. On est en novembre 1992. Pour moi le jeu de fin d’année est tout trouvé et ce n’est ni Zelda 3, ni Street Fighter II ! SEGA c’est plus fort que toi !
Et puis en décembre 1992 c’est la délivrance ! Sonic the Hedgehog 2 est le bien le méga-hit annoncé. Une alchimie parfaite entre les graphismes flashy osés, les mélodies déglinguées inoubliables et la sensation de vitesse hallucinante (la Chemical Plant Zone décoiffe). Le final restera dans les annales. On pardonnera le mode deux joueurs "écrasé" en mode splitté, visiblement développé à la hâte. Si je ne devais garder qu’un seul jeu dans ma vie, ce serait celui-là ! À noter que sortent des versions 8 bits, là encore différentes de la version 16 bits. Sauf que là je n’en ai rien à faire !!
Fin 1993 sortent deux nouveaux épisodes : sur Megadrive Sonic Spinball est le premier spin-off de la série, un jeu de flipper un peu plus évolué car on peut vraiment contrôler Sonic à pieds sur quelques mètres dans certaines zones du tableau. Avec une jouabilité douteuse et une difficulté corsée, le jeu profite de l’aura de Sonic.
Mais c’est surtout la sortie de Sonic CD, sur le Mega-CD 2, extension de la Megadrive, que se poursuivent les aventures de Sonic.
Problème : le jeu EST sur Mega-CD 2, appareil coûteux qui n’accueille pas beaucoup de jeux convaincant alors (et qui n’en aura d’ailleurs pas plus après). Cet épisode, qui profite du support cd pour offrir une intro en dessin-animé culte et des musiques d’excellente qualité, restera quelque peu confiné de par le support où il est sorti. Pour ma part je ne l’ai découvert que dix ans plus tard, alors que je récupérais un Mega-CD 2 d’occaz... pour ce jeu uniquement en fait. Sonic CD est dans la continuité directe de Sonic 2, le trip sous acide en plus. En effet les couleurs sont d’un goût discutable et le concept de voyage sur trois dimensions temporelles est assez étrange une fois la manette en mains. Pour toutes ces raisons Sonic CD cultive une aura mythique. C’est le premier épisode où apparaissent Amy, sa petite amie, et Metal Sonic, le premier rival de Sonic.
Et puis surtout, ce que les joueurs retiennent, c’est que même s’il a raté noël Sonic the Hedgehog 3 est sur les rails sur cette bonne vieille Megadrive ! Il suffit d’attendre patiemment février 1994 pour découvrir la toute nouvelle aventure "officielle" de Sonic ! Je me souviens très bien du jour où je l’ai acheté. Je ne sais pas si c’est le magasin qui en avait profité mais le titre était vendu beaucoup plus cher que d’habitude, ce qui avait été une véritable prise d’otage pour le fan de Sonic que j’étais ! Je me souviens aussi avoir dévoré la notice dans la voiture sur le chemin du retour.
Sonic the Hedgehog 3 est tout bonnement excellent. Les transitions entre les niveaux se font via des animations bien mises en scène, la réalisation est au top et il y a une véritable montée en puissance de l’histoire qui oppose Sonic à Knuckles, un autre hérisson qui s’est fait corrompre par le Docteur Robotnik pour voler les émeraudes du chaos. On remarquera que le sprite de Sonic a changé. Il prend un peu de volume. Ce que le joueur lambda comme moi ne sait pas alors c’est que si Sonic CD avait été fait par l’équipe japonaise de la Sonic Team, Sonic 3 a été réalisé par une équipe américaine, menée par Yuji Naka.
Ce que l’on ne sait pas non plus c’est que le jeu devait être à l’origine bien plus long (et accessoirement sortir à noël). Le jeu fut finalement repoussé et scindé en deux parties. Sonic & Knuckles, qui du coup n’est pas Sonic 4, sort à la fin de l’année 1994, au prix d’un nouveau jeu neuf. À l’époque je n’en sais rien et je suis content d’avoir deux fois plus de Sonic !
S&K est donc la suite directe de Sonic 3, mais pas seulement ! La cartouche du jeu permet, en ouvrant un clapet sur le dessus, d’y connecter un autre jeu Megadrive ! Si la plupart des cartouches ne donnent aucun résultat, il suffit de coupler S&K avec un autre jeu Sonic pour découvrir de nombreuses surprises ! Sonic 3 & Knuckles devient le jeu complet prévu à l’origine, avec possibilité de récupérer des supers émeraudes. Sonic 2 & Knuckles est beaucoup plus surprenant car il permet de jouer avec Knuckles dans Sonic 2, une faculté qui n’avait absolument pas été prévue au départ et qui, le pouvoir de vol de Knuckles aidant, permet de totalement redécouvrir les niveaux de cet opus. Les autres jeux permettent de débloquer une variante du niveau bonus de S&K. Un concept original qui su plaire en son temps.
La fin des haricots
Dès 1993 les différentes consoles SEGA accueillent des spin-off de la saga. La popularité de Sonic est telle qu’on nous sert le hérisson bleu à toutes les sauces. Pour ma part, après Sonic & Knuckles, j’attends.
SEGA sort Knuckles’ Chaotix sur 32X, un nouveau périphérique hors de prix pour la Megadrive, qui, comme le MEGA CD 2 reste sans jeux et fait un bide. SEGA sort sur Saturn Sonic R et Sonic Jam, deux nouveaux spin-off... Sonic 3D Flickies Island sort en 1996 sur Megadrive, 32 X et Saturn, histoire de bien perdre tout le monde. C’est sans compter la qualité médiocre du jeu, en 3D isométrique et où Sonic perd la vitesse qui le caractérise. Sonic est malade, il n’arrive pas à passer à la 3D comme tous ses petits amis sont en train de le faire.
À ce moment-là, je fais comme beaucoup de monde : je passe mon tour et je continue à jouer aux versions Megadrive.
Le retour du fils prodigue ?
SEGA lance en septembre 1999 la Dreamcast. Sonic Adventure est un des jeux du lancement. Je regarde avec attention les tests plus ou moins élogieux dans les magazines. Je ne retrouve pas le Sonic que je connais. Sonic a changé de style dans les artworks : Il est plus "branché". La 3D ne me parle pas du tout. Je regarde la Dreamcast de loin, trop occupé que je suis alors sur la Nintendo 64. La Dreamcast échoue et SEGA décide d’arrêter la production de sa console. Nous sommes début 2001. Sonic Adventure 2 est l’un des derniers jeux à sortir sur une Dreamcast bradée en magasin. J’aurais pu la prendre (j’aurais du même !), mais non.
Contre toute attente, c’est sur console Nintendo que l’on retrouve Sonic ! Sonic Advance sort sur Game Boy Advance en mars 2002. Renouant avec le style des épisodes Megadrive, deux autres épisodes suivront sur cette console. Le premier est très chouette, le second me rebute de par sa difficulté, ce qui m’amènera à zapper le troisième qui - parait-il - est le meilleur des trois. L’aventure Sonic continuera sur console portable avec la Nintendo DS avec des épisodes tout à fait mineurs, tout comme sur PSP.
C’est sur Nintendo Gamecube que SEGA republie ses deux Sonic Adventure dans des versions remastérisées. Sonic Adventure 2 Battle est même un des jeux de lancement de la console de Nintendo, le 3 mai 2002. Je peux enfin découvrir le titre et apprécier ses qualités, mais aussi ses défauts. Sonic Adventure DX (la director’s cut du premier épisode) sort en juin 2003. Mais ce n’est que quelques années plus tard que je me le procure. Vous pouvez lire mon article sur cette totale redécouverte de ce premier opus 3D. J’ai été finalement très agréablement surpris ! Comme quoi, ce n’est pas parce que la jaquette est (très) moche que le jeu n’est pas bon !...
Le hérisson part en vrille
Je n’ai, à vrai dire, même pas envie de parler de la suite ! Sonic Heroes, Shadow the Hedgehog, le reboot désastreux Sonic he Hedgehog en 2006... Tous ces jeux, comme les suivants, ont créé un espoir qui fut immédiatement anéanti dès qu’ils sont sortis. Je les ai pour la plupart consciencieusement évités.
Quelques efforts qui paient
Les deux derniers épisodes de Sonic semblent se donner les moyens de remonter la pente : Sonic Colors sorti en 2010 semble être un épisode valable. Quant à Sonic Generations, je me suis laissé tenter par la volonté de SEGA de réunir les joueurs en alternant des phases de jeu en 2D et en 3D. Sonic Generations est pour le coup assez réussi. J’aimerais beaucoup qu’il ressorte sur Wii U, car je n’ai plus la version 360 (et plus de 360 non plus !)
Est-il réellement nécessaire de faire une conclusion ? Sonic c’est 22 ans de vie commune, 4 d’amour et 18 de désamours, avec des hauts et des bas certes... mais surtout des bas ! Et SEGA ne compte pas lâcher sa licence la plus forte c’est certain !
Je ne sais pas qui a fait ce dessin mais bon voilà, c’est parfait pour conclure !
Edit : Pour les 25 ans de Sonic en 2016, j’ai fait une vidéo anniversaire de la saga !
Et enfin une vidéo de Sonic Generations (2011) :
Des zooms sur les coups de cœur de RYoGA
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