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La saga Rocket Knight

, par RYoGA

Il est des sagas qui restent dans le cœur des joueurs sans pour autant être perpétuées par de multiples suites plus ou moins réussies. Ces jeux, fulgurants à leurs époques, ont peu à peu sombré dans l’oubli à défaut d’être connus des nouvelles générations. Les Rocket Knight sont de ceux-ci. Absents de compiles de jeux Sega, absents des services de téléchargement en ligne, console virtuelle et autres, les trois jeux phares de la saga Rocket Knight n’ont pas quitté leurs consoles d’origine depuis leurs sorties en 1993 et 1994.

Il faut attendre 2010 pour que la licence fasse son retour sur consoles au travers d’un reboot sur lequel je reviendrai.

La naissance d’un héros

Ce que l’on retiendra de ces trois jeux d’aventure-action, ce n’est pas tant un personnage improbable, un opossum en armure avec un jetpack, plongé dans une histoire délavée de sauvetage de princesse enlevée par un rival aux ordres d’un très méchant, que sa mécanique de gameplay redoutable. Reposer les mains sur Rocket Knight Adventures nous rappelle à quel point Sparkster - le nom du héros - est jouissif à contrôler, avec son épée à faisceaux et son jetpack le projetant dans toutes les directions, mais aussi combien le jeu était dynamique, extrêmement rythmé et varié dans son déroulement. Pour ainsi dire, sur Megadrive, c’est ce qui se faisait de mieux, et de loin.


Rocket Knight Adventures 2 : Sparkster

Lorsque Sparkster revient sur Megadrive l’année suivante, avec une suite qui prend le nom de son héros, nous avons la surprise de faire face à un jeu qui a perdu un peu du superbe character design du premier épisode, pour un rendu un peu plus brut et tranché à la serpe. De même, lorsque l’on s’attarde sur le level-design, on se rend compte que ce deuxième épisode lorgne plus du côté du jeu de plateformes traditionnel que du jeu d’arcade tel que nous l’avions connu avec Rocket Knight Adventures.

Si on y retrouve tous les éléments propres au premier épisode, comme le jetpack, des boss mécaniques ou même des combats de titans, ici nous nous attardons plus sur les niveaux à la recherche des items disséminés un peu partout.

Le jeu n’en reste pas moins excellent dans le genre plateformes-action, et dispose de nombreux moments d’anthologie. Dans la forme, Sparkster sur Megadrive s’enferme toutefois dans un genre, là où le premier avait su s’affranchir de nombreux codes au niveau de sa structure. Est-ce là la raison de l’absence d’un troisième épisode sur cette console ? La fin de vie de la Megadrive apparait une raison plus probable.


L’ultime épisode

L’autre raison de ce changement d’image vient peut-être du fait que la suite spirituelle de Rocket Knight Adventures se trouve sur la console concurrente d’alors, la Super Nintendo.

Sparkster sur Super Nintendo reprend l’esprit de l’épisode Megadrive, de part son côté arcade et sa réalisation technique impressionnante. Les sprites sont énormes, les robots et situations démesurés, et globalement le jeu carbure un max. Mis à part un niveau un peu étrange au pays des notes de musiques, les stages sont tous plus épiques les uns que les autres, et c’est cette démesure qui fait l’esprit d’un Rocket Knight. Même si la Super Nintendo vit ses deux dernières années, il est surprenant qu’une suite n’ait pas vu le jour, et qu’après cet épisode la licence ait été enterrée pour de nombreuses années...


Voilà donc l’écran de fin que nous aura présenté Sparkster pour tout adieu...

L’hideux comeback

Ce n’est qu’en 2009, surfant sur une certaine vague de revival des licences à succès des années 90, qu’une suite de Sparkster est annoncée. Les premières images font mal : le design est hideux.

Le jeu est depuis sorti sur plateformes de téléchargement XBox Live et PSN. Pour avoir essayé la démo, je ne peux vraiment livrer de points positifs. Même s’il s’agit d’un tutorial où l’on apprend le gameplay, propre, et où l’on retrouve des sons familiers, le simplisme du level design fait peur, et le design ne m’attire définitivement pas. Ceux ayant pratiqué le jeu dans son intégralité pourront peut-être me rassurer sur le contenu, qui proposerait le rythme et la variété propre à la série, mais étrangement, aux vues des débuts du jeu, je n’y crois pas trop...

Il est à présent difficile en l’état de pronostiquer un avenir à une série qui a clairement vécu et donné le meilleur à une époque particulière. Je préfère renouer avec ces trois épisodes fondateurs, et j’espère avoir donné envie à ceux qui ne les connaitraient pas de mettre la main dessus !

2 commentaires

  • #
    9 juillet 2010  17:56

    J’ai testé le fameux sparkster en 3d, le gameplay est assez plaisant... mais une question me turlupine... c’est quoi l’interet de la 3D(surtout moche) ?
    Dommage...
    Par contre il faut se jeter sur le remake HD d’EarthWorm Jim !!!!!

  • #
    13 juillet 2010  01:26

    Et bien tu m’en apprends une l’ami, je ne savais pas du tout que Sparkster MD et Snes étaient différent !

    Pareil pour le remake XLA, j’ai qu’une chose a dire : GROSSE MERDE.