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Si je prends le temps de faire aujourd’hui un léger topo sur ce qu’est la Légende de Zelda, c’est qu’il est dans mon entourage des personnes qui n’ont jamais joué à aucun des jeux de la saga, et qui la découvrent avec Twilight Princess (et qui forcément le trouvent bon :O)) ! Alors hop on pallie on pallie !
Alors ben tout à commencé sur la NES, la première console de salon de Nintendo, avec un premier titre sobrement intitulé The Legend of Zelda (1986). On y incarne l’elfe Link qui doit porter secours à la Princesse Zelda (jusque là, ça va).
L’aventure est longue, ardue (pas de carte, peu ou pas d’indices). Heureusement une pile de sauvegarde permet de ne pas tout recommencer depuis le début à chaque fois (et ça c’est une première pour l’époque !).
Assez rapidement après le premier épisode sort une suite, The Adventure of Link (1987), qui change dans la forme puisque l’on suit cette fois Link vu de profil dans les niveaux. Il se balade toutefois sur la carte comme dans le premier, mais c’est uniquement pour passer d’un donjon à l’autre. Il y est ajouté aussi des points d’expériences et de magie. Pas de grosses nouveautés, mais un jeu de grande qualité.
The Legend of Zelda : a link to the past (1991) accompagne les premiers jours de la Super Nintendo et offre un pur chef-d’œuvre, que beaucoup considèrent comme le meilleur (avec un certain Ocarina of time...). Le jeu reprend l’interface du premier épisode et l’enrichit considérablement à tous niveaux. Link doit sauver la contrée d’Hyrule du terrible Ganondorf qui l’a plongée dans les ténèbres. grâce à un miroir, Link peut à tout moment passer du monde de la lumière à celle des ténèbres (deux versions de l’univers, avec leurs subtiles différences). Aux ambiances et atmosphères épatantes on peut mettre en avant les donjons parmi les meilleurs jamais réalisés. Un jeu mythique dont la conversion sur GBA en 2003 n’a toujours pas pris une seule ride !
Mon coup de coeur c’est l’ambiance unique qui se dégage du premier Zelda sur la Gameboy ! Link’s Awakening (1993) raconte une aventure à part de Link qui se retrouve échoué sur une île dont le sommet est dominé par un œuf géant... Ce Zelda est à mon goût le plus poétique de tous. Il se révèle d’autre part particulièrement passionnant et extrêmement riche... et on est sur la petite gameboy ! A noter qu’une version couleur (dont est issue la photo ci-contre) parait quelques années après avec deux trois modifs comme un donjon qui utilise les couleurs ou la possibilité de trouver et imprimer des photos via l’accessoire gameboy caméra !
Avec Ocarina of Time (1998) sur Nintendo 64 vient l’ère de la 3D ! La 3D débarque à peine avec Mario 64 et playstationneries et Zelda en 3D est attendu au tournant ! Et pourtant c’est un véritable coup de maître : tout l’univers de Zelda 3 transposé avec maestria en trois dimensions ! On peut ainsi parcourir à cheval la plaine d’Hyrule, de jour, de nuit (puisqu’il y a un cycle jour/nuit ; la nuit les goules sortent de terre et vous attaquent ! :-D). Le scénario on ne peut plus épique vous permet d’incarner Link enfant et adulte, de rencontrer de nombreuses peuplades, de traverser le temps... Non c’est mythique ! Le stick du pad de la 64 permet de déplacer Link dans l’espace (ben oui avant c’était des croix à 4/8 directions !) et de vibrer avec l’action (grâce au fameux kit vibrations qu’apporta la 64 !). Un jeu à la hauteur de la Légende !
Le succès incroyable de Ocarina of time amène Nintendo à faire rapidement une suite à son chef-d’oeuvre. Comme tout a déjà été fait ou presque avec OOT, Majora’s Mask (2000), qui reprend l’exacte forme de son prédécesseur, va chercher son originalité dans son histoire (il n’est plus question de Zelda ou de royaume d’Hyrule), ses objets à collecter (des masques).
Ainsi Link atterrit-il dans la Plaine Termina et se lance t-il à la poursuite d’un nabot qui a volé un masque lui conférant des pouvoirs de destruction. Une lune au sourire démoniaque se rapproche de la terre et va s’y écraser. Link a 36 heures pour rétablir l’équilibre. Or 36 heures de jeu c’est bien trop court pour une aventure de Zelda, et Link aura la possibilité de remonter le temps à sa guise pour accomplir les différentes étapes de son périple. Il peut aussi revêtir des masques qui changeront son apparence, ses pouvoirs et leurs effets sur les peuples qui l’entourent. L’interaction avec les personnages qui peuplent l’univers sont très nombreuses et passionnantes. Le système de 36 heures avant la fin du monde est stressant mais apporte justement toute l’essence de cet opus exigeant mais magistral.
Développés par Capcom et non plus Nintendo, les deux opus Oracle of Seasons et Oracle of Age (2001) sont pour la vieillissante Gameboy Color. Ils reprennent la forme de Link’s Awakening et offrent deux aventures différentes ayant des corrélations entre elles. Pour avoir fait l’un des deux jeux je ne peux que dire mon manque d’intérêt pour le titre, sorte de Zelda chirurgical sans âme... qui me le fit vite oublier...
Avec l’annonce de la nouvelle console de salon de Nintendo, le Gamecube, on pouvait espérer une nouvelle aventure passionnante de Zelda de la veine de Ocarina of Time et Majora’s Mask. C’est pourquoi une première vidéo diffusée lors du Spaceworld en 2000 fit grand bruit : un combat à l’arme blanche entre un Link adulte et Ganondorf majestueux laissait rêveur... Or, l’année suivante, nouvelle vidéo, et changement total de cap : le prochain Zelda opterait pour un style cartoon proche d’un dessin-animé. L’attente fut longue jusqu’à la sortie du jeu mais force fut de constater que ce nouveau Zelda, tranchant totalement avec ce qui avait été fait jusque là, était de grand intérêt. Hyrule n’est plus, enfouie sous la mer que Link parcourt à bateau, voyageant d’îles en îles... Est-ce encore la Légende de Zelda ? Wind Waker (2003) est en tout cas un excellent jeu, qui a vraiment une âme, et ce malgré des défauts pour pinailleurs (dont je suis).
Minish Cap (2004) sur Gameboy Advance est un nouvel épisode développé par Capcom. Encore une fois parfaitement réalisé, plein d’idées, mais manquant considérablement de saveur. Une opinion personnelle, et de se poser la question "qu’est-ce qui fait l’âme d’un Zelda ?"...
Frustrés par la tournure que prend la Légende de Zelda avec Wind Waker, nombreux sont les joueurs qui réclament le retour du bon gros Zelda moyenâgeux. Nintendo écoute et revient au style plus connu des joueurs avec Twilight Princess (2006). Prévu pour sortir sur Gamecube dès 2005, le jeu est repoussé d’une année pour accompagner le lancement de la nouvelle console de salon, la Wii. On se retrouve alors avec deux versions identiques techniquement, à la différence prêt que le gameplay de la version wii utilise les fonctionnalités de reconnaissance de mouvements de la wiimote (en gros on agite la télécommande pour donner des coups d’épée). Ici on retrouve le royaume d’Hyrule dans de bien tristes conditions et Link est transformé en loup et accompagné par une étrange créature nommée Midona... Twilight Princess se voulait d’après ses concepteurs comme le meilleur Zelda de tous les temps. Force est de constater qu’il est très (très) bon, reprenant les meilleurs éléments de la saga, faisant office de "best-of zelda". Un excellent Zelda pour commencer en quelque sorte, même si il a laissé les fidèles comme moi un peu déçu vis-à-vis de son manque de prise de risques...
J’ai passé sous silence quelques versions de la saga comme les extensions, les remakes, les moindre-d’importance (oui y’en a) ou les horreurs (oui y’en a, au hasard sur cdi).
Longue vie à la légende. Qui, si elle prend différents chemins, restera, grâce à ses débuts, toujours vivace dans nos cœurs...
Mises à jour de l’article :
Phantom Hourglass (2007, Nintendo DS) est une suite directe de Wind Waker ! Entièrement jouable à l’écran tactile pour déplacer le personnage (un peu fatiguant) ou tracer des chemins et indications sur la carte. Pas mémorable.
Une suite sort en 2009 sur DS : Spirit Tracks. Sur le même moule que Phantom Hourglass, on contrôle hors donjons cette fois-ci non plus un bateau, mais un train. Pas mémorable non plus.
Skyward Sword (Wii, 2011) propose un bel univers et de belles situations mais se ramasse plein de problèmes de rythme, de cohésion du monde et de gameplay.
Pour combler le manque de Zelda sur Wii U, Nintendo sort The Wind Waker HD (2013).
A Link Between Worlds sur Nintendo 3DS (2013) est une suite spirituelle de Zelda 3. Il revisite le monde de A Link to the Past mais ajoute du relief (fort bien utilisé), la possibilité de se coller aux murs comme une estampe et naviguer sur les surfaces. Les donjons sont excellents. Le meilleur Zelda depuis dix ans !
Hyrule Warriors (Wii U, 2014) n’est pas un Zelda classique : c’est un beat’em all à la Dynasty Warriors. J’ai adoré.
The Legend of Zelda : Tri Force Heroes (3DS, 2015) reprend le moteur de A Link between Worlds et en fait un titre multijoueurs sympathique.
En attendant le Zelda de la Wii U, Nintendo propose un remake HD de Twilight Princess (mars 2016).
The Legend of Zelda Breath of Wild est présenté en grandes pompes à l’E3 2016. Il sort sur Wii U et Switch en mars 2017.
Le remake de l’épisode Gameboy, The Legend of Zelda : Link’s Awakening, sort sur Switch en octobre 2019.