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Jeanne-Marie et Doctor Agustín

16 janvier 2014, par gasp, Buenos Aires, Capital Federal

Maman vient d’arriver, et déjà elle fait des bêtises.

Jeanne-Marie est venue nous rendre visite les sacs chargés de trésors : Beaufort, Tome des Bauges, Crottins de Chavignol, huile d’olive des Saintes Fonts, chocolat, Orangina et même du foie gras !

Elle a goûté aux joies de Buenos Aires, Quilmes, asado, cours de tango, visites de notre quartier. Les commerçants commencent à s’habituer à la nouvelle française de la cuadra, à son style tout particulier dans les verdedurias pour commander des légumes avec trois mots de vocabulaire :

  • "eso" : ceci, sert à désigner un légume, ensuite indiquer la quantité avec les doigts.
  • "nada mas" : ce sera tout merci, sert à signifier qu’on ne veut plus de légumes, ainsi le commerçant arrêter de me regarder les doigts.

Les gens du quartier font vite le lien entre la nouvelle française et nous. On est à nouveau les franchouten du quartier !

Avec ces fruits et légumes, on fait des jus d’orange et des soupes froides de carottes au basilic, de courgettes au persil, un régal.

Tout se passait bien jusqu’à hier soir où en allant chercher le linge sur le balcon, elle tombe et s’ouvre la main avec le rebord de la fenêtre. Deux doigts présentent de profondes coupures. Ça a l’air grave, on va à l’hôpital.

Heureusement, nous sommes à deux pas de l’Hôpital Italiano, institution privée renommée, on saute dans un taxi [1] et nous voici admis aux urgences.

Tout se passe très vite, elle est immédiatement prise en charge et le jeune docteur Agustín dit qu’il va faire des points.

Comme c’est un hôpital privé, il faut payer d’avance et comme on n’avait pas assez de pesos, je fais un aller-retour pour récupérer la carte bancaire qui prend la poussière dans notre appartement.

Les ligaments ne sont pas touchés, le docteur fait des tests de sensibilité, ça a l’air d’aller, il anesthésie, recoud, et emballe dans une jolie poupée.

Dr. Augustin est tellement accroc à son téléphone portable qu'il coud en téléphonant

À peu près deux heures plus tard, on sort de l’hôpital et on plaisante, soulagés, en fumant une cigarette.

Jeanne-Marie et Domitille soulagées

Tout va bien, aujourd’hui on a fait une promenade touristique dans le Micro Centro et à San Telmo.

Jeanne-Marie boit une bière plaza Dorrego


[1À Buenos Aires, il y a tout le temps des taxis

Vos commentaires

  • Le 16 janvier 2014 à 09:02, par fr En réponse à : Jeanne-Marie et Doctor Augustin

    La vraie question, c’est comment elle va faire pour acheter plus de 3 légumes ? (ou plus de 8 légumes si elle utilise l’autre main)

  • Le 16 janvier 2014 à 18:45, par Bulcy En réponse à : Jeanne-Marie et Doctor Agustín

    Suis tombé dans les pommes dès la piqure . J’ose pas rallumer mon iPhone pour voir la suite ! D’autant plus qu’il sent encore l’éther .

  • Le 16 janvier 2014 à 23:33, par Mamadeldulce En réponse à : Jeanne-Marie et Doctor Agustín

    Impensable ! M’enfin Jeanne-Marie est venue en vacances, pas pour s’occuper de votre linge ! Prenez bien soin d’elle, j’espère que ça va vite s’arranger ....

  • Le 17 janvier 2014 à 17:53, par gasp En réponse à : Jeanne-Marie et Doctor Agustín

    Aujourd’hui elle s’est fait enlever sa poupée, la cicatrice est belle et les 13 points de suture seront enlevés la semaine prochaine !

  • Le 18 janvier 2014 à 19:34, par Bulcy En réponse à : Jeanne-Marie et Doctor Agustín

    Jeanneke , ça fait belle lurette que tu n’as pas foutu une telle trouille à pépère .
    Oublié l’amputation , coule-toi une année de bonheur , d’amour et de philosophie . Et pour l’instant vive les verdedurias .