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Sonic the Hedgehog : la saga par RYoGA

, par RYoGA

C’est à la fois avec grand plaisir mais aussi une certaine appréhension que je m’en vais vous parler de l’ami Sonic.

En effet, Sonic le hérisson bleu est clairement mon personnage préféré de jeu-vidéo. Plus que Mario, Sonic est celui qui a accompagné mes premiers pas videoludiques, celui qui m’envoyait des lettres postales pour m’informer des dernières nouveautés SEGA, celui enfin qui avait une classe folle. Sonic ce sont des jeux exceptionnels sur Megadrive. Et puis pschiit. La mascotte de SEGA, contrairement à celles de Nintendo, n’a pas su proprement gérer son passage à la 3D, et surtout sa carrière sur le long terme. Si l’on excepte les deux Sonic Adventure, que j’ai découvert plus tard sur Gamecube, aucun jeu Sonic ne peut se vanter d’être aussi novateur que le tout premier épisode, ou d’être un bon jeu tout court.

Je m’attarderai donc un peu sur les épisodes que j’ai aimé et me contenterais de citer les autres épisodes, si j’en ai suffisamment l’envie et le courage. Pour une conclusion qui paraitra évidente.


Sonic the Hedgehog sur Megadrive (1991)

Sonic the Hedgehog est un jeu de plateformes en 2D où vous incarnez un hérisson bleu filant à toute allure dans les niveaux. Cette caractéristique technique a été exploité par son développeur Yuji Naka qui avait découvert qu’on pouvait faire défiler le scrolling bien plus rapidement que ce qui se faisait dans les autres jeux. Pour l’histoire, Sonic ramasse des anneaux de puissance, les "rings", et détruit les robots dans lesquels le méchant Docteur Robotnik a enfermé ses amis animaux.

Première rencontre

La première fois que je découvre Sonic, c’est par la couverture du Console Plus n°0 (le pilote). Le jeu vient tout juste de sortir et à ce moment-là je joue encore sur Gameboy et à Pac-Man sur Atari 2600. Évidemment ce Sonic a l’air de casser la baraque, même si la PC-Engine et la Neo Geo sont les consoles reines techniquement, et que la Super Nintendo commence à peine à se montrer du Japon. Personne dans mon entourage n’a encore la Megadrive. Pas moyen de voir ce Sonic tourner. Je découvre la Master System chez un ami et tombe en amour avec Alex Kidd in Miracle World. Je prends la console, qui est bien moins chère que la Megadrive. Je dois encore avoir le poster géant offert dans ce fameux Console Plus (que je possède toujours). le magazine publiera d’ailleurs l’intégralité des plans du jeu Megadrive, redessiné pour l’occasion.

À ce moment-là le marketing "Sonic" déferle sur tous les supports de promotion. Les fameuses lettres de Maître SEGA que les membres du club SEGA reçoivent par la poste arborent régulièrement des visuels de Sonic. Une mascotte forte, des documents d’information réguliers, tout est fait pour que l’on devienne un vrai "Segamaniaque" !

Oui mais les jeux dans tout ça ? Eh bien contre toute attente je n’ai pas commencé avec Sonic the Hedgehog sur Megadrive. Ben oui, je n’avais pas la console ! Quel plaisir quand j’ai appris qu’une version de Sonic était prévue pour la Master System pour une sortie en fin d’année 1991 ! SEGA a en effet bien joué son coup en adaptant ce hit planétaire aux consoles d’ancienne génération, Master System comme Game Gear. Le joueur que j’étais n’était pas lésé par rapport aux autres.

Fort intelligemment, Sonic the Hedgehog sur Master System (1991) ne reprend pas les niveaux de son homologue Megadrive. La comparaison aurait été inévitable et en défaveur de la console 8 bits. Non, Sonic sur SMS trouve son propre rythme, son propre style, et il lui réussit plutôt bien. Il y a la vitesse, il y a les loopings, des niveaux bonus (certes plus simples techniquement que sur MD), et les émeraudes à ramasser dans les stages eux-mêmes . Les musiques sont très sympathiques (mention au thème de la jungle). C’est un succès.

Quelques mois plus tard je succombe aux délices de la Megadrive et après Toe Jam & Earl (découvert là encore chez un ami), mon second jeu sera bien sûr Sonic the hedgehog sur Megadrive. Comme j’ai pu l’essayer chez des amis la surprise n’est plus là mais le jeu reste un incontournable, un "must have".

La folie Sonic

Mais à ce moment-là tous les regards sont déjà tournés vers un autre jeu. Il suffit d’une preview dans les magazines et d’une lettre "édition spéciale" de Maitre SEGA pour que mon cœur s’enflamme : Sonic the Hedgehog 2 est en développement et sortira à la fin de l’année 1992 !

Sonic se voit rejoindre par un petit renard orange à deux queues (sic), Tails. Il admire Sonic et veut tout faire pour ressembler à son modèle. Le premier jeu a tellement impressionné les joueurs qu’ils en redemandent, et les images des nouveaux niveaux en imposent. C’est, avec Zelda Ocarina of time sur Nintendo 64, le jeu que j’ai le plus attendu de ma vie de joueur. Qu’est-ce que les previews des magazines m’en auront fait baver !

J’achète mon premier Player One (en fait le deuxième après le numéro d’octobre avec Street Fighter 2) parce qu’une magnifique illustration de Olivier Vatine et de Olivier Fiquet orne la couverture. On est en novembre 1992. Pour moi le jeu de fin d’année est tout trouvé et ce n’est ni Zelda 3, ni Street Fighter II ! SEGA c’est plus fort que toi !

Et puis en décembre 1992 c’est la délivrance ! Sonic the Hedgehog 2 est le bien le méga-hit annoncé. Une alchimie parfaite entre les graphismes flashy osés, les mélodies déglinguées inoubliables et la sensation de vitesse hallucinante (la Chemical Plant Zone décoiffe). Le final restera dans les annales. On pardonnera le mode deux joueurs "écrasé" en mode splitté, visiblement développé à la hâte. Si je ne devais garder qu’un seul jeu dans ma vie, ce serait celui-là ! À noter que sortent des versions 8 bits, là encore différentes de la version 16 bits. Sauf que là je n’en ai rien à faire !!

Fin 1993 sortent deux nouveaux épisodes : sur Megadrive Sonic Spinball est le premier spin-off de la série, un jeu de flipper un peu plus évolué car on peut vraiment contrôler Sonic à pieds sur quelques mètres dans certaines zones du tableau. Avec une jouabilité douteuse et une difficulté corsée, le jeu profite de l’aura de Sonic.
Mais c’est surtout la sortie de Sonic CD, sur le Mega-CD 2, extension de la Megadrive, que se poursuivent les aventures de Sonic.

Problème : le jeu EST sur Mega-CD 2, appareil coûteux qui n’accueille pas beaucoup de jeux convaincant alors (et qui n’en aura d’ailleurs pas plus après). Cet épisode, qui profite du support cd pour offrir une intro en dessin-animé culte et des musiques d’excellente qualité, restera quelque peu confiné de par le support où il est sorti. Pour ma part je ne l’ai découvert que dix ans plus tard, alors que je récupérais un Mega-CD 2 d’occaz... pour ce jeu uniquement en fait. Sonic CD est dans la continuité directe de Sonic 2, le trip sous acide en plus. En effet les couleurs sont d’un goût discutable et le concept de voyage sur trois dimensions temporelles est assez étrange une fois la manette en mains. Pour toutes ces raisons Sonic CD cultive une aura mythique. C’est le premier épisode où apparaissent Amy, sa petite amie, et Metal Sonic, le premier rival de Sonic.

Et puis surtout, ce que les joueurs retiennent, c’est que même s’il a raté noël Sonic the Hedgehog 3 est sur les rails sur cette bonne vieille Megadrive ! Il suffit d’attendre patiemment février 1994 pour découvrir la toute nouvelle aventure "officielle" de Sonic ! Je me souviens très bien du jour où je l’ai acheté. Je ne sais pas si c’est le magasin qui en avait profité mais le titre était vendu beaucoup plus cher que d’habitude, ce qui avait été une véritable prise d’otage pour le fan de Sonic que j’étais ! Je me souviens aussi avoir dévoré la notice dans la voiture sur le chemin du retour.

Sonic the Hedgehog 3 est tout bonnement excellent. Les transitions entre les niveaux se font via des animations bien mises en scène, la réalisation est au top et il y a une véritable montée en puissance de l’histoire qui oppose Sonic à Knuckles, un autre hérisson qui s’est fait corrompre par le Docteur Robotnik pour voler les émeraudes du chaos. On remarquera que le sprite de Sonic a changé. Il prend un peu de volume. Ce que le joueur lambda comme moi ne sait pas alors c’est que si Sonic CD avait été fait par l’équipe japonaise de la Sonic Team, Sonic 3 a été réalisé par une équipe américaine, menée par Yuji Naka.

Ce que l’on ne sait pas non plus c’est que le jeu devait être à l’origine bien plus long (et accessoirement sortir à noël). Le jeu fut finalement repoussé et scindé en deux parties. Sonic & Knuckles, qui du coup n’est pas Sonic 4, sort à la fin de l’année 1994, au prix d’un nouveau jeu neuf. À l’époque je n’en sais rien et je suis content d’avoir deux fois plus de Sonic !

S&K est donc la suite directe de Sonic 3, mais pas seulement ! La cartouche du jeu permet, en ouvrant un clapet sur le dessus, d’y connecter un autre jeu Megadrive ! Si la plupart des cartouches ne donnent aucun résultat, il suffit de coupler S&K avec un autre jeu Sonic pour découvrir de nombreuses surprises ! Sonic 3 & Knuckles devient le jeu complet prévu à l’origine, avec possibilité de récupérer des supers émeraudes. Sonic 2 & Knuckles est beaucoup plus surprenant car il permet de jouer avec Knuckles dans Sonic 2, une faculté qui n’avait absolument pas été prévue au départ et qui, le pouvoir de vol de Knuckles aidant, permet de totalement redécouvrir les niveaux de cet opus. Les autres jeux permettent de débloquer une variante du niveau bonus de S&K. Un concept original qui su plaire en son temps.

La fin des haricots

Dès 1993 les différentes consoles SEGA accueillent des spin-off de la saga. La popularité de Sonic est telle qu’on nous sert le hérisson bleu à toutes les sauces. Pour ma part, après Sonic & Knuckles, j’attends.

SEGA sort Knuckles’ Chaotix sur 32X, un nouveau périphérique hors de prix pour la Megadrive, qui, comme le MEGA CD 2 reste sans jeux et fait un bide. SEGA sort sur Saturn Sonic R et Sonic Jam, deux nouveaux spin-off... Sonic 3D Flickies Island sort en 1996 sur Megadrive, 32 X et Saturn, histoire de bien perdre tout le monde. C’est sans compter la qualité médiocre du jeu, en 3D isométrique et où Sonic perd la vitesse qui le caractérise. Sonic est malade, il n’arrive pas à passer à la 3D comme tous ses petits amis sont en train de le faire.

À ce moment-là, je fais comme beaucoup de monde : je passe mon tour et je continue à jouer aux versions Megadrive.

Le retour du fils prodigue ?

SEGA lance en septembre 1999 la Dreamcast. Sonic Adventure est un des jeux du lancement. Je regarde avec attention les tests plus ou moins élogieux dans les magazines. Je ne retrouve pas le Sonic que je connais. Sonic a changé de style dans les artworks : Il est plus "branché". La 3D ne me parle pas du tout. Je regarde la Dreamcast de loin, trop occupé que je suis alors sur la Nintendo 64. La Dreamcast échoue et SEGA décide d’arrêter la production de sa console. Nous sommes début 2001. Sonic Adventure 2 est l’un des derniers jeux à sortir sur une Dreamcast bradée en magasin. J’aurais pu la prendre (j’aurais du même !), mais non.

Contre toute attente, c’est sur console Nintendo que l’on retrouve Sonic ! Sonic Advance sort sur Game Boy Advance en mars 2002. Renouant avec le style des épisodes Megadrive, deux autres épisodes suivront sur cette console. Le premier est très chouette, le second me rebute de par sa difficulté, ce qui m’amènera à zapper le troisième qui - parait-il - est le meilleur des trois. L’aventure Sonic continuera sur console portable avec la Nintendo DS avec des épisodes tout à fait mineurs, tout comme sur PSP.

C’est sur Nintendo Gamecube que SEGA republie ses deux Sonic Adventure dans des versions remastérisées. Sonic Adventure 2 Battle est même un des jeux de lancement de la console de Nintendo, le 3 mai 2002. Je peux enfin découvrir le titre et apprécier ses qualités, mais aussi ses défauts. Sonic Adventure DX (la director’s cut du premier épisode) sort en juin 2003. Mais ce n’est que quelques années plus tard que je me le procure. Vous pouvez lire mon article sur cette totale redécouverte de ce premier opus 3D. J’ai été finalement très agréablement surpris ! Comme quoi, ce n’est pas parce que la jaquette est (très) moche que le jeu n’est pas bon !...

Le hérisson part en vrille

Je n’ai, à vrai dire, même pas envie de parler de la suite ! Sonic Heroes, Shadow the Hedgehog, le reboot désastreux Sonic he Hedgehog en 2006... Tous ces jeux, comme les suivants, ont créé un espoir qui fut immédiatement anéanti dès qu’ils sont sortis. Je les ai pour la plupart consciencieusement évités.

Quelques efforts qui paient

Les deux derniers épisodes de Sonic semblent se donner les moyens de remonter la pente : Sonic Colors sorti en 2010 semble être un épisode valable. Quant à Sonic Generations, je me suis laissé tenter par la volonté de SEGA de réunir les joueurs en alternant des phases de jeu en 2D et en 3D. Sonic Generations est pour le coup assez réussi. J’aimerais beaucoup qu’il ressorte sur Wii U, car je n’ai plus la version 360 (et plus de 360 non plus !)

Est-il réellement nécessaire de faire une conclusion ? Sonic c’est 22 ans de vie commune, 4 d’amour et 18 de désamours, avec des hauts et des bas certes... mais surtout des bas ! Et SEGA ne compte pas lâcher sa licence la plus forte c’est certain !

Je ne sais pas qui a fait ce dessin mais bon voilà, c’est parfait pour conclure !

Edit : Pour les 25 ans de Sonic en 2016, j’ai fait une vidéo anniversaire de la saga !

2 commentaires

  • #
    12 mai 2013  03:19

    Superbe article messire, sur un sujet qui me touche de plein fouet, en l’occurrence, la série que je considère comme la plus grandiose dans le domaine de la plateforme.
    J’ai découvert la série un peu par hasard sur Master System, avec un certain bonheur (merci monsieur Koshiro pour les musiques d’ailleurs) et depuis, c’est ma série culte
    Du premier épisode sur MD, a la phase "américaine" avec Sonic 2, 3, Knuckles, en passant par les opus MS et GG ou Mega CD, j’ai simplement tout aimé, et j’y joue encore très régulièrement.
    Alors autant dire que lors de l’arrivée de Sonic Adventure sur Dreamcast, j’étais dans un état de joie certainement comparable a celui d’un Nintendomaniaque devant Mario 64.
    Et depuis, c’est un peu (beaucoup) irrégulier, avec le pauvre Sonic The Hedgehog sur 360/PS3 qui était plein de bonnes intentions mais qu’une sortie ultra précipitée a massacré.
    Les choses se sont relevées avec un Sonic Unleashed bien plus sympa que ce que l’on peut lire aux quatres coins du net (je reconnais que les phases de sonic-garou sont longuettes, mais en contrepartie la réalisation est vraiment excellente) et j’ai même carrément hurlé de joie sur l’excellentissime Sonic Generation (au point de le posséder aussi bien sur 360 que sur PC, c’est dire)
    Bref, j’aime Sonic, plus que tout autre dès qu’il s’agit de plateforme, et je crois que je le défendrai le restant de mes jours :)

  • #
    30 mai 2013  18:27

    Faudrait que je prenne Unleashed et Colors sur Wii !