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J’ai essayé la SNES Mini ! (+vidéo)

, par RYoGA

J’ai pu tester la Nintendo Classic Mini : Super Nintendo et ses 21 jeux !


Quand Nintendo nous invite à jouer à la SNES Mini, nous ne décollons plus du siège pendant plusieurs heures ! Les 21 jeux, les fonctionnalités, vous découvrirez tout sur cette machine rétro à l’attention des nostalgiques, des rétrogamers et des curieux !

Rarement une console aura eu une telle aura, 25 ans après sa sortie. En témoignent les ressorties régulières des titres mythiques de la Super Nintendo, notamment sur les différentes consoles virtuelles. Après la NES Mini l’année dernière - et son succès foudroyant - Nintendo surfe sur la vague avec l’arrivée d’une version miniaturisée de sa Super Nintendo de 1992, et 20 jeux inclus dedans. Enfin, 21, puisque l’inédit Starfox 2 est, 21 ans après sa non sortie dans le commerce, enfin de la partie.

La belle

A l’instar de la NES Mini, la SNES Mini telle que nous allons l’appeler par son petit nom (l’intitulé exact est "Nintendo Classic Mini : Super Nintendo") reprend très fidèlement le design de la console d’époque, en plus petites proportions toutefois. Pour vous donner une idée, elle tient effectivement dans la paume d’une main. On ne s’attend pas à ce que beaucoup de monde s’amuse à la tenir ainsi, mais soit. La console prendra place sur ou dans votre meuble télévision, même si la laisser par terre peut rappeler à certains l’utilisation d’antan : en tailleur devant son écran cathodique et au plus près de notre meilleure nouvelle copine d’alors.

Et l’on retrouve un peu cette philosophie avec la SNES Mini et ses différents boutons qu’il va falloir actionner en se levant régulièrement du canapé. Ainsi, le bouton d’alimentation fait toujours son office, et allume votre console en faisant également fonctionner la diode rouge sur le devant. C’est surtout la touche "Reset" qui va vous faire faire de nombreux aller-retours console-canapé puisqu’elle est le seul moyen de sortir d’un jeu en cours, ou même utiliser la fonction "replay" (sur laquelle nous reviendrons). Rajouter un bouton sur la manette SNES Mini aurait vraisemblablement dénaturé la fidélité à l’originale, mais penser à une combinaison de touches inutilisées (Select + R par exemple ?) aurait peut-être été une solution. Ne soyons pas trop tatillon et bougeons un peu nos fesses. Pour le reste, le slot pour les cartouches ou encore le bouton "Eject" ne sont plus fonctionnels, faute de jeu à insérer.

Les deux manettes fournies sont des répliques exactes des originales. Tout au plus sent-on une couche de vernis plus rugueuse employée, si vous vous amusez à passer le doigt sur la zone supérieure de la surface (cela n’arrivera jamais en jeu). Les câbles ont été rallongés par rapport à ceux de la NES Mini. C’est une bonne chose, même si on l’a dit, il faudra de toute façon se rapprocher régulièrement de la machine pour changer de jeu, sauvegarder ou faire des replay. Les connectiques sont toujours ceux de la Wii, ce qui veut dire que vous pouvez utiliser les rallonges vendues pour la NES Mini et peut-être même la manette SNES du Club Nintendo (du temps de la Wii). Ne l’ayant pas encore testée, on ne s’avancera pas. Ces connectiques Wii sont cachées derrière une trappe, seule bizarrerie esthétique de l’ensemble. Les slot non fonctionnels d’origine sont conservés pour l’image, mais une fois la trappe ouverte et les manettes branchées, on ne les verra plus.

Derrière, un port HDMI pour profiter de la machine sur votre télévision haute définition. Un câble micro USB est utilisé pour l’alimentation, à brancher sur le slot USB d’un ordinateur, de votre Switch ou autre. Vous pouvez également utiliser un adaptateur secteur (non fourni), que l’on trouve aujourd’hui dans le commerce ou fourni avec la plupart des appareils électriques, dont les téléphones portables.

D’un point de vue purement pratique, la console nous renvoie à l’ère filaire que l’on croyait pourtant révolue. Tout comme la NES Mini, des câbles de rallonge ou même des adaptateurs manettes sans fil peuvent s’avérer utiles pour ceux désirant moins s’encombrer. Il faudra s’habituer à la trappe des ports manettes et accepter d’avoir à se lever pour passer d’un jeu à l’autre, à moins d’être immergé dans un jeu de longue haleine. Dans la pratique, c’est donc l’aspect convivial qui prime, comme à l’époque, et c’est peut-être l’un des aspects les plus fidèles à la machine qu’il a été le plus délicat à conserver.

La bête

L’interface est très semblable à celle de la NES Mini. Les différents jeux se succèdent et peuvent être classés par ordre alphabétique, chronologique, de temps de jeu, ou de mode 1 ou 2 joueurs. Jusqu’à quatre fichiers de sauvegarde peuvent être créés et protégés d’un écrasement intempestif au moyen d’un petit cadenas virtuel.

Le menu propose de choisir différents affichages au format 4/3 entre la nouvelle résolution HD, celle d’origine et un effet télé cathodique. 4/3 oblige, les côtés de l’écran peuvent être habillés par une dizaine de bordures aux motifs et styles divers et variés. L’interface du jeu peut être réglée avec la langue de votre choix. Nous parlons bien ici de la langue utilisée dans les menus et pas celle des jeux, sujet sur lequel nous reviendrons.

Les paramètres permettent principalement d’activer ou non les modes replay et démo. Le mode démo correspond tout simplement aux trailers des différents jeux qui se lancent si vous ne touchez à rien pendant que vous êtes sur l’interface de la SNES Mini. Le mode replay est de loin plus intéressant car il va vous permettre de "rembobiner" votre partie de jeu pour revenir en arrière et reprendre une action qui aurait mal tourné.

Le temps de rembobinage diffère selon les jeux. Sur les jeux d’action il est généralement de 45 secondes. Sur les jeux d’aventure il est de plusieurs minutes, afin de s’adapter aux stratégies.

Be kind rewind

Pourquoi vouloir rembobiner ? Certains jeux plus difficiles que d’autres comme Super Ghouls ’n Ghost ou Contra III peuvent justifier de revenir sur des erreurs pour éviter une mort trop rapide. La Console Virtuelle Wii U proposait déjà une fonctionnalité de ce type, sauf qu’au lieu de rembobiner on effectuait des sauvegardes régulières - relativement - rapides à relancer. C’est d’ailleurs cette fonctionnalité qui m’a permis, je l’avoue, de terminer enfin ces deux jeux pour lesquels j’étais depuis toujours resté sur le carreau.

Mais pour le reste, ne devrait-on pas tout simplement accepter de jouer le jeu, de rater un ballon volant de Donkey Kong Country, une pièce rouge de Yoshi’s Island ou pire un round de Street Fighter II ? Chacun se fera son avis. La fonctionnalité existe et on verra à terme si elle sera employée, d’autant qu’elle s’avère assez peu ergonomique. Il faut ainsi aller appuyer sur le bouton "reset" de la console, sauvegarder sa partie avec "y", appuyer sur le bouton "x" pour lancer le replay, naviguer avec L et R pour avancer dans la séquence enregistrée comme des plages d’un DVD, et appuyer sur Start au moment où l’on souhaite relancer la partie. Avec toutes ces manipulations, les faux pas sont immanquables, à base de retours intempestifs dans le menu principal.

Travaille ton anglais avec la SNES Mini !

Reste enfin à aborder les jeux. Une sélection autrement plus intéressante que les 30 jeux de la NES Mini. Les 21 jeux de cette SNES Mini sont quasiment tous des jeux entrés au panthéon du jeu-vidéo et ont relancé les séries auxquelles ils appartiennent pour de longues années.

Si la console est européenne, les versions des jeux sont les versions américaines. Si l’on gagne la fréquence 60 hz (chez nous les jeux étaient en 50 hz, ce qui impliquait une vitesse de déroulement inférieure et donc moins fidèle aux créations originales), on perd, et c’est l’une des tristesses des cette SNES Mini, les langues européennes des jeux pourtant localisés à l’époque.

Au revoir toute la traduction française et les cultissimes noms de niveaux comme "Jungles en folies" de Donkey Kong Country, "Cotonou Prout-Prout" de Yoshi’s Island. Au revoir les aventures intégralement en français de Zelda 3 ou Secret of Mana : nous ne croiserons plus les septs sages et nous ne "rosserons" plus personne.

Nintendo n’a pas souhaité modifier le package américain pour y inclure des roms multilingues à même de satisfaire les différents pays de l’Europe. Sur Console Virtuelle 3DS, différentes roms correspondant à chaque traduction de Pokémon sont sorties en 2016. C’était un exploit alors que la Console Virtuelle Wii U avait déjà abandonné les traductions PAL au profil d’une rom 60 Hz et en langue anglaise. On se souvient pourtant que Nintendo avait proposé Secret of Mana sur Wii en version française en 2007.

Dans la même continuité, et par soucis d’uniformiser le produit, notre version PAL comprend du contenu US, jusqu’au visuel des affiches des jeux. Notre Super Probotector devient au passage Contra III, Starwing redevient Starfox et Final Fantasy VI le FFIII américain. FFVI n’était à l’époque jamais sorti chez nous, tout comme Earthbound et Super Mario RPG qui sont ici, tout comme leurs versions Virtual Console bien évidemment en anglais. Ne vous attendez pas à avoir la version française de FFVI sortie sur Game Boy Advance !

Il est certes dommage de ne pas avoir les versions françaises pour les jeux d’aventure que nous avons connu tels quels à l’époque. On se consolera en se rappelant ces heures passées devant ces jeux uniquement en anglais qui nous auront forcément aidé à apprendre la langue de Shakespeare. En souhaitant un bon apprentissage à ceux qui voudront se lancer dans la conquête du pouvoir d’or ou à l’assaut du fort mana.

Des années de plaisir ?

Super Mario World, Street Fighter 2 Turbo, Zelda 3, Starfox, Super Mario Kart, F-Zéro, Super Metroïd, Super Ghouls ’n Ghost, Megaman X, Super Punch Out, Yoshi’s Island, Donkey Kong Country, Super Castlevania IV, Contra 3, Secret of Mana, Final Fantasy VI, Super Mario RPG, Earthbound, Kirby Super Star et Kirby’s Dream Course. 20 jeux exceptionnels, hormis peut-être les deux Kirby. Quelques autres jeux peuvent manquer, forcément, mais la légende de la Super Nintendo est bien là.

A cette légende s’ajoute aujourd’hui Starfox 2, jamais sorti sur aucun territoire et pour cause, le jeu fut annulé en 1996 alors qu’il était quasiment terminé, pour des raisons marketing. En effet, la Nintendo 64 pointait debout de son nez et Nintendo trouvait que la puce graphique "Super FX" utilisée dans ces jeux avait fait son temps.

C’est indéniablement une belle surprise, une plongée 20 ans en arrière que les fans de la marque ne pourront qu’apprécier, et où on s’amusera de voir notamment des inspirations de Star Fox Zero sur Wii U. Voici d’ailleurs le test complet de Star Fox 2 sur SNES Mini !

Difficile de dire non à la Nintendo Classic Mini : Super Nintendo et ses jeux de légende quand on est fan ! Voilà comment on pourrait résumer l’accueil de la machine auprès des fans trentenaires et plus généralement des joueurs du monde entier, tant la console et ses jeux sont incontournables. La machine est parfaitement fiable et émule les différents titres à la perfection. Une fonction replay un peu gadget et l’absence de quelques traductions mythiques sont compensées par le gain du 60 hz et la mise en avant de titres plus confidentiels voire inédits.

Article publié sur Puissance-Nintendo