Journal de bord

Vers l’Altiplano

9 juillet 2013, par gasp, Tupiza (Sillar), Bolivia

Nous quittons Tupiza en 4x4 avec Eva et nos deux Luxembourgeois (oui, on se les est appropriés).
Tupiza est à 2950m et l’Altiplano est une grande étendue plane de haute altitude, environ vers 4000m

La piste de Tupiza à Awanapampa est triplement à couper le souffle. Premièrement, les paysages de la Palala puis du Sillar sont toujours aussi bluffants. Le paysage désertique vertical de rochers rouges anguleux et obliques se mêle petit à petit à une plaine parsemée de lichens, de mousses et de touffes d’herbes éparses où les lamas paissent.

Deuxièmement, les filles n’osent pas beaucoup respirer à la vue des ravins vertigineux que notre chauffeur Ismaïl aborde joyeusement dans cette route qu’il fait plusieurs fois par mois "si si, señorita, soy muy acostumbrado". Acostumbrado ou pas acostumbrado il préfère rouler du côté de l’apique pour préserver ses pneus des rochers tranchants tombés de la falaise, à moins que ce ne soit pour le plaisir d’observer nos visages dans le rétroviseur à chaque fois que nous plongeons nos yeux dans d’émouvantes perspectives.

Enfin, on se prend mille mètres en quelques heures, et à 4000m d’altitude, le souffle est un peu plus court, malgré les feuilles de coca que nous mâchouillons joyeusement.

Photographies

  • Même près de l'altiplano, il y a encore des monolithes
  • La vallée de la Palata
  • Malgré l'apparente aridité, la (rare) pluie et les vents creusent le (...)
  • Photo panoramique

Fashion victim ou victime du froid ?

5 juillet 2013, par domitille, Tupiza, Bolivia

A Tupiza, en nous promenant dans la ville, nous sommes tombés sur une petite boutique remplie de gants, de chapeaux, d’écharpes, de foulards, de pulls... Tout ça bien sûr en laine de lama ou d’alpaga et à des prix dérisoires. Ô joie !

On a fouillé un bon moment dans cet amas (pas ce lama) géant de laine afin de s’équiper contre le froid des nuits Boliviennes. On est ressortis de là les bras chargés de vêtements et d’accessoires plus beaux et plus boliviens les uns que les autres !

Avec Eva on se voyait déjà s’entasser tous nos vêtements sur le dos, faire la moue et être stylées comme les mannequins de Vogue...

Bon, pour les mannequins de Vogue, on repassera.

Mais on a chaud c’est l’essentiel !

Balade à cheval

4 juillet 2013, par gasp, Tupiza, Bolivia

A la frontière bolivienne entre La Quiaca et Villazon, nous avons réveillé dans notre bus deux Luxembourgeois qui s’apprêtaient à rater leur arrêt, et comme ils allaient aussi à Tupiza, nous avons partagé un taxi avec eux et trois autres Boliviens, autant dire qu’à neuf (avec le chauffeur), nous avons rentabilisé le bilan carbone du trajet.

Tupiza est à 2850m d’altitude, soit un peu moins haut que Villazón (3447m) il y a donc un soleil très fort la journée et il fait très froid la nuit.

Elsa et Robi sont de très agréable compagnie. Ils parlent un français légèrement accentué qui trahit leurs origines nordiques et partagent avec nous l’amour pour la bonne bouffe, les jeux de mots débiles (met ce bol sur l’assiette, quand tu la tires...) et les chaussettes en lama.

Tupiza est entourée de montagnes rouges et de cactus, ambiance Western. On y observe des curiosités géologiques impressionantes. Nous sommes allés voir tout ça de plus près tous les cinq à cheval avec un guide. Nous avons galopé dans la Quebrada Seca jusqu’à la Puerta del Diablo et avons fait boire nos chevaux dans Cañon de los Incas.


Vers le Nord

3 juillet 2013, par gasp, Salta, Argentina

Après un peu plus de deux mois passés à Buenos Aires, on est partis vers le Nord près la Bolivie.

On quitte l’appart de Piedras, on fait nos sacs et on prend la route. Comme notre coloc Mati fêtait son anniversaire, on s’est joints à cette fête de départ pour marquer le coup !

Photo de groupe pour l'anniversaire de Mati

Eva se débrouille pour repousser à plus tard ses cours d’español et moi je sèche mes examens. Je me dis que le diplôme de nivel 1b de l’UBA ne me servira pas à grand chose et que parler Bolivien ça me fera progresser !

Gaspard, Eva et Domitille, à la gare de Retiro, départ pour Salta
Le bus est un hôtel à roulettes, on a pris la classe "Suite" dans un Coche Cama, le grand confort quoi !

Nous avons donc pris un bus pendant 20 heures pour aller jusqu’à Salta, puis nous passerons la frontière à Villazon pour nous rendre à Tupiza.

La Basílica San Francisco

Salta est une grande ville du Nord de l’Argentine à l’architecture coloniale et aux multiples églises. On avait entendu parler de cette ville pour sa proximité avec les déserts de sel et surtout parce que c’est de là que sont originaires les empañadas, miam !

Nous repartons le soir même pour 7 heures de bus jusque La Quiaca (la ville frontalière de Villazon).


Le Maté

29 juin 2013, par domitille, Buenos Aires, Argentina

Penchons nous sur le maté, boisson nationale de l’Argentine.

Du Pape à l’employé de Poste, ici tout le monde boit du maté. C’est la boisson la plus consommée du pays (100 litres par an par habitant).

Consommation argentine de boissons en litre par habitant et par an

Qu’est-ce que c’est ?

Le maté est une infusion de yerba maté, plante sud-américaine aux effets stimulants semblables à ceux du thé ou du café.
Le maté se boit dans une calabaza (calebasse) séchée à l’aide d’une bombilla (se prononce "bombicha").

La bombilla est une espèce de paille en métal avec un filtre au bout qui permet de boire l’eau infusée sans aspirer les herbes.

On rempli la calabaza de yerba maté. Puis on plante la bombilla dans le tas d’herbes et on arrose le tout d’eau bien chaude mais pas bouillante.

La cérémonie du maté

On ne rigole pas avec le maté ! Il existe carrément un cérémonial.

Le maté est une boisson conviviale. Ce n’est pas une boisson que l’on peut commander dans un bar. Ça se boit à la maison, au travail, chez le coiffeur, dans le parc, dans la rue, au bal... En fait partout sauf dans les bars.

En général, une personne sert le maté au reste du groupe.

Elle rempli la calabaza d’eau chaude avec son thermos (il est courant de voir des Argentins se balader toute la journée avec leur thermos sous le coude).

Le "faiseur" boit la première gorgée qui est la plus amère (et si il n’aime pas il a le droit de la recracher comme un lama).

Quand il a bu toute l’eau, il rempli la calabaza à nouveau et tent le maté à son voisin.

Quand la deuxième personne a fini, elle redonne le maté au faiseur qui rajoute de l’eau chaude et le redonne à une 3eme personne et ainsi de suite.

On garde la même bombilla pour tout le monde ! On partage tout, même les microbes !

Notre expérience

C’est une boisson très très amère. On a un peu de mal à s’y faire. Nous on a acheté une yerba maté un peu plus douce qui se boit plus facilement.

Ça donne vraiment un coup de fouet, c’est super pour rester bien concentré dans son travail ou pour tenir le rythme des Argentins qui sortent à des heures impossibles !

Cherchez l’erreur

20 juin 2013, par domitille, Buenos Aires, Argentina

A votre avis, qu’est-ce qui cloche dans cette photo ?

 Les nuages dans ce beau ciel bleu ? Non.
 Le bouc barbichette du porteño à droite ? Non.
 Le feu tricolore qui vole ? Non.

Cherchez encore...

Oui ! Vous ne rêvez pas ! Là haut ! Sur l’immeuble ! Il y a une maison !!

Mais comment a-t-elle bien pu arriver là ??

Non. Pas comme ça.

En fait, cette mystérieuse maison a été construite en 1927 par Rafael Díaz, propriétaire de l’immeuble de 10 étages en haut duquel trône son "chalet". Tous les 10 étages de la "Mueblería Díaz", étaient dédiés à la vente de meubles.

Mais alors d’où lui vint cette idée saugrenue ?

Quand Rafael Día avait 15 ans, il était vendeur dans une mercerie de la rue Chacabuco à Buenos Aires. La nuit, il dormait sur le comptoir de la boutique. Son employeur, avant de l’embaucher, lui prédit quelque chose : "Usted va a ir al Paraíso, Rafael, usted tiene un chalecito reservado en el cielo" (Rafael, un jour tu iras au paradis. Tu as un petit chalet réservé pour toi dans le ciel).

Des années plus tard, à la tête d’un commerce florissant, Rafael réalise son rêve de petit garçon et fait construire son chalet dans le ciel (heureusement que son patron ne lui a pas dit qu’un hippodrome l’attendait au paradis, vous imaginez le cirque !).

Au final, ce chalet ne lui servait que de succursale et de petit coin tranquille pour aller faire sa pause dej’ et sa sieste. Il ne vivait pas là. Chaque soir, il prenait le train pour rentrer dans sa maison à Banfield.
Du haut de son chalecito, Rafael fût aux premières loges pour assister à la construction bloc par bloc de l’Obélisque de Buenos Aires en 1936.

A la mort de Rafael Díaz, la maison a été abandonnée pendant plusieurs années. Aujourd’hui ce sont des bureaux.
On dit que par très beau temps, on peut voir la côte de l’Uruguay du haut des fenêtres du chalet.

sources : La Nacion : El chalet en la cima de un edificio et banfield-web

Parrilla

18 juin 2013, par gasp, domitille, Buenos Aires

Vous vous demandez ce que l’on fait de nos dimanches après-midi ?

Parrilla, /ˈpɑɾɪʃɑ/ féminin
barbecue argentin avec d’énormes morceaux de viande qui cuisent sur une braise blanche

Derrière Puerto Madero, le long de la réserve écologique, à partir de 11h s’ouvrent des petites cabanes jaunes. Une fumée blanche s’en échappe, on y prépare l’asado.

Ce sont les parillas. Et il y en a à perte de vue sur deux kilomètres. Parilla de Ernesto, Parillon, Parilla mi Sueño... Toutes ont le même concept et sensiblement la même offre. Les tarifs pratiqués sont très abordables (comptez 3 euros par personne) les portions très copieuses mais surtout C’EST BON. C’est super bon même ! Nous en avons testé une poignée (burp).

Que choisir ?

Si vous avez un petit appétit, optez pour le choripán (chorizo-pan), c’est une saucisse de bœuf/porc grillée dans un morceau de pain. Ne vous vexez pas pas quand ils vous demandent ce que vous allez prendre avec ça, ici c’est un peu le "menu enfant".

Il y a aussi des hamburguesas, normaux ou completas (avec oeuf et fromage).

Si vous voulez faire plus local, le classique, c’est le lomo, une belle pièce de bœuf.

Ici ils cuisent la viande très longtemps et à feu doux. Résultat tout est archi cuit. Vous pouvez tenter de la demander un peu plus rosée mais le résultat dépend des stands, des heures et de l’énergie gesticulatoire que vous avez mis à expliquer la notion de rosé.
Mais que les puristes de la viande rouge ne s’affolent pas ! La maîtrise de la cuisson des Argentins est telle que leur viande n’est jamais sèche, toujours extrêmement tendre et comme croustillante à la surface. Un vrai régal !

Gaspard revient de sa commande d'un pas triomphant

Commander

Selon les heures, il y a plus ou moins de queue, ne vous trompez pas : l’attroupement de gens qui attendent devant la grille ont déjà commandé, si vous attendez avec eux, vous resterez sur votre faim ! Il faut aller directement à la caisse, payer et donner son nom.

Attendez que votre commande soit prête. Soit en flânant devant la parilla pour profiter de la fumée, de la chaleur et du gras, soit en allant tranquillement siroter une Quilmes à portée de voix sur une table à côté (oui à portée de voix car quand la commande est prête on vous appelle par votre nom pour que vous veniez la chercher).

Attendre la préparation de la parrilla

Garniture

À la parilla, on vous sert le pain et la viande (+ oeuf et fromage si completo). Basta.
Ensuite pour l’accompagnement et la garniture c’est du self-service.
Et il y a l’embarras du choix !
D’innombrables sauces, des papas pailles (frites très très fines), des petits oignons nouveaux, de la radicheta (sorte de pissenlit/roquette) des crudités, des herbes...

Domitille, ravie de son premier lomo

C’est une partie difficile car à ce moment là on a dans une main le sandwich tout chaud qui sent trop bon et dans l’autre une cuillère avec à disposition plein de garnitures et sauces alléchantes. Il faut essayer de ne pas avoir les yeux plus gros que le sandwich sinon ça ne rentre plus, c’est vraiment dur.

Universidad de Buenos Aires, laboratorio de idiomas

17 juin 2013, par gasp, Buenos Aires

Pour le plus grand dam de ma mère, je me suis inscrit à la Fac de lettres, à la Facultad de Filosofía y Letras comme on dit ici, pour y apprendre l’espagnol.

La place 25 de Mayo au petit matin

Tous les matins, depuis un mois et demi au petit soleil du matin, je vais jusqu’à la place de Mayo pour me glisser dans le quartier des banques où la UBA y a une antenne. C’est le Laboratorio de linguas.

La façade de la UBA sur 25 de Mayo

Le bâtiment est majestueux, il paraît que c’était un hôtel avant. L’intérieur aux pompeuses colonnes et à l’escalier de marbre témoignent d’un glorieux passé. Malheureusement, il est rafistolé de bric et de broc, un peu comme tous les édifices publics n’ayant aucun rapport avec l’Armée ou la Prefectura.

Les travaux dans le hall principal

En revanche, l’enseignement est de grande qualité et très abordable, c’est d’ailleurs la spécificité de l’Argentine qui est un pôle extrèmement attractif pour les étudiants d’Amérique Latine, notamment les Chiliens, Péruviens, Boliviens et les Colombiens qui peuvent se procurer des visas étudiants très facilement et qui ainsi bénéficient d’un enseignement de grande qualité à un prix ridicule par rapport à leur pays.

La quasi-totalité de mes camarades sont d'origine asiatique

Deux heures par jour avec mes camarades, on découvre les joies de la jota, des verbes irréguliers et du vocabulaire.

La UBA est la principale université d’Argentine et est présente dans de nombreuses filières.

La UBA est constituée de 13 départements, 6 hopitaux et 10 musées.

Je suis au Laboratorio de Lenguas, sur la calle 25 de Majo, très bien placée dans le microcentro et à environ 20 - 25 minutes de Piedras 749.

Photographies

  • On apprend plein de trucs super utiles
  • Et d'autres trucs, un peu moins
  • Le hall d'entrée
  • L'ascenseur a un charme fou
  • Au rez de chaussée, un lieu d'exposition de travaux d'étudiants
  • Premier étage
  • 2e étage
  • 4e étage

Les chaussures de tango

13 juin 2013, par domitille, Buenos Aires, Argentina

Avec Eva nous sommes allées nous acheter des chaussures de tango.

Les vendeurs et les vendeuses dans les boutiques de chaussures de tango sont très très patients et aux petits oignons. On peut essayer sans scrupule 10 modèles différents, ouvrir toutes les boites, changer 3 fois de pointure, demander des couleurs qui n’existent pas. Ils ne bronchent pas.

Mes chaussures

0 | ... | 100 | 110 | 120 | 130 | ... | 160