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Test : Gear.Club Unlimited (Switch)

, par RYoGA

Quand l’aventurier en nous n’est pas en train de fouiller l’espace en quête de matériaux rares ou de résoudre des énigmes en poussant des blocs, il s’accorde quelques moments de détente à bord d’une belle bagnole ! Bienvenue à Gear.Club Unlimited, un titre qui nous propose des sensations de vitesse pure et des courses à ne plus savoir qu’en faire !

Test publié sur Puissance-Nintendo

Pour commencer, le jeu vous propose de choisir entre le mode "Campagne" et le mode multijoueur. Si l’on avait déjà évoqué le très sympathique multi jusqu’à quatre dans ma preview, c’est bien l’autre mode qui concentre l’essentiel du jeu.

Jo le taxi

Nouveau pilote en devenir, vous faites la rencontre de Jo, un manager bien décidé à vous prendre sous son aile. Après un tour de chauffe pour tester vos capacités, c’est lui qui vous emmène chez un concessionnaire afin d’acheter votre premier véhicule. Pour vos premiers tours de piste, rien ne vaut une voiture puissante et facile prendre en mains. Ne comptez pas acheter tout de suite plusieurs véhicules, il faudra le mériter !

Jo vous présente ensuite l’univers de Gear.Club, une région qui ressemble à la côte niçoise avec ses villes de bord de mer et ses routes de haute montagne. Au début la zone est masquée par des nuages, et c’est en participant aux événements que vous pourrez progressivement débloquer les lieux et ce qu’ils contiennent. Courses, concessionnaires et performance shops sont les principaux centres d’intérêt.

Des courses de toute sorte se regroupent en championnats : contre huit adversaires, contre-la-montre, fantômes ou encore rallyes. L’objectif est bien sûr de terminer premier pour gagner trois étoiles par course, ainsi que des points d’expérience et de l’argent. Obtenir un certain nombre d’étoiles débloque de nouveaux championnats sur la carte. L’argent sert à acheter de nouveaux véhicules et à les customiser dans votre garage. L’expérience enfin vous fait gagner des niveaux et accéder à des ateliers de niveau supérieur dans le garage.

Sur le bitume pas de brume

Sur le terrain, les sensations sont là. La route est lisible. Les décors défilent vite. Le véhicule répond au quart de tour, quelques soient les caractéristiques des différents bolides. Certains ont tendance à plus contre-virer sur la route. D’autres piquent des accélérations passé une certaine vitesse. D’autres enfin font du bruit en permanence... serait-ce parce que j’ai modifié l’aérodynamisme du véhicule de façon outrancière et que la tôle me le fait entendre ?

Avec la gâchette droite "ZR" pour accélérer (voire le bouton "A" pour ceux qui voudraient bénéficier plus facilement de la gâchette "R" et sa vue arrière) et "ZL" (ou le bouton "B") pour freiner, vous avez tout pour réussir. "L" offre le choix entre une vue arrière classique et la vue subjective. Le bouton "X" offre la possibilité d’effectuer un rembobinage de l’action dans le cas où vous auriez vraiment loupé un virage. La contrepartie : vous gagnez moins d’argent à la fin. Autant vous dire qu’à l’instar du mode replay de la Super Nes Mini, il n’a pas été beaucoup utilisé au cours des parties.

Gear.Club Unlimited étant un jeu de course dit "sérieux" ou "classique", seule la vitesse pure compte. L’objectif est de finir premier par sa maîtrise pure du véhicule et la bonne gestion du parcours et de ses courbes. Si les collisions avec les concurrents existent, elles ne créent pas de dommages et ne sont pas apparentes. Il y aura certes un peu de rentre-dedans avec les adversaires, les poussant cordialement sur les côtés, mais c’est bien tout. Même chose avec les bords du terrain qui ne feront que vous ralentir un peu si vous les frôlez un peu trop. Malgré l’horrible fracas sonore, il n’y aura ni tôle froissée ni sortie de route.

Dans les courses de rallye, attendez-vous par contre à beaucoup de dérapages et à quelques petits vols planés quand les terrains, fondamentalement plats, s’autorisent quelques légers nivellements.

De nombreux paramètres peuvent être activés à tout moment pour les courses. Tout d’abord le répondant des adversaires, facile, normal ou difficile.

Sur le terrain, il est possible d’’activer ou non une bande de flèches indiquant la trajectoire "idéale". Si Jo nous indique rapidement que transgresser cette information est nécessaire pour gagner du temps, cette trajectoire qui change de couleur pour prévenir des virages s’avère toutefois essentielle pour appréhender la route au mieux. Les pros s’en passeront totalement.

On mentionnera le fait qu’une fois le jeu mis en pause, un petit décompte de trois secondes vous permet de ne pas être surpris par le redémarrage du jeu. Si Mario Kart pouvait bénéficier de cette simple option, il y aurait moins de cris dans l’assistance !

L’assistance est là pour vous aider à gérer le freinage, l’anti-dérapage et la direction de votre véhicule. Chacun des pré-réglages (débutant, normal et expert) peut être lui-même paramétré à votre guise.

Enfin, le choix de l’accélération et de la transmission manuelles ou automatiques, des vibrations et du gyroscope viennent parfaire le tableau. Mention très bien pour le gyroscope qui fonctionne parfaitement, que ce soit avec un Joy-Con en main pour le mode table ou bien en mode portable (à l’exception que là c’est tout l’écran qui bouge et que même si c’est possible, ce n’est pas la configuration que l’on va privilégier) !

Au tout début, les courses font moins d’une minute. Cela parait peu, mais le fait qu’on les enchaîne rapidement nous permet d’être toujours rassasié. La durée augmente progressivement au fur et à mesure des championnats débloqués.

Après presque dix heures de jeu, je fais face à des courses d’environ deux minutes et commence à en avoir certaines qui vont jusqu’à deux minutes trente. Les courses sont plus longues, proposent plusieurs tours, des ronds-points qui vous font parcourir le circuit à l’envers. Ajouté à cela les différents types de course et des conditions climatiques différentes et aléatoires, il n’y a jamais de sensation de lassitude.

Je vais continuer de progresser, en espérant que des courses plus longues soient disponibles à un moment donné du jeu. Mais tout comme l’open-wold, cela ne semble pas à l’ordre du jour.

Le garage

Après que Jo nous ait introduit la région et donné quelques astuces, c’est au tour de Max, la directrice technique de nous présenter le garage.

C’est dans ce hangar que vous allez customiser vos véhicules. Dans un premier temps, il vous faut construire un des sept disponibles : ce sera l’atelier mécanique. Une fois monté, il suffit prendre sa voiture comme un jouet et la poser dans l’espace en question. La vue de haut se recentre sur votre bolide que l’on peut alors observer sous tous les angles. Des icônes indiquent les éléments que vous pouvez customiser, comme ici le moteur ou la boite de vitesse, et ce moyennant finances. Arrivé à un certain stade, il faut acheter le niveau supérieur de l’atelier pour continuer les améliorations, quitte à attendre d’obtenir le niveau d’expérience suffisant pour pouvoir le faire.

En plus de l’atelier mécanique, la pneumatique, la carrosserie, la soufflerie, le rallye, la peinture et la cosmétique sont autant de stands à faire évoluer pour faire bénéficier à vos voitures de leurs améliorations. Ils se débloquent chacun progressivement au début du mode "Campagne" et peuvent faire la différence dans un championnat. C’est par exemple en développement les caractéristiques "rallye" d’une de mes voitures que j’ai pu grandement améliorer mes compétences et finir une course qui m’avait donné un peu de fil à retordre.

De l’espace supplémentaire est à acheter pour placer les ateliers où vous le souhaitez dans le garage. De nombreux éléments de décoration comme des plantes ou des distributeurs de boissons peuvent être ajoutés pour rendre les lieux plus vivants. Enfin, plusieurs skins de garage sont disponibles, dont certains sont aussi jolis que leur prix est exorbitant.

Jo et Max se donnent du mal pour nous faire plaisir !

Pour chaque championnat disponible, des missions sont proposées par Jo pour nous faire gagner encore plus d’argent. Certaines sont très simples et se font automatiquement comme "finir une course", "obtenir toutes les étoiles", quand d’autres nécessitent d’y revenir encore et encore ou avec plus de soin.

Quant à Max, elle est toujours là pour nous aiguiller dans le jeu quand on se lance un peu tête brûlée dans les différentes courses. En effet, elle nous rappelle que notre voiture n’est pas assez puissante, qu’il faut aller en acheter une autre ou même combien d’argent il nous manque. Une vraie mère poule !

En parallèle de ces missions, toute une série de succès est disponible pour nous faire gagner toujours plus. Là encore il s’agit la plupart du temps de progresser dans le jeu, comme le succès "explorateur" qui récompense votre découverte automatique d’une nouvelle zone de la carte. Mais parfois il s’agit d’actions plus ou moins inattendues.

Maître de la Ligue

Le mode Ligue est disponible une fois que l’on a obtenu 18 étoiles. Il ouvre la compétition avec d’autres pilotes ayant participé à ce championnat spécial. Les temps sur une course donnée sont enregistrés et sont comparés avec les autres. En ligne, vous pouvez choisir d’entrée toutes les voitures disponibles dans le jeu. Elles ne seront en revanche pas customisées.

Les championnats fonctionnent par un sytème de calendrier : quelques jours sont consacrés à un événement au cour duquel les adversaires vont chercher à faire les meilleurs temps. Tous les deux jours, le meilleur tiers sera qualifié pour la ligue suivante et ainsi de suite. Si les performances sont moins bonnes ou moins suivies, il y a risque de rétrogradation. Un classement mondial sera établi par saisons.

Ce sont les serveurs du studio Eden Games qui hébergent les parties. Ils seront disponibles indépendamment du service online de Nintendo, ce qui veut dire que vous pourrez y avoir accès même si vous ne souscrivez pas au service de Nintendo en 2018.

Une mise à jour aura lieu le 1er décembre, date de sortie du jeu sur l’eShop et dans le commerce. Elle corrigera des bugs mineurs (je n’ai en effet rencontré aucun bug particulier) et lancera les DLC de précommande de nouvelles voitures (la 370Z Nismo et la Camaro 50th anniversary).

Une autre mise à jour aura lieu début janvier et sera bien plus intéressante puisqu’elle ajoutera le mode championnat en multijoueur local. Dans les garages, les joueurs pourront avoir dix voitures au lieu de quatre. Elle ajoutera une nouvelle vue, la caméra éloignée, qui sera peut-être intéressante bien que les sensations des deux vues actuelles soient satisfaisantes. L’ajout des avatars des joueurs dans la ligue (l’image de notre compte). Elle améliorera également l’écran de sélection de voitures, notamment en multijoueur local.

Gear.Club Unlimited est un jeu de course particulièrement complet et réussi. Son système de progression nous donne toujours envie d’en découvrir un peu plus. Les courses peuvent nous accompagner partout grâce à la Switch et j’avoue avoir autant joué sur la télé qu’en mode portable... Quand je n’ai pas carrément joué en mode table avec mon contrôleur pro parce que la télévision était prise ! Le "Unlimited" du titre vient du nombre conséquent de courses disponibles pour lesquelles de longues heures de jeu sont nécessaires avant de voir le bout. La Switch tient un jeu de course "sérieux" de qualité.