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Balade avec Yonder : The Cloud Catcher Chronicles

, par RYoGA

Yonder : The Cloud Catcher Chronicles est sorti depuis quelques semaines sur Switch, que ce soit en dématérialisé ou même en version boite il y a peu. C’est cette sortie boite qui m’a fait sauter le pas, pour un jeu que je guettais depuis ses premières bande-annonces. Sorte de croisement entre Harvest Moon, Animal Crossing, Minecraft et même Zelda, Yonder avait tout pour me plaire !

L’histoire est somme toute basique. Après un naufrage, notre personnage échoue sur une île envahie par des forces obscures. Guidé par des esprits tout mignon, il nous revient de dissiper littéralement ces zones d’ombres pour libérer le pays et ses habitants. Dès le départ, nous avons la possibilité de créer le personnage de notre choix, fille ou garçon, et ses attributs, pour un résultat plutôt conformiste. Avec ses murs de caverne et personnages qui font plastique, l’impression de jouer à un titre plutôt moyen au niveau de son design est d’ailleurs la première impression qui s’installe. Heureusement elle va s’estomper rapidement dès notre arrivée dans la plaine.

Nous découvrons ainsi un véritable monde ouvert, composé de différentes zones et différents villages, avec un rendu très organique. Il est très facile de se perdre si l’on ne fait que se repérer à l’oeil, la carte devenant indispensable pour créer des points de destination. Le monde de Géméa est agréable à parcourir, et peut surprendre par sa joliesse globale... même si on n’est pas non plus dans du Zelda Wind Waker, titre dont le jeu s’inspire franchement visuellement.

Le jour se succède à la nuit assez rapidement. La nuit notre personnage allume une lanterne, et évidemment on n’y voit plus grand chose, ce qui nous fait espérer le retour de la lumière au plus vite. Les reflets de la lanterne sur les murs sont d’ailleurs assez violents. Mais souvent, avec la caméra libre, vous serez en train d’observer le ciel pour contempler les étoiles et les mouvements atmosphériques.

Notre but principal est de découvrir dans cet univers des esprits de la nature, dont le nombre nous aide à dissiper les zones obscures. J’ai ainsi eu grand plaisir à explorer l’univers pour trouver ces esprits, et avec le nombre suffisant revenir en certains lieux où l’obscurité était trop puissante.

Autre élément important à signaler : le jeu ne nous oppose à aucun ennemi. Tout est question d’exploration et de recherche de ressources qui font objet de craft ou de troc. Nous voilà donc à casser des cailloux, couper du bois, faucher du foin, piocher des minerais, ramasser des pierres, fleurs et autres branches d’arbres, ou encore pêcher.

Notre personnage peut sauter et sans être aussi agile que le Link de Breath of the Wild peut accéder à certaines collines, même si on se surprendra à sauter en arrière lorsqu’il ne peut pas aller plus haut. En revanche, il ne sait pas nager et coule lamentablement dans n’importe quel cours d’eau. Aucun soucis pour sauter dans le vide, il déploie une ombrelle pour atterrir en douceur. Ne vous attendez pas non plus à planer sur des kilomètres, l’ombrelle sert juste pour adoucir la chute. Un jeu non violent jusque dans les petits détails !

De nombreux PNJ peuplent ce monde et vous donnent des missions à accomplir. Entre les quêtes "Fedex", les quêtes pour obtenir les grades d’apprentis crafteurs et autres missions de l’histoire, on ne sait rapidement plus ou donner de la tête. Ces missions sont accessibles dans un menu déroulant et on résout les plus simples en premier... qui sont souvent celles liées à l’histoire, laquelle se termine brusquement et sans vraiment d’émoi.

On peut ainsi rapidement passer à côté de la construction de ponts ou passerelles de bois, ou encore de la gestion de ferme, pas forcément évident à comprendre, et visiblement pas si utile que ça. Une fois l’histoire terminée, je dois avouer qu’elle m’a laissé un peu sur le carreau. J’ai alors terminé le titre à 60%, le restant correspondant à des quêtes annexes que je n’ai pas particulièrement envie de poursuivre.

Pour résumer, j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir le monde proposé et à l’explorer de fond en comble. Un vrai sentiment de dépaysement vient de l’univers à la fois enchanteur et du fait que l’on ait pas à se battre. Je prenais les missions comme elles venaient et laissais tomber celles qui demandaient trop de recherche, trocs et crafting. Finalement je suis venu à bout sans trop d’efforts de la quête principale et d’une histoire vraiment quelconque, et même traitée par dessus la jambe. Passé dix heures de jeu, je n’ai pas particulièrement envie de finir les quêtes laissées en suspens.

Parce qu’il propose quelque chose de différent et de globalement réussi, Yonder : The Cloud Catcher Chronicles peut tout à fait être conseillé à ceux qui aiment jouer sans se prendre la tête. Les allergiques aux quêtes à base de collecte peuvent évidemment passer leur chemin. Si le design reste quand même en deçà d’un jeu japonais du même type, le charme opère souvent entre deux forêts ou cavernes magiques et un ciel étoilé. Sans que Yonder soit le jeu du siècle, j’ai passé un bon moment de détente et de balade dans le monde de Géméa.

Quand je vois qu’un petit studio a réussi à faire un jeu avec un certaine ambition de réalisation, je me demande ce qu’attend Nintendo pour faire un nouveau monde ouvert en 3D pour certaines de ses licences, Animal Crossing en tête.

1 commentaire

  • #
    23 juin 2018  01:44

    Je l’observais d’un œil celui ci, aguiché par la scène trop choute de la bande annonce voyant notre perso papouiller un bison (oui il ne me faut pas grand chose !) , Tu viens gentiment de me donner encore plus envie de céder avec ton article, merci m’sieur !