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La Megadrive : SEGA c’est plus fort que toi !

, par RYoGA

La Megadrive, la revanche de SEGA

La Master System de SEGA n’a pas réussi à s’imposer au Japon face à la NES. SEGA riposte en 1988 avec la Megadrive, première console 16 bits de sa génération. En face il n’y a alors que la PC-Engine de NEC. Trop content du succès de la NES, Nintendo n’a alors pas du tout prévu de sortir son projet 16 bits, la Super Nintendo. Cette dernière ne sortira qu’en novembre 1990, laissant ainsi deux années de domination à la Megadrive. Un succès qui se répète aux Etats-Unis, avec une année de décalage.

En France la Master System s’est bien implantée et la Megadrive est bien accueillie lors de sa sortie le 30 novembre 1990. Vendue en bundle avec le cultissime Altered Beast, elle dispose au départ d’une ludothèque variée mais un peu chiche. On retrouve beaucoup de jeux de l’arcade ou parus sur Master System, dans des versions un peu tristes comme Alex Kidd, Strider, Golden Axe, Ghouls’ n Ghost, Super Monaco GP, After Burner II, Space Harrier, Super Hang On, Out Run, Moonwalker, E-SWAT, Mystic Defender, Thunder Force II, Gynoug, Phelios, Phantasy Star II, Alien Storm... Certains titres comme Revenge of Shinobi ou Mickey Castle of Illusion font parti des premiers succès de la console.

À ce moment-là je découvre tout juste SEGA et je joue sur Master System.

La vitesse supérieure

À l’approche de la sortie de la Super Nintendo SEGA met les bouchées doubles pour tuer dans l’oeuf son principal adversaire. De là vient la création de Sonic the Hedgehog avec pour mascotte le hérisson bleu. Un jeu magnifique qui ridiculise visuellement et techniquement le déjà vieillissant Super Mario World.

SEGA met tous les atouts de son côté en sortant Streets of Rage, un beat’em all superbe et jouable à deux. Ces deux jeux sont vendus en bundles avec la console pour la fin d’année. Nintendo en est encore à sortir Super Mario Bros 3 sur la NES que SEGA aligne les cartouches si ce n’est impressionnantes comme Quackshot de très bonne qualité comme Decap Attack, Wonder Boy in Monster World, Golden Axe II, Fantasia, Phantasy Star 3, Chuck Rock, Road Rash, Desert Strike...


C’est chez un ami que je joue à la plupart de ces titres. Et Toe Jam & Earl me tape dans l’oeil.

SEGA, c’est plus fort que toi

C’est aussi à la même période que SEGA lance sa campagne publicitaire "SEGA c’est plus fort que toi", qui fait un carton.

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Je me procure la console en mars 1992 avec Toe Jam & Earl. Déjà, un Sonic the Hedgehog 2 est présenté dans les journaux et autres lettres du fan club SEGA. C’est l’euphorie ! Ecco le Dauphin fait le buzz avec un jeu de plateformes/aventure singulièrement différent. Thunderforce IV, Road Rash II, James Pond II, Splatterhouse 2, Sonic Spinball ou Alisia Dragoon font les beaux jours de la Megadrive. C’est là que je rattrappe le rythme des nouvelles sorties avec Kid Chameleon et Taz Mania. J’attends la fin d’année avec impatience. Noël est alors sous le signe de Sonic the Hedgehog 2 et Mickey & Donald World of Illusion (et Streets of Rage 2, mais à l’époque je ne savais pas !).


1993 est l’année où la concurrence avec Nintendo est la plus acharnée. Là où la Super Nintendo aligne les titres cultes (Zelda 3, Street Fighter 2, Mariokart, Starwing...) la Megadrive continue de sortir de bonnes cartouches : Global Gladiators, Flashback, Turtles Ninja, Tiny Toons, Rocket Knight Adventures, Cool Spot, Shining Force, Bubsy, Mortal Kombat, Street Fighter 2’, Eternal Champions, Gunstar Heroes, Shinobi III : Return of the Ninja Master, ou encore Landstalker : le Trésor du Roi Nole, un RPG/aventure intégralement traduit en français, ce qui est encore rare à l’époque !


SEGA présente le Mega-CD 2 en septembre 1993. Pour le flop que l’on connait. Mais le moment fort de 1993 reste le duel entre les deux versions d’Aladdin, la version Megadrive développée par David Perry et celle par Capcom sur Super Nintendo. Grâce à l’aide de Disney, la version Megadrive impressionne de par sa réalisation et la sacre instantanément comme meilleure.

1994 est la dernière année forte de la Megadrive. Sonic the Hedgehog 3 sort en début d’année et se voit rejoindre par sa suite (Sonic & Knuckles) en octobre. The Jungle Book, la production de David Perry laissée en plan afin de finir Aladdin dans les temps sort pour l’été. Disney sort Mickey Mania et le Roi Lion pour les fêtes. La Megadrive continue de recevoir des bons jeux toutes catégories comme Shining Force II, Castlevania : The New Generation, Dragon Ball Z l’appel du destin, Sparkster, La Légende de Thor, Phantasy Star IV : The End of the Millennium, Soleil, Streets of Rage 3, ou encore l’onéreux et impressionnant Virtua Racing. Impossible de parler de tous les titres sortis tant ils sont nombreux.

La Super Nintendo va définitivement gagner du terrain et la sortie de Donkey Kong Country en fin d’année 1994 y sera pour beaucoup. Autre raison : SEGA s’acharne à vouloir faire évoluer sa 16 bits alors que la Saturn est quasiment sur les rails : le Mega 32 X est une extension en forme de champignon qui vient se greffer au port cartouche et qui booste les capacités de la console. Faute de jeux et à cause d’un prix élevé, ce sera un flop.

Fin et reconquête d’un monde

Les deux extensions ratées de SEGA ternissent un peu l’image que le fameux slogan avait véhiculé. Les jeux proposés par SEGA sur Saturn ne m’intéressent pas. L’époque SEGA se termine vraiment à ce moment-là. Je joue sur Super Nintendo et je vends ma Megadrive et mes jeux en prévision de la Nintendo 64... qui n’arrivera pas (mais ça c’est une autre histoire !)

C’est dix ans plus tard que je me mets en quête de retrouver tous les jeux de mon enfance. À l’époque je n’étais intéressé que par les jeux de plateformes. J’élargis mes choix et teste de nombreuses cartouches. Les jeux qui m’ont enthousiasmé ces dernières années sont Landstalker, Castlevania, les deux Shining Force, et après avoir fait le premier épisode sur Master System j’enchaîne avec Phantasy Star II sur Megadrive. Sachant que j’ai encore à faire les III et IV, autant dire que la console va encore m’occuper longtemps !

Je vous renvoie vers les articles que j’ai pu écrire sur les jeux Megadrive :

Les SEGA Game Cards par Panini, des cartes à collectionner et à ranger dans un joli classeur que j’ai toujours, mais je n’ai pas tout !

Ma Megadrive <3 (et le Mega Converter qui permet de lire les jeux Master System)

2 commentaires

  • #
    19 mai 2013  13:48

    Héhé, monsieur a bon gout, il joue sur une Megadrive I ! Monsieur a bien raison !
    Et ce converter, accessoire magique qui me faisait rêver mais que je n’ai jamais réussi a obtenir (j’avais une MD II moi , et il était pas évident a trouver par chez moi)
    très joli résumé en tout cas, je revois avec délice la machine qui aura cimenté définitivement l’amour que je porte a SEGA, et tout bêtement ma 16 bits préférée de tout les temps.
    Ton article fait plaisir sur bien des points, surtout quand on lit a droite a gauche , ce que pensent certains internautes sur cette machine ( pêle-mêle, "fausse 16bit"" machine de jeux bourrins""manette insupportable""son pourri") qui font bien mal.
    Je reste aussi un peu fan de l’époque Mega-CD, alors que je ne l’ai pas possédé au moment des faits, les tests me vendaient du rêve, surtout ceux de saint Supersonic, et je reste convaincu qu’il y a quand même quelques pépites sur ce support (Wonder Dog, Sonic CD, Dune par exemple)
    Enfin , c’était un super période , et c’est toujours plaisant d’avoir un interlocuteur qui l’a bien vécue :^)

  • #
    30 mai 2013  18:25

    La Megadrive 1, et rien d’autre ! Le Converter c’est ma grande trouvaille d’il y a deux ans ! Jouer à Phantasy Star 1 sur Megadrive c’est le pied !
    Je n’avais jamais entendu de critiques comme celles que tu abordes sur la Megadrive ! Aurais-je les yeux bouchés ?
    J’ai toujours rêvé de jouer à Sylpheed, mais bon là ça va je m’en passe joyeusement.
    Ah ça pour avoir vécu cette période, je l’ai bien vécue ! :-)