Dernier ajout : 11 avril.
À l’image d’un Nintendo obligé de se transformer pour survivre, Yoshi, jadis le fleuron des jeux de plateformes, se métamorphose pour nous séduire. Un changement visuel destiné à maquiller une formule bien trop connue ? Tirons les fils pour démêler l’ensemble !
Test publié sur Puissance-Nintendo !
En 2011, le studio Good Feel nous livre l’absolument charmant Kirby au fil de l’aventure sur Wii. Un jeu où le non moins adorable Kirby et tout son univers étaient composés de laine, offrant un gameplay basé sur des patchworks à détricoter ou dézipper. Extrêmement bien réalisé et apportant une véritable bouffée d’air frais au genre, ce Kirby allait être amené à faire des émules, et ce pour notre plus grand plaisir.
Tandis que Kirby nous revenait en pâte à modeler avec Le Pinceau Arc-en-Ciel, c’est Yoshi qui reprend le flambeau de l’habillage en laine pour sa première aventure en HD. Réutilisant tous les mécanismes de l’originel Yoshi’s Island, ce Woolly World nous plonge dans un univers où toutes les plateformes, quasiment tous les ennemis et environnements sont composés de laine et autres dérivés cotonneux.
C’est un véritable plaisir de découvrir comment les éléments ont été adaptés, des quelques fils qui composent élégamment un ennemi à cette rivière de lave qui prend les allures d’une écharpe tricotée. Une chose est sûre, Tricot’île est composée avec soin, et la Haute Définition rend enfin hommage au travail d’orfèvre de l’équipe de développement.
C’est doux, mais pas si neuf
Yoshi retrouve tous ses mouvements classiques, du gobage d’ennemis (qui deviennent cette fois non plus des œufs mais des pelotes de laine), au saut étiré dans le vide, l’attaque rodéo et bien sûr le lancer de pelotes.
Les nouveautés sont à chercher du côté des interactions avec les décors. Certaines vont se retrouver tout au long du jeu, comme ces fils de laine qui dépassent des murs et qu’il faut attraper avec sa langue pour les détricoter. Ou encore ces plateformes invisibles qu’il faut matérialiser avec ses pelotes. Les plantes Piranha cracheuses de projectiles devront être ligotées, le temps de leur sauter dessus ou de les faire tomber si elles sont accrochées en hauteur. En dehors de ces nouvelles constantes, les autres idées d’interaction avec la laine sont plus rares.
Un niveau propose de tricoter/détricoter Chomp le chien-boulet pour le guider à travers le labyrinthe. Vers la fin du jeu on rencontre des Boo qui, tricotés, deviennent des montgolfières, ce qui n’est pas facile à faire vu qu’ils ne vous regardent jamais dans le blanc des yeux.
Bumpers en tout genre, nombreux ennemis et boss amusants, courtes séquences de transformations en véhicules, labyrinthes, chaque niveau du jeu apporte une nouvelle idée à même de combler le néophyte de la série. Le connaisseur sera lui en terrain connu et devra s’armer de patience pour voir un peu de nouveauté au cours de sa progression. On rencontre ainsi un niveau où Yoshi, tel Mario sur des plaques de fer dans Mario World, s’accroche à des toiles de tissus ou même plus loin des toiles d’araignées.
Il faut attendre le quatrième monde pour découvrir un niveau franchement amusant où Yoshi se balance de tringle en tringle à toute allure. Plus loin, un manoir où des rideaux matérialisent des plateformes avec leur ombre. Le cinquième monde utilise intelligemment sa thématique enneigée avec ces avalanches qui nous obligent à réfléchir à chacun de nos pas. Un coup de cœur visuel et sonore concerne le niveau dans un labyrinthe glacé qui s’explore vice-versa comme une maison de poupée, sur fond de musique de Noël.
La meilleure nouvelle idée de gameplay du jeu restant incontestablement Yoshi qui s’accroche sur des plateformes tournantes en scratch, avec le bruit adéquat. Dommage qu’il faille attendre l’un des tous derniers niveaux pour rencontrer un concept de gameplay parfaitement en lien avec la thématique du jeu.
Qui veut se faire cajoler ?
Les niveaux de Yoshi’s Woolly World, composés de différentes étapes, peuvent s’avérer particulièrement longs. Passer une fleur de sauvegarde est souvent un soulagement, surtout après un passage délicat. En effet, si le jeu n’est pas particulièrement difficile, on se surprend à échouer après avoir essuyé trop de dommages et perdu tous ses cœurs, trop assuré que les Yoshi étaient des jeux faciles. Les vies sont infinies et l’on reprend alors au dernier checkpoint, obligé de collecter de nouveau les items spéciaux, ce qui peut être rapidement rageant.
Chaque niveau offre son lot d’items à collecter dans tous les coins. Les capsules de laine sont au nombre de six, et une fois réunies, elles libèrent le Yoshi emprisonné par l’éternel Kamek. Les cinq fleurs ouvrent l’accès à un niveau bonus si l’on en attrape une dans la roue de fin de niveau. Les tampons, au nombre de vingt-cinq par stage, se cachent dans les joyaux colorés qui abondent dans les niveaux. Accumulés à travers le jeu, ces tampons débloquent des visuels à utiliser dans Miiverse.
Les petits cœurs servent de barre de vie et doivent être au maximum pour obtenir un score parfait lors du tableau de fin de niveau. Il va falloir être curieux, chercher dans tous les recoins, qu’ils soient transparents, derrière un pan de mur en mousse à pousser ou encore dans un nuage caché.
Pour faciliter la tâche du joueur, un mode "relax" est accessible à n’importe quel moment de la partie. Il dote votre Yoshi de petites ailes qui lui permettent de faire du sur-place dans les airs. On oublie ainsi les acrobaties exigées par certains passages et on aborde les niveaux de manière plus sereine. Attention cependant à ne pas flotter trop bas car sans plateformes on se retrouve condamné à une mort certaine.
Dans le même ordre d’idée, il nous est proposé avant chaque niveau d’utiliser un badge de puissance. Attaque rodéo renforcée, défense améliorée, vitesse boostée, langue attrape-objets, aimant à objets, pastèques à volonté, ces badges se débloquent au fur et à mesure de votre progression. Celui du chien taquin Milou s’obtient par exemple après avoir fait le premier niveau où il apparaît. Vous pouvez l’utiliser dans un autre niveau, mais aucun ne nécessite réellement ses facultés de plateforme-soutien mouvante.
D’autres badges se révèlent un peu exagérés comme celui qui vous empêche de tomber dans le vide (Yoshi rebondit alors automatiquement), d’être immunisé contre le feu ou encore de sauter un niveau. Quand ils ne sont pas proposés en "essai gratuit", ces badges s’achètent, à raison d’un seul par niveau, avec les joyaux récoltés dans les niveaux. Vu le nombre de diamants accumulés en cours de partie (comprenez que nous avons été économe), on pourrait être tenté de zapper des niveaux du jeu... Oui mais non.
amiibo, le nouvel adoucissant cosmétique
Yoshi’s Woolly World propose un mode coopératif avec la possibilité pour un deuxième joueur de rejoindre le jeu à n’importe quel moment. Les parties deviennent alors un peu plus délicates à gérer car les deux Yoshi se rentrent dedans constamment. Cela peut être une bonne chose si les joueurs veulent s’aider à passer un obstacle ou propulser l’un des deux en hauteur. Il est plus probable que les joueurs se gênent en se gobant l’un l’autre (perdant les pelotes au passage) ou en se faisant involontairement tomber avec un œuf mal placé. Cela a le mérite de dynamiser les parties. Attention aux engueulades lorsque l’on doit récupérer les items spéciaux de la zone une énième fois.
Le jeu utilise les amiibo de différentes manières. Tous, à l’exception des figurines Pokémon, peuvent être enregistrés dans le Pavillon amiibo qui se situe sur la place du hub principal du jeu. Les figurines débloquent alors des patrons pour votre Yoshi : vous pouvez faire revêtir à votre personnage une sorte de costume d’un de vos personnages préférés.
Les autres Yoshi libérés en cours d’aventure pourront d’ailleurs être incarnés à tout moment, au pied du niveau terminé ou bien dans une autre hutte qui les regroupe. C’est d’ailleurs là que vous pouvez customiser votre amiibo de laine qui vous accompagne dans les niveaux.
L’amiibo de laine, comme l’amiibo Yoshi des collections Smash Bros. et Super Mario, permet de créer un double de votre Yoshi en cours de partie. Ce double s’avère pratique lorsqu’on est seul et que l’on vient à manquer de pelotes, sans ressources autour de soi. Néanmoins, le maniement d’un double Yoshi s’avère assez étrange. Du fait de contrôler les deux en même temps vous ne savez jamais vraiment sur quel pied danser. S’ils sont séparés par une bonne distance, vous êtes obligé de réajuster vos pas sans cesse, et ne manquez pas d’un perdre un, puis l’autre, le long des plateformes escarpées.
L’intérêt de ces gymnastiques paraît bien dérisoire. On pourrait penser qu’il suffirait de gober le deuxième protagoniste pour le ressortir quand on en a besoin. Seulement, lorsque lancé il revient dans la course, il vient nous compliquer la vie. Parce qu’il n’est qu’en 2D, ce gameplay n’a à rien à voir avec celui offert par les icônes cerises des jeux Super Mario 3D World et Captain Toad. Le double Yoshi ne sert que quand on vient cruellement à manquer de laine, ce qui n’arrive quasiment jamais.
Conclusion
Heureusement Yoshi’s Woolly World n’est pas Yoshi’s New Island. Il le doit à sa très belle réalisation et ses quelques bonnes idées liées à la thématique en laine. Le reste du jeu est varié, brillant, mais sans génie.
Nous conseillons Yoshi’s Woolly World à tous ceux qui aiment les jeux de plateformes et qui n’ont que rarement pratiqué un titre Yoshi. Sorte de relecture du premier épisode de la série, la thématique en laine en plus, Yoshi’s Woolly World ne convaincra peut-être pas les plus rodés des joueurs en attente d’idées nouvelles. Reste une très bonne réalisation en Haute Définition et la possibilité de partager l’aventure à deux.
Voilà un article que j’avais envie d’écrire depuis un sacré bout de temps ! Revenir sur la saga Pokémon n’est pas une mince affaire, ce ne sera pas forcément exhaustif, néanmoins j’avais envie de raconter cette quête incessante que je refais depuis plus de quinze ans : devenir le meilleur dresseur et les capturer tous !
Un jeu dans lequel personne ne croyait au départ. Selon la légende, le concept du créateur Satoshi Tajiri aurait d’abord été refusé par Sony, avant d’être finalement validé par Nintendo. Enfant, Satoshi s’amuse à observer son élevage de criquets. De là lui viendra l’idée d’un jeu basé sur l’échange de monstres élevés par des dresseurs. Ces créatures aideront les dresseurs à parcourir la contrée et vaincre leurs adversaires. Un jeu d’aventure-RPG dont le but ultime est d’atteindre la Ligue Pokémon et capturer les 150 créatures ! Le câble link permet de connecter deux Game Boy entre elles pour que les joueurs puissent s’échanger les créatures capturées. C’est le studio Game Freak qui se charge du développement.
Le carton du premier jeu
Sorti en 1996 au Japon, Pocket Monsters sort en deux versions (Vert et Rouge) comportant d’infimes différences. Le jeu devient un carton colossal et se voit rebaptisé Pokémon. Un jeu de cartes et une série animée sont produits. En Europe, il faut attendre la sortie du jeu en novembre 1999 en deux versions aussi : Pokémon Bleu et Pokémon Rouge. Le dessin-animé est diffusé en janvier 2000 et fait grand bruit.
Je découvre tout d’abord la série au travers d’un article dans Player One courant été 1999. On y parle du phénomène Pokémon au Japon, mais les visuels ne sont pas particulièrement attrayants. Il faut attendre la vague de publicités papier dans les magazines avec les visuels des Pokémon pour que ma curiosité soit attisée. Je prends le jeu (version Rouge) et n’en décroche plus. J’y joue toute la journée, même en cours. Le concept est super addictif. La publicité fait rage. Et on est même pas encore à l’ouragan qui va déferler avec l’arrivée de la série télévisée. Pokémon devient un phénomène de mode, avec ses adorateurs et ses détracteurs. Impossible d’y réchapper.
Ma vidéo de Pokémon Rouge :
Le dessin-animé a tellement de succès qu’une nouvelle version du jeu va sortir, Pokémon Jaune (en 1998 au Japon et 2000 en Europe). Pikachu est devenu le Pokémon emblématique : il suivra donc le héros derrière lui à tout moment. Les méchants du jeu, la Team Rocket, sont précisés dans la nouvelle version : ce seront Jessie et James, de l’animé. Le premier film cinéma, Mewtwo Contre-Attaque, fait un carton dans le monde.
La deuxième génération
C’est toujours sur Game Boy, mais en version Game Boy Color que sortent les jeux suivants. Pokémon Or et Pokémon Argent. Le titre étant sorti fin 1999 au Japon et en avril 2001 en Europe, on peut dire qu’on l’a longtemps attendu. D’ailleurs, je confesse que j’ai (un peu) joué à la Rom qui était disponible sur le net courant 2000. C’était en japonais, je ne comprenais rien, et surtout je ne voulais pas perdre du temps à élever des Pokémon pour rien, donc je n’ai pas creusé.
100 nouvelles créatures viennent rejoindre les 151 premières. Le jeu propose un cycle jour-nuit en temps réel pendant lequel les Pokémon disponibles dans les herbes sauvages changent en fonction de l’heure. Des événements ont aussi lieu en fonction des jours de la semaine. Les baies, les œufs et la pension font leur apparition. Les trois légendaires vous fuient sur la carte. La grosse surprise de cet épisode c’est qu’après avoir parcouru Johto et battu la Ligue, toute la carte de Kanto se dévoile ! On peut ainsi refaire entièrement le premier jeu dans la foulée ! Incroyable. La version supplémentaire, Pokémon Cristal, sort quelques mois après et rajoute quelques options dispensables.
Ma vidéo de Pokémon Argent :
Parmi les premiers spin-off, Pokémon Stadium (2000) et Pokémon Stadium 2 (2001) sortent sur Nintendo 64. Les titres proposent une compilation de mini-jeux et des combats en arène en 3D assez impressionnants pour l’époque (avec une voix-off mordante en français !). Un adaptateur qui vient se loger dans la manette de la Nintendo 64 permet d’y insérer une cartouche Game Boy, en l’occurrence un jeu Pokémon, et d’y jouer sur la télévision. Il est même possible de jouer en accéléré, pratique pour faire du leveling ! Nos Pokémon Game Boy peuvent servir dans les combats 3D du jeu et être stockés dans Pokémon Stadium. Par contre attention à ne pas supprimer sa sauvegarde du jeu portable, sous peine de voir les créatures perdues à jamais dans le stade.
Ma vidéo de Pokémon Stadium :
Pokémon Stadium 2 :
Troisième génération
Le phénomène Pokémon, qui était au plus haut, commence à se tasser un peu, pour ce qui est du grand public qui ne s’intéresse qu’à la série ou aux films. Le nouveau jeu est prévu pour la Game Boy Advance et est lui fortement attendu. Tous les produits dérivés se tournent vers la nouvelle création. Pokémon Rubis et Saphir sort en 2003 sur la première GBA, son écran illisible si ce n’est au soleil ou sous une lampe !
Première tragédie : les Pokémon des deux premiers volets ne sont pas transférables dans Rubis/Saphir. Adieu donc les 251 créatures patiemment récupérées et entraînées au fil des ans. Si la GBA dispose d’un port cartouche pour lire les jeux Game Boy, aucun moyen de récupérer ses Pokémon. Les développeurs ont vraisemblablement voulu repartir de zéro pour éviter les Pokémon clonés précédemment. La nature même des Pokémon de cette génération qui disposent de statistiques et pouvoirs beaucoup plus élaborés les rendent incompatibles.
Alors soit, on repart de zéro et on découvre une troisième génération composée de Pokémon un peu ternes, loin de la bonhommie communicative des créatures précédentes. Peu de réelles nouveautés, en dehors des combats à deux contre deux. Le câble link de la GBA permet d’échanger les Pokémon entre versions GBA. Le constat final est mitigé : la saga commence à s’endormir sur ses lauriers. La version Pokémon Émeraude sort quelques mois après et n’apporte que quelques améliorations d’ordre pratique et scénaristique.
Ma vidéo de Pokémon Rubis :
À noter qu’il est possible de transférer ses Pokémon via le câble de connexion GBA / Gamecube vers le jeu Pokémon Box sur Gamecube (en l’occurrence votre carte mémoire). Très bien fait et pratique, on peut transférer toute une boite d’un coup et même effacer la sauvegarde du jeu d’origine sans que les Pokémon transférés ne disparaissent : on peut donc refaire le jeu GBA pour obtenir de nouveaux Pokémon et les transférer à loisir sur sa sauvegarde.
Si le jeu Game Boy Advance s’avère décevant, c’est sur Gamecube qu’il faut chercher le grand frisson. Durant l’été 2004 Pokémon Colosseum est le premier RPG-aventure en 3D. Le concept d’exploration est limité à des villes desquelles on navigue en moto via des cinématiques. Points de Pokémon sauvages dans les herbes mais des Pokémon envoutés à reprendre des mains de leurs vilains dresseurs. L’aventure est assez longue, remplie de surprises et de championnats. On y capture même un Lugia, légendaire de Pokémon Or qu’il n’est pas possible d’avoir autrement alors. (à noter qu’une suite faiblarde, Pokémon XD, sort fin 2005).
Mes vidéos de Pokémon Colosseum et Pokémon XD :
Fin 2004 marque l’arrivée du premier remake de la série. Pokémon Vert-Feuille et Rouge-Feu adapte le tout premier épisode aux normes de Rubis / Saphir. Les jeux, très réussis au demeurant, sont accompagnés d’un adaptateur sans fil pour faire des combats avec des adversaires en face de soi sans câble link, en infrarouge. Le procédé marche mais arrive un peu tard. Il est enfin possible d’avoir les trois générations (presque complètes) sur une seule cartouche. C’est aussi l’époque à partir de laquelle les spin-off vont éclore un peu partout (Pinball, Dash, Channel, Ranger, etc).
Ma vidéo de Pokémon Vert-Feuille :
Quatrième génération
En 2007 la Nintendo DS est sortie depuis deux ans et les fans peuvent enfin découvrir la nouvelle génération de Pokémon.
Pokémon Diamant et Perle disposent d’une réalisation datée. Les graphismes, même s’ils ajoutent quelques effets de 3D sur les bâtiments, sont quasiment semblables aux derniers épisodes sortis trois-quatre ans plus tôt sur la précédente génération de console. Les risques, si l’on peut parler de risques, ont été pris avec le passage à une interface tactile pour les actions des combats et la gestion du menu (où l’on affiche tous les gadgets inutiles possibles : calculette, podomètre, etc), mais surtout par l’instauration d’un système de combats et gestions de Pokémon en ligne. Le Wi-fi Connexion de la Nintendo DS ouvre le monde des Pokémon à l’Internet avec ses avantages (possibilité de trouver des adversaires n’importe quand depuis chez soi) et ses inconvénients (on tue tranquillement l’aspect convivial du titre). Quelques mois plus tard une version alternative "Platine" vient ajouter les habituelles nouveautés dont une tranche de scénario supplémentaire et une nouvelle zone.
Pour ce qui est des spin-off, sortent alors Pokémon Donjon Mystère à la fois sur Game Boy Advance et Nintendo DS. Des Donjons-RPG honnêtes.
Pendant ce temps sur Wii, la série Pokémon récolte des miettes. Pokémon Battle Revolution n’a de révolution que le nom : il ne s’agit que d’un mode de jeu de combats en ligne (lui aussi fraîchement débarqué sur la console de salon), absolument inutile. Une tristesse quand on repense aux Pokémon Stadium qui proposaient tout un tas de contenus (mini-jeux, jeu Gameboy) ou pire, Pokémon Colosseum.
Nintendo n’en est qu’aux balbutiements d’Internet sur Wii et lance la plateforme de téléchargement en ligne, le WiiWare. On y trouvera Pokémon Ranch, une sorte d’application de stockage de Pokémon. Elle s’apparente à Pokémon Box, en moins pratique, mais évoluée techniquement : vos Mii et Pokémon se baladent dans le ranch, prêts à vous épater avec leurs formations. Cela permet au moins de stocker toutes les créatures et de libérer un peu les cartouches (et obtenir un Mew quand on remplit le ranch) !
C’est en 2010 que l’on retrouve un nouveau Pokémon sur Nintendo DS. Il s’agit des remake de Or et Argent avec Pokémon HeartGold et SoulSilver. Nintendo sort les deux jeux en boite collector avec un podomètre qui permet d’élever un de ses Pokémon avec nos propres pas. Les graphismes sont toujours en 2D, les bâtiments conservent leur effet 3D et tous les ajouts de Diamant/Perle, ce qui en fait un des plus jolis et complets épisodes en 2D. Comme dans Pokémon Jaune, notre premier Pokémon nous suit en mode exploration, ce qui implique que tous les sprites des Pokémon aient été modélisés à cette occasion.
Cinquième génération
Après avoir usé des remakes et des spin-off en tous genre, Game Freak veut renouveler l’aura de la série principale. C’est après un teasing intense que sortent en 2011, sur Nintendo DS toujours, Pokémon Noir & Blanc, et ses 150 toutes nouvelles créatures. Les précédentes sont compatibles et exportables mais ne figurent pas d’emblée dans ce nouvel épisode qui introduit des personnages charismatiques accompagnant le héros au cours d’un scénario un peu plus élaboré que d’habitude.
La 3D se fait beaucoup plus présente dans certaines villes avec les bâtiments très élevés. Une sorte d’effet à la Mode 7 (de la Super Nintendo) anime les certains décors. De même les combats, jusqu’alors en écrans fixes, sont dynamisés par des mouvements de caméra. En contrepartie, les sprites des Pokémon redevenus pixelisés en souffrent (alors que les derniers épisodes 2D les rendaient pourtant de plus en plus fins).
La Nintendo 3DS est sortie et l’on s’attend à un épisode "Gris". Mais voilà que sont annoncés non pas une mais deux suites, Pokémon Noir 2 et Blanc 2 ! Ils sortent l’année suivante et poursuivent le scénario plein de bonne humeur développé dans le précédent. Après quatre séries de jeux sortis sur Nintendo DS, il est plus que temps de passer sur Nintendo 3DS !
D’autres spin-off continuent de sortir, dont Pokémon Rumble, Conquest, ou encore Poképark 1 & 2, sur Wii. Ces derniers ont le mérite de nous permettre d’incarner des Pokémon dans des environnements en 3D dans un jeu d’aventure "à la Zelda", pour les tout-petits. J’ai beaucoup aimé PokéPark 2 : Le Monde des Vœux (2012) en fait !
Sixième génération
C’est fin 2013 que sortent Pokémon X & Y sur Nintendo 3DS. Attention, le passage tant attendu à la 3D intégrale est là ! C’est à moitié vrai car si tous les éléments du jeu sont modélisés en 3D, cela n’empêche pas un affichage en vue de haut latérale classique pendant les phases d’exploration. En ville en revanche, certains passages sont en full 3D, ce qui a tendance à nous perdre un peu quand les caméras s’affolent !
Le scénario intègre les très alambiquées "Méga-évolutions" et souffre d’un character design et de dialogues véritablement niais. Dans une région s’inspirant de Versailles, et du Paris des terrasses à café, votre bande de potes axée sur la mode est définitivement inutile et exaspérante.
Un an plus tard, le moteur du jeu est un peu mieux maîtrisé et la réalisation affinée pour Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha, le remake en 3D de l’épisode GBA. L’exploration en pleine nature, sous fond de conflit entre les Team Magma et Aqua convient bien mieux à l’esprit Pokémon. Les animations sont soignées. La possibilité en fin de jeu de survoler la région à dos de Latios/Latias confirme la réussite de ce remake.
L’avenir de la saga ?
Le succès de la saga Pokémon n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. En choisissant d’évoluer lentement, en ne sautant aucune étape qui puisse choquer les fans (à défaut de les frustrer), et en réunissant les générations de joueurs les unes après les autres, Game Freak s’est assuré notre sympathie. Aujourd’hui, les voilà repartis avec un nouveau moteur 3D pour les épisodes portables, et on peut imaginer que le studio saura l’exploiter de nouveau.
A l’heure où je vous parle les prochains épisodes de Pokémon sur console portable (à priori Nintendo 3DS) n’ont pas été annoncés. Il n’y a d’ailleurs pas de jeux prévus pour cette fin d’année. L’annonce se faisant habituellement en janvier de l’année de sortie, il semblerait qu’il n’y ait pas d’épisode en 2015. Peut-être est-ce parce que Game Freak se réserve pour la belle année 2016 qui verra les 20 ans de la série ? Aurons-nous droit à un deuxième remake de Pokémon Bleu/Vert/Rouge, cette fois en 3D ? Y aura t-il une compatibilité amiibo et de nouvelles créatures adaptées en figurines ?
Cette année sort Pokkén Tournament, prévu pour l’arcade, même si on peut imaginer une sortie sur Wii U.
Pour ma part j’attends toujours le beau Pokémon 3D de salon à la Colosseum qui permette aussi une exploration poussée. Game Freak a toujours affirmé que les Pokémon classiques se passeraient sur consoles portables. On les comprend, les consoles portables sont plus populaires que les consoles de salon. Il n’empêche qu’ils ont essayé dans le passé, avec Colosseum et XD. Faute de quoi, ce sont les fans qui essaient de créer des expériences (2D ou 3D) d’un Pokémon Online. En voici quelques exemples :
Quand à l’exploration de haute qualité, il semblerait que ce soit Level 5 et son Youkai Watch qui soit en train de s’en charger (toujours sur portable néanmoins).
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Tout ce que je demande c’est quelque chose d’aussi badass que Pokémon Colosseum, avec la chasse aux Pokémon ouverte :-)
En conclusion
Qu’il est loin le temps des premières cartouches où l’on récupérait les centaines de Pokémon avec force et patience, où l’on connaissait tous leurs noms par cœur à la file.
Aujourd’hui le challenge est moins grand, on peut récupérer des Pokémon rares simplement en les échangeant en ligne contre un Pokémon banal. Je continue d’adorer à ranger mes boites pendant des heures sur mes cartouches (oubliez la Poké Bank !), et les transférer de génération en génération.
Une passion qui ne faiblit pas malgré l’âge, en témoignent les strips BD et un livre sur Pokémon que j’ai réalisés.
Je me suis dit qu’une petite vidéo du multi de Splatoon ferait plaisir à nombre d’entre vous ! Je joue au rouleau !
Une preview composée d’extraits de mon gameplay sur le monde 1 du jeu !
Vous pouvez aussi lire mon test complet du jeu !
Sorti le 22 mai 1980 en borne d’arcade, Pac-Man est l’un des premiers gros succès du jeu-vidéo.
J’ai découvert Pac-Man à la fin des années 80 sur l’Atari 2600. Une version assez mauvaise mais comme je ne connaissais que celle-là je m’en moquais.
Ils sont beaux mes clignotements et mes couleurs délavées !
En 35 ans, Pac-Man est décliné en de nombreuses versions et spin-off. J’ai surtout longtemps rêvé de jouer à Pacmania sur SEGA Master System !
En 2013 je redécouvre la version NES de Pac-Man via la console virtuelle 3DS.
En 2014 Pac-Man devient enfin un personnage dans Super Smash Bros sur Wi U et 3DS ! Il devient d’ailleurs mon personnage préféré !
Et récemment, un bel amiibo Pac-Man est sorti. L’occasion de réunir le jeune et le vieux !
L’application amiibo Touch & Play : Nintendo Classics Highlights est disponible sur Wii U. Elle permet de lier des scènes d’un même jeu oldies à un amiibo et d’y jouer à loisir, par sessions en temps limité mais infinies. Tout ce que l’on a à faire c’est d’appliquer l’amiibo sur le capteur du Gamepad.
Un concept opportuniste puisqu’il renvoie vers les jeux en question sur la boutique en ligne. On aurait adoré pouvoir débloquer le jeu complet en achetant l’amiibo... et pourtant. En permettant de jouer quelques unes des scènes principales de ces titres, on découvre une nouvelle façon d’apprécier ces titres, faits et refaits pour certains, par petites doses pour les nouveaux venus.
Une chose m’a amusée. C’est cette phrase dans la bande-annonce de lancement :
C’est tellement vrai. Avec le dématérialisé (car ces titres oldies ne sont disponibles qu’en dématérialisé sur l’eShop de la console), nous avons perdu le plaisir d’enfourner les cartouches dans la machine. C’est d’ailleurs pourquoi je garde toujours ma console pas très loin et que je préfère la rebrancher plutôt que de lancer les chaînes des jeux dématérialisés, accompagnées de leurs petites musiques zen. Je regrette, après deux années bien installées de dématérialisé, cette absence de support physique qui ne procure pas la même sensation de possession du dit-jeu.
Nintendo sort des figurines à cette période, et nous en sommes ravi. Enfin des choses à manipuler et avec lesquelles interagir. Avec l’application amiibo Touch & Play, on sort les amiibo, on les teste, les échange, les apprécie d’autant plus alors qu’ils nous donnent un accès à l’un de nos jeux préférés... du passé pour l’instant.
L’idée que les figurines puissent délivrer du contenu est intéressante. Pour l’instant des DLC et des extraits de jeu. Peut-être un jour des jeux complets ? Le succès écrasant des amiibo pourra peut-être un jour nous amener à disposer de jeux dans les figurines.
Crédit photo : @CyrilouSan
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